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Barack Obama sur le Siège de Gaza par Israël : "No comment"

Alors que le 26 décembre, le président élu était en vacances à Hawaii, où il a assisté à un spectacle de dauphins avec sa famille à Sea Life Park, Israël lançait une série de raids aériens sur le territoire en ruines de la Bande de Gaza, faisant 285 morts et plus de 800 blessés.

C’est l’offensive la plus meurtrière sur Gaza depuis plus de 20 ans et la première réaction d’Obama, qui aurait pu constituer son premier test véritable en tant que futur président, a été de répondre : "no comment".

Pendant ce temps, Israël, qui se prépare à une offensive terrestre, rassemble les tanks le long de la frontière et mobilise 65.000 réservistes.

Dans l’émission "Face the Nation" (CBS News, NDT), dimanche dernier, David Axelrod, conseiller d’Obama, a expliqué comment l’administration Obama ferait face à la situation, même si le pire devait arriver.

"Eh bien, il est certain que le président élu est conscient qu’il existe une relation particulière entre Israël et les Etats-Unis. C’est un lien important, une relation importante. Et il compte la respecter… Mais, il est évident que cette situation s’est encore compliquée ces deux derniers jours, voire ces dernières semaines. Le Hamas ayant repris les tirs de roquette, Israël a riposté. Mais c’est un problème qui lui tient à coeur."

En répétant l’argument que les bombardements par Israël n’étaient qu’une riposte aux attaques du Hamas, et non pas une agression, Axelrod, au nom du gouvernement Obama, ne faisait que propager les mêmes mensonges que débite le président Bush, à savoir que c’est le Hamas qui a rompu la trêve qui a pris fin il y a une semaine, et qu’Israël a réagi de façon judicieuse.

A part le fait que la riposte d’Israël n’avait rien de judicieux, l’idée que c’est le Hamas qui a rompu la trêve qui durait depuis 6 mois est pure invention.

Le soir des élections présidentielles aux Etats-Unis, Israël a lancé des missiles sur Gaza dans le but de détruire un tunnel que creusait le Hamas, destiné, pensaient-ils, à kidnapper des soldats israéliens. Les heurts qui ont suivi le bombardement de Gaza par Israël au cours des 6 dernières semaines se sont soldés par la mort de dizaines de Palestiniens.

"Cette escalade qui mène à guerre aurait pu et aurait dû être évitée. C’est l’Etat d’Israël qui a violé la trêve, en lançant, il y a deux mois, un raid pour détruire le tunnel", a écrit le groupe israélien pour la paix Gush Shalom dans un communiqué. "Depuis lors, l’armée n’a cessé de mettre se l’huile sur le feu en effectuant des raids et en commettant des assassinats bien calculés chaque fois que cessaient les tirs de roquettes sur Israël ".

Au cours des 7 dernières années, seuls 17 citoyens israéliens ont été tués par les tirs de roquettes, ce qui rend difficilement crédible l’argument des responsables politiques israéliens en plein milieu d’une campagne électorale, selon lequel la riposte était, de toute façon, proportionnée et défendable.

Le déséquilibre de ce conflit donne l’occasion au futur président Obama d’exprimer de sévères critiques. Il a toute latitude pour s’élever contre l’agressivité d’Israël. La communauté internationale et l’opinion publique le soutiennent. Il est certainement conscient que la réaction disproportionnée d’Israël a infligé des souffrances supérieures à celles engendrées par le blocus qui empêchait l’entrée de médicaments et de denrées indispensables à Gaza, et où des centaines de malades sont morts, faute de soins appropriés.

Alors que les bombes pleuvent sur une population palestinienne prise à la gorge et que les forces israéliennes se préparent à une invasion terrestre, Obama observe tout cela de loin après avoir rencontré la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice et d’autres hauts responsables de l’administration Bush. Ce n’est pas prendre la direction des affaires, c’est poursuivre une politique qui a laissé peu de choix aux Palestiniens, et encore moins l’espoir d’une paix durable.

"En juillet dernier, le président élu s’est rendu dans le sud d’Israël à Sderot, la ville la plus touchée par les attaques du Hamas", a expliqué David Axelrod dans l’émission "Face the Nation".

"Et il a alors déclaré que quand les bombes pleuvent sur vos concitoyens, il faut absolument réagir pour essayer d’y mettre un terme. C’est ce qu’il a dit à l’époque, et, d’après moi, c’est ce qu’il pense".

Si Axelrod dit vrai, et si Barack Obama soutient effectivement les massacres que l’armée israélienne inflige aux populations innocentes de Palestine, il ne devrait pas y avoir de célébrations pour son installation en janvier 2009, mais des rassemblements de masse pour exiger un changement de politique au Moyen Orient afin que soit entamé un processus de paix légitime dans la région.

Joshua Frank est, entre autres, co-rédacteur en chef de Dissident Voice et auteur d’un livre "Left Out ! How Liberals Helped Reelect George W. Bush ("Comment les libéraux ont contribué à la réélection de Bush", 2005)

Source : Dissident Voice, 29 dec 2008

http://www.dissidentvoice.org/2008/12/barack-obama-on-israel%e2%80%99s-siege-of-gaza/

Traduction : Des bassines et du zèle pour le Grand Soir


EN COMPLEMENT

Le mardi 22 juillet 2008, le candidat démocrate à la présidence américaine se rendait en Israël, dans le cadre d’un séjour au Moyen-Orient.

Extraits de déclarations :

« Je partagerai certaines de mes idées. La plus importante étant à mes yeux de réaffirmer la relation historique et spéciale entre les Etats-Unis et Israël, une relation qui ne peut être rompue » a déclaré Obama après son atterrissage à l’aéroport Ben Gourion dès mardi soir.

***

Rencontre avec le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak.
« [nous avons eu] vigoureuse et intense discussion abordant toutes les problématiques essentielles et les futurs défis auxquels Israël et le monde libre dans la région seront confrontés » a déclaré Ehoud Barak.

***

Le candidat Obama - accompagné de la ministre des Affaires étrangères, Tsipi Livni - s’est ensuite rendu dans la ville israélienne de Sdérot, cible régulière des tirs de roquettes Qassam du Hamas.

« Nous sommes obligés de faire face à la réalité des tirs de Qassam et d’obus de mortiers qui s’abattent par milliers sur le sud du pays.

Nous avons cédé aux Palestiniens la totalité de Gaza, malgré tout, ils continuent à nous tirer dessus. Une entité terroriste ne devrait pas exister entre nous et l’Egypte » a alors expliqué le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dicther qui accompagnait Obama.

« Si ma maison dans laquelle dorment mes deux filles, était la cible de tirs incessants, je ferais tout pour les arrêter. Israël doit en faire de même » a répondu Barack Obama, avant d’ajouter qu’Israël « ne devrait pas entamer de pourparlers avec le Hamas, une organisation qui menace ses citoyens ».

Toujours depuis Sderot, Obama a tenu à rappeler son engagement « sans faille » d’assurer la sécurité d’Israël.

« J’ai été l’un des premiers sénateurs américains à afficher mon soutien à Israël lorsque la Seconde guerre du Liban a éclaté. Aujourd’hui, les Israéliens souhaitent parvenir à une paix durable avec les Palestiniens, et savent que pour cela, il faut instaurer un climat de confiance avec l’AP » a affirmé le sénateur de l’Illinois.

***

Concernant le dossier iranien, Obama a réitéré le droit d’Israël à se défendre mais s’est refusé à exprimer son opinion concernant l’idée d’une attaque de l’Iran, dans le cas d’un échec des négociations diplomatiques concernant le programme nucléaire iranien.

« Les ambitions nucléaires de l’Iran sont une grave menace pour le monde entier. Je ne suis pas naïf quant à la vraie nature du régime iranien. Aussi, si Téhéran se nucléarise, la stabilité du Proche-Orient et du monde en général sera en danger.
Je soutiens le projet de loi qui réclame que la République islamique cesse son enrichissement en uranium. Téhéran doit comprendre que la question de son programme nucléaire est au coeur des préoccupations américaines » a indiqué le candidat démocrate sur le sujet.

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