RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Et hop, plus haut que Carrero Blanco

Ce vendredi 20 décembre est une date à retenir, elle marque le début de la fin de la dictature franquiste qui fît de l’Espagne un territoire de non droit pour les travailleurs, une zone de tortures et le paradis des fascistes et putschistes (OAS-MSI…), et le point de départ des nazis après la défaite de l’Allemagne, et des Chemises Noires italienne.

Jeudi 20 décembre 1973, 9h30, un véhicule officiel circule à vive allure dans les rues de Madrid, quand soudain dans la rue Claudio Coello, une explosion … l’amiral Luis Carrero Blanco venait d’être éliminé par un commando de l’ETA.

Alors que les services secrets et de protection avaient pensé à tout pour assurer la sécurité du successeur annoncé de Franco, quatre à six hommes déterminés avaient creusé pendant 20 jours, un tunnel de 60 cm de diamètre pour déposer une charge de 50kg de TNT… l’explosion projeta la voiture blindée de 2 tonnes (une Dodge Dart) par-dessus un immeuble d’une hauteur de 30 mètres, et la fît retomber dans la cour du Couvent des Jésuites… « Et Hop, plus haut, que Carrero Blanco » deviendra un slogan de la résistance antifasciste.

Carrero Blanco était un fasciste de la première heure et membre de l’Opus Dei. Il était aussi officier de liaison du Gladio, une officine secrète créée de toute pièce à la sortie de la deuxième guerre mondiale, par la CIA et le MI-6. C’est ainsi que Madrid, avec ses relations sans ambiguïté avec Hitler et Mussolini, devint la base arrière de diverses officines criminelles et Las Palmas abritera jusqu’en 1975, un centre de formation à la guerre secrète avec notamment des formateurs, ex membres de l’OAS. Gladio est à l’origine de 600 attentats en Italie : de la Plaza Fontana en 1969 (16 morts) à l’attentat de la Gare de Bologne en 1980 (85 morts). Aujourd’hui les média parlent des Brigades Rouges mais rarement de la stratégie de la tension mise en place par Gladio, donc par la CIA et le MI-6.

Aussi, certains pourraient se dire qu’il ne faut pas se réjouir de la mort d’un être humain, mais quand on sait que Carrero Blanco était un des chefs militaires de la junte franquiste qui fît 600 000 victimes parmi les républicains « espagnols », qu’il était celui qui avait accueilli le lieutenant-colonel SS Otto Sorkzeny, l’organisateur de l’évasion de Benito Mussolini lors de l’Opération Eiche et le créateur de la compagnie de mercenaires Paladin Group, basée en Espagne, qui menait des opérations secrètes pour le Gladio à travers le monde, pour le compte de la CIA au Chili, en Argentine et en Uruguay avec le plan Condor, pour le compte du régime des « « Colonels » en Grèce, pour le compte de la Rhodésie pour défendre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, ou pour Jacques Foccard, le Monsieur Françafrique… c’est bien un monstre fasciste qui fût envoyé en l’air ce 20 décembre 1973 à 9h30.

Vendredi 20 décembre 2013, envoyé à 9h30

Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais

comibase@gmail.com

http://joukov.eklablog.com/

URL de cet article 23766
   
Cuba, Fidel et le Che - ou l’aventure du socialisme
Danielle BLEITRACH, Jacques-François BONALDI
Voilà notre livre, il est enfin sorti de l’imprimerie, tout chaud comme un petit pain… Il faut que je vous explique de quoi il s’agit, comment se le procurer s’il vous intéresse et comment organiser des débats autour si bien sûr vous êtes en mesure de le faire… Danielle Bleitrach D’abord sachez que ce livre inaugure une collection du temps des cerises, collection qui portera le nom "aventure du socialisme" Je reviendrai sur cette idée du socialisme comme aventure. L’idée (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.