BP : Le Roi de la Diversion

Comme Eveline Lubbers [1] nous le rappelle dans le livre dont elle a coordonnée la rédaction en 2002, La Grande Mascarade, « Comprendre la duplicité des grandes firmes peut permettre de reconnaître les cas de manipulation, et d’agir en conséquence. La meilleure façon de lutter contre les géants du commerce est d’enquêter sur leurs stratégies et de les exposer au public. Seul le partage des informations peut atténuer les effets des tromperies des firmes. » [2]

BP n’est certainement pas un cas isolé. Toutes les grandes firmes, dans tous les secteurs, utilisent des dizaines de stratégies pour imposer et étendre leur domination sur nos vies et sur le monde, stratégies au sein desquelles le recours à des cabinets experts en relations publiques, la défense acharnée de leur image, et la tromperie permanente jouent un rôle de premier plan [3].

Mais BP, impliqué dans le pire désastre écologique d’origine humaine, est certainement tout un symbole majeur et actuel de ces pratiques odieuses.

Malheureusement, la mémoire humaine est très courte.

BP ne s’est pas toujours appelée « Beyond Petroleum » (Au-delà du pétrole).

La British Petroleum a connu sa première opération de relooking en 1989, en raccourcissant son nom, en BP, redessinant son logo et réaménageant ses stations-essence.

Coût : environ 100 millions de livres.

Pour Jolyon Jenkins, BP, responsable du déboisement de larges zones de la forêt tropicale au Brésil, s’était adapté aux thèmes écologiques de plus en plus en vogue à la fin des années 80 « en dépensant 20 millions de dollars pour une opération de relooking consistant à passer un coup de peinture verte partout, puis à intituler son rapport annuel Plus vert que jamais » [4].

Le « nouveau » BP affectionne la couleur verte.

Stations-essence peintes en vert, blanc, et jaune, synonymes de soleil et de responsabilité écologique.

BP a toujours usé de diversion quand ses activités l’exposaient à la colère justifiée des citoyens.

Ainsi, sa manoeuvre habile de se retirer en 1997 du Global Climate Coalition (GCC) [5], ne faisait que détourner l’attention de ses ignobles activités en Colombie, en 1996, activités odieuses qui lui causaient une publicité négative.

Ainsi, « en 1997, grâce à la publicité favorable déclenchée par sa prise de position sur le réchauffement planétaire, BP vit ses profits et le prix de ses actions grimper. »[6]

BP viole les droits de l’homme en Colombie

La Colombie, avec ses forces gouvernementales corrompues, ses paramilitaires d’extrême-droite, ses escadrons de la mort qui semblent au-dessus des lois, ses guérilleros, n’est pas un pays où il fait bon vivre pour les militants des droits de l’homme et de l’environnement, en fait pour n’importe quel opposant au pouvoir central et aux firmes qui font du business avec, sur le dos des populations locales [7].

BP a été accusé d’infractions aux droits de l’homme en Colombie, bien sûr ensuite disculpé par le gouvernement colombien en mars 1997.

Pourtant, « dès qu’il y a une protestation organisée contre BP, les meneurs de l’opposition sont ciblés, persécutés, harcelés et menacés de mort. » [8]

Ces menaces ne sont pas prises à la légère : depuis que l’association El Morro a lancé sa campagne de protestation contre les dégâts causés par BP à la route et à la source d’eau locale, 6 membres du groupe ont été assassinés [9].

Selon Blowout Magazine, la commission spéciale de l’enquête aurait jugé la brigade militaire qui protégeait les installations de BP coupable de « massacres de civils, d’exécution extrajudiciaire, de viol, d’enlèvement et de torture » [10].

Corruption de gouvernements, utilisation de forces militaires et paramilitaires locales pour écraser toute opposition civile, intimidation, détournement des ressources et pollution de l’écosystème, les grandes firmes comme BP ne reculent devant rien pour développer leurs profits : assassinats, arrestations arbitraires, passages à tabac, torture.

BP délègue le sale travail mais est le premier responsable de cette violation des droits de l’homme

Selon Richard Howitt, membre britannique du Parlement Européen, BP aurait communiqué aux militaires colombiens des photographies et des vidéos des paysans qui protestent contre les dégâts écologiques. Ces informations auraient abouti à des […] passages à tabac, des disparitions et des morts [11].

Mais sur le devant de la scène, face aux micros, BP nie toute responsabilité dans la répression militaire de ses opposants…

Le ministère de la défense colombien, et donc l’armée, était payé par BP au travers de fonds versés à l’entreprise d’Etat ECOPETROL [12], tandis que la police était directement payée par BP [13].

BP et l’Apartheid

La collaboration de BP, principal fournisseur de carburant du Pentagone durant l’exercice fiscal 2009, avec les militaires de toutes sortes ne date pas d’hier.
Elle vendait du pétrole et du gaz naturel à l’armée sud-africaine à l’époque de l’apartheid et coopérait avec les raffineries locales en dépit de l’embargo international [14].

Sans pétrole, le gouvernement sud-africain raciste n’aurait pu continuer à fonctionner. C’est BP qui a maintenu le gouvernement de l’apartheid en vie [15].

Les propos habituel de façade : « développement des entreprises locales, de logements sociaux, d’infrastructures et de formations professionnelles » sont le brouillard derrière lequel se cachent les grandes firmes comme BP, à chaque fois, pour camoufler leurs gigantesques profits commerciaux, bien plus au détriment qu’au bénéfice des peuples colonisés.

BP, qui ose s’affirmer comme une « force du bien » en Colombie, met en avant les 25 millions de dollars consacré au développement local depuis 1992, à comparer aux 6 milliards investis dans les opérations commerciales de l’entreprise.

Avec 25 millions de dollars donnés d’une main hypocrite, BP se donne le droit ensuite de détruire les droits civiques des habitants de tout un pays, et d’acheter la dignité de tout un système politique.

Selon BP, sans elle, la situation serait encore pire dans le delta nigérian, dans le sud-ouest de l’Iran, au Koweït, en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Algérie, en Lybie, en Somalie, au Yémen, ou dans le golfe d’Aden.

C’est BP qui le dit.

Pas les populations opprimées par les gouvernements et les forces de l’ « ordre » soudoyés par BP [16].

Le plus beau logo, pour l’entreprise la plus polluante

En 1991, l’Environmental Protection Agency (EPA) désigna BP comme l’entreprise la plus polluante des Etats-Unis.

Plus grand pollueur d’Ecosse en 1992 (Greenpeace International), accusé de brûler des gaz toxiques dans sa raffinerie de l’Ohio en 1999 (amende de 1,7 million de dollars) [17], sommé de réduire de plusieurs dizaines de milliers de tonnes la pollution de l’air par ses raffineries américaines (amende de 10 millions de dollars à l’EPA) en juillet 2000, reconnu coupable d’avoir déposé dans ses champs pétroliers « certifiés » écologiques en Alaska des déchets toxiques (amende de 500 000 dollars et 6,5 millions de dollars de dédommagements civils), BP Amoco, géant transnational du pétrole, est devenu en 2000, Beyond Petroleum, équipant ses stations-services de panneaux solaires, et se dotant d’un logo flamboyant, un disque solaire vert, blanc, jaune, en hommage à Hélios, dieu grec du soleil.

Bien sûr tout est affaire de mot, British Petroleum faisait trop impérialiste, ce qu’est BP en réalité, mais il ne faut pas le dire, pas le montrer.

BP s’est peut-être retiré du Global Climate Coalition (GCB), sans que cela ne lui coûte grand-chose, mais il a produit à lui seul plus d’émissions que l’Amérique Centrale, le Canada ou l’Angleterre, selon Corporate Watch [18].

BP continuait à prospecter du pétrole dans des zones sensibles : l’Atlantique nord, les contreforts des Andes, l’Alaska…

En 1999, le « Army Corps of Engineers » estimait que sur une durée de 15 ans, « la probabilité d’un ou plusieurs accidents pétroliers liés à ce projet se situe entre 11 et 24%. » [19].

BP a toujours exerce sa domination en usant de lobbying, de donations aux politiciens, d’infiltration et de financement de groupes de pression.

Et surtout de diversion.

En 2001, BP avait un projet très impopulaire en Alaska, la prospection dans l’Arctic National Wildlife Refuge (ANWR). Attaqué pour cela, BP, sous le slogan « Branchés sur le soleil », lança une campagne publicitaire vantant ses investissements dans les énergies alternatives et les panneaux solaires installés dans ses stations-essence du monde entier.

« Chez nous, faites le plein de soleil » [20].

L’image et seulement l’image.

Logo, slogans, promesses, affiches et couleur verte.

Les centaines de millions de dollar consacrés à l’énergie solaire ne servent qu’à redorer sa réputation, ou plutôt la reverdir, comme toutes ses autres opérations de relations publiques, incluant son relooking « au-delà du pétrole ».

7 millions de dollars pour la recherche et la préparation du nouveau logo.

200 millions de dollars pour redécorer les installations, changer les panneaux et ses en-têtes.

400 millions de dollars pour promouvoir son essence et son nouveau logo [21].

Des promesses, des paroles et des slogans.

Il est très triste pour nous d’oublier si facilement l’histoire, d’ignorer les faits mais d’accorder tant d’importance et de crédit aux promesses, malgré l’histoire et les faits.

Au moment où Obama gesticule, fulmine, montre les dents, tape du poing, fronce les sourcils [22], où BP a promis de verser 20 milliards de dollars en quatre ans sur un compte bloqué, géré par une autorité indépendante [23], de faire une contribution volontaire de 100 millions de dollars à une fondation qui indemnisera les chômeurs des plateformes et de ne pas verser de dividendes cette année à ses actionnaires [24]…

Au moment où M. Obama a affiché sa confiance dans "la force et la viabilité" de la compagnie et promis : « Je suis certain que BP remplira ses obligations envers le peuple américain » … [25]

Souvenez-vous juste de ceci :

Obama, comme sénateur et pendant les quatre ans de son mandat, a touché $77.051 et il est, à ce titre, n°1 des dotés de BP (individus et comités d’action politique, PACs). [26]

« Le gouvernement américain est prostré devant la puissance des compagnies pétrolières multinationales géantes tout comme il l’a été précédemment devant les exigences de Wall Street pour un renflouement de plusieurs milliers de millions de dollars. Les deux partis qui se relayent le contrôle du gouvernement sont tous deux des instruments politiques du patronat et leur première priorité notamment en situation de crise, est de sauvegarder les intérêts de l’aristocratie financière. » [27]

Obama, au travers de son secrétaire à l’Intérieur, Ken Salazar, a pris de nombreuses mesures ces seize derniers mois pour accélérer le forage dans le golfe, malgré les avertissements et les appels à plus de contrôles, et peu de temps avant l’explosion, le gouvernement était intervenu lors d’un procès devant la justice fédérale en faveur du forage pétrolier dans le golfe du Mexique, et Salazar avait spécifiquement cité l’opération Deepwater Horizon de BP comme devant faire partie de celles qu’il fallait autoriser [28].

Les résidents affectés par la marée noire de l’Exxon Valdez de 1989, aux conséquences encore visibles aujourd’hui (encore 80 000 litres de pétrole sur les côtes d’Alaska), et toutes les victimes de la dégradation environnementale n’ont pas encore reçu, 21 ans plus tard, tous les dédommagements promis par Exxon Mobil, malgré tous les jugements [29].

Beaucoup des plaignants de l’Exxon-Valdez sont morts avant de voir le moindre dollar, rejoignant les 250 000 oiseaux marins, les 2 800 loutres, les 300 phoques et les 250 aigles d’Amérique exterminés (sans compter tous les poissons et créatures marines) [30].

En ce moment de déclarations, de discours solennels et de promesses, oui, souvenez-vous de tout ceci, de tous ces faits qui eux sont réels.

Mais surtout souvenez-vous de tous les antécédents de BP, l’entreprise au beau logo de plusieurs millions de dollars, l’ami des paramilitaires colombiens, de l’apartheid, et de Wall Street.

Souvenez-vous de sa maîtrise de la tromperie.

Pascal Sacré

Kindra Arnesen, au Gulf Emergency Summit à la Nouvelle Orléans le 19 juin 2010 (Sommet d’urgence sur la marée noire du Golfe) :

http://vigli.org/Avalon/Kindra_Arnesen_au_Gulf_Emergency_Summit_de_La_Nouvelle_Orleans_19_06_2010.pdf

http://www.youtube.com/watch?v=ivlYGTMECeM

Sources :

[1] Eveline Lubbers fait partie des fondateurs du bureau Jansen & Janssen à Amsterdam (www.burojansen.nl). Elle a publié de nombreux articles sur l’espionnage des firmes et leurs stratégies de relations publiques contre leurs détracteurs.

[2] « La Grande Mascarade », éditions Parangon, 2003, p.7
.
[3] Pour une revue de ces stratégies, je vous renvoie au livre, « La Grande Mascarade », écrit sous la direction d’Eveline Lubbers, avec un avant-propos de Naomi Klein. Toutes ces techniques sont notamment résumées dans le chapitre 1, pp.15-24.

[4] Jolyon Jenkins, « Who’s the Greenest ?" , New Statesman and Society, 17 août 1990, pp.18-20

[5] GCC Global Climate Coalition, groupe de 50 firmes et associations commerciales dont le credo était que le réchauffement planétaire restait à prouver, et que l’action préventive était inopportune, « La Grande Mascarade », op.cit., p.26.

[6] « La Grande Mascarade », op.cit., p.27.

[7] Bureau of Democracy, Human Rights and Labor, "Colombia Country Report on Human Rights Practices for 1997 & 1998" , Department of State, 1998 & 1999.

Les violences cumulées des forces gouvernementales, des paramilitaires et des guérilleros ont causé 2000 à 3000 morts en 1998, et entraîné le déplacement de 300 000 civils.

[8] Daniel Bland, Human Rights Watch

[9] « Colombia : BP’s Secret Soldiers », World in Action, ITV, 30 juin 1997

[10] "Colombia ; the role of BP" , Blowout Magazine, janvier 1998.

[11] "BP at War : Colombia" , PP. 32-34, Human Rights Committee.

[12] Human Rights Watch, juin 1999

[13] Op.cit.

[14] "La Grande Mascarade" , op.cit., p.30

[15] Julie Gozan, "BP : A Legacy of Apartheid, Pollution and Exploitation" , Multinational Monitor, Vol.13,N°11,novembre 1992, pp.26-30.

[16] James Bamberg, The History of the British Petroleum Company, Vol 2 : The Anglo-Iranian Years, 1928-1954 (Cambridge University Press, Cambridge, 1994).

James bamberg, British Petroleum and Global Oil 1950-1975, Volume 3 : The Challenge of Nationalism (Cambridge University Press, Cambridge, 2000).

[17] Athan Manuel, "Green Words, Dirty Deeds : A PIRG Exposé of BP Amoco’s Greenwashing" , US Public Interest Research Group (PIRG) Education Fund, 1999, p.11.

[18] Kenny Bruno, "Summer Greenwash Award : BP Amoco’s Plug in the Sun’Program" , Corporate Watch, 1999.

[19] Athan Manuel, op.cit, p.11

Danielle Knight, "USA : Mixed Reaction to Oil Co’s Earth Day Award" , Corporate Watch, 1999.

[20] "La Grande Mascarade" , op.cit., p.32.

[21] "La Grande mascarade" , op.cit., p.33.

[22] http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/06/15/AR2010061505040.html?hpid=artslot

« Nous allons combattre cette marée noire avec tout ce que nous avons, et aussi longtemps qu’il le faudra. Nous ferons payer BP pour les dégâts que leur entreprise a causés. Et nous ferons tout le nécessaire pour aider les côtes du Golfe, et ses habitants, à se relever de cette tragédie. » Président Obama.

[28] http://wsws.org/articles/2010/may2010/oilr-m10.shtml

[23] http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/06/17/m-obama-obtient-20-milliards-de-dollars-et-les-excuses-de-bp-pour-la-maree-noire_1374168_3244.html

Gestionnaire du compte : l’avocat Kenneth Feinberg, […] qui avait exercé les mêmes responsabilités dans le fonds de compensation des attentats du 11 septembre 2001.

[24] http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/06/17/m-obama-obtient-20-milliards-de-dollars-et-les-excuses-de-bp-pour-la-maree-noire_1374168_3244.html , op.cit.

[25] Carl-Henric Svanberg, président de BP, n’a pas eu le même brio oratoire que Barack Obama, en parlant de petites gens.

M. Svanberg a démenti que les compagnies pétrolières soient "des sociétés avides qui ne se préoccupent de rien. Ce n’est pas le cas de BP. Nous nous préoccupons des petites gens", a-t-il assuré. "Petites gens" ? L’expression a été jugée comme une nouvelle forme d’arrogance de BP. Il n’a pas fallu deux heures pour que le chairman présente de nouvelles excuses.

[26] "BP est un des plus grands financiers de la vie politique américaine" dixit Dave Levinthal du Center for Responsive Politics. En 2000, ils avaient investi sur les Républicains. En 2008, ils ont financé à égalité les Démocrates et les Républicains.
Toujours plus, c’est ce qu’on peut conclure de deux faits incontestables : Entre 1999 et 2008, les montants consacrés au financement politique sont passés de $5.7 millions à $15.9 millions.

La décision de la Cour Suprême de laisser les entreprises augmenter comme elles veulent le financement politique ne va pas freiner leur appétit de contrôler le pouvoir politique.

[27] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19499

[28] http://wsws.org/articles/2010/may2010/oilr-m10.shtml

[29] 20 Years After Valdez Oil Spill, Exxon Still Owes $92M :
http://www.ens-newswire.com/ens/mar2009/2009-03-24-01.asp

[30] Traces of Exxon Valdez spill can still be found :
http://www.ngoilgas.com/news/worlds-largest-oil-spills/

COMMENTAIRES  

28/06/2010 12:56 par vladimir

Du pétrole atteint pour la première fois la côte du Mississippi

De grosses plaques de pétrole ont échoué sur la côte du Mississippi. Il s’agit des premières traces de la marée noire dans le golfe du Mexique à atteindre cet Etat.

Le pétrole a échoué sur deux plages touristiques d’Ocean Springs, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Biloxi, plage utilisée par les pêcheurs, proche d’un marais. Des responsables de la protection de la nature ont recueilli un pélican recouvert de pétrole.

Les efforts de lutte contre la marée noire et de nettoyage sont menés conjointement par l’Etat fédéral, les Etats concernés et les autorités locales et financés par le groupe pétrolier BP, à l’origine de la marée noire. Cela entraîne des frustrations au sein des populations dont les côtes sont les plus exposées.

Les zones humides de Louisiane, particulièrement fragiles, ont été les plus touchées. Le Mississippi avait échappé aux dégâts jusqu’à ce dimanche. Du pétrole a aussi échoué sur les côtes de l’Alabama et de Floride.

(ats / 28 juin 2010 00:52)

http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20100628005246770172019048078_brf002.xml

Contrairement a ce qu’annoncent les medias,il y aurait 2 fuites separées de 10 km,l’une du puit l’autre directement du sol,formant une nappe sous marine :

The National Oceanic and Atmospheric Administration on Monday released new data from the agency’s latest research trip through the Gulf of Mexico, showing concentrations of oil below the surface at more than 3,600 feet below the surface, about 7.5 nautical miles southwest of the BP’s blown-out well......

http://latimesblogs.latimes.com/greenspace/2010/06/gulf-oil-spill-undersea-oil-masses-confirmed-in-tests.html

Au-delà du Pétrole... l’enfer !

traduction Par PetrusLombard

le 27/06/2010 à 10:36, Oil Price, Wayne Madsen, 25 juin 2010

Les sources de Wayne Madsen Report signalent que, sur la côte du Golfe, le personnel de sécurité de BP est complété par la police montée de l’État d’Alabama en dehors de ses heures de service et par les gardes d’une société de sécurité privée, G4S Wackenhut.

Le personnel de sécurité de BP veille à ce qu’aucun observateur ne soit présent sur les plages de la côte pendant la nuit, au moment où les prestataires de BP nettoient les plages, ramassent et se débarrassent secrètement des dauphins morts, tortues, oiseaux, et des autres animaux marins qui se lavent à terre couverts de pétrole provenant du désastre de Deepwater Horizon.

[Ndt : BP massacre les animaux qui tentent de nettoyer le pétrole qui les englue ! Les dirigeants de British Petroleum ont fait preuve de prescience en changeant le nom de leur compagnie par Beyond Petroleum : Au-delà du Pétrole... l’enfer !]........

http://www.lepost.fr/article/2010/06/27/2131275_au-dela-du-petrole-l-enfer.html

Comment la catastrophe pétrolière BP pourrait détruire une grande ville des États-Unis

Saturday, Juin 26, 2010

par Mike Adams, les Rangers de la santé
Editor of NaturalNews.com

C’est la saison des ouragans dans l’Atlantique, ce qui signifie que Mère Nature peut être fouetter jusqu’à de violentes tempêtes et de les envoyer en charge la côte du Golfe tous les jours maintenant.

En une saison des ouragans normal, c’est assez mauvais tout seul ... Se souvenir de Katrina ? Mais maintenant, il ya quelque chose d’encore plus inquiétant dans la recette : Il ya du pétrole dans l’eau.

Donc ce qui arrive quand un ouragan classe Katrina arrive et ramasse quelques millions de gallons d’huile, les gouttes alors que liquide volatil sur une grande ville américaine comme Galveston ou la Nouvelle-Orléans ?

Maintenant, avant de poursuivre cette ligne de pensée plus loin, nous allons rejeter les sceptiques qui pensent que là -bas du pétrole ne peut pas tomber du ciel parce que l’huile ne s’évapore pas.

En fait, si vous regardez l’histoire des ouragans et des tempêtes, vous trouverez des milliers de comptes de beaucoup de choses qui ne s’évaporent pas néanmoins tomber du ciel.

L’expression « pleut des chats et des chiens" il est tout à la métaphore, vous le savez : Il existe des comptes documenté de toutes sortes de choses qui pleuvent du ciel : poissons, grenouilles, grosses boules de glace, et ainsi de suite.

Si les tempêtes de pluie peut prendre le poisson de l’océan, puis les déposer sur la terre, puis ils ont certainement la capacité de ramasser l’huile, aussi.

D’ailleurs, comme toutes les pharmacies vous le diront, la pétrochimie se retrouvant dans le pétrole brut s’évaporer, même sans une tempête les ramasser !

Pétrole, en d’autres termes, ne s’évaporent dans l’air.

Ou, plus exactement, certains des produits chimiques dans le pétrole brut léger s’évapore, même à des températures de l’ordre de 100 degrés (F). Ce sont des températures Côte du Golfe.

Ces produits chimiques peuvent brûler

Or, ces produits chimiques plus légers que plus facilement s’évaporer aussi arriver d’avoir des points d’éclair est inférieur, ce qui signifie qu’ils prennent feu plus facilement et à des températures plus basses que d’autres éléments dans l’huile.

Le point d’éclair de l’essence, par exemple, est beaucoup plus faible que le diesel.

C’est parce que l’essence est "plus inflammable" et un briquet de carburant que le diesel.

L’EPA classe les huiles dans les catégories A - D. de catégorie A est le plus léger type d’huile, que l’EPA décrit comme suit ( http://www.epa.gov/oem/content/lear ... )

"Ces huiles sont très fluides, souvent claires, se propagent rapidement sur les surfaces solides ou de l’eau, ont une odeur forte, un taux d’évaporation élevés, et sont généralement inflammables. Ils pénètrent les surfaces poreuses telles que la saleté et de sable, et peut être persistante dans une telle matrice. "

Ce même document APE, il est bien évident que les huiles plus volatils peuvent s’évaporer du pétrole, rendant le reste de l’huile lourde et plus « ressemblant à du goudron."

Et nous savons déjà de ces huiles peuvent s’enflammer.

C’est là toute la question d’exploiter le pétrole brut, bien sûr : de le pomper dans les moteurs puis prendre feu afin de transformer l’énergie de cette mini-explosion en vigueur (à conduire les huit pistons dans votre énergivores SUV, par exemple ).

Comment se passe le feu

Donc, disons que l ’éruption du pétrole continue, et le golfe du Mexique, transportant des millions de gallons de pétrole brut à l’approche d’ouragans massifs.

C’est une belle journée chaude Juillet dans le golfe du Mexique, avec des températures essor vers 110 degrés, ce qui accélère l’évaporation des huiles volatiles, qui se mélangent avec des vents de force ouragan.

L’ouragan touche terre en Nouvelle-Orléans, disons, le rejet potentiellement des centaines de milliers de litres de ce qui est essentiellement « carburant volatils" sur la ville de La Nouvelle-Orléans.

Maintenant, au début c’est juste une humide, glissante mess toxique qui tue les arbres et l’herbe.

Mais ce qui se passe après la tempête lorsque le sèche chaleur à l’extérieur de la ville ?

Tous les arbres tués par le tour de l’huile dans embrasement.

Le soleil évapore l’eau de pluie, laissant derrière carburant.

A quelques jours de bicarbonate de soleil et vous avez une ville aspergé de carburant, prêt à s’enflammer.

C’est le pire cauchemar de tout pompier.

Toute la ville est essentiellement transformée en une allumette géante.

Maintenant, bien sûr, la volatilité des carburants plus pourrait s’évaporer, mais comme ils le font, ils avaient remplir la ville avec des vapeurs explosives.

Une étincelle, un incendie, un eclair de la foudre et votre ville entière va littéralement dans les flammes.

Le déversement de pétrole de BP, en d’autres termes, fournit le carburant qui pourrait transformer un ouragan ordinaire en incendie criminel Mère Nature sur une ville entière.

Comme une bombe nucléaire

Ce ne serait pas une ville ordinaire sur le feu, soit : Ce serait une ville arrosée avec des carburants volatiles qu’il trempés jusqu’à la moelle.

Les égouts se explosent comme des bombes terroristes massives, l’extraction de déchiqueter les infrastructures souterraines (fibre optique, l’approvisionnement en eau, les infrastructures électriques, etc.)

Le pavé lui-même serait en feu, de même que les parcs, les prairies et les forêts.

La ville brûlerait de haut en bas, et il n’y aurait aucun point même d’essayer d’éteindre les flammes. All we could do is evacuate and watch it all burn to the ground. Tout ce que nous pourrions faire, c’est d’évacuer et de le regarder tous les graver sur le terrain.

Et dans la foulée, vous auriez encore du pétrole couvrant les plages, le pétrole dans l’océan, et la menace de tempêtes de feu, plus encore à venir.

Il pourrait être simplement le premier de nombreux incidents de ce genre frappant la côte du Golfe.

Pensez cela ne fonctionne pas ?

Bien sûr, et BP a déclaré le pétrole a été un "petit" petite fuite qui n’a pas d’importance, que ce soit.

Ils ont dit que les plates-formes pétrolières ne pourraient jamais exploser.

Ils ont dit qu’ils l’éruption de la PAC.

Ils ont dit qu’ils protéger les rives.

Et tout au long du problème vient de pire en pire jusqu’à ce que même la presse a remarqué que ces sociétés criminelles ne pouvais pas cesser de mentir.

Maintenant, BP est d’au moins 20 milliards de dollars le trou dans un effort pour compenser certaines des entreprises côte du Golfe pour les dommages qu’ils ont causés.

Mais comment vont-ils indemniser les gens si une ville brûle tout sur le sol ?

La réponse ?

Ils ne vont pas.

Ce serait la fin du BP.Immédiatement faillite.

BP = "faillite de la protection," après tout.

Aucun paiement plus sortir à n’importe qui.

BP va ventre en l’air comme tous les poissons d’être assassiné par des produits chimiques dispersants Corexit dans le droit du Golfe maintenant.

La société descend en flammes, tout comme la Nouvelle-Orléans (ou quelque autre grande ville sur la côte).

Bien sûr, le scénario que je décris là est théorique, et j’espère que c’est le pire des cas, aussi. Mais c’est possible.

La catastrophe est ce qui se passe à l’intersection d’une mauvaise planification et de la malchance.

BP nous a donné une mauvaise planification, et maintenant Mère Nature peut être sur le point de délivrer une dose lourde de malchance sous la forme d’un ouragan de saison qui prend du pétrole du Golfe et la décharge sur la terre.

Nous pouvons seulement espérer que ces deux éléments ne se heurtent pas sur nos côtes.

Car si l’on nous la perte témoin peuvent, sur une échelle de notre monde n’a pas vu depuis l’abandon des armes atomiques sur les populations civiles dans la Seconde Guerre mondiale.

Si un ouragan gouttes d’huile sur la Nouvelle-Orléans (ou toute autre ville du golfe du Mexique) et il monte dans les flammes quelques jours après, la suite sera, en fait, ressemblent aux effets d’un attentat à la bombe nucléaire.

Inutile de dire que, si il commence à pleuvoir l’huile dans votre quartier, qui pourrait être un bon moment pour saisir tout ce que vous la valeur et foutre le camp.

http://www.naturalnews.com/029082_Gulf_Coast_oil_spill.html

la tempete tropicale Alex, trajectoire theorique initiale

Tropical Storm ALEX

http://www.nhc.noaa.gov/refresh/graphics_at1+shtml/215913.shtml?5-daynl#contents

au 28 juin :

http://www.nhc.noaa.gov/graphics_at1.shtml?5-daynl#contents

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