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Chili : Pourquoi Gabriel Boric attaque le Nicaragua

La décision souveraine du Nicaragua de quitter l’OEA officiellement est une réponse digne aux constantes tentatives d’ingérence de cette organisation. Pourquoi le haut-parleur de Biden et celui de Boric ? Pourquoi la sonnette de Boric est celle de Biden ?

S’en prendre au Nicaragua, au Venezuela et à Cuba n’est pas une manie, c’est un mandat. La social-démocratie a toujours agi avec le grand capital. Les tyrans successifs de la dernière époque en Amérique latine au service des États-Unis ont échoué : Duque, en Colombie, putschiste bien connu, paramilitaire accusé de traiter avec le trafic de drogue, s’est employé à la même tâche que Lenin Moreno, le traître envers les avancées populaire en Équateur. Ce sont deux exemples de la façon dont l’empire utilise des pions pour sa domination. Et des pantins dont le fils arrivent jusqu’à la Maison-Blanche continuent d’apparaître. Rien ne change d’une faction à l’autre de la bourgeoisie impériale, l’une et l’autre fois fomentent et soutiennent leur disciple grâce aux jeux tactiques et stratégiques qu’ils considèrent comme le plus utile à chaque moment avant de faire les coups d’Etat les plus criminels, après les coup d’Etat parlementaires, après l’installation de réformistes apparents qui les poussent dans le courant de lutte pour le changement et leur ouvre la voix électorale, rien de plus qu’électorale et à abandonner à la rue le fait de changer quelque chose pour que rien ne change. Avec la nouvelle façon de gouverner, il n’y aura pas de changements sociaux, l’attention envers les aspirations s’affaiblira, les choses qui n’ont pas été accomplies démoraliseront et les gens avaient besoin d’un changement réel dans leur vie, le moteur rassembleur s’étant détaché de la politique.

Le Chili et le Nicaragua n’ont pas eu le même objectif ; ils réalisent des projets opposés. C’est Boric le prolongateur ou l’accommodant, celui qui transige, cède, arrive à la transaction, à un accord avec l’empire. Le Nicaragua veut être indépendant. Ce n’est pas un problème de voisinage, regarde la carte, c’est un problème amené par la relation avec un mandat de Washington face au mandat d’un peuple qui s’est libéré de Washington. Le premier se réalise avec Biden et le code de la mondialisation libérale et le second se réalise en développant le pays, en s’occupant des besoins du peuple et en rendant le peuple nicaraguayen maître de son présent et de son avenir : l’empire ou l’indépendance. Le discours de Boric se détache-t-il des objectifs de l’empire de la mondialisation pour l’Amérique latine ? Boric est-il tellement incapable de défendre sa permanence qu’il doivent recourir à rendre responsable celui qui préfère un autre chemin, celui qui ne s’intègre pas dans un passé dictatorial ?

Boric garde en prison ceux qui ont lutté contre la Constitution de Pinochet soutenue par les gouvernants qui ont succédé au dictateur et il est le dernier. Pourquoi parle-t-il de liberté s’il garde en prison ceux qui ont lutter pour en finir avec le pinochétisme ? Les Chiliens, suite à des mobilisation, des milliers de morts et de blessés, ont obtenu des élections avec la promesse de réaliser un processus constitutionnel. Tout a échoué : Boric a été une bulle d’air : les prisonniers continuent d’être prisonniers, les salaires continuent d’être des salaires de misère, les persécutions continuent et les lois dont Boric a besoin pour que rien ne change continuent. Il a même continué, comme un disciple obéissant, la politique d’extermination et de pillage du courageux peuple Mapuche qu’il réprime et emprisonne. C’est pourquoi ses paroles sont destinées à estomper ses objectifs et à soutenir ce qui est imposé par le dictateur imposé par les États-Unis. Boric doit accomplir la politique des États-Unis qui, au passage, lui est utile pour, en cherchant un ennemi éloigné, distraire le peuple chilien des problèmes qu’il ne va pas résoudre. L’ennemi interne de son objectif de continuité est essentiellement le peuple travailleur chilien et l’autre ennemi est l’exemple que donne un gouvernement qui résout ce qui n’a pas de solution au Chili. Cet ennemi, Ce sont le Nicaragua, le Venezuela et Cuba qui le représentent.

Boric n’a rien d’autres à la bouche. Par où qu’on passe, on n’entend pas d’autres noms, les mêmes que tout les gouvernants impérialistes ont répété comme étant leurs ennemis, des menaces pour continuer à exploiter l’Amérique latine en toute sécurité : la Révolution Cubaine, la Révolution Nicaraguayenne et la Révolution Vénézuélienne.

Pourquoi le haut-parleur de Biden est celui de Boric ? Pourquoi la sonnette d’alarme de Boric est celle de Biden ?

Boric ne peut cesser de répéter les consignes que lui donne Biden, il ne peut pas, il doit remplir son mandat, dire que ce Gouvernement qui brise en 1000 morceaux la pauvreté héritée du Gouvernement capitaliste alimenté par l’empire est une « dictature ». Il doit mal parler du Gouvernement populaire nicaraguayen parce qu’il donne l’exemple d’une production sociale d’aliments qui a réussi à obtenir l’autosuffisance alimentaire. Le mandat de l’empire lui met dans la bouche l’insulte contre le Gouvernement populaire qui a obtenu pour son peuple l’autosuffisance en énergie électrique, il insulte le Gouvernement révolutionnaire qui ouvre les portes à l’enseignement gratuit à tous les niveaux et à la santé gratuite à tous les niveaux, qui a les meilleures voies de communication de la région, qui dispose d’un système de sécurité populaire face aux désastres naturels qui est une garantie de défense de toute sa population. Boris continue à qualifier de «  » le gouvernement élu par plus de 75 % de Nicaraguayens qui, c’est une certitude, votent en toute liberté.

Boric n’a rien fait d’autre que de parler du nouveau Chili sans résoudre aucun des problèmes du peuple et pour le référendum constitutionnel, le vote a été rendu obligatoire sous peine de prison et d’amende. Nous parlons de dictature, Boric ? En outre, le peuple a bien vu qu’on se cachait pour négocier avec la droite pinochétiste et ainsi légiférer en ignorant ses aspirations. Ce qu’a fait le Gouvernement de Boric, c’est ignorer, abandonner les secteurs populaires à leurs problèmes, ce qui a rendu sa perception de plus en plus négative avec le temps. Contrairement à ce à quoi on s’attendait, les prisonniers des Gouvernements antérieurs sont restés en prison et il en a mis d’autres en prison pour avoir demandé des solutions à la situation dictatoriale. Peut-être le vote négatif au référendum constitutionnel est-il dû entre autre chose par-dessus tout à cela et au fait que le même Boric a été incapable de se mettre en avant en faisant campagne. Nous pouvons en tirer une conclusion. Maintenant, ce qu’il demande, c’est qu’on arrive à un consensus constitutionnel. Avec qui, si son projet politique n’existe pas au-delà du pinochétisme ? Tout semblait indiqué, à cause des contacts qu’il réalise, qu’il regarde vers les gardiens du Vieux pour le soutenir et dire « le vieux », cela veut dire le fascisme. Est-ce que c’est la démocratie ? Et alors qui va gouverner ? Le peuple va-t-il revenir remplir les anciennes promenades dont parlait le président Allende avant de remettre sa vie pour défendre le peuple dans la lutte pour le socialisme ? Boric est tellement hypocrite, si peu honnête qui’il ne lui suffit pas d’occulter son respect envers l’empire, il attaque le Nicaragua à la session de l’ONU et il charge contre la Nicaragua à cause de l’exemple que le peuple de Sandino peut représenter pour le peuple chilien. Et nous le trouvons à nouveau comme le haut-parleur de Biden : aucune dénonciation de l’empire, aucune défense de l’indépendance et de la transformation sociale, aucun mot en faveur de la multi-polarité face a l’uni-polarité, aucun accent sur la défense de la Grande Patrie Latino-américaine. Pourquoi Boric se fait-il le haut-parleur de Biden ? Pourquoi la sonnette d’alarme de Boric est celle de Biden ?

C’est pour que tous les médias pro-impérialistes répètent systématiquement sa péroraison contre le Nicaragua. Il semble aimer Somoza et les somozistes qui se font passer pour « démocrates ». C’est ça la liberté qu’il souhaite également pour le Chili. Comme Boric rappelle ces pseudo dirigeants de gauche captés par la CIA après la Seconde Guerre Mondiale en Europe pour qu’il servent de lapins désorientés et pouvoir ainsi créer la confusion chez les citoyens et la division parmi les gens de gauche jusqu’à les endormir. Boric veut-il être l’ennemi du peuple du Nicaragua ? Boric est le petit toutou de son maître.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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