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Consommation. Casino lance les mini-crédits alimentaires

À partir du 30 avril, Casino permettra à ses clients de payer leurs courses alimentaires plus tard ou en plusieurs fois. Au risque de créer une dépendance à ces petits crédits.

Dès lundi, les magasins Casino proposeront à leurs clients de régler leurs achats alimentaires en différé ou en plusieurs fois. Cette facilité de paiement doit permettre de régler ses courses en différé à partir de 20 euros ou bien, si le panier dépasse les 50 euros, en quatre fois sur une période d’un mois. Attention, cet échelonnage en quatre versements ne sera toutefois pas gratuit : il y aura des frais, que Casino a décrits comme « très faibles » sur le site du quotidien Le Monde, tout en se gardant d’en préciser le montant exact.

Si ce type de crédit n’est pas nouveau, en grande surface comme dans les autres types de commerce qui proposent depuis longtemps des arrangements de ce type pour l’achat d’objets coûteux, le changement réside ici dans le seuil minimal pour avoir le droit d’y recourir.

« Ce n’est pas une révolution, considère l’association de défense des consommateurs et usagers Consommation Logement Cadre de vie (CLCV), qui précise n’avoir pas encore examiné le dispositif dans le détail. Il s’agit d’une forme hybride de crédit à la consommation. »

La France compte cinq millions de pauvres

Casino a lancé cette nouvelle forme de crédit après avoir constaté que le chiffre d’affaires des magasins pouvait baisser jusqu’à 10 % durant la dernière semaine du mois, alors que les dépenses sont au plus haut après le 1er, dans les jours qui suivent le versement des salaires et allocations. Le dispositif, a annoncé la chaîne de magasins, se trouvera intégré à l’application Casino Max, qui sert également de portefeuille de réductions, carte de fidélité numérique et moyen de paiement par mobile depuis sa mise en service il y a quelques mois.

Interrogée, l’association de consommateurs UFC-Que choisir se dit très perplexe par rapport à cette mesure. « Normalement, un crédit sert pour des événements ponctuels, comme l’achat d’un gros meuble, d’un lave-linge ou d’une voiture. La nourriture, on en a besoin tout le temps, donc la logique de ce type de crédit pose question », explique un représentant de l’association. « On risque de créer une accoutumance au crédit », poursuit-il. Cette accoutumance voudrait dire que, poussées à la consommation à la période où leurs finances sont au plus bas, des personnes se mettraient à dépenser régulièrement plus que ce dont elles ont l’habitude et, surtout, plus que ce qu’elles peuvent. Même si les rentrées d’argent du début du mois permettent de rembourser le prêt tout juste contracté, cela ne fait que fragiliser encore plus la fin de mois suivante. Le type même de cercle vicieux qui conduit tout droit à l’endettement et au surendettement.

L’UFC-Que choisir s’inquiète également des modalités bancaires qui entourent cette avance : « Cette facilité de paiement s’adresse aux personnes les plus précaires. Que se passera-t-il lorsque quelqu’un ne sera pas en mesure de rembourser ses achats ? » en référence aux frais bancaires pour incidents de paiement qui, selon une étude publiée en octobre 2017 par 60 Millions de consommateurs, constituent un véritable matraquage bancaire qui enfonce les plus fragiles.

« Les professionnels essaient toujours de trouver des nouvelles formes de crédit, analyse la CLCV. Nous pensons qu’il faut surtout éviter les solutions chères et inadaptées, comme les crédits renouvelables au taux d’intérêt frôlant les 20 %, qu’on trouvait il y a une dizaine d’années et qui ont depuis été encadrés par la loi, en partie grâce à notre action. » Pour l’association, ce type de facilité d’achat à échéance rapide reste « un mieux » par rapport au crédit renouvelable. « Après, il faut quand même payer, ce n’est pas ça qui va résoudre la situation des gens qui n’ont pas de moyens », conclut-elle.

D’après l’Observatoire des inégalités, la France compte cinq millions de pauvres, lorsqu’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du revenu médian. Ce chiffre s’élève à 8,9 millions si on élève le seuil à 60 % du revenu médian. Selon ces critères, le nombre de pauvres en France a respectivement augmenté de 600 000 à plus d’un million de personnes, ces dix dernières années.

Pierre-Olivier Chaput

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