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Exigeons tous, la fin de la diplomatie néocoloniale du Nord contre les peuples du Sud !

Evo Morales, une décision d’homme d’État.

Quelles que soient les futures conséquences de terrorisme étasunien contre les masses de Bolivie ; quelles que soient les manoeuvres prévisibles de déstabilisation ultérieure de la Bolivie par les criminels euphémiquement appelés « la droite » malgré leur crime d’État à vouloir émietter le territoire de la république bolivienne en soustrayant des régions entières à l’autorité du gouvernement démocratiquement élu et en fonction au pays, le président Evo Morales, en déclarant l’ambassadeur comploteur des États-unis, persona non grata, vient de poser un acte qui le propulse au rang d’homme d’État c’est-à -dire parmi les rarissimes dignes dirigeants étatiques de l’actuelle conjoncture internationale d’encanaillement de la politique, de larbinisme idéologique vis à vis de la nébuleuse droite ploutocratique mondiale et de félonie manipulatrice contre les peuples régulièrement débilités et abêtis par les idéologues bêtifiants d’une presse de droite mensongère.

Je ne peux m’empêcher ici de faire digression pour évoquer ce qui se dit dans la presse contre Cuba et naturellement contre la gauche latino-américaine en général. Je viens de lire dans l’édition électronique du 12 septembre 2008 du Courrier International sous le titre L’Extrême Détresse Des Cubains, les immondes déblatérations d’un blog anticastriste évoquant la détresse des cubains affectés par les derniers ouragans tout en acculant le régime castriste par tous les crimes du monde ! Pourtant, sous le drapeau étoilé, en Nouvelle Orléans, plusieurs milliers de démunis de l’ouragan Katrina de 2005, attendent encore aujourd’hui, voici depuis trois ans, une aide de l’État ploutocratique parfait et paradisiaque dans son divin capitalisme, pour retourner chez eux.

Dans un monde d’égrugeage du sens, les chefs d’État travaillant pour les majorités marginalisées, pour l’inclusion des ostracisés, sont coupables et impies de refuser d’être larbins des ploutocrates, de n’être pas complices de faire de leur propre pays le marchepied voire le bordel de la misère extrême et des exploitations sans borne ainsi que le sont quasiment tous les petits et moyens pays du continent américain à l’exception des pays révolutionnaires qui se battent contre l’imposture pseudo démocratique du capitalisme mondial ! Cuba, petit pays périphérique, a montré en ces temps d’épreuves et d’ouragans, qu’il sait gérer humainement cette crise si difficile des intempéries alors que les É.U. s’y sont laissé prendre les fesses à l’air en 2005, dévoilant au monde, les saletés économiques et racistes d’un capitalisme éhonté qui s’accommode des conditions des plus pauvres tiers monde, abîme d’extrême misère et d’abominable injustice comme celle des poubelles humaines majoritairement noires de la Louisiane et de tant d’autres états du géant nord-américain. Le ressassement antirévolutionnaire stérile des capitalistes, n’est ici d’aucun secours logique à ses suppôts. On nage dans l’illogisme radoteur et déblatérant du délire de pouvoir des ogres du grand capital alors que l’abyssale barbarie capitaliste et ses horreurs ploutocratiques inhumaines, reste patentes pour tous dans ses crimes contre l’humanité. A un point tel que le capitalisme à visage humain est tout aussi conspué par les tenants de l’actuel capitalisme sauvage de paupérisation et de marginalisation paroxystique des masses que le peut-être le socialisme lui-même. L’on comprend alors la fascisante tendance actuelle d’une presse d’un certain Nord, à pousser les classes moyennes, classes historiques et idéologiques du fascisme mondial contre les masses démunies, contre les marginalisés, les chômeurs, les immigrants, plutôt que de porter ces dites classes à cibler le système diabolique du profit pour le profit, de l’argent pour l’argent qu’est devenu la capitalisme mondial.

Contre la colonisation des pays du sud par la diplomatie

Pour revenir à E. Morales et à notre sujet de départ, disons qu’il est temps que les petits états redéfinissent la diplomatie mondiale en refusant le terrorisme diplomatique des États-unis et de leurs alliés qui osent, sans la moindre retenue, utiliser leur ambassade comme des sièges de gouverneurs du Nord des pays où elles sont accréditées. Cela n’est pas sans rappeler le fameux Alvin Adams, ambassadeur étasunien en Haïti dans les années 1980-1990, qui dictait comment manger et même comment et quand éructer aux crapules de la faune politique haïtienne. L’exemple de la Bolivie, plus qu’un simple geste de grandeur, constitue un nouveau mode de diplomatie verticale prôné par un petit état en face des crapuleux et irrespectueux colons impérialistes du Nord.

Repenser la diplomatie, diversifier leurs relations internationales en cherchant les meilleures collaborations et solidarités avec leur volonté de changement des conditions humaines de chez eux ; exiger des ambassadeurs du Nord, le respect de la souveraineté des états du Sud dans les relations diplomatiques observant les normes prescrites de la diplomatie, voilà un élément non négligeable de la nouvelle voie d’une émancipation des pays opprimés, en quête de changement. Ici, faut-il le rappeler, les relations Sud-Sud sont tout aussi importantes et gratifiantes que les rapports Sud-Nord. Il suffit de regarder l’attitude éminemment humaine, amicale et de dignité du Venezuela et de Cuba vis à vis du peuple frère de Bolivie et de toute l’Amérique en difficulté.

Vive la souveraineté des pays périphériques contre la crapulerie de la droite ploutocratique avec sa pseudo diplomatique mondiale !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

COMMENTAIRES  

15/09/2008 09:54 par Marcel!

Quelque soient les futures conséquences (...) et quelque soient les manoeuvres (...)

Vous faîtes une confusion entre l’adjectif indéfini et l’adjectif interrogatif. Ce dernier s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe au subjonctif.

Vous devez écrire :
Quelles que soient les futures conséquences, etc.

15/09/2008 11:38 par ciborg

je n’ai pas ecris ce texte mais cela m’etonne que seulement
les fautes de syntaxes aient retenues votre attention alors
qu’il s’agit de l’avenir de tout un peuple.??????

15/09/2008 13:05 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Tout à fait. Merci du rappel. Faut dire que je connais la règle mais l’ai totalement oubliée en écrivant. Je demande à Le Grand Soir de faire la correction.

Merci encore, car c’est fou ce qu’on oublie des choses dans la fougue de l’écriture !

15/09/2008 10:36 par ciborg

Mais camarade le capitalisme utilise des mercenaires pour
ce maintenir et foutre la merde par tout,comment peut-on avec la diplomatie arriver a quelques choses ??? Il n’y a qu’a voir le conflit israelopalestinien, dans ce cas la diplomatie n’a aboutit a rien. Ce qu’il faut par contre c’est de boulverser le rapport des forces actuellement netement en
faveur des reac. Pour cela il faut de l’action avec des hommes convaincus.

15/09/2008 13:37 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Totalement d’accord camarade. Sauf que les ambassadeurs étasuniens en pays pauvres, ne respectent aucun principe diplomatique, jouant ouvertement les gouverneurs au mépris insultant de toutes les lois régissant la matière. Quant au reste, c’est vrai. C’est aux sociétés civiles, aux patriotes, aux progressistes, aux vrais socialistes, aux humanistes de se mobiliser et d’avoir des moyens de pression forte pour combattre l’horrible agression ploutocratique mondiale contre les peuples.

15/09/2008 13:26 par Archibald Emorej

Conscient du plein droit de tous les peuples à disposer d’eux-même, de leurs ressources et de leur projet politique, disons en un mot de leur avenir, c’est avec la plus grand sens de justice, et même avec une logique toute cartésienne que chacun se doit d’être avec le mouvement révolutionnaire d’Amérique du Sud, qu’il soit démocratique ou non. Un demi-millénaire de saccage donne des droits immédiat à l’insurrection, et c’est d’ailleurs une gloire supplémentaire pour les mouvements qui restent, tant bien que mal, dans le chemin démocratique. Le souvenir très récent à nos mémoires des dictatures sanglantes et le spectacle désolant de la narco-dictature de Uribe ou de la répression continue au Mexique montrent, s’il le fallait, le degré d’extrême violence et l’injustice d’État que vivent, en premier lieu, les peuples appauvris d’Amérique. Donc sans hésitation, nous sommes avec le président Morales. La question que je pose est la suivante : jusqu’où serons-nous avec lui si la situation dégénère ? Ou encore, quelle force pouvons-nous opposer à une action d’envergure des fascistes, disons à un coup d’État, quelque soit sa forme ? Quelle action, d’ailleurs, engageons-nous à l’heure actuelle pour soutenir le peuple colombien, le peuple mexicain, les mapuche et tant d’autres ?
Les brigades internationales ? Quel parti les organiserait ?
De plus, le coeur du saccage étant commandé depuis nos pays Occidentaux, une action de soutien radicale ne serait-elle pas, ici, d’attaquer de front les multinationales aux mains noires de sang, les fonctionnaires de la honte, les capitalistes de l’ordre ancien ? Pour ceux d’entre nous qui n’ont pas encore basculé dans le fascisme quotidien du confort occidental à n’importe quel prix, pour ceux d’entre nous qui refusent la légumisation des forces vivent de nos peuples, pour ceux d’entre nous qui luttent pour une révolution juste, fière et authentique, quel chemin devons-nous emprunter pour soulager les peuples frères écrasé aux quatre coins du monde par nos multinationales, nos bourgeois, nos capitalistes, et, résumé en une formule, quelle est la voie pour écarter de tout pouvoir ceux qui nous aliènent ici et ceux qui exterminent là -bas ?

15/09/2008 16:01 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Questions pertinentes devant lesquelles le courant anti-impérialiste planétaire semble désemparé. Comment nous organiser pour représenter une force active, une alternative réelle face à la puissance des multinationales, des banques et des bourses au nom desquelles procèdent tous les gouvernements de la droite mondiale, toute la grande presse commerciale ou gouvernementale de partout ?

Nous devons pourtant tous trouver un moyen pour endiguer les flots de l’horreur.

15/09/2008 18:17 par Archibald Emorej

Et bien, à la Lumière de notre passé si riche en lutte, c’est à dire :
- avec le goût amer des défaites des mouvements insurrectionnels, avec la trahison de la social-démocratie, avec le vol de la démocratie par une élite assujettie aux grands capitalistes,
- conscient de l’extrême violence du monde, de la misère provoquée par la cleptocratie occidentale, de la militarisation de nos sociétés et de la répression constante des forces de contestations, disons la mort de fait du légalisme,
- et malgré la bêtise lente et sournoise qui habille les consommateurs-électeurs-collaborateurs,

Finalement, n’y a-t-il pas d’autres moyens que la lutte armée, le socialisme révolutionnaire, pas comme une idée sanguinaire descendue d’une overdose de culture nord-américaine, mais comme la démonstration dialectique et pratique construite depuis Robespierre, entretenue par Auguste Blanqui, enrichie de Zapata à Hô Chi Minh , des maquis du Vercors aux insurgés des Farc-Ep, des Black Panthers au commandant Guevara, cette démonstration ne doit-elle pas, par delà les mensonges des vainqueurs et la propagandes des propriétaires, nous résoudre à être certes les bandits de notre temps mais les héros des livres d’histoire que nous léguerons à nos enfants ?

15/09/2008 17:40 par Anonyme

le texte est empli de vérités, mais le ton de harangue qui traine des lignes sur la dénonciation de capitalisme ploutocrate terroriste qui méprise les gens, détruit la planète, brise des vies, raciste, paupérisateur, méprisable, ogre, etc. est UN PEU LOURDINGUE à la lecture, et surtout je ne vois pas l’utilité d’une telle hargne : convertir les libéraux de passage en leur montrant qu’on peut être aussi grossier qu’un édito de valeurs actuelles ?
galvaniser les convaincus pour leur faire former des brigades ?
montrer que l’auteur est un vrai dur de dur, qui n’a pas peur d’insulter les états unis ?
cette "prose de vitupération" ne sert à rien et encombre le texte.
l’insulte n’est jamais un très bon outil d’analyse politique.

15/09/2008 19:47 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Merci de cette brillante, sentencieuse et inquisitrice leçon de stylistique, professeur anonyme ! Toutefois, qui d’entre nous craint qu’on leur rive le clou, sinon ceux qui insultent, par leur politique, l’intelligence de plus des 2/3 de l’humanité marginalisée justement par leur sale politique ? Je ne vois pas en quoi appeler chat, un chat, est invective voire blessure de la pudibonderie des vestales du web !

Mais nous le savons tous, les pires catins sont les plus affectées de fausse chasteté !

16/09/2008 11:47 par Iokanaan

Le style est brillant, percutant, il a le panache de la passion qui l’anime et qui, par la vie qu’il porte et par l’acte de vérité qui le porte consistant à refuser les euphémismes diplomatiques - qui ne sont queles cache sexe du mensonge - et le ton morne, fade et terne que nos sociétés grisâtres et sans âme qui ont oublié que ce sont les grands mouvements d’âme qui ont fait les pages les plus éclatantes de l’Histoire de l’Esprit humain ont associé au sérieux, à la rigueur et à la crédibilité, le style, donc, fait de cet article éclairé et éclairant un pied de nez à la presse ronflante des médias traditionnels aux critères et aux modes de fonctionnement desquels vous allez probablement puiser les fondements de votre anathème. Et si "l’insulte n’est jamais un très bon outil d’analyse politique", le coeur, lui, avec ses élans et des emportements légitimes, est non seulementlemeilleur, mais bien plus encore, le seul outil véritable d’insurrection politique.

Chèr(e) Camille, recevez donc dès à présent cet expression sincère tout autant de respect de la part de quelqu’un qui partage à la fois vos engagements et les modalités de coeur (c’est à dire, par incidence, les modalités de style) avec lesquelles vous les faites jaillir que l’expression sincère d’une réelle gratitude pour avoir éclairé ma matinée par l’énergie et la vie bouillonnante d’une plume flamboyante qui demeure à mon sens la meilleure arme de lutte contre toute cette mort que l’on nous vend à toutes les sauces pour mieux nous asservir - et ça commence par les indignations qui ne doivent pas déborder du cadre étriqué du style journalistique dans lequel les âmes grises et ronflantes voudraient les cantonner et les enfermer.

La lutte pour la vie se conjugue très mal au temps et au style des esprits qui ne bandent pas.

16/09/2008 14:00 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Cher Lokanaan, Merci de cette expression d’amitié.
Homme de coeur, je dois dire que pour moi, la froideur de l’esprit sans la passion du coeur est monstrueuse voire inhumaine !
Vos mots de coeur si pleins d’esprit, sont pour moi, le plus bel argument pour continuer à partager ma pensée. Voilà pourquoi dans les plus rationnelles des analyses, je laisse toujours parler mon coeur. Et, même si l’intellectuel ou le philosophe n’est ni argos ni janus ni surhomme, il est un passionné que le regard transphénoménal c’est à dire porté sur l’essence des faits, au-delà des apparences qu’on nous en donne, porte à prendre position.

D’ailleurs, ma devise est engagement intellectuel et passionnel pour la vie et l’humanité !

L’homme est une violence d’être contre tous les néants envahissants. Violence vitale contre les forces létales de toutes sortes qui sévissent au monde.

Merci encore, très cher ami

16/09/2008 12:10 par bolivar

Il a raison a une certaine limite.

Faut pas être tendre,mais faut pas être récurrent.
L’analyse doit porter sur des solutions, les constats étant déjà fait.

C’est comme ça qu’ATTAC a percé : ils ont apporté des solutions

16/09/2008 16:38 par ciborg

vous osez encore parler d’attac ???en quoi il a percé ???
il a plutot brouiller la veritable lecture de la situation
actuelle. Il faut vraiment etre culoté pour parler d’un
"imperialisme a venir" en faisan allusion a la Chine, alors que les crimes americains en iRAK et en afganistan ne vous derangent pas ???? Droles de mecs et drole de philosophie qui vous inspire. au lieu de faire le bilan de dix annees d’existences vous avez preferez un alibi de discorde . les vrais militants devraient commencer par vous denoncer pour la fallacieuses ""education populaire"".

16/09/2008 17:29 par Michel Labelle

Vous souvenez-vous ce qu’a fait le Général de Gaulle le 7 mars 1966 ? Il a chassé les Américains de la France. Pour ceux qui ne savent pas pourquoi, je suggère entre autres la lecture de « L’Occupation américaine » de Pascal Quignard.
TOUS les pays du monde (sauf évidemment, Israël et le Canada qui font partie des États-Unis) devraient adopter la même conduite qu’Evo Morales. Les ambassades américaines ne servent qu’à nuire aux pays hôtes au profit des intérêts américains. Au fait, savez-vous qui a tué le premier ministre italien Aldo Moro en 1978 ? L’OTAN assistée de l’ambassade US en Italie. Pourquoi ? Lisez TARPLEY Webster Griffin - 911 Synthetic Terrorism Made in USA.

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