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PREMIERE PARTIE

Comprendre la « goebbelisation » de Libération en 10 épisodes (et au dixième je cafte un secret, sans remords) - 1ere partie

Qu’est-ce que Libération qui diffuse des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Washington ?

1er épisode. Où je suis moins crédible que Nabilla
Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux écrit sur moi (pas sur mon livre, hein !) : « Deux ouvrages sur Reporters sans frontières lui ont valu, en 2008, un conflit avec Robert Ménard et des mentions dans la presse régionale française et sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, lequel préfacera un de ses livres en 2011. Ce qui ne le rend pas pour autant « célèbre » – son compte Twitter vient juste de dépasser les 2 000 abonnés ».

La célébrité (et donc la crédibilité ?) mesurée au nombre abonnés sur Twitter ! Avec deux ans de moins qu’elle sur Twitter et sans écrire dans un quotidien aussi médiatisé que Libération, j’ai à ce jour le même nombre d’abonnés qu’elle (mais moins que Nabilla, j’admets).

Mon « conflit » avec Robert Ménard ? En fait, quatre menaces de procès !

Des « mentions dans la presse régionale française »  ? (chez les ploucs du "fin fond de la Corrèze ?"). Mon livre sur la face cachée de Reporters Sans Frontières été traduit en espagnol et sélectionné pour le prestigieux prix « Lire la politique » dont les jurés sont les directeurs ou rédacteurs en chef des 17 plus grands médias nationaux. Le président du jury était Régis Debray. J’ai refusé le prix par avance.

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2ème épisode. La « caisse dans laquelle le félin Goebbels se soulage »
Dans son article « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux dit de moi : « Sur le site du Grand Soir, « journal militant d’information alternative d’extrême gauche dont il est administrateur, il rédige de longs éditos au vitriol contre tous ceux qu’il affilie à l’« atlantisme », qualifiant Libération de « caisse dans laquelle le félin Goebbels se soulage »…
« Militant, extrême gauche, vitriol », tremblons. Notons bien qu’elle ne parle toujours pas de mon livre, pourtant objet de l’interview sollicité.

En discussion hors interview, puis par un mail, je lui avais pourtant dit que si j’avais écrit ça quelque part, je le regrettais et que je le retirais. Mais puisqu’elle pense qu’il faut malgré tout le publier, je peux l’améliorer : « Libération est la caisse dans laquelle le félin Goebbels se soulage et que personne jamais ne nettoie. Ça pique aux yeux » . Car (j’ai recherché) ma phrase figurait dans un article pour fustiger une belle déjection de Libération, tronquant une phrase d’Hugo Chavez pour en faire un antisémite.

Confondu par Romain Migus, un journaliste en poste à Caracas et aujourd’hui administrateur du Grand Soir, Libération refusa de débarrasser son plancher de la crotte Goebellienne.

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3 ème épisode. Génocide à tout prix

Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux écrit : « Faisant fi des critères établis par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide signée par les Nations unies en 1948, il est persuadé qu’il ne peut y avoir de « génocide » puisqu’il n’y a pas d’« extermination ».

Récuser le terme de « génocide », c’est exactement ce que font aujourd’hui à Washington des avocats du Département d’Etat, une tribune du Washington Post (j’y reviendrai) et deux prestigieux nord-américains de réputation mondiale. L’un est un économiste proche de nombreuses administrations démocrates US. Il est considéré comme l’un des cent intellectuels les plus influents au monde. Il a été le conseiller de plusieurs secrétaires généraux des Nations Unies dont Antonio Gutteres. L’autre est un professeur de droit de réputation mondiale, un spécialiste écouté aux Nations Unies sur les questions de la torture, de la peine de mort et du génocide.

De surcroît, la banalisation du mot « génocide » ne peut que réjouir les nostalgiques du IIIème Reich.

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4ème épisode. Un parfum de CIA

Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux écrit que, pour moi, la vague de propagande antichinoise n’est qu’« une imposture au discret parfum de CIA », « manigancée par les Etats-Unis et relayée par les politiciens et les médias français… ».

La CIA à l’origine de cet enfumage mondial sur les Ouïghours ? C’est exactement ce qu’a révélé le colonel Lawrence Wilkerson, ancien chef d’état-major de Colin Powell.

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5ème épisode. Les ouïghours exécutés pour prélèvements d’organes

Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux me reproche de contester des mensonges publiés sur des réseaux sociaux (moins fiables que les médias subventionnés) : « Prouver que ces rumeurs, parfois assez relayées, comme le prélèvement d’organes, ne sont pas prouvées, sont imprécises ou sont inventées, lui suffisent (sic) pour délégitimer tout le reste ». Pendant l’interview, elle avait soutenu que Libération n’avait pas relayé l’affreux bobard des prélèvements d’organes. Elle persiste dans son article. Lisons donc la tribune de Libération le 2 octobre 2019. Titre : « La France doit s’engager contre le prélèvement forcé d’organes ». Avec un paragraphe ainsi intitulé : « Exécutés pour leurs organes », où l’on lit : « …la pratique aurait comme cible principale des milliers de prisonniers d’opinion, notamment les pratiquants du Falun Gong – une forme de yoga chinois – ainsi que des détenus ouïghours et tibétains. »

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6ème épisode. La preuve par le best-seller

Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux ironise sur le livre qui « n’a pourtant rien du best-seller : moins de 580 exemplaires avaient été vendus le 24 mars, trois mois après sa sortie ».

Ce chiffre est faux. Ce qui est vrai, c’est qu’il est imprimé « à la demande », choix écologique qui évite le « pilonnage » d’invendus et des « retours » des librairies. Ce système ralentit les ventes.

Parenthèse : est-il vrai aussi que Libé ne respire encore que grâce à des subventions énormes (plus 6 millions d’euros par an) et la pub ? Que parmi les journaux malades « Les plus touchés sont : Libération qui a perdu 40 % de son lectorat papier (- 19 000 journaux vendus par jour, que ce soit en kiosque ou par abonnement) entre les mois de décembre 2015 et 2019 et Aujourd’hui en France qui a chuté de 38 % (- 48 000 journaux vendus par jour) pour la même période. ». ?

On se demande pourquoi un livre « confidentiel » provoquerait un tel déchaînement. Libération, Arrêt Sur Images, France Inter, RFI, Quotidien/C8, le Canard enchaîné, le Monde, sont montés au front avec hargne (haine) contre l’auteur.

Par ailleurs, il faudra que Libération apprenne qu’il n’est pas recommandé d’être A LA FOIS antichinois et inculte en matière d’édition. En 1952, Samuel Beckett vend 125 exemplaires de «  En attendant Godot ». Le «  Précis de décomposition » de Cioran paru en 1949 rencontre 20 lecteurs. Il faudra deux ans à André Gide pour parvenir à vendre 215 exemplaires de son livre « Les nourritures terrestres » paru en 1897. En 1899 ; « L’amour absolu » d’Alfred Jarry ne dépasse pas 15 exemplaires. Enfin, l’année où il obtint son prix Nobel de littérature (1960) Saint-John Perse vend 90 exemplaires de « Chroniques ». Par contre, dans les mois qui suivirent sa parution, «  Initiales B.B. : Mémoires » s’est vendu à un million d’exemplaires.

Le livre : « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » est vendu à ce jour à 1000 exemplaires (pas grâce aux médias, si ?), il va atteindre et dépasser la moyenne des ventes françaises pour un essai. Des pourparlers avancés vont permettre sa publication en anglais, mandarin, turc, arabe, allemand, espagnol, portugais, Italien, japonais, coréen, russe, esperanto…

Mais il est vrai que l’intelligentzia bobo–à-jean-déchiré-et-à-duffle-coat-pour-les-frimas (et la frime) blottie dans Paris intra-muros exige qu’un best-seller soit estampillé par les médias des 9 milliardaires et par un passage de l’auteur chez François Busnel, Augustin Trapenard et au « 28 minutes » d’Arte, le tout souligné par une interview dans Télérama, autant de guet-apens inévitables quand on conteste la version yankee de la situation au Xinjiang, incongruité qui vous fait passer du statut d’auteur à celui d’ennemi, d’invité policé à énergumène qui pisse dans le vase en cristal de la baronne. Et que les valets vont bastonner.

Maxime VIVAS
Fin de la première partie. Un scoop qui décoiffe attend le lecteur à la fin de la deuxième
.

COMMENTAIRES  

06/05/2021 08:06 par CN46400

Vivas, vous devriez avoir honte, Libération est un des rares produits qui lavent plus blanc que blanc et vous en faite une charpie pour WC publics....

06/05/2021 09:03 par jo nice

VIVAS STRIKE BACK !!!!

06/05/2021 11:06 par Abdul

Libération usurpe jusqu’au mot même de libération, en fait ils ont rajouté "er" mais le mot véritable est : Libation, surnommé l’ESU, "l’echo des start up" (source : Le PlanB, PLPL)

06/05/2021 11:14 par babelouest

Ah ma bonne dame, Libé n’est plus ce qu’elle était ! Vingt ans de plus, pour certains journaux c’est le passage d’un âge adulte robuste, à une sénilité pétrie de nostalgie. Il est loin, le temps où mon fils dans le cadre de sa classe de com assistait au point de rédaction présidé par Serge July, et était convié par le modé des forums à voir "comment ça marche" , vu que j’étais devenu ami avec ce même modé. C’est même là où, étant allé sur la terrasse, il avait failli tomber en redescendant sur la personne qui prenait son café avec les journalistes, un certain Alain Souchon....

Maxime Vivas, il fait ce que £€ $¥$T€M€ ne pardonne pas : dire la vérité, la vraie, pas celle des "récits" des genzenplace, mais celle plus belle, plus âpre parfois, du terrain. Mais quelle horreur, dire la vérité..... sans fard, ni paillettes, sans précautions oratoires pour lui faire dire l’inverse, mais beurk... c’est indécent ! Même pas de "en même temps", vous vous rendez compte ?

06/05/2021 12:01 par JUIGNET

Merci Maxime VIVAS pour la pertinence et le courage de la totalité de vos articles publiés sur le site du grand soir.
Elevé dans une culture de gauche (la vraie)J’ai aujourd’hui 60 ans et je suis avec une attention particulière la politique internationale et ce depuis mon adolescence car j’estime que c’est elle qui façonne les différents politiques nationales.

J’’ai une confiance absolue dans vos analyses et surtout vos témoignages car votre vision est tout simplement cohérente avec l’histoire au regard des multiples guerres menées par les états unis afin de conserver à n’importe quel prix une domination sur les autres peuples.
De plus, le parcours de votre père (républicain espagnol) vous donne à mes yeux une crédibilité largement supérieure à tous ces journaleux ignares, stupides et souvent méchants.

Concernant la Chine, n’oublions que la politique expansionniste des états unis c’est toujours construite sur le mensonge et la violence : Ils sont le seul état voyou de la planète. Si mon but n’est pas de faire de l’angélisme sur la politique chinoise en matière de droits de l’homme il est plutôt urgent de s’inquiéter de l’ agressivité américaine envers ce pays qui a le seul tort de devenir peut etre bientôt la première puissance économique de la planète.

Tout cela ne présage rien de bon.

Encore merci pour vos combats et votre rigueur intellectuelle.

F .JUIGNET

06/05/2021 12:08 par pierreauguste

Mr Vivas,je ne vous connais pas de visu,je ne suis pas toujours d’accord avec vos interventions sur ce site,mais en l’occurrence,je voudrai juste vous dire que je trouve que vous êtes un homme courageux,et c’est rare.Merci pour cela et continuez s’il vous plaît

06/05/2021 14:32 par Balthazar Boyer

Ne lachez rien M. Vivas, l avenir vous donnera raison.
Je vis en Chine depuis 20 annees et je suis completement en phase avec vous sur la question du Xinjiang et du Tibet !
Bravo pour votre courage
Si je peux vous aider, j en serai honore .

06/05/2021 15:33 par legrandsoir

Merci. Vous pouvez m’aider en témoignant.
MV

06/05/2021 15:58 par Descat Andrée

Bonjour,
Je suis une fidèle lectrice depuis des années et c’est la première fois que je commente. Je dirais que je suis à 95% d’accord avec vos articles.

Quand les « grands médias » - qui ne sont grands que par la puissance de leur propagande_ ont révélé le « génocide » des Ouïghours, je n’y ai pas cru du tout ; je me suis dit, y a surement des sous à gagner et ça occupe le devant de la scène : on occupe le peuple et pendant ce temps les puissances financières continuent leurs affaires avec les gouvernements.

J’en ai eu la preuve car je vais sur un site tenu par des médecins et son rédacteur en chef est interviewé sur la chaine youtube REINFO COVID 2021 . Au début de la vidéo, il y parle des liens entre le gouvernement chinois et le Fondation Gates + OMS. Ne vous laissez pas déstabiliser par son bégaiement , ce qu’il dit est bien plus important.

Le lien de l’interview : https://youtu.be/qINDpnHk5PE

Et je suis sûre qu’on peut trouver d’autres liens entre La Chine et ces puissances financières.

06/05/2021 17:49 par Thot

Bonjour à tous,
J’ai la soixantaine et il fut une époque lointaine ou Libé était libé ou en tous cas autre chose que ce qu’il est devenu. J’ai cessé de le lire un jour, il y a entre 20 et 30, désolée de mon imprécision, où ils avaient mis en couverture la photo d’un enfant étranger près d’une jeep, la légende était du style, "le pauvre gosse, il n’y a plus que les militaires pour l’aider" or, la vraie photo montrait ce gamin passant devant la jeep au milieu d’un beau marché vivant et coloré qui n’apparaissait pas sur la photo en Une, et on y voyait des visages souriants contredisant totalement la légende sous la photo truquée. Ce jour-là, c’était fini et j’ai commencé à le regarder autrement, s’était foutu il était devenu un bon organe de propagande

07/05/2021 10:28 par Assimbonanga

J’aime assez cette définition du bobo : à-jean-déchiré-et-à-duffle-coat-pour-les-frimas (et la frime) blottie dans Paris intra-muros.
Peut-être rajouter quelques critères supplémentaires ? Art de vivre à la française, boire des coups en terrasse, ne pas manquer une expo au musée surtout relayée par Trapenard et télérama, regarder En thérapie, sincèrement se croire de gauche...
Mais pardon, je digresse du sujet.

07/05/2021 11:11 par cunégonde godot

Thot :
J’ai la soixantaine et il fut une époque lointaine ou Libé était libé ou en tous cas autre chose que ce qu’il est devenu. J’ai cessé de le lire un jour, il y a entre 20 et 30, désolée de mon imprécision, où ils avaient mis en couverture la photo d’un enfant étranger près d’une jeep, la légende était du style, "le pauvre gosse, il n’y a plus que les militaires pour l’aider" or, la vraie photo montrait ce gamin passant devant la jeep au milieu d’un beau marché vivant et coloré qui n’apparaissait pas sur la photo en Une, et on y voyait des visages souriants contredisant totalement la légende sous la photo truquée. Ce jour-là, c’était fini et j’ai commencé à le regarder autrement, s’était foutu il était devenu un bon organe de propagande

Libêêê n’a jamais été qu’un journal de propagande dès la première parution.

La "qualité" de la presse "degauche" il y a quarante-cinquante ans devenue médiocre et mensongère au fil des années : pure légende.
Indéracinable aussi : l’inoxydable naïveté, de génération en génération, des croyants degauche. Un exemple type : le fumeux "compromis de gauche" maastrichien, une des plus énormes (et des plus aveuglantes) escroqueries "degauche" de l’histoire récente.
A méditer...

07/05/2021 20:02 par patoche

Libération j’ai cessé de l’acheter après la sortie du numéro ordurier sur ma mort de Brassens donc Toussaint 1981.

Cela me rappelle la colère du beauf éponyme Roger Hanin qui qualifia un jour Libération de torchon facho. Je ne me souviens plus des circonstances mais à l’époque je trouvais que Le Roger, il déraillait.
Aujourd’hui je lui trouve plutôt un côté visionnaire.

08/05/2021 09:34 par Assimbonanga

Hé ben dis-donc, @Patoche. Ça veut dire que Roger Hanin n’était pas le beauf que tu croyais et il n’était pas visionnaire, juste clairvoyant.

08/05/2021 11:10 par Jean-Yves Leblanc

Bon, je suis bien sûr d’accord avec ce que dit MV sur Libé, les bobos, les Ouïghours et la propagande anti-chinoise ambiante.

Pourtant ce constant martèlement sur les Ouïghours dans les colonnes du GS me met mal à l’aise.
D’abord parce que pour le lecteur moyen du GS, cela revient à enfoncer des portes ouvertes. Ensuite parce que cela occulte des questions autrement importantes qu’un ami du socialisme et de la Chine se pose légitimement concernant la Chine, spécialement dans la situation covidienne actuelle.
Le commentaire de Descat Andrée (06/05/2021 à 15:58) est à cet égard fort intéressant car il cible un côté obscur de la politique chinoise que nous ne traitons jamais dans nos colonnes mais qu’à droite on ne manque pas de relever.
Ce côté obscur touche aux liens entre le communisme chinois et la mondialisation (dont la Chine est le pivot), au rôle des énormes consortiums privés chinois, à l’implication de la Chine dans les grands projets mondialistes, à la fascination de la Chine pour le numérique et la gestion numérisée de la société (le fameux contrôle social entre autres) qui la met plus ou moins en symbiose avec Bill Gates et son nouvel hypercapitalisme mondialisé ’progressiste’.

Mener l’enquête sur ces questions pour lesquelles nous avons bien peu d’informations est d’autant plus important qu’elles sont empoisonnées à la fois par le sentiment anti-chinois dominant et, paradoxalement, par une certaine admiration ambiante pour le confinement "brutal" et le contrôle social "à la chinoise" que l’on rêve d’instaurer en occident avec le pass vaccinal par exemple.

08/05/2021 21:17 par CN46400

@ jean Yves Leblanc
D’abord se mettre d’accord avec les mots. Le "communisme chinois", comme tous les autres communisme, n’existe pas. Par contre le PCC existe, et comme tous les autres PC, il vise le communisme. Il est centenaire, son histoire est riche en erreurs, mais aussi en victoires. Il a mis 20 ans après 1949 et 40 ans après 1918 pour redécouvrir que Lénine avait défini le "capitalisme d’état" comme la condition pour réussir une révolution socialiste dans un pays où le capitalisme classique, décrit par Marx, n’avait pas, encore, accumulé assez de capital matériel et humain. L’URSS a payé plein pôt la balle qui a tué Lénine, mais la Chine a eu la chance d’extraire de son immense population un petit bonhomme qui a compris Marx à la façon de Lénine.
Comme Lénine, Deng a compris que le capitalisme n’était pas une calamité anti-humaine, mais un système social qui correspond à un certain niveau de développement des sociétés humaines qu’on ne peut enjamber. C’est lui qui doit accumuler le capital sur lequel un autre système, plus social, le communisme, prendra appui.
Comme Lénine, Deng a compris que l’important c’est la valeur de force de travail, qui ne dépend pas que son intensité, du temps et du nombre de travailleurs, mais aussi des compétences, des savoirs et de l’expérience qui, en 1978, étaient concentrés en Occident. C’est donc là bas, chez les capitalistes les plus avancés, qu’il fallait aller chercher ces choses. L’objectif étant fixé, le PCC a concentré tous les moyens de la nation chinoise pour résoudre cette équation. Le marxisme apprend que le profit est le moteur essentiel de tous les capitalistes qui ont été aveuglés par le coût, très bas, que le PCC a demandé pour ces innombrables bras chinois. Le capitalisme d’état a tous les attributs du capitalisme décrit par Marx sauf un : il ne commande pas l’état, c’est l’état qui le domine (voit Jack Ma..). Résultat : 40 ans après, par combien la valeur de la force de travail chinoise a-t-elle été multipliée ?
Deng avait annoncé sa réforme pour 50 ans, tout indique que le délai sera tenu. On lui reproche la numérisation, le crédit social, mais le permis à point et bientôt le pass anticovid, réclamé ici ou là sur l’air des lampions, c’est où ? Le confinement aurait été "brutal", mais où le covid a disparu depuis un an : Chine ou Occident ?
Qu’on le veuille ou non, le gouvernements ne sont pas jugés en fonction de la "démocratie" affichée, mais en fonction des résultats humains. Et sur ce terrain le PCC ne craint pâs grand monde...

08/05/2021 22:06 par CN46400

@ jean Yves Leblanc
D’abord se mettre d’accord avec les mots. Le "communisme chinois", comme tous les autres communisme, n’existe pas. Par contre le PCC existe, et comme tous les autres PC, il vise le communisme. Il est centenaire, son histoire est riche en erreurs, mais aussi en victoires. Il a mis 20 ans après 1949 et 40 ans après 1918 pour redécouvrir que Lénine avait défini le "capitalisme d’état" comme la condition pour réussir une révolution socialiste dans un pays où le capitalisme classique, décrit par Marx, n’avait pas, encore, accumulé assez de capital matériel et humain. L’URSS a payé plein pôt la balle qui a tué Lénine, mais la Chine a eu la chance d’extraire de son immense population un petit bonhomme qui a compris Marx à la façon de Lénine.
Comme Lénine, Deng a compris que le capitalisme n’était pas une calamité anti-humaine, mais un système social qui correspond à un certain niveau de développement des sociétés humaines qu’on ne peut enjamber. C’est lui qui doit accumuler le capital sur lequel un autre système, plus social, le communisme, prendra appui.
Comme Lénine, Deng a compris que l’important c’est la valeur de force de travail, qui ne dépend pas que son intensité, du temps et du nombre de travailleurs, mais aussi des compétences, des savoirs et de l’expérience qui, en 1978, étaient concentrés en Occident. C’est donc là bas, chez les capitalistes les plus avancés, qu’il fallait aller chercher ces choses. L’objectif étant fixé, le PCC a concentré tous les moyens de la nation chinoise pour résoudre cette équation. Le marxisme apprend que le profit est le moteur essentiel de tous les capitalistes qui ont été aveuglés par le coût, très bas, que le PCC a demandé pour ces innombrables bras chinois. Le capitalisme d’état a tous les attributs du capitalisme décrit par Marx sauf un : il ne commande pas l’état, c’est l’état qui le domine (voit Jack Ma..). Résultat : 40 ans après, par combien la valeur de la force de travail chinoise a-t-elle été multipliée ?
Deng avait annoncé sa réforme pour 50 ans, tout indique que le délai sera tenu. On lui reproche la numérisation, le crédit social, mais le permis à point et bientôt le pass anticovid, réclamé ici ou là sur l’air des lampions, c’est où ? Le confinement aurait été "brutal", mais où le covid a disparu depuis un an : Chine ou Occident ?

08/05/2021 23:05 par Alamut

En écho avec Jean-Yves Leblanc,dans une optique plus générale,une citation :

"La révolution devenue institution est déjà décadence si elle se croit faite [....] chaque progrès est ambigu parce que,acquis dans une situation de crise,il crée une phase d’état où naissent des problèmes qui le dépassent.
Le sens de l’histoire est donc à chaque pas menacé de dévier et a besoin d’être sans cesse réinterprété".
(Les aventures de la dialectique de Maurice Merleau-Ponty.Folio Essais pages 58-59.1ère édition : 1955 !).

La Chine ne nous parle pas (ou plus) et ce "socialisme dans un seul pays" va t-il évoluer de la même manière que l’URSS ?....

Le débat pro ou anti-chinois peut prendre "en otage" les ouïgours et nous faire oublier l’urgence de nos propres problèmes (truisme rebattu je le concède).Ceci dit,quant à moi,je ne mets pas en doute la sincérité de Maxime !!

Je rêve encore avec "Bouddhas et rôdeurs sur la route de la soie" de Peter Hopkirk à travers le désert du Taklamakan (au Sud du Xinjiang).

Hors sujet : Dupond-Moretti a au moins le sens de la formule :
"Je ne veux pas chasser sur les terres du Front national, je veux chasser le Front national de ces terres".Fallait le dire mais ya du boulot !

08/05/2021 23:35 par legrandsoir

@ >Jean-Yves Leblanc
C’est un martèlement sur les médias.
Le livre "Ouïghours, pour en finir avec les fake news" commence par l’affichage intégral de la Charte des journalistes, il comprend un chapitre entier sur les fake news célèbres qui n’ont rien à voir avec la Chine.
Ce sont les médias qui rendent possible les déclenchements des guerres. Ce sont les médias qui ont fait élire Macron. Ce sont les médias qui nous jettent dans un combat USA/Chine où nous avons tout à perdre.
Vous n’êtes pas sans avoir remarqué que cet article n’est pas l’éloge de la Chine, pas même du Xinjiang, mais une critique de Libération et d’autres médias et une dénonciation de leurs mensonges.
Demain, promis, c’est une autre région chinoise qui sera la cible des médias et nous en parlerons ici.

09/05/2021 09:58 par Assimbonanga

Pour taper sur les Chinois, toutes les occasions sont bonnes. Hier encore c’était une fusée chinoise qui menaçait la terre de retomber sur des humains. Cette nuit, le scoop a fait flop puisque, comme prévu par les Chinois qui sont pas cons, la chose s’est désintégrée en rentrant dans l’atmosphère. Mais passons : on voit que c’est une question de chamailleries humaines dans une cour de récréation très dangereuse. On se lance des invectives, des accusations et nous voyons bien, depuis le Grand Soir, la mauvaise foi étasunienne qui n’a peur de rien et surtout pas d’enchaîner les mensonges.

« 40 ans après, par combien la valeur de la force de travail chinoise a-t-elle été multipliée ? » Oui, voilà une question qu’elle est bonne. Avec la force de travail démultipliée des humains, qu’ils soient US, chinois, russes ou indiens, combien de temps reste-il pour que la terre ne soit plus habitable ?

09/05/2021 10:36 par cunégonde godot

La Chine ne peut qu’interroger, interloquer et en définitive décevoir le croyant marxiste : elle n’a de communiste que le nom (le masque). Le "régime" chinois, comme un vulgaire "régime" capitaliste, fabrique à la chaîne ses producteurs-consommateurs : les réflexes "Galeries Lafayette" du touriste-consommateur chinois sont les mêmes que ceux du banal touriste... américain ou européen...

Le communisme a échoué à fabriquer l’Homme nouveau. Mais cela on le sait depuis longtemps déjà.

Variante d’une même essence, le communisme et le capitalisme sont des adversaires de circonstances. Ils poursuivent, au nom du "progrès" le même but : faire table rase du passé, table rase de toute transcendance qui caractérisait l’ "ancien monde". L’ "homme sans qualités", sans culture et par-là absolument nouveau, Emmanuel Macron "en même temps degauche comme de droite", incarne en France l’homme de cette transition décadente, raison pour laquelle il sera réélu en 2022, car ses adversaires "degauche" comme "de droite" ne s’en distinguent pas : tous mondialistes (maastrichiens). Du moins jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui dimanche 10 mai 2021, la Russie célèbre sa victoire contre l’Allemagne. Pas seulement la victoire du communisme mondialiste sur le capitalisme mondialiste (nazi). C’est l’ "âme russe", sur laquelle se sont appuyés les Soviétiques, qui a gagné la "grande guerre patriotique". Transcendance patriotique qu’incarne en Russie aujourd’hui la personne de Boris Poutine.

Vive le frexit !..

09/05/2021 11:09 par CN46400

@ assimbonanga
Dans ma contrée les cahiers de doléances de 1789 sont consultables. On y apprend que le pb principal n’était pas la liberté, mais la survie après les récoltes catastrophiques de 1787 et 1788, maladies, mendiants etc... En clair, il fallait que la terre produise plus. C’est pour cela que la bourgeoisie besogneuse acapara les terres de la noblesse et du clergé et devint la classe dominante du pays et que cela se traduisit par une augmentation de la production, donc de la valeur de la force de travail des prolos, et au total du pays. C’était le début de l’accumulation primitive du capital.... Notez que tout n’est pas de moi, mais aussi de K Marx en personne ! (voir le chapitre 1 du Manifeste de 1848)

09/05/2021 11:24 par CN46400

@ Assimbonanga,
Milles excuses, j’ai oublié une idée. Ne me dites pas que vous regrettez le temps où les capitalistes occidentaux, anglais notamment, mais pas que, se servait des "harkis" de Hong Kong pour sucer la force de travail chinoise, alors anémiée.....

09/05/2021 12:53 par pierreauguste

J’ai connu le Tibet à l’époque ou le forcing médiatique anti -chinois était à son comble,la frontière entre la Chine et le Kirghizstan un peu plus tard,et ni là bas ni là haut je n’ai entendu les propos véhiculés par les sbires de la pensée étasunienne et de ses valets.Çà ne prouve certes rien,mais on connaît la propension des chiens de garde à enferrer das une pensée unique partout ou ça leur sert ,même au prix de millions de morts.Alors je suis totalement de l’avis de Mr Vivas.Mais je partage aussi les inquiétudes d’Andrée Descat et de Jy Leblanc et je salue leur honnêteté.....

09/05/2021 14:17 par CAZA

Bonjour

Mince c’est raté pour la fusée et ça craque de partout dans les US colonies ( Palestine occupée et Colombie )
Bientôt les monarchies pétrolières ? Héhé
Dure époque pour les médias collaborationnistes .
Ya même des traîtres https://www.leparisien.fr/international/gustavo-bolivar-la-colombie-est-une-dictature-deguisee-en-democratie-08-05-2021-X7MZ277BWFHHZNCLLYCGPIKXJY.php alors qu’il y a une semaine on accusait les Farc de crimes contre l’humanité et que tous les cons gobaient joyeusement .
A la place du rédac en chef je n’approcherai plus une employée hôtelière .

Archèologia donne des pistes pour les questions d’Assim :
Article de Jean Paul Demoule sur l Anthropocène ( ère géologique définie par la destruction par l’homme de son environnement )
qui se conclu( t ou e ? ) ainsi .
<<< Ce sont les sociétés les + inégalitaires qui gèrent le + mal , par souci de l’intérêt à court terme des dominants ,le monde dans lequel elles vivent . >>>
Jadot ne doit pas lire Archéologia

09/05/2021 15:18 par mediacideur

Libération j’ai cessé de l’acheter après la sortie du numéro ordurier sur ma mort de Brassens donc Toussaint 1981.

Des précisions svp ? En quoi exactement consistait l’ordure en question ?

Parce que toussaint 81 diantre, j’ai pas souvenir qu’ils avaient viré leur cuti si tôt. Pour moi ça date d’aprés , disons que ça accompagnait ce "tournant de la rigueur" et du gros July ("tout te profite" le moquait Hocquengheim ) cf le numéro joffrino-montandien de "vive la crise"...

A ce propos y’a ds les nuits de france culture un épisode particulièrement dégoûtant de la doublette Duras-Mitterrand ds des entretiens de 1986

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