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Côte d’Ivoire, enquête dans la filière café cacao : Indexés, les responsables de SIFCA réagissent

Opération "Mains propres"

Affaire SIFCA-COOP auditionné bientôt.

Les responsables du groupe SIFCA REAGISSENT :

"Lorsqu’une société a, du fait des baisses du marché ou d’un endettement excessif, des problèmes de tresorerie, elle cède ses actifs superflus".

"C’est donc effectivement pour alléger sa dette que SIFCA a cédé ses actifs Cacao Café à ADM puis à l’ANAPROCI-SIFCA-COOP".

"L’Outil de travail cédé à Sifca-Coop a été celui qui a fait les succès décennaux de la Sifca et on ne voit pas pourquoi le même outil appuyé par des milliers de planteurs n’aurait pas permis aux repreneurs de faire les mêmes performances que son vendeur".

Dans sa parution n°3137 du lundi 27 octobre 2008, le journal l’Inter publiait à sa Une : "Opération mains propres. Des ministres menacés. Ce que Douati a dit au juge. Sifca-Coop auditionné bientôt. Le dernier plan de Gbagbo."

Un dossier que nous avions réalisé dans le cadre de l’enquête sur les malversations dans la filière café-cacao en Côte d’Ivoire. Dans cet article qui a été repris par plusieurs presses internationales, nous écrivions en gros qu’au-delà des responsables des structures de la filière et des Ministres de tutelles, la justice ivoirienne gagnerait à explorer d’autres pistes à savoir, la toute première opération de détournement dans la filière avec la création de la société SIFCA-COOP.
Une révélation qui a vite fait réagir les responsables du groupe SIFCA reconverti depuis lors dans l’agro-industrie.


La stratégie de SIFCA concernant la filière CAFE / CACAO

De longue date, SIFCA avait décidé de sortir de la filière café/cacao conjointement à la privatisation de la filière. En effet une telle privatisation ne pouvait manquer d’introduire des multinationales d’une taille telle qu’une société locale comme SIFCA n’était pas en mesure d’entrer en compétition.

Or la banque mondiale avait fait savoir dès la fin ces années 80 son intention de privatiser la filière café cacao et de faire dissoudre la Caisse de Stabilisation.

Dans ce sens, SIFCA avait communiqué son souhait de sortir de cette activité à son associé Grace Cocoa qu’elle a rencontré à Stamford en 1995 pour lui proposer de prendre le contrôle de l’activité cacao dès la privatisation. Ceci a été retardé car le groupe Grace a vendu sa branche cacao : « Grace Cocoa » à la société ADM. Celle-ci est donc devenue de ce fait partenaire de SIFCA.

La sortie de la filière cacao était donc bien dans les intentions de SIFCA de longue date et la présence dans son capital directement pour 30% et dans le capital d’UNICAO pour 40% de ADM (héritière de Grace Cocoa) a évidement facilité ce virage.

Dans la perspective du départ de la filière cacao, la Sifca avait décidé de se reconvertir en participant aux privatisations agro-industrielles de l’Etat ivoirien. C’est ainsi qu’elle a acquis la majorité de Cosmivoire en 1997 d’un opérateur privé, 24% de Palmci en 1998 à travers différentes adjudications aux cotés de Unilever, 25% de Sucrivoire (privatisation de Sodesucre) aux cotés de Harel & Frères en 1998 et enfin une participation majoritaire dans Saph & et Siph racheté non pas à l’Etat mais à la société privée Octide en 1999. Ces trois activités agro-alimentaires étant bien entendu destinées à la vie de SIFCA « après le cacao ».

Il est bien évident que ces acquisition financée partie par le cash flow, partie par emprunts avait généré une importante dette sur le moyen terme.

La caisse a disparu sur un simple décret en août 1999, sans aucune mesure d’accompagnement et très vite SIFCA a constaté que les manipulations de marché propres aux multinationales ne lui permettaient plus, comme elle l’avait prévu, de rester dans cette filière. Elle a donc mit ses intentions à exécution.

Dés sa sortie de la campagne 1999/2000, en octobre 2000, elle a vendu toute une série d’actifs à ADM, à savoir l’usine d’Anyama, la société Unicao et sa participation dans la société Unico à San-Pedro, ceci pour un montant d’environ 22 Milliards, et lui a racheté ses actions dans un certain nombre d’autres entreprises du groupe. Ceci a été fait dans le plus grand calme en dépit des désordres de toutes sortes qui ont émaillée ces années là en Cote d’Ivoire.

La surface de SIFCA étant considérable, il lui restait à vendre son usine d’Abidjan, l’usine native de SIFCA ainsi que les 7 usines UNICAFE, les ex Unicafé absorbés à la disparition de l’activité de décorticage et d’immenses magasins dans Abidjan, à San Pedro.

Elle a donc approché les nouveaux venus de la filière cacao qui avait été construite sous le gouvernement du Général Gueï puis poursuivi après l’élection du président Gbagbo. Ces dirigeants avaient montré un très grand intérêt pour cette acquisition disposaient de moyens impressionnants, 40 F/kg de prélèvement sur le cacao !,

Ils avaient conclu un contrat de cession de nombreux actifs en septembre 2001. Il s’est avéré que ce contrat n’a pu être exécuté et pour prolonger l’activité de la société et ne pas licencier son personnel un contrat de location-gérance a été prévu qui a d’ailleurs parfaitement fonctionné et la future SIFCA-COOP a été gérée par l’ANAPROCCI pendant un peu moins d’un an. Le montant de location-gérance initialement fixé à 2,7 milliards, a été par la suite réduit à 1 milliard HT , ce qui était plus compatible avec les faibles tonnages que la nouvelle équipe était à même de rassembler.

Notons que sur les sites ainsi loués, la SIFCA les 25 années qui avaient précédé avait fait des tonnages largement triples ou quadruples de ceux qui ont été réalisés par SIFCA COOP mais cela avec un management différent.

A l’issu du contrat de location-gérance, l’ANAPROCCI a exercé son droit d’acquisition des actifs loués ce qui s’est traduit par une cession complète de l’activité et des actifs pour 10 milliards CFA. Cet actif représentait environ

Pour Abidjan et San Pedro

· 88.921 m² ce terrains en baux emphytéotiques ou en propriété.

· 61.369 m² de magasins

· Deux usines de café et cacao l’une à Abidjan l’autre à San Pedro.

Des centres d’achat à Daloa et Abengourou (10.400m² de magasins)

Des centres d’achats ex Sogepag

Tous les matériels, logiciel, la marque Sifca et une assistance technique identique à celle conclue avec ADM. 

Ces valorisations ont fait l’objet de plusieurs expertises dont celle de l’Anaproci, et le prix de cession définitif a été minoré au dernier moment puisqu’il s’élevait initialement à 12 milliards. Cette cession s’est faite devant notaire et les fonds versés par les acquéreurs ont étés directement affecté à la diminution de la dette de SIFCA.

On peut noter que ce montant de l’investissement représente à 45 F/kg de prélèvement seulement 220.000 T soit 15 % d’une seule campagne en Cote d’Ivoire. On peut douter que montant ait pu mettre à mal les finances d’un tel groupe.

Il est clair que, lorsqu’une société, a du fait des baisses de marché, ce qui était le cas à l’époque tant en huile de palme qu’en caoutchouc, ou d’un endettement excessif, à des problèmes de trésorerie, elle cède ses actifs superflus.

C’est donc effectivement pour alléger sa dette que SIFCA a cédé ses actifs Cacao Café à ADM puis à l’ANAPROCI - SIFCA COOP.

L’outil de travail cédé à Sifca-Coop a été celui qui a fait les succès décennaux de la Sifca et on voit pas pourquoi le même outil appuyé par des milliers de planteurs n’aurait pas permis aux repreneurs de faire les même performances que son vendeur, alors qu’il disposait de ressources importantes et les confiances de touts les parties.

On peut s’étonner du faible intérêt qu’on manifesté les dirigeants de l’époque à la disparition de la dernière société ivoirienne dans le domaine du café/cacao puisqu’à aujourd’hui il n’y a plus de société ivoirienne de taille notable.

Par la suite, la SIFCA a pu utiliser les augmentations des cours des matières premières d’abord le caoutchouc et puis fugitivement l’huile de palme pour asseoir un groupe qui, là encore, est le seul groupe ivoirien vraiment présent dans l’agro-industrie.

Elle s’est associée pour cela aux meilleurs de tous, à savoir la société Michelin pour le caoutchouc et les sociétés Wilmar et Olam pour l’huile de palme.

Il est étrange que les attaques contre ce groupe bien renommé soit encore le fait de ses compatriotes ivoiriens.

Philippe Kouhon
philippe.kouhon BLk gmail.com

Source : Sifca

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