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France, bilan du 1er tour : place à la bataille des idées !


Un tremblement de terre politique. Après les Etats-Unis, la France, et puis ? Fin du bipartisme, émergence de nouvelles forces politiques, recomposition ? Une chose est certaine : le verrou PS a sauté. On ne peut pas impunément annoncer que son ennemi est la finance et puis servir docilement cette même finance. Trop, c’est trop ! Et maintenant, comment continuer ? Comment éviter que « tout change pour que rien ne change » ?

Le PS a bien vendu son Plan B

La déconfiture de Hamon (6% !) n’a rien d’imprévu. C’est la chronique d’une mort annoncée, qui avait déjà eu lieu, en Grèce, puis en Espagne. Trois signes montraient que le PS préparait son Plan B : d’abord, l’annonce tardive et inédite du retrait de François Hollande en raison de son impopularité, puis la division irréconciliable des deux courants majoritaires dans les Primaires socialistes et enfin le soutien à Macron de l’aile droite du PS.

Il serait naïf de croire qu’une force au pouvoir comme le PS aurait laissé si facilement la voie libre au FN et aux Républicains (ex-UMP) en recherche d’une stratégie de marketing capable de faire oublier les casseroles de Sarkozy.

Face à cette chute imminente du PS, après avoir trahi son propre électorat et ses valeurs, le mouvement En Marche, lancé par Emmanuel Macron début 2016 était la solution idéale pour amortir le coup.

Le Sud montre le chemin


Une des leçons pour les forces progressistes européennes : abandonner tout complexe de supériorité, toute prétention à être un modèle universel. Elles ont tant à apprendre des expériences des peuples du Sud pour résister au FMI dans les années 1990 et 2000. Ces peuples se sont mis en mouvement (oserait-on dire « en marche » ?) avec une soif de justice et une urgence de vie ou mort. Parce que l’oppression du système capitaliste y est très marquée, sacrifiant l’avenir de millions d’êtres humains, détruisant l’environnement sans lequel nous ne pourrions survivre.

Un rappel. C’est en Espagne que, pour la première fois depuis très longtemps, la possibilité d’une alternative progressiste à l’échelle européenne s’est affirmée avec le phénomène Podemos (lancé début 2014). Podemos n’était pas, comme on l’a dit, la traduction politique du mouvement des Indignés. En fait, l’occupation des places publiques avait apporté un message de rupture : « No nos representan » (Ils ne nous représentent pas). Ce rejet de la caste politique faisait écho au « Que se vayan todos » (Qu’ils s’en aillent tous !) des Argentins dans la crise de 2000-2001. Un rejet très présent aussi dans les révoltes arabes, à Tunis, au Caire, mais aussi au Bahreïn et au Yémen : « Dégage ! ».

Limites du « dégagisme »


Mais les années 2011-2013 ont démontré que les forces sociales de la rue avaient aussi besoin d’une expression politique concrète face à la profonde crise des institutions et des valeurs. En Espagne, on a commencé par remettre en cause le récit officiel de la transition démocratique après quarante années de dictature franquiste. Une force citoyenne nouvelle, le « Frente Civico », a commencé à critiquer ouvertement le « régime de 78 ». Créant ainsi les conditions pour un débat sans tabous qui a politisé de larges couches de la société, trop longtemps abandonnées au défaitisme.

A présent, l’arrogance des dominants devenait flagrante. Le peuple allait pouvoir exprimer son ras-le-bol. Soit en adhérant à une fausse contestation du système, soit en faisant avancer les visions progressistes. La situation devenait propice au large débat des idées. Les positions sectaires apparaissaient contraires au bon sens et à l’intérêt humain général.

Audace des Révolutions citoyennes


En Espagne, Podemos a donc été à la fois l’expression politique de luttes sectorielles pour défendre le droit à la santé, à l’éducation ou le logement et à la fois la mise en branle de larges couches de la société en recherche d’une voie radicale. 

La France a une histoire différente et une tradition républicaine. Il y a cependant des points communs. Comme en Espagne, la fin de législature PS avait été marquée par une large prise de conscience sur les limites et les trahisons par rapport à son programme. Cela a favorisé l’apparition d’un mouvement de contestation dans les grandes villes : « Nuit Debout », aux méthodes et revendications très proches des Indignés.

Mais en France cette expression populaire s’est développée dans un contexte différent : d’abord, avec la force motrice du syndicalisme de combat de la CGT, le mouvement contre la loi El Khomri a relancé une forte conscience politique pour la défense des droits des travailleurs. Ensuite, contrairement à l’Espagne de 2011, la force dirigée par Jean-Luc Mélenchon a pu compter sur son expérience des élections précédentes. Elle a réussi à construire une campagne basée à la fois sur les réseaux sociaux et sur une éducation populaire sur le terrain.

Mélenchon est passé à deux doigts de la victoire au premier tour en présentant un programme cohérent et radical, en élevant le niveau de conscience de ses électeurs et en développant leur maturité politique. Partager et chercher ensemble les voies d’émancipation n’est pas une politique « populiste » mais une forme de démocratie participative. Rien à voir avec une démocratie formelle où l’électeur a juste le droit de noircir une case de bulletin de vote après avoir subi un médiatique lavage de cerveau.

Les médias, barrage du système

Fallait-il encore le prouver ? Cette élection a démontré le rôle stratégique des médias dans notre société. En une année à peine, une presse aux mains des milliardaires a fabriqué de toutes pièces le candidat des milliardaires. L’homme providentiel, le sauveur de la France, la marionnette de Hollande mais surtout de la banque Rotschild et du CAC 40. L’homme qui annonce sans vergogne son vrai programme : « Mieux vaut être payé 3,5 euros de l’heure par Uber que dealer de la drogue ».

La même presse a, au dernier moment, saboté Mélenchon avec une campagne massive et hystérique : « Mélenchon le délirant projet du Chavez français », « Maximilien Illitch Mélenchon », « L’apôtre des dictateurs révolutionnaires sud-américains », « Mélenchon n’est pas démocrate. Comme Chavez, c’est un dictateur », « Fiscalité : un coup de massue sans précédent », « Un bing bang social d’un autre temps », « La Paix du Kremlin »... Toute alternative doit être diabolisée, il faut tuer l’espoir.

Il n’y aura pas de Justice sociale sans véritable démocratie, mais il n’y aura pas de véritable démocratie tant que les citoyens ne seront pas correctement informés. Des sites comme Investig’Action, Le Grand Soir et d’autres se sont donné pour mission cette bataille de l’info : face aux médias de l’argent, les médias des gens. Nous nous battons pour apporter les infos cachées, pour détecter les causes des guerres et autres pillages, pour décoder les discours politiques fabriqués par des spécialistes du marketing. Ce ne sera possible qu’avec votre participation et votre soutien.

L’heure est au débat d’idées

Face au déni de démocratie que représente le monopole des médias, si on veut vraiment lutter contre les idées d’extrême droite, il est urgent de construire un vrai débat d’idées. Pour cela, il faut combattre le sectarisme. Trop souvent en France, on débat seulement avec ceux avec qui on est plus ou moins d’accord. Trop souvent, on diabolise, par exemple, des courants radicaux qui dénoncent les guerres. Mélenchon s’est courageusement opposé aux guerres de l’Otan. Mais combien encore, dans une gauche qui le soutient et se veut radicale, refusent de questionner les médiamensonges de l’Otan ? Combien approuvent ses guerres ou, à tout le moins, ne s’y opposent pas et refusent même d’en discuter ? Combien ont refusé de défendre Chavez en prétextant qu’il valait mieux ne pas trop affronter le courant médiatique ?

Ce refus de solidarité avec les peuples agressés, cachés sous divers prétextes, ce refus fait le jeu des puissances qu’on prétend combattre. Comment peut-on à la fois réclamer plus d’argent pour le social et laisser filer tout cet argent dans des bombardiers, des missiles et des porte-avions ? Comment peut-on combattre ici les multinationales qui appauvrissent les travailleurs et laisser ces mêmes multinationales agresser là-bas des peuples qui leur résistent ?

La lutte pour la paix et pour la solidarité internationale, ce n’est pas un supplément secondaire ou trop risqué dans la lutte pour défendre le peuple français. C’est la même guerre ici et là. Ce sont les mêmes multinationales qui dressent les travailleurs et les peuples les uns contre les autres à coups de médiamensonges pour fabriquer la peur. La peur est un instrument décisif pour diviser et affaiblir ceux qui sont exploités.

Il ne faut pas craindre de lancer le débat sur les guerres, sur Israël, sur le terrorisme. Quand le peuple français découvrira combien il a été manipulé, comment on a utilisé ses impôts pour commettre des crimes contre l’humanité, cette colère s’ajoutera à celle qui existe et renforcera le combat du troisième tour social.

Car ce faux choix entre un banquier et une raciste n’est pas la fin de l’Histoire, c’est seulement un épisode de plus pour égarer les révoltes. Le débat des idées, sans tabou, sans peur et sans sectarisme, est une arme décisive pour préparer la bataille qui vient.

MICHEL COLLON & ALEX ANFRUNS

Le site Investig’Action attaqué !

MICHEL COLLON

Bonjour,

Lundi peu avant minuit, notre site Investig’Action a été attaqué. Depuis, il est soit inaccessible, soit extrêmement lent. Nos informaticiens mettent les bouchées doubles pour le rétablir au plus vite.

Il s’agit d’une attaque. Certes l’article "2017, le Coup d’Etat", consacré à la fabrication du phénomène Macron, était remarquable et a connu une belle affluence, mais à minuit ! L’attaque est du type « déni de services ».

Dès que possible, vous recevrez un rappel de cet article. Puis, l’édito que j’avais signé avec Alex Anfruns, intitulé "France, bilan du 1er tour : place à la bataille des idées ! "

Même si la protection absolue n’existe pas, nous allons tout faire pour renforcer la sécurité de notre site. Avec un coût bien sûr, et nous faisons appel à celles et ceux qui le peuvent pour nous soutenir ici.

Merci également de relayer nos infos et analyses, la bataille devient de plus en plus rude, nous avons besoin de vous ! Nouveau livre Le Monde selon Trump de Collon et Lalieu en prévente

Commandez votre livre maintenant commandes@investigaction.net

*Les frais de port sont offerts pour les commandes dans l’Union européenne. Pour les livraisons hors Union européenne, les frais sont ramenés à 1 euro.

COMMENTAIRES  

27/04/2017 07:38 par jo nice

tiens investig’action attaqué lors de "l’horrible répression" au Vénézuela,juste au moment ou on à besoin d’arguments solides pour rétorquer aux médias mainstream... curieux ...

27/04/2017 08:18 par ozerfil

La présidentielle est le passé, on peut seulement y faire de la stratégie - douloureuse, comme je le préconise ailleurs... -, la bataille à venir est celle des législatives : il faut surfer sur la vague Mélenchon et obtenir un maximum de députés de la VRAIE gauche.

Peut-être que les derniers socialistes qui ont suivi B. Hamon comprendront que le PS ne s’affiche même plus de gauche, qu’il est maintenant devenu "En Marche" et que sa présence n’avait pour but que de prendre un maximum de voix et barrer la route à JL Mélenchon.

Alors peut-être que 19 + 6 feront 25...

Et la dynamique de la présidentielle peut permettre d’aller beaucoup plus loin.

Je connais des gens de gauche qui ne croyaient pas en JL Mélenchon et ont voté E. Macron pour empêcher F. Fillon (qui leur semblait plus dangereux que Macron, ce dont je ne suis pas si sûr...) d’accéder au second tour : il faut les ramener au bercail avec un discours intelligent et réaliste !!

27/04/2017 08:56 par hassinus

1 Voter Macron, c’est planifier Le Pen : vrai ! Mais alors que faire, s’abstenir ce qui revient à laisser passer Macron ou tout faire pour lui barrer la route et empêcher le renforcement du FN ?
2 FAIRE DE LA POLITIQUE, C’EST PENSER. Oui, mais penser avec sa haine, ses antipathies ou avec sa raison, dialectiquement, en se basant sur les réalités de la situation en pesant les risques.
3-Hollande est redoutable. Oui et même agent de Rothschild , mais l laisser donc son avatar présider avec la force nucléaire entre ses mains, et la possibilité de faire voter trois ou quatre autres loi El Khomri, le suicide de quelques paysans s et quelques autres chômeurs et le déversement des bombes sur la Syrie …
4-L’impossibilité réelle pour les citoyens de pouvoir voter pour ceux qu’ils souhaitent puisque pris en otage dès le premier tour par le « vote utile pour… éviter les extrêmes. Mais alors de quel côté est le fascisme surtout si l’on ajoute ne non respect du référendum de 2005 ?
La ligne de césure passe entre la vraie gauche et les Hue en puissance qui finit derrière Macron côté d’un conglomérat de traitres à leur parti.
Dire que Le FN version Marine est anti République est une contre vérité , un conditionnement de l’opinion, un ogre fictif pour nous faire peur comme si nous étions des enfants. Il est dans la bouche des relais des libéraux. Anti République, fascisme piétinement les règles démocratiques - Président qui interdit au peuple syrien de choisir son Président – etc. c’est du Côté de Macron.
C’est pourquoi le seul mot d’ordre est « tout sauf Macron « ou « barrage à Macron » Si Mélenchon appelle à l’abstention ou à voter Macron, il se discréditera au regard des millions de salariés de moins de 1500 euros/mois qui se refugient au FN que Hue a trahi et qui ont vocation à le rejoindre s’il ne compromet d’aucune façon avec les vendus à L’europe.

27/04/2017 11:51 par legrandsoir

Si Mélenchon appelle à l’abstention ou à voter Macron, il se discréditera

Quoiqu’il fasse, il se discréditera auprès de quelqu’un quelque part. On l’a vu avec l’appel à voter Hollande. Combien de commentaires ici lui en ont fait la reproche ? Probablement le même nombre que si Sarkozy avait été élu.
La ligne officielle de la FI depuis le début est : pas de consigne, mais pas une seule voix (de la FI) pour Le Pen. A part les journalistes, qui ne comprend pas ?

27/04/2017 09:31 par Brahim

Le choix n’est pas entre un Banquier et un Raciste.
Le choix est entre un Esclavagiste et un Raciste.

27/04/2017 12:27 par Autrement

Michel Collon et Alex Anfruns montrent ici l’importance non seulement politique mais aussi sociale d’une position internationaliste, qui assurerait en même temps à la France le statut de pays non-aligné :

La lutte pour la paix et pour la solidarité internationale, ce n’est pas un supplément secondaire ou trop risqué dans la lutte pour défendre le peuple français. C’est la même guerre ici et là. Ce sont les mêmes multinationales qui dressent les travailleurs et les peuples les uns contre les autres à coups de médiamensonges pour fabriquer la peur. La peur est un instrument décisif pour diviser et affaiblir ceux qui sont exploités.
Il ne faut pas craindre de lancer le débat sur les guerres, sur Israël, sur le terrorisme. Quand le peuple français découvrira combien il a été manipulé, comment on a utilisé ses impôts pour commettre des crimes contre l’humanité, cette colère s’ajoutera à celle qui existe et renforcera le combat du troisième tour social.

Oui, il faut débattre aussi de la politique extérieure honteusement atlantiste et eurogroupéiste de la France.
Et quand on voit de quel poids la propagande déformante et mensongère sur ces sujets pèse dans la vie politique de notre pays (cf. par exemple l’excellent article de Thierry Deronne ICI sur l’exploitation qui a été faite des événements du Vénézuela contre Mélenchon-Chavez et la FI), on comprend mieux le rôle essentiel des sites d’alter-info comme Investig’action ou LGS (pour ne citer qu’eux), et la nécessité qu’il y a à soutenir leur lutte face aux médias écrasants des milliardaires.

27/04/2017 13:20 par hassinus

« La ligne officielle de la FI depuis le début est : pas de consigne, mais pas une seule voix (de la FI) pour Le Pen. A part les journalistes, qui ne comprend pas ?  » Moi, je comprends qu’il faut s’abstenir ou voter carrément Macron puisqu’aucune voix ne doit aller au FN. En d’autre s termes c’est de la finasserie pour dire qu’il faut « préférer » Macron au FN puisque l’un ou l’autre doit passer. Macron c’est un danger absolu qui amalgame les pires ennemis de la France, républicain comme le roi des charlatans qui remplacent une chose par son contraire. Dans tous les cas le FN est un adversaire infiniment moins dangereux pour nos idées que les libéraux. Nous sommes comme des enfants, il suffit d’agiter l’image de l’ogre pour qu’on court se réfugier dans les jupons de Macron. C’est intenable. Et puis rien parce que tout le sérail de la manipulation médiatique – merci Pulvar !- est pour lui – piétinement de la démocratie - qu’il faut dire « aucune voix ne doit aller à Macron ». ou « faire battre Macron ». C’est mon point de vue . Enmains aucun cas, je m’allierais au diable s’il le faut, mais je n’accepte de devenir un jouet entre les mains de ces forces occultes qui ont désigné systématiquement les dirigeants qui ont gouverné la France pendant plus de quarante ans.
« Le choix est entre un Esclavagiste et un Raciste. » : Mon cher ami, « esclavagiste » c’est un raciste en puissance qui tire profit du travail de l’esclave. Comme vous posez le problème le choix devient entre raciste en puissance et raciste tout court. Faite votre choix.

27/04/2017 15:07 par legrandsoir

Moi, je comprends qu’il faut s’abstenir ou voter carrément Macron puisqu’aucune voix ne doit aller au FN

Ou voter blanc, ou voter nul. Mais le mot en trop ici, c’est "il faut". Personne n’a (encore) dit "il faut". Vous faites ce que vous voulez en votre âme et conscience. C’est archi-clair, mais on aimerait tellement faire dire à la FI ce qu’elle a toujours dit qu’elle ne dirait pas.

On sait parfaitement que les avis sont partagés, qu’ils sont généralement faits, et que personne ne veut de consigne venant d’en haut. Alors, à moins d’un coup de théâtre, à quoi bon tourner autour de cette question ?

27/04/2017 14:38 par cunégonde godot

Le Grand Soir :
Si Mélenchon appelle à l’abstention ou à voter Macron, il se discréditera

Quoiqu’il fasse, il se discréditera auprès de quelqu’un quelque part. On l’a vu avec l’appel à voter Hollande. Combien de commentaires ici lui en ont fait la reproche ? Probablement le même nombre que si Sarkozy avait été élu.
La ligne officielle de la FI depuis le début est : pas de consigne, mais pas une seule voix (de la FI) pour Le Pen. A part les journalistes, qui ne comprend pas ?

Nous ne sommes pas, aujourd’hui, dans la même configuration qu’en 2012. Absolument pas. Seul le clone de Hollande propose la poursuite de la politique européiste qui, à terme, démantèlera la France et tous les conquis sociaux. A mon avis, M. Macron est ce qui pouvait nous arriver de pire. Voilà les faits !
On ne cesse à raison de dire qu’il n’y a plus ni gauche ni droite. Mais existe-t-il encore, au sens historique de 1945 p.ex., d’extrême-gauche et d’extrême-droite ? A mon avis, il n’y en a pas davantage, ou alors à l’état de décomposition encore plus avancée que les concepts de gauche et de droite.
L’extrême-gauche et l’extrême-droite — j’insiste, historiques – n’ont aujourd’hui, ici et maintenant, aucun sens. C’est ainsi. L’Histoire ne repasse pas les plats. En tout cas elle ne repassera pas ces plats-là.
Mais où donc se situe le danger totalitaire moderne, aujourd’hui ? Dans les discutailleries interminables entre militants nostalgiques des combats d’antan, ou aux yeux de tous dans les cénacles feutrés du lobbying bruxellois p.ex. ?...
Vive le Frexit !...

27/04/2017 15:12 par legrandsoir

...Et pour le second tour, la position de la FI est super claire. On ne se lassera pas de le répéter.

27/04/2017 16:07 par Assimbonanga

Si MLP été présidente, si MLP quittait l’UE ? Tous ses lieutenants perdraient aussitôt une jolie source de revenu étant donné qu’ils sont nombreux à bénéficier des indemnités européennes. Donc elle n’a pas intérêt à sortir de l’UE, mais... vous me répondrez que ça ne sera pas grave pour leur porte-monnaie puisqu’ils pourront faire main basse sur les postes franco-français tout aussi rémunérateurs. De l’administration aux postes de préfets, d’élus, de comités Théodule, de commissions, etc... Le pays ne manque pas postes à pourvoir. Ah ! Ils doivent se frotter les mains à cette idée réjouissante ! Si si, l’Histoire pourrait bien repasser ce genre de plats, copieux et alléchants.

27/04/2017 18:21 par hassinus

"Mais le mot en trop ici, c’est "il faut". Il faut respirer de l’air propre pour rester en bonne santé : ici le "il faut" vaut conseil et non ordre.
Le débat et l’échange d’arguments n’ a jamais fait de mal à personne. Il ne sera clos qu’avec la clôture du scrutin du deuxième tour.

27/04/2017 19:20 par Szwed

Ni Le Pen , ni Macron... RESISTONS !
C’est Macron qui sera élu, c’est certain (hélas, mais l’autre ne vaut pas mieux, la xénophobie en plus). Mais il est souhaitable que ce candidat de l’oligarchie, de l’Otan, du MEDEF et de Bruxelles soit très mal élu : c’est-à-dire avec un minimum de suffrages exprimés en sa faveur. Une victoire étriquée en somme, avec un maximum d’abstentions et de votes blancs. Faire peur aux électeurs c’est un classique de l’oligarchie !
Sauf catastrophe, Le Pen ne peut pas gagner, même avec le renfort nourri des Dupont-Aignan et autres Sens communs de Fillon, sans omettre quelques abstentionnistes du premier tour.
L’ appel de Le Pen aux Insoumis-es lui, restera lettre morte. Mais cet appel fait hurler les chiens de garde. Parmi ceux, ci l’article des Décodeurs du Monde est exemplaire*.
Il faut se souvenir, avant le premier tour, les journaux (presse écrite, radio et télé) des milliardaires et du Services Publics n’ont eu de cesse de diaboliser Mélenchon avec pour cible l’électeur de gauche et surtout le monde des abstentionnistes ayant fui les urnes. Il fallait pour cela assimiler le programme de la FI à celui du FN et balancer en continu sur le mouvement de la FI, des boules puantes du type Alba (La Matinale de France Inter, Europe 1 entre autres). Surprise en dépit de ces attaques, Mélenchon frôle la victoire avec 19.6 % des suffrages. Panique dans les rédactions il faut désamorcer l’appel de Le Pen aux Insoumis pour le second tour ; cet article des Décodeurs du Monde donne alors à voir que le programme du FN ce n’est pas le programme de la FI.CQFD !

Pourquoi il faut éviter que Macron soit élu à la Chirac ( comme en 2002) ? Cela sera pire que laisser libres les renards dans les poulaillers et les loups entrer dans la bergerie. En plus de ces derniers c’est la fièvre catarrhale du mouton et le typhus sporadique garantis, sans parler des vautours et autres gypaètes barbus qui planent déjà sur l’enclos (Les Arnault, Gattaz et autres Parisot).

* Les Décodeurs du Monde "Les petits arrangements d’un tract d’extrême droite pour récupérer le vote Mélenchon"Par Anne-Aël Durand, Adrien Sénécat, Mathilde Damgé, Eléa Pommiers et Agathe Dahyot ,26 avril 2017

27/04/2017 20:12 par Xiao Pignouf

Bonjour à tous, ça faisait plusieurs jours que je ne savais pas comment exprimer ça, je ne sais d’ailleurs toujours pas si c’est la bonne manière, ni le bon endroit, il y a tellement d’articles ces jours-ci sur LGS que je prends celui-là pour donner mon ressenti aujourd’hui : avant toute chose, Mr Mélenchon, je vous remercie, je vous tire mon chapeau, pour cette réserve d’espoir, et avec vos proches collaborateurs, et plus largement la FI. Aussi, LGS bien sûr (et tous les sites frères, tous auteur-es) pour nous laisser à lire des choses saines, une voix plus claire dans la cacaphonie des mass-merdias... Merci à vous tous !
J’ai embrassé mon bulletin de vote pour lui donner un peu de baraka, ma fille de 10 ans l’a mis dans l’enveloppe et avant de balancer les autres dans la corbeille, on a pu voir par transparence que la personne avant nous n’avait pas voté pour Fillon, ce qui nous a donné du baume au coeur, et on s’est empressés de laisser le même message à la personne suivante. La tristesse et la colère sont passées et ont laissé la place à l’espérance : la FI positive à mort, les articles et les idées fusent sur LGS, les commentaires débroussaillent le chemin. Après vous avoir lu pour m’aider à prendre une décision : nul, blanc ou abstention ? Je penche doucement pour un boycott de ce deuxième tour, plus visible à mon sens. Merci encore, camarades.

27/04/2017 21:27 par Dominique ELLES

Merci Jean-Luc Mélenchon, merci à la France Insoumise, merci à tous ceux qui se sont rassemblés, si nombreux, le poing levé, qui ont ri, chanté, rêvé, tous ensemble ! Merci LGS, merci Théophraste, dont je ne manque pas un billet. Dites, ce qu’il faut faire, maintenant, est-ce que ce n’est pas de prendre la rue ? Nous sommes si nombreux, en tête dans plein de grandes villes, et chez les jeunes, avec encore plein d’étoiles dans les yeux ! Et scandalisés par ce que nous avons à subir depuis dimanche ! Prendre la rue, tous les jours, ou toutes les semaines, je sais pas...mais ne la rendre que lorsque nous aurons obtenu la convocation d’une Constituante, ET NE PAS EN DEMORDRE ! Parce que PLUS JAMAIS nous ne voulons revivre ce que nous sommes en train de vivre ! Non ? c’est pas ça qu’il faut faire ?

27/04/2017 21:34 par Palamède Singouin

La position de FI est effectivement très claire : c’est « à part voter Le Pen, faites comme vous le sentez ». Personnellement, comme en 2002, ce sera l’abstention. Reste que l’on peut se poser la même question que Cunégone Godot : entre Le Pen et Macron quel est le pire ?

Avec Macron, c’est la certitude de la poursuite, voire de l’aggravation, des politiques suivies depuis au moins 10 ans que ce soit dans les domaines économique, social ou des relations internationales. Macron aura également plus de facilités que Le Pen pour constituer une majorité parlementaire (déjà quasi assurée au Sénat), fût-elle de bric et de broc.

Je doute par ailleurs que le parallèle entre le FN et les partis fascistes d’avant guerre soit très pertinent.
Même si le comportement d’une partie de la police - que les Valls et Cazeneuve auront toléré, voire encouragé - soulève quelque inquiétude, on est encore loin des SA, SS, chemises noires et phalanges des partis fascistes.
La plus grande probabilité d’une élection de Le Pen serait qu’elle donne lieu à une profonde crise institutionnelle. Pour ce qui est d’un « Frexit » automatique je serais beaucoup moins catégorique que Cunégonde Godot, Le Pen entretenant un certain flou sur ce sujet comme sur pratiquement tout ce qui touche à l’économie.

Or si crise institutionnelle il devait y avoir, serait ce vraiment dramatique ?
La réponse relève de toute façon de la politique fiction, puisque Le Pen ne sera pas élue.

Par contre, ce qui ne va pas rester longtemps dans la fiction c’est le résultat des législatives. Et là, bien malin qui peut dire ce qu’il sera.
En tout état de cause, cette élection présidentielle est loin d’être décisive, l’incertitude reste de mise pour la suite des évènements. Mais pour encore quelques jours vous pouvez compter sur les Hollande, Bayrou, Valls, l’Obs, BHL, Charlie, Renaud...etc...pour agitez le spectre de la guerre civile : après Mélenchon-Pol-Pot, Le Pen-Hitler !!!!

27/04/2017 22:57 par cunégonde godot

Palamède Singouin :
Pour ce qui est d’un « Frexit » automatique je serais beaucoup moins catégorique que Cunégonde Godot, Le Pen entretenant un certain flou sur ce sujet comme sur pratiquement tout ce qui touche à l’économie.

Mais je ne me fais pas d’illusions sur Mme Le Pen, comme je ne m’en faisais pas sur M. Trump ou Mme May, etc.
Pragmatique, je ne perds pas de vue l’objectif : retrouver la souveraineté nationale (ou populaire c’est la même chose) : condition première à l’exercice de toute politique, à commencer par une politique véritablement de gauche.
Vive le Frexit !...

28/04/2017 01:04 par Szwed

@ Palamède Singouin
J’ai lu trois fois votre commentaire.
Je vous cite " La plus grande probabilité d’une élection de Le Pen serait qu’elle donne lieu à une profonde crise institutionnelle" . Bigre, c’est plus que réducteur et vous donnez du grain à moudre à l’entreprise de banalisation de ce parti d’origine fasciste et à l’avenir de même non qu’il dissimule aux citoyens-nes de ce pays.
A vous lire, je suis mal à l’aise..
Vous banalisez les dangers que représente le FN ....C’est vrai, je vous cite encore " on est encore loin des SA, SS, chemises noires et phalanges des partis fascistes." L’argument est caricatural et semble vouloir plutôt prendre le parti de défendre l’extrême droite. Vous taillez un costard à Macron, il serait autant judicieux d’offrir un tailleur deux pièces à la représentante de la dynastie Le Pen.
Sans évoquer la xénophobie de ce parti, petit florilège non exhaustif, de ses intentions

Au Parlement Européen, comme dans son programme le FN a montré qu’il ne prenait pas position contre le secret des affaires, la fraude et l’évasion fiscale. Alors qu’il s’est toujours prononcé pour la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou sa disparition-fusion avec d’autres impôts comme la taxe foncière, le FN ne mentionne plus ce marqueur sans doute jugé trop ouvertement ultralibéral dans la nouvelle mouture de son programme, proposant désormais son maintien… Si d’autres expressions sont apparues, comme la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, le FN préserve toujours le capital, en menant, sous couvert de «  fiscalité plus juste  », une politique à la discrétion des plus riches.
Sur le plan va-t’en guerre, Marine Le ¨Pen entend augmenter immédiatement, si elle est élue, le budget de la défense à 2 % du produit intérieur brut, contre 1,5 % aujourd’hui, pour arriver à 3 % en 2022. Ce bellicisme rampant est inquiétant d’autant plus que le FN qui prétend garantir l’indépendance de la France, ne prône pas la sortie de notre pays de l’Otan. Double langage.
Avec Mme Le Pen, «  l’administration pénitentiaire (passerait) sous le giron du ministère de l’Intérieur  », et elle garantirait «  40 000 places de prison  » supplémentaires construites en cinq ans (portant le chiffre à 97 680 places).

Au plan social, la présidente du FN n’a jamais été pour la hausse des bas salaires  : depuis 2012, sa ligne est de faire financer la hausse du pouvoir d’achat aux travailleurs eux-mêmes, les 200 euros d’augmentation qu’elle proposait étant en fait une baisse de cotisations sociales du même montant. Quid du salaire différé et du modèle social français amputé de ces cotisations ?

Favoriser la rente et l’héritage apparaît avec cette proposition, insérée dans la partie «  Garantir la protection sociale  » et intitulée «  Renforcer la solidarité intergénérationnelle  » : il s’agit de pouvoir «  transmettre sans taxation 100 000 euros à chaque enfant tous les cinq ans (au lieu de quinze ans actuellement) et en augmentant le plafond des donations sans taxation aux petits-enfants à 50 000 euros, également tous les cinq ans  » 

Réduire l’influence des syndicats est assumé par la réduction des «  obligations administratives liées au seuil social de 50 salariés  » assortie d’une fusion des institutions représentatives du personnel. Cette contraction va éloigner les salariés de leurs élus et affaiblir le dialogue en entreprise. En cohérence avec la proposition d’instaurer une «  véritable liberté syndicale par la suppression du monopole de représentativité  » qui ouvre la voie aux syndicats «  maison  » et celle de «  moraliser la vie syndicale par un contrôle public (de leur) financement  », donne à voir la volonté de museler les corps intermédiaires et à leur contrôle tout court.

« L’écologie » nationaliste est favorable à la voiture (on ne touche pas au diesel) et au nucléaire. Enfin le FN prône une gestion de la biodiversité par les chasseurs, comme le montre la proposition de résolution déposée en octobre 2016 au Parlement européen, « sur l’importance socio-environnementale de la chasse. »

28/04/2017 02:48 par T 34

Une chose dont on a peu parlé c’est que lors de ces élections un autre parti a disparu : EELV. C’est la fin des partis purement écologistes car ils ne sont plus les seuls à porter l’écologisme politique comme dans les années 1970 et 1980 (même les partis de droite font semblant de la prendre en compte), ils ont ratés leur adaptation à la société en ne liant pas fermement l’écologie à l’anticapitalisme (car le capitalisme détruit la nature en la surexploitant), la Front de Gauche puis la France Insoumise qui lui a succédé ont réussit à lier les deux dans l’écosocialisme.

Un autre facteur de disparition est la manière pitoyable dont ils ont collaborés avec le gouvernement Hollande où ils ont abandonnés leurs principes contre un plat de lentilles ... même pas bio.

28/04/2017 06:43 par cunégonde godot

Bilan du premier tour : place à la bataille des idées !
J’ai lu (trop rapidement sans doute mais le temps m’est compté) l’article de M. Collon. Nulle part y est mentionnée l’ "Europe".
Voilà pourtant la raison fondamentale de la défaite de M. Mélenchon. Sa campagne a été trop nationale, trop anti-système français, trop franco-française, se trompant en partie d’ennemi principal qui reste l’UE (et ses très lourdes conséquences en terme d’inféodation). Une erreur que n’a pas commise le "Front national" puisque c’est son fond de commerce en quelque sorte, qui lui permet surtout d’être, même à "seulement" 21%, bien au-dessus de son étiage essentiellement nationaliste habituel qui se situe tout au plus aux alentours de 14-15%.
La clé du "succès" du petit monsieur Macron et sa nounou est l’ "Europe". Il a gagné le premier tour, mais il y en a un deuxième (grâce à la Ve République au passage...)...

28/04/2017 10:32 par Roger

Mélenchon est passé à deux doigts de la victoire au premier tour en présentant un programme cohérent et radical, en élevant le niveau de conscience de ses électeurs et en développant leur maturité politique. Partager et chercher ensemble les voies d’émancipation n’est pas une politique « populiste » mais une forme de démocratie participative. Rien à voir avec une démocratie formelle où l’électeur a juste le droit de noircir une case de bulletin de vote après avoir subi un médiatique lavage de cerveau.

Pour moi, c’est la "substantifique moelle" de cette campagne. Ce qui va me rester bien longtemps après et qui alimentera la poursuite de mes engagements.
Dans l’immédiat, je m’abstiendrai pour éviter de faire monter le taux de participation et indirectement d’en valoriser le résultat quel qu’il soit en allant voter nul ou blanc (votes qui n’ont aucune incidence sur le résultat , et dont les chiffres sont rarement commentés).
Je n’ai pas de haine contre le FN. Je sais seulement que les conceptions "anthropologiques" qui sous tendent ses discours et ses propositions sont radicalement opposées aux miennes, et qu’elles sont comme celles qui sous tendent le capitalisme libéral de marché des ferments de la dissolution sociale (cf. "La dissociété" de J.Généreux).A la racine (radicalement donc) Le Pen et Macron portent le même danger : le pouvoir d’une oligarchie qui mine patiemment et inlassablement la démocratie et les avancées sociales.

28/04/2017 11:52 par Elisa

A part voter Macron ou Le Pen, chacun fera ce qu’ il voudra.
A mon de détruire l’élan formidable du premier tour.

28/04/2017 14:34 par Ellilou

Je suis très vexée ;-) car dans l’article mon beau et cher pays (Portugal) n’est pas cité alors que l’expérience du "Bloco de Esquerda" au gouvernement depuis octobre 2015 (dans un grand silence des média français d’ailleurs...) est plus que positive et en tout cas à ne pas négliger. On a beau être un tout petit pays, ne nous oubliez pas les gars !
Et en plus l’équivalent du FN au Portugal (Partido Nacional Renovador) a des scores anémiques à toutes les élections où il se présente...yeeeees !

28/04/2017 15:04 par Karl Marx

« Mélenchon est passé à deux doigts de la victoire au premier tour en présentant un programme cohérent et radical, en élevant le niveau de conscience de ses électeurs »

En élevant leur niveau de conscience au point de leur faire admettre d’éviter le drapeau rouge et l’Internationale.

En effet, bravo Mélenchon, et merci à toi.

28/04/2017 15:26 par act

A quoi bon participer au premier tour si c’est pour s’abstenir au second ?

Le problème est qu’à la base le système électoral français n’est PAS démocratique, pas représentatif, pas proportionnel...(comme aux USA et autres nations arriérées ;) Et si j’ai bien compris JLM voulait aussi s’attaquer à ce problème.

En effet avec le système tout pourri des deux tours c’est la dictature des 50,1% dans la plupart des cas...Comme si d’un coup de baguette magique la France entière devenait (pseudo)socialiste ou réac’.

Dans les pays dits démocratiques et civilisés la démocratie est proportionnelle, c’est à dire que suite au premier tour Macron aurait à composer un gouvernement avec le FN et/ou la FI et/ou le PS etc...Pour obtenir une majorité permettant de gouverner.

C’est plus compliqué, ça prends plus de temps mais la démocratie C’EST compliqué et ce système reflète bien plus la réalité d’une population.
Car dans la vie réelle il y a des gens de gauche ET de droite et il faut pourtant vivre ensemble (ou c’est la camps et/ou les goulags), tant que les Français n’auront pas compris cela, ils continueront à se rendre au deuxième tour en serrant les fesses et/ou s’abstiendront, permettant ainsi aux néo-nazis de reprendre le pouvoir ("démocratiquement")...

Provocativement vôtre.

29/04/2017 01:09 par alain harrison

Bonjour.
Il y a deux droites, une aussi hypocrite que l’autre.

La gauche pour ma part, a une seule stratégie : voter BLANC en BLOC.
Laisser la responsabilité aux citoyens qui votent pour la droite.

Le vote blanc c’est dire NON à la finance fasciste.
Macron le représentant de la finance fasciste : elle détruit le social, la nature, elle provoque la monté du fascisme, elle la favorise.
Le Pen se pliera aux exigences de l’UE-financière. Un fasciste qui se plie aux exigences de sa hiérarchie.
Pour moi, l’UE, est un système fasciste.

Comment rester digne ? L’Humain d’Abord.

En tout cas Nicolas Dupont-Agnan..........

29/04/2017 04:37 par alain harrison

Bonjour.

27/04/2017 à 20:12 par Xiao Pignouf
« « « nul, blanc ou abstention ? Je penche doucement pour un boycott de ce deuxième tour, plus visible à mon sens. Merci encore, camarades. » » »
Ne pas aller voter. boycotter les sites de votes !
Donc, manifester le boycott ?
À chaque endroit de votes, un petit groupe avec pancarte invitant au boycott pacifiquement. La journée va être Longie, des groupes de remplacements dans le courant de la journée (le temps partagé pour impliquer le plus grand nombre).
Mais est-ce faisable versus les forces de l’ordre !?! Et sans doute bien des votants de droite qui crieront « ce sont des communistes... les médiats rapporteront quoi ?
Hum, un tel boycott présent sur place demande une sérieuse préparation et une assurance que les forces de l’ordre protègeront ce droit de boycotter contre les vrais fauteurs de troubles qui ne manqueront pas...
Il n’y a rien de plus difficile que de se trouver face à la double contrainte (double bind). Ce qui donne beaucoup de plaisir au manipulateur.
Comment la gauche peut user d’une stratégie à ce moment-ci ?
En tout cas le débat sur cette question est sain.
Il faut soupeser chaque alternative : vote blanc, ou ........
Nous avons deux droites, une esclavagiste au potentiel raciste, et une raciste au potentiel esclavagiste.
27/04/2017 à 13:20 par hassinus
« « Dans tous les cas le FN est un adversaire infiniment moins dangereux pour nos idées que les libéraux. Nous sommes comme des enfants, il suffit d’agiter l’image de l’ogre pour qu’on court se réfugier dans les jupons de Macron » »

Pour macron, nous savons ce qu’il en est pour le système UE-financier, mais pour Le Pen, quelle surprise nous réserve, en réalité,
le " marriage " UE-fascisme ? Et les Trudeau de ce monde (les bien pensant, les politiquement correct ?
Regardons Trump le pourfendeur, bientôt le mouton, dans le sillon de la Clinton, bien obéissant, mais au moins cent jours de rouspètes des médiats.
Le Pen n’en fera jamais autant.
Mais, peut-être est-il préférable de croiser les doigts et pour la gauche, les gens qui espèrent un nouveau monde, de voter ,DIGNEMENT, BLANC, et laisser l’odieux à ceux et celles qui voteront pour l’un et l’autre droite.
Déjà Macron et Le Pen ont les mêmes arguties pour rabaisser la gauche et même la France Insoumise. Oui, JLM fait bien de ne rien dire, de toute façon, même son silence......par les droites de tout bord tout côté et les médiats feront ce qu’ils font d’habitude, des nouvelles pour tout et rien.
L’idée comme il est souligné dans un commentaire est que ces élections soient étriquées. En tout cas ce Nicolas Dupont-Agnan joue la carte de la collaboration avec l’envahisseur (UE-financière) par personne interposée ou en sous-traitance.
Écoutez ses arguments.....plus creux que ça on meurt.

Mais travaillons tous à l’avènement d’un monde nouveau, et le débat fait parti des outils.
Trouver une formule de discussion, d’atelier informel, d’animation invitant les citoyennes travailleurs de droite, de religions.... à explorer ce que nous voulons vraiment laisser à nos enfants. Faire comprendre que la vue d’ensemble est la clef de compréhension.

29/04/2017 08:21 par legrandsoir

hassinus :quote>« « Dans tous les cas le FN est un adversaire infiniment moins dangereux pour nos idées que les libéraux. Nous sommes comme des enfants, il suffit d’agiter l’image de l’ogre pour qu’on court se réfugier dans les jupons de Macron » »
Théophraste a prévenu qu’on ne doit pas lire des choses pareilles ici. C’est la ligne rouge.
Parfois, nous manquons de vigilance en lisant les commentaires reçus.

29/04/2017 10:41 par lionel

Ce premier tour de l’élection présidentielle 2017 était crucial pour le peuple français.
Son pays étant au bord du précipice, allait-il se rappeler que l’oligarchie mondialiste avait allègrement piétiné son vote souverain sur le référendum pour ou contre la Constitution Européenne ?
D’autant que toute la casse du tissu économique et social du pays a toujours été imputée et à juste titre, à l’Union Européenne.
En clair, « ce n’est pas de ma faute à « Moi Président » ! Les lois liberticides et les directives ultra-libérales, c’est l’Europe qui nous les impose. »
C’est l’une des rares fois où nos dirigeants ne mentent pas, mais cela ne les empêche pas de cautionner ces lois par la suite.
Le moment de redevenir français dans un pays souverain était-il arrivé ? Non.
Car le système électoral, tel qu’il a été conçu, n’est que de la poudre aux yeux.
Au lieu d’avoir un rôle fédérateur, le vote des français mécontents est à chaque fois dilué dans un panel de candidats et offre ainsi un boulevard à l’élu de l’oligarchie au 2e tour.
La candidate Front National a pour rôle, ensuite, de donner l’illusion, d’une part d’un pays qui sait se ressouder face à une juste cause - le barrage contre le fascisme, le fameux front républicain- et d’autre part, d’asseoir dans une légitimité absolue par un véritable plébiscite, le nouveau président ou « Pantin, de la République ».
Même les syndicats -défenseurs des travailleurs français - ont appelé à voter pour l’Europe au 1er tour, et tous nous invitent maintenant à voter Macron - un comble ! - pour faire barrage au Front National. « Français, ne tenez aucun compte des dégâts causés par l’Europe et l’euro, mais surtout, oubliez le FREXIT » Et ne parlons pas des GOPE , les Grandes Orientations de Politique Européenne !
Et ce sont nos impôts qui les financent !
Cette élection permettait de s’attaquer pacifiquement au système, avec un ordre du jour sans concession, un véritable coup de semonce pour l’oligarchie : FREXIT. Car il a été maintes fois expliqué qu’il est strictement impossible de réformer les traités.
De plus, la violence avec laquelle l’oligarchie brise des millions de français et de familles à coup de crise, de chômage, de dettes depuis 30 ans mérite t elle encore que l’on doive « négocier » des traités avec elle ?
Le seul but de cette élection était que la France reste coûte que coûte dans l’espace européen. Et les appels à se projeter sur les élections législatives sont encore une manipulation pour nous faire entériner une élection entachée d’irrégularités. Il est possible d’avoir des résultats à 20h, alors que le dépouillement de toutes les grandes villes n’a pas encore été réalisé et nous ne pouvons toujours pas savoir plusieurs jours après, le décompte officiel des radiations massives dénoncées lors de ce scrutin. « Qu’il se rassure, ils pourront voter au second tour ». Leur seul choix, l’Europe.
Ces élections étaient une énorme mascarade.
Il faut savoir qu’un pays qui a le contrôle de sa monnaie a le contrôle sur son économie. Une seule personne l’a sans cesse martelé durant cette campagne et personne ne l’a soutenu.
Nous, nous avons une monnaie commune, aux mains de la Goldman Sachs.
Vous vous rappelez ? L’une des principales banques à l’origine de la crise de 2008 au cours de laquelle des millions de familles ont perdu tous leurs biens ! Mais aussi l’un des acteurs principaux de la faillite grecque.
Pourquoi croyez-vous que l’Angleterre, qui bizarrement a toujours gardé le contrôle de sa monnaie au sein de l’Union, en soit sortie là, juste maintenant, alors que l’on nous dit à nous qu’il n’y a rien de mieux pour le pays ?
Ni 2e tour, ni législative.
Levé des secrets bancaires, militaires et d’état, pour que les français découvrent la vérité et l’ampleur du désastre où ils ont été amenés.

29/04/2017 18:47 par SEPH

Macron a déclaré que sa première mesure sera de s’attaquer au code du travail. sous entendu pour le démolir et appliquer la politique très réactionnaire du MEDEF. Les militants qui se sont battus, certains y on laissé la vie, pendant plus d’un siècle pour avoir des garanties et être protégés de l’arbitraire et des injustices sociales vont se retourner dans leur tombe.

L’alignement sur l’Otan qui massacre des peuples et l’application des directives très réactionnaires de Bruxelles pour satisfaire les banques et les transnationales par le candidat Macron sont loin de nous rassurer !!!

Comment les amis qui ont votés Mélenchon peuvent-ils voter Macron au second tour ?.

Avec Macron
ce sera un recul social sans précédent, ce sera l’application d’une politique contraire à toutes nos valeurs. C’est l’horreur !!!

Ainsi, la précarisation généralisée sous la dictature de l’argent et l’appauvrissement général des plus faibles. Et à l’extérieur de l’hexagone la participation de la France à des guerres coloniales et à l’extermination des peuples du Moyens Orient, notamment des Palestiniens.
Comment peut-on voter Macron ??????

30/04/2017 01:35 par act

Pour que les choses soient claires : la seule démocratie réelle est la démocratie directe -tout le pouvoir aux conseils- mais actuellement la situation concrète est la suivante :

Que Micron soit de la pire engeance capitaliste ne fait aucun doute mais la question n’est pas là.
Il ne s’agit pas de choisir entre l’oligarchie et le fascisme, car l’oligarchie financière est déjà au pouvoir pour celles et ceux à qui cela aurait échappé.

Il s’agit d’empêcher les fascistes d’accéder au pouvoir par les urnes et ce n’est pas à grands coups d’abstentions ou de votes nuls que nous y parviendrons.

Le rapport de force n’est actuellement pas en la faveur de la FI, de la gauche réelle, de ce qui reste du mouvement ouvrier, etc. (l’ensemble de la gauche réelle dépasse à peine les 20%).

Le combat est déjà rude et n’est certainement pas à notre avantage face à l’oligarchie, que pensez-vous qu’il adviendra avec des fascistes au pouvoir ? (non les électeurs du FN ne sont pas tous fascistes mais oui ce parti l’est).
Penser que l’accession au pouvoir du FN provoquerait comme par enchantement le grand soir est un phantasme d’antifa prépubère. Voyez plutôt en Turquie comment les camarades dégustent et l’insurrection qui vient de moins en moins.

Celles et ceux qui ont voté Mélenchon ou qui défendent des valeurs similaires et qui ont participé au premier tour, s’ils veulent se montrer cohérents dans leur combat contre le capitalisme, dont le fascisme est la version la plus radicale, n’ont d’autre choix que de voter contre Le Pen.
Ce qui signifie voter pour Micron.
Peu importe que ce soit précisément ce que l’oligarchie espère, car le seul vrai problème est que les instituts de sondages mentent et que MLP pourrait passer.
Le grand capital s’en accommoderait et ce qui reste de gauche réelle serait laminé, au propre comme au figuré. Or nous avons besoin de ce qui reste de gauche pour combattre l’oligarchie.

Ce combat demande tactique et stratégie, qui n’ont que faire des états d’âmes légitimement déçues ou écœurées. Ce pragmatisme nous est imposé par notre incapacité à construire jusqu’ici un nouveau rapport de force qui nous permettra de vaincre l’oligarchie mais d’ici là, il y a le second tour.

Et pour le reste la lutte continue.

30/04/2017 12:08 par Palamède Singouin

Penser que l’accession au pouvoir du FN provoquerait comme par enchantement le grand soir est un phantasme d’antifa prépubère.

Je n’ai pas tellement lu ou entendu de propos de ce genre ! Est-il vraiment utile de balancer vos sarcasmes sur ceux qui ne partagent pas votre opinion ?
Le fantasme symétrique n’est-il pas de présenter l’accession au pouvoir du FN comme le retour des nuits de cristal, pogroms, camps d’extermination ?
Je me souviens qu’en 2002, Jospin s’était fait tordre le bras pour appeler à voter Chirac et qu’il a expliqué par la suite qu’il ne considérait pas le FN comme un parti fasciste.
Au reste la position de Mélenchon "..pas une voix pour Le Pen..." est on ne peut plus claire et conforme a ce qu’il répété tout au long de sa campagne : sa confiance envers "les gens" qui n’ont pas besoin des injonctions, menaces, insultes de la pseudo intelligentsia qui nous a mené là où nous en sommes pour savoir ce qu’ils ont à faire.

car le seul vrai problème est que les instituts de sondages mentent et que MLP pourrait passer.

Les résultats du 1° tour démentent absolument votre propos. Êtes vous certain qu’il s’agisse du "seul vrai problème" ?

30/04/2017 17:34 par SEPH

Une erreur de plume s’est glissée dans mon commentaire. Il faut lire :
"Ainsi, avec Macron ce sera la précarisation généralisée sous la dictature de l’argent et l’appauvrissement général des plus faibles. Et à l’extérieur de l’hexagone ce sera la participation de la France à des guerres coloniales et à l’extermination des peuples du Moyens Orient, notamment des Palestiniens.".

@ act
Vous écrivez "Ce qui signifie voter pour Micron. "
Vous instrumentalisée le repoussoir du FN pour nous faire voter pour un ennemi de la classe ouvrière. Ce n’est pas acceptable

Moi aussi je suis contre le racisme, le fascisme, l’arbitraire, les injustices, le colonialisme, le sionisme.........contre le capitalisme.

Il est bon de rappeler que Mitterrand pour des raisons bassement électorales à tout fait pour le développement du FN. Dans le passé ce même Mitterrand ministre de la justice n’a t-il pas fait guillotiné , parmi 45 décapitations, Fernand Iveton, militant du Parti communiste algérien le 11 février 1957. Mitterrand ministre de l’intérieur n’a t-il pas donné le feu vert (ou couvert si on veut avoir des pudeurs de gazelles ) à la torture en Algérie(*), permettant aux amis de Le Pen de jouir de leurs crimes : http://www.lepoint.fr/societe/guerre-d-algerie-le-dernier-tabou-de-mitterrand-15-10-2010-1250345_23.php

Si Macron est élu confortablement, il aura toute la légitimité pour faire la casse sociale pour la plus grande joie du MEDEF, et , pour aider Daesh à perpétrer ses crimes aux Moyen Orient pour la plus grande joie d’Israël.

C’est plus qu’un crime, c’est une faute de cautionner la politique de Macron qui se cache derrière les premières pages des magazines alors qu’il a participé à affamer la planète en tant qu’associé gérant chez la banque d’affaires pourrie des Rothschild.

Voir la vidéo pertinente Macron et l’argent : https://vimeo.com/214284345

Le vote Macron c’est donc l’acceptation à l’avance des exactions et des pillages du patronat et de l’impérialisme. Ceci n’est pas acceptable.

(*) Gisèle Halimi, avocate de nombreux militants et militantes du FLN pendant la guerre d’Algérie, raconte dans un témoignage : « Quand je suis revenue d’Algérie, les yeux encore pleins des images atroces de mes clients torturés, je voulais informer le plus grand nombre de politiciens possibles. J’ai rencontré Mendès, Daniel Mayer et Mitterrand à l’Assemblée nationale. J’apportais des preuves. Alors Mitterrand me dit : Vous ne croyez pas que vous exagérez un peu ? Mayer, lui, s’est mis à sangloter, la tête entre les mains, en disant : Ce n’est pas possible que nous, Français, fassions cela. Mendès était complètement bloqué par mon écrit. Et il disait : Mais il faut le faire savoir, il faut le faire savoir… Mitterrand ne parlait jamais de la torture. Je ne l’ai pas vu réagir à ce sujet. Il pensait qu’on en faisait trop, il était persuadé, un peu comme Robert Lacoste, que nous étions les haut-parleurs de certaines victimes. Que c’est nous qui répandions à Paris que la torture était devenue un système. Il n’a jamais cru qu’elle était systématiquement utilisée. »

01/05/2017 01:17 par act

@Palamède Singouin
Vous avez deux fois raison, le sarcasme était superflu et le fait que les instituts de sondages mentent (il suffit d’observer la panique) n’est certainement pas le "seul vrai problème" .
L’oligarchie étant déjà au pouvoir, il s’agit d’empêcher une parti fasciste d’accéder au pouvoir par les urnes. Comme LGS aime le rappeler : oui, le FN est bel et bien fasciste/d’extrême droite.

&@SEPH
C’est là l’erreur, pour ceux qui ont participé au premier tour en votant Mélenchon (je pars du postulat que c’est votre cas), voter pour Micron au deuxième tour n’est pas voter pour son programme (qui est déjà en vigueur) mais c’est malheureusement dans le cas présent la seule action que permet le système électoral français pour s’assurer que le FN ne gagne pas.
Le reste ne sont qu’états d’âmes dont la lutte ne peut s’encombrer.
N’hésitez pas à mettre ce système électoral à bas mais d’ici le 7 ça fait court...

01/05/2017 08:26 par hf

«  faire une grande coalition, pas avec les partis qui ne représentent qu’eux-mêmes mais des hommes et des femmes qui représentent toutes les forces des réalités civiques  ».
On entend de plus en plus cette critique des partis, la nécessité de les "dépasser" par d’autres formules politiques qui acteraient de la "fin des partis", Macron, mais aussi JLM ont fait campagne là dessus. Le Pen n’est pas dans ce schéma là, elle dirige un parti qui prétend mensongèrement "dépasser", non pas les partis mais le clivage gauche-droite, comme Macron d’ailleurs.
Il importe de bien analyser, sans la nier, la crise de la représentation politique, leurs rapports avec les population, l’articulation en leur sein du vertical et de l’horizontal, la démocratie interne... ; Mais en déduire que les partis seraient une forme obsolète me semble dangereux et ramènerait à l’analyse de Arendt sur le totalitarisme dans lequel les masses, aujourd’hui remplacées par le "peuple", les "gens", viendraient se rassembler au delà de leurs appartenances de classe, reliés directement au chef. On efface tous les réferants allant en ce sens avec pour but la création d’une "communauté". Cette désaffiliation est dangereuse car elle masque au final les déterminants de classe qu’on ne prend plus la peine de nommer. On plante son petit arbre de la liberté comme en février 1848, le bourgeois et l’ouvrier fraternisent et on arrive rapidement à la boucherie de Juin.
La formule du début est de Renzi, hier, un vieux politicien italien social-démocrate qui vient de reprendre la contrôle du PD.

01/05/2017 12:11 par SEPH

@ act
Voter Macron, c’est cautionner son programme de destruction du code du travail, de l’appauvrissement des plus pauvres pour enrichir les banquiers et ses amis les nantis du CAC40 . C’est accélérer le génocide des palestiniens, le massacre des peuples du Moyen Orient, les exactions de l’impérialisme occidental prédateur des richesses et des vies.
Bref, c’est la dictature d l’argent, des USA qui nous traite comme une colonie.

Si c’est cela que vous voulez, alors voté pour ce pourri de Macron qui n’est qu’une marionnette entre les mains des Rothschild.

Macron c’est le déni total du bien public et de l’intérêt général. . C’est le fascisme rampant.

01/05/2017 22:23 par joel

Tous les "représentants" des populations noires et arabes appellent au secours (Zidane, thuram, omar sy, etc) parce qu’ils savent ce qui attend les populations immigrées. Relegation, apartheid, préference nationale. Il suffit de voir les résultats du vote de dimanche dans la police et la gendarmerie pour imaginer ce qui peut se passer.
Les ignorer et mettre les deux candidats sur le même plan est criminel et releve du mépris colonial.

02/05/2017 01:54 par act

@SEPH
vous n’avez pas à me convaincre de ce que signifie Micron, c’est l’oligarchie déjà au pouvoir,
mais vous ne m’entendez ou lisez pas : dans ce cas précis il ne s’agit pas de cautionner le valet du capital (ultra-libéral)
mais d’empêcher les chiens de gardes du capital (les nazis) de prendre le pouvoir et d’en user
en 2002 la majorité des Français n’ont pas voté pour Chirac mais contre le FN,
or dans le cadre du système électoral français l’abstention et le vote nul ou blanc servent le FN
et cette fois la situation est bien plus incertaine

en France la gauche fait à peine 20% et est déjà en déconfiture face à l’ultralibéralisme actuel,
ce qui reste de gauche et de syndicats ne se remettrait pas avant (très) longtemps du FN au pouvoir
(quand on demande à marine quelle est l’oligarchie qu’elle veut combattre, ses premiers exemples incluent invariablement les syndicats...)

02/05/2017 07:57 par babelouest

Act, sans doute (ou pas) avez-vous compris que les syndicats sont les ennemis de Macron en tout premier lieu (du moins, la base, ne confondons pas).

Maintenant, c’est à vous de voir.

02/05/2017 08:58 par hf

Pour reprendre le titre de cet article, au bilan de ce premier tour qui voit la gauche divisée éliminée du débat, où seule l’alternative xénophobe, raciste et nationaliste peut présenter son projet contre le candidat de la mondialisation du néolibéralisme, j’ai pu constater une invraisemblable évolution depuis 2002.
D’une part les 20% de JLM ramène cette gauche là au niveau des hautes eaux du PCF, mais alors les cortèges se comptaient en centaines de milliers, détail peut-être mais tout de même, ce n’est pas la même chose ni la même mobilisation, de même en comparaison avec 2002, c’était plutôt mince.
De l’intérieur du cortège cette fois on s’est fait agresser plusieurs fois, plus ou moins violemment par des militants de LO et des Insoumis au prétexte qu’on allait faire barrage à Le Pen. C’était assez invraisemblable de devoir se justifier pour ça. Les éléments de langage entendus nous donnaient à, penser un discours préparé. les responsables qui jouent ce jeu n’ont de responsable que le nom. Au rang des adversaires de Le Pen reviennent invariablement les syndicats, les associations "multiculturelles"...
Pour mes amis étrangers, immigrés, pour les amis africains de mon fils, son amie maghrébine, je persiste à défendre le vote anti-FN au second tour en dépit du dégout de tous les soutiens de Macron que je combat depuis des dizaines d’années. Chaque chose en son temps.

02/05/2017 09:59 par Palamède Singouin

Quelques précisions intéressantes sur la situation en Allemagne dans les années 20-30 où il apparait que le parallèle avec la situation actuelle en France est un peu osé :

https://cincivox.wordpress.com/2016/10/17/non-hitler-nest-pas-arrive-au-pouvoir-democratiquement/

02/05/2017 13:53 par hf

Palamède
Le seul point commun , en substance, c’est qu’il importe de ne pas se tromper de diagnostic avant de déterminer une politique. Les deux partis de gauche ne virent pas la nature réelle de danger que représentait le NSDAP, les socialistes dans leur "moindre mal" et les faibles appels à la mobilisation, le KPD, en dépit de ses luttes courageuses, fut victime dune lecture mécanique de l’Histoire, pensant qu’Hitler serait la dernière roue de secours du capital et que viendrait ensuite la phase révolutionnaire. Ne pas oublier aussi le profond fossé causé par la répression des spartakistes par les socialistes et l’assassinat de leurs responsables, K. Liebknecht et R. Luxemburg., ce qui renforçait une opposition politique à gauche déjà forte.

03/05/2017 01:37 par act

@babelouest
De fait, les syndicats sont aussi la cible de Micron et de sa clique, déjà au pouvoir.
Or face à cette oligarchie de la finance fascisante, nous n’en menons déjà pas large mais nous nous organisons et résistons.
Ce qui est certain est qu’avec le FN au pouvoir les méthodes seraient autres et que ni les syndicats ni la gauche réelle (20%) ne sont en situation de faire face à un régime d’extrême droite, fasciste tout court.
Le FN "trahissant" ses électeurs (amnésiques de l’histoire) aura tôt fait de donner des gages à la finance qui se ralliera avec joie à son panache brun pourfendant syndicats, communistes et anarchistes (voyez en Turquie par exemple).

Je partage les analyses que je lis mais pas les conclusions,
comme d’affirmer que voter Macron c’est préparer la victoire du FN en 2022.
Certes mais alors quoi, pour éviter cela laissons le FN gagner dès 2017 ?!?

En effet le vrai barrage au FN se fait sur le terrain, au quotidien, entre les élections mais d’ici là, pour le 7 c’est malheureusement mathématique : ni l’abstention, ni le vote blanc n’empêcheront le FN de gagner.
J’espère sincèrement me tromper mais plus j’écoute et lis les camarades Français(es) et plus une victoire du FN semble possible.
Ce qui reste de gauche en France ne s’en remettrait pas avant (très/trop) longtemps.

03/05/2017 13:40 par hf

100% d’accord avec ACT. On en fait un peu beaucoup sur ce site malgré le déni, "non non on fera obstacle au fascisme"... et tout va dans le sens d’une critique de Macron, certes justifiée et que je partage, mais qui ne restitue pas la configuration de l’instant. Parlez un peu de l’extrême droite, au moins autant que de Macron et arrêtez de voir du fascisme partout, quand il arrivera, ce que je ne souhaite pas, vous verrez la différence.
Le moment présent me dégoute, Le pen me dégoute, Macron me dégoutte et la campagne incessante en sa faveur qui dépasse toutes les bornes plus encore ; mais beaucoup ici me dégouttent aussi dans leur intransigeance qui ressemble aux belles heures de LO ; qui considèrent les voix de JLM comme les leurs. Perso, j’ai voté JLM ainsi que tout mes proches en dépit de toutes les critiques que je maintiens à son égard et plus encore son entourage de brutes de la FI ; et au fond des urnes ma voix valait autant que la sienne, mais pour autant je n’appartiens pas à ce groupe là et voterai autrement aux législatives. D’autres apparemment viennent de l’extrême droite et son déjà repartis, enfin on n’imagine pas le PS rester à 6% aux législatives.
S’approprier ainsi des voix d’une telle diversité d’origine c’est assez malhonnête et politicien, ça ne prépare en rien une perspective de succès aux législatives où la division va se traduire par un désastre, comme la présidentielle d’ailleurs.

04/05/2017 00:42 par Geb.

Puisque certains en parlent, je précise qu’il n’est pas besoin de "fuir" les lieux de vote même si on s’abstient.

Le simple fait de posséder une carte d’électeur dans un bureau de la Commune permet à qui le désire d’y stationner en observateur, et même de faire remarquer au président les irrégularités éventuelles. Et qu’assister DANS son bureau aux votes sans y participer est la meilleur façon de montrer la voie aux indécis. Et la meilleure façon d’exprimer à tout un chacun l’opinion qu’on n’a pas glissée dans l’urne.

Je suis retourné voter au premier tour après 10 ans d’abstention constructive et en plus comme Délégué de liste titulaire des Insoumis. Ca n’est pas passé inaperçu. De même que ça ne passera pas inaperçu le fait que je serai présent SANS VOTER dimanche prochain.

Le Délégué adjoint et moi-même avons pu remarquer qu’il n’y avait en tout et pour tout, pour 11 candidats que 4 Délégués alors qu’il y en aurait fallu 22. Nous et les deux du Front National.Tous les assesseurs, scrutateurs, Présidents et Vice-Présidents étaient des employés communaux par manque de représentants accrédités des Partis en lice. C’est dire à quel point les autres partis se sont inquiétés de la bonne marche du scrutin et de savoir s’ils ne se faisaient pas tondre. ((- :

Je pense que ma présence dans mon bureau en tant que citoyen sans que je ne vote ne pourra pas passer inaperçue. De même lors du dépouillement, avant la fermeture des portes TOUT le MONDE peut rester dans les locaux lors du décompte des bulletins.

Alors, d’autant plus que dimanche il ne fera pas un temps terrible, rien ne vous empêche de rester au chaud... Dans votre bureau local.

En comptant les points. (((- :

Y a pas de petits plaisirs.

04/05/2017 09:03 par joel

depuis 2012 le PG manifeste un sectarisme plus brutal encore que celui de LO ; aucun accord avec personne ,ce qui l’a conduit à perdre tous ses élus ; d’autres sont partis à cause du sectarisme de ses responsables nationaux. Contre toute l’histoire de la gauche, en 2013 et à la surprise de ses propres membres, cette direction decide de rompre tout contact avec le PS. Conséquence immediate, une perte considérable de mairies. Mélenchon est fasciné par Marine Le pen et pense faire la même chose à gauche.
Pour ce qui est du premier tour des présidentielles, je suis surpris de la façon dont l’entourage de melenchon s’approprie les sept millions de voix pour en faire un argument en vue des législatives et répeter son sectarisme mortifere. J’ai moi même voté melenchon parce qu’il m’apparaissait le seul à pouvoir empecher macron et fillon mais je n’ai jamais ete membre de la France insoumise et ne compte pas en etre ; pas plus que mon épouse et tout mon entourage qui a fait comme moi
20% de l’electorat de melenchon s’apprete à voter le pen, ce sont des gens qui ont hesité puis qui retourneront à l’extreme droite. D’autres sont des électeurs socialistes qui ont "voté utile" pour les mêmes raisons que précédemment mentionné mais qui retourneront sur un candidat socialiste aux législatives (nous en connaissons tous) ; d’autres enfin viennent d’EELV.
C’est pourquoi il me semble plus qu’urgent d’engager des discussions avec toutes les composantes de la gauche de gauche, faute de quoi nous aurons une assemblée bleue, bleue marine et en marche et pour la première fois aucun élu de gauche.
J’en connais qui à cette éventualité ont déjà mis le champagne au frais

04/05/2017 09:38 par Assimbonanga

@Joël, vous écrivez que "Mélenchon est fasciné par Marine Le pen et pense faire la même chose à gauche.".
J’ai le sentiment contraire : MLP est fasciné par le gauchisme radical. De par sa naissance elle est du côté obscur de la force mais elle aspirerait à d’autres destinées, plus bienfaisantes. Sauf que ce n’est pas son karma. Un reportage lui avait été consacré en 2012 (sur Arte ? J’ai oublié). Elle possédait sur son bureau le dernier bouquin de Mélenchon. Je remarque qu’elle se calque sur lui. Elle visionne ses meetings. En 2012, n’avait-elle pas adopté la retraite à 60 ans le lendemain du meeting à Besançon, visible seulement par Internet ?
Intellectuel et culturellement, les fronts nationaux sont relativement indigents. Le travail de la gauche radicale leur est très utile : rien à foutre, y a qu’à se servir et copier !
En outre, son caractère parasitaire (celui de son parti) fait que ses armadas militantes scrutent sans cesse dans les productions littéraires, études, luttes, de la gauche radicale et y puisent argument pour attirer les badauds.
Leur argumentaire démarre toujours sur une juste observation et critique. Ensuite, la suite de leur raisonnement et de leurs conclusions , malheureusement, exercent une puissante distorsion sur l’indignation de départ et débouchent sur leurs thèmes toujours identiques et dégueulasses...
@Geb, pouvez-vous nous donner votre sentiment sur l’effet que produiront (possiblement) les bulletins au nom de Mélenchon, au moment du dépouillement ?

04/05/2017 11:53 par Autrement

@Geb.
Il y a une nouvelle d’Italo Calvino intitulée "La journée d’un scrutateur". Tu vas récolter plein d’observations intéressantes !

04/05/2017 22:04 par Geb.

@ Assibonanga...

Tous les bulletins quels qu’ils soient qui ne sont pas ceux fournis par l’administration,, avec ou sans nom, papier blanc ou de couleur, tachés ou détériorés sont décomptés "nuls".

Le président ne peut que montrer le bulletin aux scrutateurs et n’a pas le droit de citer de quoi il parle. Tout au plus il doit mentionner si le bulletin est imprimé sur le papier officiel ou sur un autre type de papier.

Donc "Mélenchon" ou pas les bulletins seront décomptés parmi les "nuls". Tu peux mettre "Lénine" ou "Trump", même sur du P.Q., c’est pareil.

Toutes les enveloppes vides sont décomptées "blanc".

J’en ai profité dimanche dernier pour potasser le "Nouveau Code Electoral" qui, comme chacun doit le savoir, doit être présent dans chaque bureau et à la disposition du public.

Ceci me fait revenir à une proposition que j’avais faite en son temps, qui aurait consisté à mettre comme vote de protestation dans l’enveloppe un bulletin de couleur. Par exemple "rouge" si on est "à gauche" et "noir" si on est "à droite". Le deux couleurs afin de ne pas sembler vouloir contraindre les protestataires.

Le président étant contraint par le code électoral à "montrer" de loin le bulletin "nul", (Vu qu’il ne peut pas commenter), il aurait suffi de mettre en place dans chaque bureaux des scrutateurs/décompteurs non officiels lors du dépouillement comptabilisant les nuls de couleur pour faire à la fin un décompte total des vrais votes "nuls" de contestation. Et le lendemain tout balancer sur le Net et les Réseaux sociaux. dans ce cas ça vallait le coup d’aller voter "nul".

D’ici qu’on le fasse, et si on a encore alors le "droit de choisir son bourreau", à mon avis, le meilleur moyen de décompter les contestataires c’est de faire le ratio entre les abstentions du 1er tour et celles du 2ème. En faisant en sorte que l’écart entre Macron et MLP soit le minimum possible.

Et mettre le paquet sur les Législatives à condition que personne ne se perde en route dans des alliances scélérates. ((- :

Ah ! j’ai aussi oublié de dire : Quand je suis dans le Bureau de vote c’est avant tout le "Communiste" et le militant associatif que mes concitoyens voient. Même s’ils savent que je ne suis plus membre du PCF.

Ca a aussi une certaine importance de le faire savoir. Les Communistes ayant dans les masses toujours une certaine aura d’intégrité, (Malgré les errements de certains dirigeants), de sanité de jugement, et la réputation de ne pas perdre leur temps dans le n"importe quoi quant il s’agit de la défense des citoyens.

Et dans mon village c’est pratiquement les quelques Communistes restants et assimilés, (En majorité des Retraités), qui ont constitué la structure de soutien du FI, qui ont fait toute la campagne d’affichage, de tractage, et qui ont fourni la majorité des délégués de liste du FI. Pour les autres en dehors du Représentant accrédité des "Insoumis", il n’y avait que deux égarés anciens du PS local qu’on a vu uniquement à la fin de la campagne.

04/05/2017 22:29 par Geb.

@ autrement.. ;

J’en ai déjà récolté plein pour le Premier tour.

A commencer par voir qu’en dehors du FN et des Insoumis, les autres partis, y compris le Macron n’avaient pas assez de militants, même appointés, pour désigner même un seul délégué de liste pour mon village, (6000 habitants et 7 bureaux). Le seul autre Délégué que j’ai vu passer en courant vers 4 h de l’après-midi, c’est celui de "Debout La France" de NDA... Qui a fait 5 voix sur 800 dans ce même bureau. Et il avait à contrôler à lui seul tous les bureaux ruraux des "Bouches du Rhône Est".

A mon avis c’était un apôtre. (((- :

Et dans mon bureau, traditionnellement "lepéniste en tête" c’est Macron qui est arrivé haut la main, alors que MLP était seconde et que JLM la suivait à quelques voix près. Si j’avais pas été présent du début à la fin et pour le décompte, j’aurai pensé qu’on s’était fait enfler et le FN avec nous. Mais c’était réellement impossible.

05/05/2017 10:03 par AssiMbonanga

@Merci de ta réponse, Geb. Je sais, que mon vote Mélenchon sera comptabilisé "nul".
En revanche, ceci m’apporte de l’information :

Le président ne peut montrer le bulletin qu’aux scrutateurs et n’a pas le droit de citer de quoi il parle.

Cela me permet d’évaluer l’effet que pourra produire mon bulletin Mélenchon : très faible. Mais néanmoins signifiant !

Reste à savoir qui seront les scrutateurs car mon bulletin n’aura d’effet que sur eux !!! Les gens dans la salle ne verront presque rien sauf ceux qui sont au premier rang sur le bord et pouvant voir par-dessus l’épaule de celui qui dépouille.

Et ensuite ? Que fait le président du bureau ? Jette-t-il à la poubelle ou archive-t-il les bulletins, y compris nuls ?

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