En quoi la lutte pour les services publics relève-t-elle d’un enjeu de civilisation ?

Willy PELLETIER

Ce ne sont pas les grévistes qui, par plaisir, font grève ; ce sont les agressions libérales, en rendant les métiers et les vies impossibles, qui déclenchent les grèves. Les grèves ne paralysent pas, au contraire elles débloquent des situations intenables. Les grèves ne sont pas violences, au contraire elles empêchent les surcroîts de violences qu’imposent aux salariés ces dirigeants d’entreprise qui ­peuplent les ministères, avant de repartir vers les directions d’entreprise ou de banque.

Les modernisations libérales décivilisent, les grèves civilisent

Nous connaissions Macron en Brutus, poignardant son père politique. Nous l’avons vu briser le Code du travail, chantant au Medef : « Je serai l’ombre de ton ombre/l’ombre de ta main/l’ombre de ton chien. » Le voici Néron, ivre de brûler Rome, brûler une civilisation. Brûler cette civilisation sociale que les luttes d’hier ont conquise ; que les militants d’hier par leurs sacrifices, leurs peines, ont conquise ; que, tous mêlés, les militants ouvriers d’autrefois ont conquise.

Nous avons, chacune, chacun, leurs visages en nous, leurs voix résolues et inquiètes en nous, leurs yeux rieurs, remplis de larmes, leur courage, leur souffle, leur vie donnée, licenciée, ruinée, mais debout, toujours debout. C’est pourquoi la lutte qui vient ne nous appartient pas. Cette lutte va au-delà de nous-mêmes, nous n’avons pas le droit de la perdre.

Les modernisations libérales décivilisent. Elles exaspèrent les concurrences dans et pour l’emploi. Elles insécurisent les carrières, les avenirs. Elles explosent les collectifs de travail, séparent, isolent les souffrances. Elles empêchent qu’entre salariés se forge l’intérêt commun qui, hier, faisait voir le collègue, les jeunes, les travailleurs immigrés comme des semblables.

Les « décideurs » restent invisibles. Mais, au travail, où individuellement chacun se sent menacé et sans prise sur la menace, les plus proches, les voisins d’atelier ou de bureau devenus rivaux, localisables mais méconnus, inquiètent. Aux guichets des services ­publics, la détresse et la rage d’usagers démunis qui, depuis des mois, attendent pour n’obtenir rien rencontrent la lassitude d’agents surchargés, empêchés d’aider. S’avive ainsi, en milieux populaires, le chacun seul, un « chacun sa merde » vécu dans l’impuissance amère, un sauve-qui-peut général.

Les grèves civilisent. Sans elles, ni congés payés, ni Code du travail, ni Smic, pas de limites aux heures de travail, des licenciements sans entrave, les protections sociales cédées aux assurances, les services publics d’aide sociale réduits à zéro et privatisés.

Fini le statut des fonctionnaires, qui garantit leur indépendance vis-à-vis des puissants. Paraphrasant Pierre Bourdieu, qui évoquait le mouvement des chômeurs, dans Normale Sup occupée, il faut dire ceci : la première conquête des grèves, ce sont les grèves elles-mêmes, leur existence même. Elles arrachent les travailleurs, toujours plus précaires, à l’invisibilité, à l’isolement, au silence.

En affirmant leurs droits, les grévistes ramènent à une certaine fierté ceux qui sont pressurés, abattus, voués à la fermer et rester à leur place.

Dans les grèves seulement, les apéros, les assemblées générales, les manifestations, se fabriquent des perceptions nouvelles de nos intérêts communs, des diagnostics partagés sur ce qui casse nos vies.

Dans les grèves seulement, se reconstruisent, coude-à-coude, l’entre-soi et les solidarités populaires. Dans les grèves seulement, gagnent en estime d’eux-mêmes ceux que la noblesse d’argent ignore et méprise.

Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic

* * *

Manifester, c’est défendre un système de lutte contre l’insécurité sociale

On n’a pas manifesté le 22 mars seulement pour défendre la situation de catégories de salariés mise à mal par les politiques gouvernementales. Les manifestations défendaient aussi les services publics, les systèmes de retraite, la Sécurité sociale, tout ce qui institue la solidarité.

En s’opposant à une croyance qui veut que la conception néolibérale de l’économie soit rationnelle et la seule possible, elles défendaient l’idée qu’une société n’est pas une collection d’individus qui s’assemblent au gré de leurs intérêts. Ce faisant, elles défendaient un mode de vie, et plus encore une « civilisation », qui s’oppose à l’insécurité sociale. L’ensemble de ces manifestations, cinquante ans après celles de 1968, rappellent également que la détermination paye : les 10 millions de grévistes de 1968 ont permis d’obtenir des avantages sociaux considérables – ainsi en est-il de l’accord interprofessionnel sur la sécurité de l’emploi, des quatre semaines de congés payés, de la transformation du Smig en Smic, de la mensualisation, des indemnités de maternité, des ­­accords sur la formation continue, sur la formation professionnelle, sur la durée maximale du travail, des préretraites indemnisées à 70 % du salaire, de l’accession des immigrés aux élections professionnelles, de l’interdiction du travail clandestin, de la généralisation des retraites complémentaires, de la mise en place des garanties pour les salariés d’une entreprise placée en liquidation ­judiciaire, de l’indemnisation du chômage.

Depuis, le patronat s’efforce de reprendre ce qu’il a dû concéder, avec l’aide aujourd’hui d’un gouvernement qui camoufle son adhésion au néolibéralisme sous le couvert d’une expertise rationnelle. D’une certaine façon, ces manifestations honorent la mémoire de ceux et celles qui se sont battus, depuis l’expansion du ­capitalisme, pour inventer des systèmes mettant en actes l’égalité et la fraternité.

De fait, le développement des services publics n’a pu se mettre en place qu’après des luttes importantes entraînant souvent une répression des militants : il suffit de rappeler les décisions du cabinet de Clemenceau qui, en 1908, fit tirer sur les manifestants grévistes de Draveil et Villeneuve-Saint-Georges et arrêter 31 dirigeants de la CGT, ou celles de Daladier, qui fit promulguer, le 12 octobre 1938, 32 décrets-lois qui, non seulement, revenaient sur tous les acquis du Front populaire de 1936, mais, en plus, permettaient la chasse aux étrangers clandestins et la répression de la mobilisation ouvrière ou, aujourd’hui, les poursuites pénales contre des militants.

Manifester, c’est défendre un système de lutte contre l’insécurité sociale dont le développement a été très lent tant les classes dominantes s’y opposaient : il faudra dix-huit ans avant que le projet de loi sur les accidents du travail, qui entraîne de facto une limitation du pouvoir patronal, ne soit voté ! Ce développement resta contesté : la loi Loucheur du 5 avril 1928, qui créait un système d’assurances sociales obligatoires donnant droit à des aides en cas de maladie, d’invalidité ou de maternité, étendues aux travailleurs agricoles en 1930 en permettant à l’État de compenser la faiblesse des cotisations des ouvriers agricoles par une dotation complémentaire, a été très violemment attaquée par les représentants des classes dominantes.

Ce développement, enfin, reste limité. Pourtant, l’expérience de ces quarante dernières années est venue vérifier l’hypothèse du progrès de l’égalité : même si l’intervention de l’État en matière de logement a été tardive, maladroite, très incomplète, l’amélioration du logement, tant que dure « l’aide à la pierre », n’en a pas été moins réelle.

Même si l’intervention de l’État en matière scolaire est le plus souvent limitée par l’étroitesse des budgets, l’accession d’un plus grand nombre d’enfants à une culture générale et technique n’en est pas moins réelle. Même si l’intervention de l’État en matière de protection sociale a été souvent désordonnée et toujours freinée par les exigences patronales, il n’en est pas moins résulté, après des luttes sociales intenses il est vrai, jusque vers le milieu des années 1970, un appareillage efficace : en témoignent la généralisation de la Sécurité sociale, l’amélioration des retraites, la création du Smic, l’autorisation administrative de licenciement…Or, c’est ce système que les défenseurs du libéralisme mettent en cause. De fait, il s’agit surtout d’une régression. Sur le seul point des effets du statut des personnels, la comparaison que l’on pouvait établir entre les « gens du public » et les « gens du privé » le fait bien comprendre.

Les fonctionnaires se caractérisaient, il y a peu encore, par un moindre taux de suicide, un moindre taux de maladies mentales, une moindre condamnation pénale, une meilleure réussite scolaire et une meilleure intégration sociale de leurs enfants.

Il n’est pas jusqu’à la durée de vie qui, à situation professionnelle comparable, ne manifestait des différences à leur avantage. On comprend que les salariés du privé aient souhaité la généralisation de ces conditions d’existence et que, à l’inverse, vouloir aujourd’hui étendre les conditions d’existence du secteur privé au secteur public soit ressenti comme rétrograde. Vouloir, en plus, présenter cette régression comme un progrès relève d’autant plus de la duplicité des défenseurs des classes dirigeantes que l’on sait déjà ce qu’il en est des conditions de travail et des conditions d’existence, faute d’y avoir créé des postes de fonctionnaires : des milliers de précaires, intérimaires, contractuels, vacataires dans la fonction publique et dans les collectivités territoriales et hospitalières.

Manifester pour les services publics, c’est défendre une « civilisation », car soumettre « l’État social » au régime du secteur privé, c’est, d’une certaine façon, contribuer au relâchement des systèmes d’interdépendance liant les groupes professionnels et les individus les uns aux autres, en favorisant le repli sur soi.

C’est aussi réduire la possibilité d’une symbolisation des intérêts personnels et ainsi libérer l’agressivité. C’est dire que, dans ces conditions, la probabilité de tensions et de violences interpersonnelles et intergroupales augmente considérablement, tout comme les chances de stigmatisation des catégories jugées « infâmes ».

Manifester pour les services publics c’est, enfin, militer en faveur non seulement de leur maintien, mais aussi de leur extension.

C’est dire qu’il faut pousser l’État, pour espérer plus d’égalité et de fraternité, à réduire l’efficacité des mécanismes sociaux producteurs d’inégalités, en particulier en contribuant à réduire la violence propre aux mécanismes de marchés (du travail, du logement, etc.), mais aussi créer une gestion démocratique pour réduire les violences qui peuvent s’exercer dans les lieux de travail, les espaces d’habitat, les institutions de contrôle social… Mais cela n’est possible qu’en freinant la propension des classes dominantes à s’approprier les avantages procurés par le marché.

Christian de Montlibert, Sociologue

 https://www.humanite.fr/en-quoi-la-lutte-pour-les-services-publics-releve-t-elle-dun-enjeu-de-civilisation-652991

COMMENTAIRES  

01/05/2018 08:15 par alain harrison

Bonjour.
À l’heure Trump, Trudeau et Macronisme, il ne s’agit plus pour la gauche de reconduire une quelconque réforme qui signifierait la continuité modifiée du système, mais bien d’initier une réelle alternative sur d’autres bases, étrangères aux bases actuelles du système.
C’est la première chose à saisir. Les communistes, les socialistes et les progressistes doivent en convenir. C’est cette prise de conscience qui pourra faire la convergence des vrais de la gauche.
Sur la question économique, laquelle, la gauche a toujours buté et qui est le fondement de son échec patent. Pourtant , le CNR avait initié ou reconduit la COTISATION, qui est le fondement du nouveau paradigme économique, non perçu clairement par la gauche dans son potentiel de changement radical du système, en y considérant ses conséquences inhérentes.
Malheureusement, la conscience n’a pas été et n’est pas au rendez-vous.
Un article cinglant.
1er mai - La divergence des luttes
par gruni
lundi 30 avril 2018
« « « Par contre, la divergence des luttes syndicales est bien une réalité. La CGT de Martinez et la CFDT de Laurent Berger c’est comme Caïn et Abel. Quant à Jean-Claude Mailly n’en parlons plus, la loi travail l’a tué. » » »
J’ ai retenu ce commentaire.
wasel 30 avril 14:01
Bande d’égoïste, on harmonise votre niveau de vie avec toute la miséré du monde, vous pigez ?

De trois a quatre décennies de répréhension des nationalismes, de développement d’infrastructure mondiale intense, d’harmonisation des normes, des lois, des cultures ; Pouvez admette l’existence d’une convergence d’intérêt de puissants pour la paix et la prospérité ?
Aux quatre coins du monde riche on vous hurle de réduire votre consommation, d’étre écologie bio économique, responsable, ethique, sportif ! On vous fait exploser le prix des carburant, de l’énergie, du transport, des m², on baise vos salaires, augmente vos loyers !
Aux quatre coins du monde pauvre on vous fait investir, d’emprunter, on vous distribue des crédits suspect gratuits a tour de bras on vous facilite l’accès a la propriété, a l’éducation, a l’étranger. On vous forme et vous intègre, dans les compagnies climatisés.

Penchez vous sur la santé mondiale et constatez que les gouvernements et multinationales du monde entier, tot ou tard, adopte des pratiques semblables ou inspirées des recommandations de l’oms et d’exemples nationaux. Et les petit s’y plient !

Penchez vous sur l’état de la gestion des forêts dans pleins de pays. Vous verrez qu’un standard d’exploitation renouvelable avec des parts et des délais, des essence de référence, des part de réserves brutes, s’impose progressivement dans le monde entier.
[...]
Vos maitres sont des experts de la gestion des populations et il n’ont aucun ennemi. Ils harmonisent le monde de fait, par ce qu’il vendent et achètent a tout ceux qui peuvent se le permettre, et font tout pour le permettre aux autres. Livré en 48h partout sur la terre.
C’est la sauce végétarienne a la quel vous serez mangés. Tout est politique.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/1er-mai-la-divergence-des-luttes-203859?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29
Le fond du problème est la division de la gauche et des syndicats (chacun pour soi, est la règle ?)
Quand les militants et les travailleurs, les étudiants, la société civile se réveilleront, se parleront, feront consensus, alors là, la bourgeoisie tremblera.
Alors le système policé se rendra de lui-même ou tuera le peuple.

02/05/2018 07:16 par alain harrison

Bonjour.
En relisant cet article, je dois dire merci pour ce bilan des luttes pour des acquis, qui sommes toutes sont à considérer comme plancher pour tous et chacun, et qu’il reste à les mettre à niveau. Au lieu de cela, le capitalisme sauvage de Macron et ci. sont en train de commettre, je le dis un Crime contre l’Humanité. Explication, nous observons des dérives qui se propagent d’un pays à l’autre, on pourrait dire : si l’autre le fait, pourquoi pas moi. Y aura-t-il un effet épidémique ? Voilà pourquoi, il peut s’agir d’un crime contre l’humanité.
Nous sommes en 2018, et un imbécile est au volant. Je ne trouve rien d’autres pour le qualifier. Désolé, pour le peuple français (et pour bien d’autres) qui est divisé par le fait que le clientélisme est l’expression des désires exacerbés de chacun selon leur échelle de valeur en argent sonnant électroniquement. Est-ce cela la mondialisation sociale ?
Est-il possible que le peuple (pas seulement de France, car cet état de fait est répandue dans le monde) prenne conscience que nous pouvons vivre autrement ?
Ce sera sans doute les prochaines générations qui seront dans l’obligation de répondre à cette question ?

02/05/2018 08:40 par irae

Intéressante intervention hier d’un spécialiste du "bien être au travail" expliquant devant une journaliste guère convaincue mais que le bon sens n’a pas l’air d’étouffer, que pour être bien au travail il faut ne pas avoir d’inquiétudes psychologiques. Et de détailler qu’il ne faut pas sous la menace d’un licenciement ou d’une fin de contrat. En clair la précarisation à outrance.

02/05/2018 10:33 par Assimbonanga

Hé bien ! Le pouvoir se frotte les mains : pour le défilé du 1er mai, tout a fonctionné comme prévu et les caméras de télévision ont pu faire le plein de violences des manifestants.
Il m’a fallu attendre un sacré bout de temps pour comprendre le scénario, moi qui vis à la campagne. Interrogé par la "première matinale de France" (FRANCE INTER), Philippe Martinez a été longuet avant de cracher sa valda et heureusement que des questions d’auditeurs ont pu l’amener à l’expression orale !!! Dieu qu’il est gêné aux entournures ce gars ! Et ses raclements de gorge !!!
En gros, bilan du truc : des casseurs arrivent bien peinards et se changent dans la rue, à peine dissimulés derrière "un drap", pour revêtir leur tenue de scène et de cassage. Cela, tout le monde peut le voir, sauf les policiers qui, à ce moment-là, tournent la tête ailleurs, les étourdis. Les manifestants "honnêtes" sont maintenus dans une sorte de nasse où on les laisse mijoter à feu doux. Au besoin, petits coups de matraque ou de gaz.
Monsieur Edouard Phillippe, 1er Sinistre, peut être satisfait : à force, les braves manifestants honnêtes vont se décourager de venir aux manif. Le flicage et le fichage de gens arêtés au hasard sera aussi un élément de dissuasion à manifester : un terrorisme institutionnel. Et quant aux millions de téléspectateurs passifs, ils seront édifiés et tout acquis à ce régime politique camouflé derrière une factice bienveillance verbale.
Je crains le pire pour les zadistes lorsque le délai arbitraire du 13 mai sera échu. Les flics se feront une joie de se défouler enfin sur des jeunes (et des vieux) ne sachant pas se vêtir d’une costume-cravate ou d’une combinaison de plouc traditionnel.
On est vraiment dans un mode "playmobil", de jeu de rôles, de mise en scène, de non-sens et d’inconséquence des gouvernants. La violence du régime s’appuie sur l’utilisation des télévisions et la fabrication de preuves devant caméras ( Syrie, Iran, partout et pour tout.)

02/05/2018 11:46 par Assimbonanga

Mercredi 2 mai - 24e jour d’occupation militaire de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes Durcissement du fichage.
11h04min : Ce matin les GM continuent leur manège de circulation sur toutes les routes de la ZAD, ils s’approchent de plus en plus des lieux de vie. Stratégie du contrôle maximum avec demande de contrôle d’identité dès que tu veux te déplacer sans passer par les champs.
Ce matin deux personnes ont été embarquées pour vérification (on ne sait pas si c’est parcequ’elles n’avaient pas de papiers ou on refuser de donner leur nom). Une était à Gourbi l’autre entre la Grée et la Mine.
C’est une politique de fichage avec prise de photos des plaques d’immatriculation.
Hier, lors d’un contrôle, l’officier de police judiciaire a regardé, sur son foutu smartphone, dans son fichier pour vérifier si elle avait déjà la photo des gens contrôlés.

03/05/2018 13:02 par Assimbonanga

Jonction entre NDDL et lutte pour les services publics. Vous trouverez ici un agréable récit et de belles photos des deux journées que les facteurs en grève ont passées sur la ZAD : https://zad.nadir.org/spip.php?article5772

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