21 
Il fut ministre de Valls, frondeur sans fronde. Il est le flanc gauche d’un PS ripoliné.

Benoit Hamon et la farce du « rassemblement de la gauche »

Jérôme METELLUS

La défaite de Manuel Valls à la primaire du PS a été célébrée, ou au moins appréciée, très au-delà des 1,2 million d’électeurs de Benoit Hamon. L’ex-Premier ministre est l’un des représentants les plus conséquents de la ligne droitière, pro-capitaliste, de la direction du Parti Socialiste.

Lors de la primaire du PS de 2011, il fut très minoritaire : 5,6 % des suffrages. Malgré cela, le président Hollande lui confia d’abord le Ministère de l’Intérieur, puis Matignon. La logique de cette promotion était claire : face à la profonde crise du capitalisme, la classe dirigeante française exigeait de sévères contre-réformes – et donc, pour les mener, un chef du gouvernement doté d’une certaine poigne, d’un cynisme sans faille et d’un dévouement total à la cause du grand Capital. Bref, Manuel Valls.

Le voilà désormais relégué au second plan de la vie politique, au moins pour quelques mois. Tant mieux. Mais Manuel Valls ne représentait que l’avant-garde d’une longue dérive droitière de l’ensemble de la direction du PS. La politique antisociale du gouvernement Hollande avait le soutien de l’écrasante majorité des parlementaires « socialistes ». Quant à l’aile gauche du PS, elle suivait la droite comme son ombre. Elle était lâche et inconséquente. Les prétendus « frondeurs » protestaient, multipliaient les communiqués, exhortaient Hollande à mener une politique moins brutale – puis, le moment venu, rangeaient leurs frondes et votaient les textes réactionnaires du gouvernement (notamment les budgets). Lorsqu’ils poussaient la mauvaise humeur jusqu’à menacer de ne pas voter certains textes (lois Macron, loi Travail), Manuel Valls pouvait recourir au 49-3 avec l’assurance que les frondeurs ne voteraient pas de motion de censure. Tel est le pathétique bilan de la « gauche du PS », ces cinq dernières années.

Benoit Hamon ne fut pas un plus vigoureux opposant à la politique de François Hollande. En fait, pendant deux ans, il ne s’y opposa pas le moins du monde. Ministre de mai 2012 à septembre 2014, il défendait alors publiquement la politique du gouvernement, qui fut pourtant d’emblée marquée par un renoncement aux engagements de campagne et un alignement sur les intérêts du « monde de la finance ». De concert avec Arnaud Montebourg, Hamon fit même pression pour chasser Jean-Marc Ayrault de Matignon et le remplacer par Manuel Valls. Les deux conjurés furent récompensés par de plus importantes fonctions ministérielles. Mais nous l’avons dit : la promotion de Valls découlait de facteurs bien plus puissants que ce type de manœuvres. Elle annonçait une accélération de la politique droitière du gouvernement. Cinq mois plus tard, Hamon et Montebourg, qui commençaient à murmurer quelques critiques subliminales, furent lâchés par Valls et limogés par Hollande. En un sens, ils étaient les victimes collatérales de leurs propres magouilles.

En attendant la primaire du PS, Montebourg fréquenta les milieux patronaux. De son côté, Benoit Hamon intégra les rangs assoupis des députés « frondeurs », dont il adopta immédiatement les rites : protestations verbales le matin, vote de textes réactionnaires le soir. Mais dans le même temps, il eut tout le loisir d’apprécier la chute interminable du gouvernement et de la direction du PS dans l’opinion, ce qui lui ouvrait la possibilité de percer à la primaire. Comme ministre, il avait été moins exposé que Montebourg. Hollande et Valls étaient carbonisés. Il y avait donc une voie. Hamon bricola un programme « de gauche » et, sur la vague du rejet massif de Manuel Valls, remporta facilement la primaire.

Le « rassemblement » des carriéristes

Depuis, une injonction sature l’espace : « la gauche doit se rassembler ! » Cette formule creuse est répétée en boucle par Benoit Hamon, ses proches, la grande majorité des députés « socialistes », le gouvernement, les dirigeants écologistes et, lamentablement, la direction du PCF. Rassembler quoi, au juste ? Quelles forces ? Sur quel programme ? Dans quelle perspective ? Aucun des chantres du rassemblement ne pose clairement ces questions, car cela révèlerait le caractère frauduleux de toute l’affaire.

Benoit Hamon et ses proches se félicitent d’avoir déjà « rassemblé » une très grande majorité des députés socialistes. Mais tous ont voté la politique réactionnaire du gouvernement, pendant cinq ans, et nombre d’entre eux soutenaient Manuel Valls à la primaire. S’ils se « rassemblent » derrière Benoit Hamon, c’est par pur pragmatisme : à ce stade, ils considèrent que c’est la meilleure option du point de vue de leur candidature aux élections législatives de juin prochain. Il n’y a pas la moindre différence de principe entre ceux qui font ce calcul et ceux qui rallient Macron. Certains pourraient d’ailleurs changer d’option en cours de route, suivant l’évolution de la situation. Magnifique « rassemblement », en vérité !

Le programme sur lequel Benoit Hamon a remporté la primaire du PS est rejeté par l’écrasante majorité de l’appareil et des parlementaires du PS. Ils ont par exemple soutenu la loi Travail, que le vainqueur de la primaire propose d’abroger. Ont-ils changé d’avis sur le sujet ? Bien sûr que non. Mais Benoit Hamon ne leur en demande pas tant. Au lieu de s’appuyer sur sa victoire pour lancer une lutte sérieuse contre la droite du PS, il propose d’amnistier celle-ci de ses crimes récents sous couvert de « rassemblement de la gauche ». Ce faisant, Benoit Hamon expose l’inconsistance de ses propres idées, qui apparaissent comme les variables d’ajustement de combinaisons parlementaires et bureaucratiques.

Fort d’avoir ainsi « rassemblé le PS », c’est-à-dire la plupart de ses carriéristes, Benoit Hamon insiste pour que Jean-Luc Mélenchon monte dans cette galère. Le candidat de la France insoumise a décliné l’invitation au naufrage. Il a mille fois raison de se tenir à l’écart de cette immense tambouille. La jeunesse et les travailleurs qui cherchent une alternative au capitalisme en crise ont besoin, non de manœuvres et de « rassemblements » sans principes, mais de clarté politique !

Hamon et Mélenchon

La campagne de Jean-Luc Mélenchon a déjà gagné le soutien de la fraction la plus consciente et la plus radicalisée de la jeunesse et du mouvement ouvrier. Ces éléments ne tomberont pas dans le piège du « rassemblement » de tout et son contraire. Par ailleurs, la campagne de Hamon va être lestée par le simple fait qu’il se présente sous l’étiquette du PS : de très nombreux électeurs qui avaient voté pour François Hollande, en 2012, ne veulent plus entendre parler de ce parti. De manière générale, la période actuelle est marquée par une extrême volatilité de l’opinion. Le potentiel électoral de Mélenchon est donc aussi important aujourd’hui qu’avant la primaire du PS.

Mélenchon et les dirigeants de la France insoumise doivent – comme ils le font – démasquer les manœuvres hypocrites des dirigeants du PS, qu’il s’agisse de Benoit Hamon ou de l’aile droite du parti. Ils doivent aussi rappeler dans le détail ce que fut le parcours récent du candidat du PS, depuis sa participation au gouvernement, entre 2012 et 2014, jusqu’à ses activités de « frondeur » sans fronde – et notamment ses votes à l’Assemblée nationale. Il y a là tout un travail pédagogique à mener, car il ne faudra pas trop compter sur Benoit Hamon lui-même pour expliquer d’où il vient et où il va.

Bien sûr, il faut aussi critiquer le programme de Benoit Hamon, qui est nettement plus modéré et confus que celui de la France insoumise. Mais ici, force est de constater qu’un nombre significatif de jeunes et de travailleurs de gauche considèrent ces deux programmes comme assez proches, somme toute. Cette idée donne de l’eau au moulin du « rassemblement ». Il y a là une difficulté que l’on ne pourra pas lever simplement en détaillant les différences concrètes entre L’Avenir en commun et le programme de Hamon. En effet, la plupart des jeunes et des travailleurs regardent les programmes « de loin », pour ainsi dire, sans entrer dans tous les détails. Et si, de ce point de vue, nombre d’entre eux ont le sentiment que les deux programmes sont assez proches, c’est précisément parce qu’ils le sont, sous un certain rapport. Dans les deux cas, en effet, il s’agit d’un ensemble de réformes progressistes (excepté le « revenu universel », qui ne l’est pas). Prises dans leur globalité, ces réformes vont dans la bonne direction, mais ne marquent pas de rupture avec le système capitaliste. Autrement dit, ces deux programmes sont réformistes – et ce alors que la faillite du capitalisme appelle une transformation radicale, révolutionnaire, de la société.

En complétant son programme par des mesures visant à briser le pouvoir économique des grands capitalistes – ce qui suppose leur expropriation –, la France insoumise ferait d’une pierre deux coups : d’une part, elle se distinguerait clairement du réformisme de Benoit Hamon ; d’autre part, elle se donnerait les moyens de mettre en œuvre les mesures progressistes de son programme, si elle prend le pouvoir, car ces mesures ne pourront pas être réalisées dans le cadre du capitalisme en crise.

Jérôme METELLUS

(Illustrations ajoutées par LGS).

 http://www.marxiste.org/actualite-francaise/politique-francaise/2113-benoit-hamon-et-la-farce-du-rassemblement-de-la-gau

COMMENTAIRES  

04/02/2017 12:40 par Georges SPORRI

Attention !!! SONDAGES TRUQUES !!! A mon avis HAMON est sous 9% et JLM au dessus de 15%... Je n’ai pas les moyen de le prouver, donc ce n’est qu’une hypothèse... NB : je pense aussi que les chiffres de MACRON sont légèrement surestimés.

04/02/2017 13:01 par Le Fou d'ubu

Je préfère cet article à celui de Mr Vivas sur le même sujet. Il me semble plus rationnel...

04/02/2017 15:56 par Vigie

Je préfère cet article à celui de Mr Vivas sur le même sujet. Il me semble plus rationnel...

Information dont nous nous serions difficilement passé. :-)

04/02/2017 18:33 par Le Fou d'ubu

Ah ! Voilà une vigie qui ne me laisserait pas entrer au port même par mauvais temps. Elle préfère les super tankers sans doute...

04/02/2017 19:00 par legrandsoir

Ce n’était pas Hamon, le sujet ? Allez, on y revient.

04/02/2017 20:19 par Renard

Le fait est que si Hamon et Mélenchon proposent deux candidatures séparés, aucun d’eux n’ira au second tour.. C’est aussi à prendre en compte n’est-ce pas ?

05/02/2017 07:54 par CN46400

Il y a ceux qui disent ; : « la gauche doit se rassembler !" et il y a ceux qui clament, depuis toujours, : "la gauche doit se diviser"

05/02/2017 12:14 par Autrement

Logique à gogo :

Il y a ceux qui disent ; : « la gauche doit se rassembler !" et il y a ceux qui clament, depuis toujours, : "la gauche doit se diviser"

 :
Les premiers siègent à la droite du Père, les seconds, affreux sales et méchants, s’entre-déchirent depuis le Congrès de Tours.
Mais voilà, les mêmes ne sont plus du tout les mêmes...On peut illustrer l’aphorisme de CN46400 par le syllogisme suivant :
Tout ce qui est RARE est cher ; tout ce qui est bon marché est RARE, donc tout ce qui est bon marché est cher. Qui dit mieux ?

05/02/2017 13:25 par Ange Lini

La division de la gauche n’est pas une clameur de certains mais un fait avéré. Un fait imputable en grande partie aux politiques successives du ps depuis 1983 (a minima) ainsi qu’à l’abandon par le PC de ses principes les plus élémentaires vis a vis de son électorat . Alors de quelle gauche parlons nous ! Celle de Hamon ! Faites moi rire ! Et pourquoi pas celle de Macron puisqu’on y est !
A force de commentaires sur ce sujet, tout et son contraire y est dit et souvent par les mêmes qui ne reconnaitraient pas leurs enfants là dedans ! Aujourd’hui la seule alternative progressiste qui nous est proposée dans le cadre de la V ème république est celle de la FI pour justement en sortir. Et bien que beaucoup n’aient qu’une confiance limitée en JLM (dont moi même) force est de constater qu’il est le seul dans tout le spectre politique actuel qui nous est offert, à pouvoir barrer "l’autoroute" faite au fn et macron. Il sera grand temps ensuite de veiller à l’application intégrale de son programme. Mais croire qu’Hamon et ses ouailles pourraient se ranger derrière JLM pour "réunifier" la gauche n’est plus de la naïveté mais relève du "prennage" de con (pardonnez ce néologisme). L’objectif exclusif du ps à toujours été d’éclater la gauche comme nous le prouve son histoire. Les adhérents, militants, sympathisants et votants du ps à l’heure actuelle ne représentent aucune gauche ni molle ni dure. C’est une vraie droite camouflée point barre. Les quelques pour cent qu’il risque de manquer à JLM pour se retrouver au deuxième tour sont à dénicher chez les abstentionnistes encore hésitant mais surement pas chez les "hamonistes" d’une gauche de pacotille. Sinon préparez vos mouchoirs, les jeux sont fait !

05/02/2017 13:41 par Le Fou d'ubu

Beaucoup se sont réjouis du dégagisme de valls à cette primaire. Pas moi ! Car il était la seule chance pour que JLM se retrouve en un deuxième tour où tout était possible. Là avec hamon et son plagiat les chances de la FI se réduisent à peaux de chagrin...Drôle de réjouissance !

05/02/2017 15:07 par Georges SPORRI

JADOT et HAMON sont DANGEREUX... Vouloir à tout prix faire partie de l’OTAN et participer à la propagande belliciste de l’impérialisme dominant est une trahison répugnante des principes de l’internationalisme prolétarien...
Pas d’unité possible avec ces cannibales...

05/02/2017 15:26 par calame julia

Perdre cinq points de sondage après une primaire socialiste pour J.-L. Mélenchon tient du tripot sondagier !

05/02/2017 18:32 par Borboleta

Vu le degré d’imbrication des économies et le niveau d’armement de ceux qui les contrôlent, le combat politique en cours est certainement le dernier qu’aura à mener l’humanité. En conséquence, inutile de dévoyer cette lutte finale sur le terrain de la réhabilitation d’un capitalisme qui n’a eu de cesse de démontrer sa dangerosité pour l’humanité toute entière : l’hypothèse "socialiste" incarnée par Mélenchon est leurre complet qui ne peut QUE nous faire perdre cette lutte sur le moyen et long terme. Aujourd’hui, compte tenu du constat dressé en première partie de mon commentaire, seule l’hypothèse communiste est objectivement valide. Et c’est pour cette raison que pour ma part, je ne voterai plus, tant qu’il n’y aura pas un parti qui affirmera la nécessité vitale d’exproprier tous les capitalistes.

05/02/2017 20:53 par mandrin

du dégagisme sa passe au ridiculisme et le ridicule en politique sa tue surtout quand il prend la forme d’un imbécile heureux béatement content sur le perron de l’ Elysée après sa rencontre" très riche" avec le président le plus désavoué que la France est connue...ce type c’est de la daube a sondage et c’est tout !

06/02/2017 06:48 par JANCAP

NB : le danger mortel d’un forum "modéré à priori" : la censure d’opinion exercée par l’alibi de la correction.

J’ose espérer que l’auteur de l’article et ceux des réactions n’ont pas grand chose à perdre, avec l’élection éventuelle de l’un des deux candidats de Droite, Fillon ou Macron. J’espère qu’ils ne sont pas en situation précaire. Sinon, ils ne tiendraient pas de tels propos polémiques et définitifs. Car les Gauches déchirées qui ont trahi ou désespéré les Peuples ont coûté très cher aux populations des nations européennes dans le XXème siècle (Italie, Espagne, Portugal, Allemagne, Grèce...).
Au contraire, les salariés, employés et ouvriers, et les précaires ont toutes les raisons de craindre l’arrivée de la Droite dure néolibérale en 2017 qui succéderait à une Droite qui se disait de Gauche, pour mieux tromper le citoyen.
N’ayant pas trop de leçons de marxisme, d’humanisme et de progressisme à recevoir, je lis souvent des propos déconcertants sur "la crise du capitalisme" et la nécessaire "rupture avec le système capitaliste", au moment où ce système, devenu néolibéral financiarisé et mafieux ne s’est jamais aussi bien porté, sur le dos des Peuples de la planète.
Mais je crois encore qu’à défaut d’idéal révolutionnaire et de perspective du grand soir, nos concitoyens souhaitent parer au plus pressé pour améliorer leur vie difficile dans les cinq années à venir. S’ils sont sensibilisés et avertis, ils souhaiteront de manière urgence l’alliance des trois candidats dits de Gauche, Mélenchon, Hamon et Jadot, pour négocier très vite un programme imparfait mais à dominante sociale, humaniste et écologique qui se poursuivra par la nécessaire victoire du candidat unique de la Gauche, suivie par celle d’une majorité progressiste à l’Assemblée Nationale, composée de trois groupes puissants (Communiste-Front de Gauche, Écologiste, Socialiste) dont aucun n’aura la majorité à lui seul.
J’avertis ceux qui exigent tout ou rien, ceux qui préfèrent le sectarisme pur et dur et la perpétuation des conflits à Gauche, au lieu d’accords imparfaits : "Le ventre est toujours fécond d’où a surgi la bête immonde" (Bertolt Brecht) et "Celui qui ne connaît pas l’Histoire est condamné à la revivre" (Karl Marx). Que feront-ils si Marine Le Pen devient présidente de la France, désormais hypothèse plausible ? Manifester ? Exiger la rupture avec le capitalisme en crise ?... Il sera peut-être trop tard car, outre la France en péril, ce serait un spectaculaire encouragement à la montée des fascismes ailleurs en Europe.

06/02/2017 08:38 par Hortus

Avant de nous resservir pour la nieme fois le spectre Le Pen, il faudrait s’entendre sur ce qu’on appelle la gauche.
Le P"s" en fait-il partie ? N’a t-il pas été plus dur en 5 ans que même l’infame Sarko ?
Quant au spectre Le Pen, il a servi au P"S" depuis Mitterand à éliminer tous les courants progressistes, à commencer par le PCF.
L’alliance avec Hamon ne pourra être que circonstancielle et sous la direction du peuple insoumis.

06/02/2017 10:21 par Assimbonanga

Ce matin sur France Inter, Najat Vallaud-Belcacem a utilement rappelé que Hamon a bien signé en faveur du CICE. Voilà le genre de gauchiste débridé.

06/02/2017 16:17 par JANCAP

Je ne ressert pas pour la énième fois le spectre Le Pen. Je n’ai jamais joué avec ça. Votre remarque relève du ridicule, alors que le danger est imminent, tant en Autriche qu’en France.
Il est un postulat qui concerne tous les pays d’Europe au XXème siècle et qui se perpétue au XXIème : lorsque les Gauches trahissent et désespèrent les Peuples, elles provoquent toujours une montée des extrêmes droites populistes et fascistes, parfois jusqu’au pouvoir par les urnes ou par un coup d’état.
Vous et moi sommes mis face à nos responsabilités. Vous me faites penser à la période qui a précédé l’établissement de la dictature de Franco en Espagne.
En 2017, nous verrons qui sont les irresponsables.

08/02/2017 20:38 par alain harrison

Bonjour Ange Lini.
05/02/2017 à 13:25 par Ange Lini
La division de la gauche n’est pas une clameur de certains mais un fait avéré. Un fait imputable en grande partie aux politiques successives du ps depuis 1983 (a minima) ainsi qu’à l’abandon par le PC de ses principes les plus élémentaires vis a vis de son électorat . Alors de quelle gauche parlons nous ! Celle de Hamon ! Faites moi rire ! Et pourquoi pas celle de Macron puisqu’on y est !
.................Préparez vos mouchoirs.

Je suis assez d’accord avec vous, le vieux scénario semble se mettre en place !?
Mais une autre chose semble aussi se mettre en place : le on s’attendait pas à ça ! Trump au pouvoir inaugure une nouvelle ère ?
Mais c’est plutôt le modus operandi néo-libéral à valeur ajouté : plutôt que des marionnettes au pouvoir, ce sont les marionnettistes qui le prennent, et ceci ne l’oublions pas, c’est la prise directe du pouvoir de l’ÉTAT DE DROIT.

La phrase importante : la prise directe du pouvoir, le pouvoir direct sur l’état de droite.
Comparons.
Pour le Peuple Souverain : c’est la démocratie directe.
Pour le 1% anti-démocratique : c’est l’état de droit directe.

La gauche a tout un programme devant elle, le choix.
Un programme radicale et une organisation du Peuple, ou suivre les méandres que le néo-libéralisme nous prépare.

Hamon PS, va à la pêche, il a plusieurs hameçons, dont le revenu de base alambiqué pour une clientèle naïve ?!
Ce n’est qu’un exemple dans son programme.
Est-ce que le mouvement pour le revenu de base va tomber dans le piège ?
Le FI et JLM est bien la seule alternative « « transitoire » » si et seulement si, le programme est respecté à la lettre.
Exemple : il veut réformer l’UE, mais doit imposer son agenda de réformes arrêté et une date boutoir point.
C’est un OUI intégral, aucune concession, avec des garantis de mise en place immédiate, pas d’échéance pour l’UE.
La première exigence, c’est le renouvellement de la garde des instances UE, et la nouvelle garde est choisi par la société civile point.
Si NON, sur le moindre aspect des exigences, le retrait de la France s’engage unilatéralement, selon le plan B. Et d’abord, JLM et FI ont-ils le plan B. Voir le PARDEM et le PRCF.......(CADTM et ci.) pour le plan B.

Mais pour revenir au : on ne s’y attendait pas.
Lisez cet article, très instructif sur la réorganisation du néo-libéralisme, à ne pas sous-estimer pour récupérer, instrumentaliser et faire peur. Car la peur psychologique est un instrument puissant. La gauche a des pares feux ?

Amérique Latine : Mariano Rajoy se propose comme médiateur entre Donald Trump et l’Amérique Latine
Publié le 8 Février 2017 par Bolivar Infos
Après cette conversation, Rajoy a écrit sur son compte Twitter que les Etats-Unis et l’ Espagne sont des « pays alliés. »
Trump et Rajoy avaient eu une conversation de 20 minutes le 1é décembre dernier au cours de laquelle ils s’étaient engagés à maintenir le niveau de confiance étroit dans les relations bilatérales et à préserver l’importance des relations transatlantiques. 
Selon l’Exécutif espagnol, lors de cette conversation, Trump a exprimé son énorme affection pour le peuple espagnol et lui a rappelé son séjour à Barcelone qu’il a qualifiée de « ville magnifique. »
http://bolivarinfos.over-blog.com/2017/02/amerique-latine-mariano-rajoy-se-propose-comme-mediateur-entre-donald-trump-et-l-amerique-latine.html

Combien de bases militaires (ou partagées) US en Espagne, en Grèce, dans L’Europe ?
IL y a 4 sorties, non 5.........

Une dernière chose , la Russie doit déployer une offensive diplomatique extraordinaire auprès des pays d’Europe. Elle doit faire de la pédagogie tant historique (synthétique), de coopération économique avec l’Europe et d’assurer qu’elle veut garantir la PAIX, mais que bien des questions litigieuses doivent être aborder dans un nouvel esprit du droit internationale mais tenant compte de la question territoriale que bien des pays d’Europe ont encore à régler. N’y a-t-il pas des litiges territoriaux entre la Grèce et la macédoine (?), et sans doute d’autres pays. La Russie doit prôner que ces questions doivent être discuter et trouver des solutions et cela ne peut-être que le fait des pays européens par et pour les Peuples Européens. Et L’UE actuelle est un non lieu pour toutes ces questions. OUI NON

11/02/2017 19:41 par alain harrison

Une petite chose.
Si, et oui un si, la gauche prend le pouvoir avec la majorité, idéalement il n’aura aucune excuse, il devra s’assoir à la « « table des réformes de l’UE » » avec sa garde, ses hommes et femmes fortement motivé aux dossiers, bien en entendu la garde n’est pas négociable.
D’ailleurs il doit en parler de sa stratégie et qui composera l’équipe de la réforme de l’UE. On est pas là pour négocier, on est là pour réformer point barre, c’est à prendre ou à laisser. Si l’UE accepte cette table de réforme, elle est automatiquement liée et devra s’exécuter. La réforme, bien sûr comprend le changement intégral des membres de l’UE dans toutes les instances. Des élections populaires pour les candidats qui devront passer le teste de leur intégrité : L’UE social ou rien. FREXIT. Le Brexit, un leurre, c’est devenu évident, il y a un agenda machiavélique caché, n’oublions que c’est une femme, une thatcher ! N’oublions pas qu’une femme vaut bien des hommes quand elles ont le pouvoir entre leur main. Le problème c’est que c’est rarement une femme, mais plutôt des manipulatrices....!?!?
Donc, prenons soins d’avertir les autres regroupements de la société civile des autres pays à cette fin.
La gauche, si elle se met debout résolument..............Mais il y a le travail de base auprès du Peuple qui tarde, la mission ultime des militants et des syndiqués comme premier pas, dont inviter le peuple à prendre les rennes du changement et que la gauche les suivra et les soutiendra de son expertise.
Expliquer la mise en oeuvre du programme : du plus synergique au moins synergique.
Il faut le dire clairement, l’état de droit à démontrer sa malhonnêteté, et qu’il faut passer à autre chose. le néo-libéralisme a fait son temps.......... l’Histoire nous le montre sous « « différente forme et dénomination selon l’époque » », mais toujours le même fond : le système d’exploitation de l’homme par l’homme qui c’est sophistiqué avec le temps. Mais le voyez-vous clairement ?

14/02/2017 23:04 par alain harrison

Bonjour.

Vous aller trouver extrême ma vision de réformer l’UE, mais l’UE au dire de Juncker, NON à la démocratie, n’est-il pas extrême ?
Et la mise à sac de la Grèce n’est pas extrême ? Et les actions des US-occident n’est pas extrême au Moyen-Orient ? Et la guerre économique contre les pays progressistes en Amérique latine, des gouvernements qui sortent des millions de gens de la misère et de la pauvreté, et où il reste tant à faire. Les guerres économiques viennent saborder tout ça.
Qui commet l’odieux, qui continuent dans la voie du Crime contre l’Humanité ? Qui ?

Et bien oui, il ne s’agit pas de réformer l’UE, mais de la CONVERTIR en Europe Sociale avec tout ce que cela implique de changements et cela à tous les niveaux de cette institution, POINT BARRE. Alors les méthodes à la Tsipras KAPUT.
Il y a de quoi d’être enrager, et pas de pardon pour les auteurs, il faut que justice soit rendu.
Mais vous aussi dites le , vous les commentateurs, qui pour la plupart semble plus au fait que moi. Oui, dénoncer, amener des critiques constructives, etc.... mais sans parler des solutions que vous voyez...zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Pour ceux qui ont vue le documentaire la PRISE, la question était posée et une réponse a été donnée, mais avec Macri, l’exploitation a repris du poile de la bête.

La gauche n’a pas beaucoup de choix, ou bien suivre le courant tortueux du libéralisme des désajustements, ou bien....quelqu’un peut-il .........

(Commentaires désactivés)