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Au nom de la science, obéissez-moi !

J’ai découvert les conséquences tragiques de la « soumission volontaire » à travers l’expérience de Milgram, réalisée en 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram, pour évaluer le degré d’obéissance d’un individu devant une autorité qu’il juge légitime. J’ai été frappée du degré de souffrance qu’un individu est prêt à infliger à quelqu’un qui ne lui a rien fait, uniquement parce qu’une autorité, qui se pare de la science, lui dit de le faire.

« L’expérience met en jeu trois personnages :

- un élève, qui s’efforce de mémoriser des listes de mots et reçoit une décharge électrique en cas d’erreur ;
- un enseignant, qui dicte les mots à l’élève et vérifie les réponses. En cas d’erreur, il envoie une décharge électrique destinée à faire souffrir l’élève ;
- un expérimentateur, qui représente l’autorité officielle, vêtu d’une blouse de laboratoire et sûr de lui.
L’expérimentateur et l’élève sont en réalité deux comédiens (seuls l’ignorent les personnes recrutées comme « enseignantes »).

Si certains « professeurs » ont refusé d’appliquer le plus haut niveau de souffrances à leurs « élèves », pratiquement aucun n’a refusé de se prêter à l’expérience.

L’obéissance à l’autorité nous est inculquée dès l’enfance dans nos sociétés patriarcales où les mères ne sont pas en reste. Personnellement, j’avais une peur bleue de mon père et ensuite de toutes les autorités, jusqu’à ce que j’en prenne conscience et que je me soigne ! Il n’en était pas de même dans les sociétés amérindiennes, par exemple, qui étaient généralement très tolérantes avec les enfants parce qu’elles comptaient plutôt sur la pression du groupe et la solidarité nécessaire à la survie pour inciter les enfants à respecter les règles et les traditions de la tribu. D’ailleurs, les Amérindiens n’avaient de chefs qu’en temps de guerre, et ces derniers étaient alors élus et remplacés dès qu’ils perdaient l’estime ou la confiance des leurs.

Le Conseil scientifique de Macron

Lorsqu’il est apparu que la gestion calamiteuse, voire criminelle, de la crise sanitaire commençait à susciter la colère dans le pays, Macron s’est doté d’un Conseil scientifique. Créé le 10 mars dernier, ces experts fantomatiques (on ne savait rien d’eux), ont servi de paravent à Macron, le 16 mars, pour annoncer le confinement (une privation de liberté dont la légalité était douteuse puisque décidée, en dehors de toute législation, par la Macronie) et le maintien des élections municipales, deux mesures contradictoires et difficiles à avaler. Il s’est abrité aussi derrière eux pour justifier l’injustifiable pénurie de masques. Comme le précise Jacques Monin sur France culture « Il les cite cinq fois, "Un consensus scientifique et politique s’est formé pour maintenir la premier tour des élections municipales" réaffirme-t-il notamment. "Nos décisions ont été prises sur la base de recommandations scientifiques" martèle-t-il. A l’écouter, on peut se demander si l’on n’est pas dans une cogestion de la crise. "Nous avons décidé avec les scientifiques de réserver les masques en priorité pour l’hôpital et la médecine de campagne" explique le Président. Quant à la suite de la crise, "en lien avec les éclairages donnés par les scientifiques" dit-il, "Il faudra nous adapter".

Comme dit le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie dans l’émission « Interdit d’interdire » de Frédéric Taddei : « Quand un État ne peut pas gérer les choses en termes de prévention, il les gère en termes de répression ». Il est symptomatique, à cet égard, que le gouvernement ait lancé, début mars, des commandes de gaz lacrymogène plutôt que des tests de coronavirus.

Puis, s’en sont suivi l’instauration, le 23 mars, d’un état d’urgence sanitaire sans dies ad quem, qui selon l’aveu même du Monde « bouscule l’état de droit », puis la répression policière et la pluie d’amendes, notamment dans les quartiers populaires, et enfin les « dérogations » au droit du travail et au droit pénal. Tout cela avec la bénédiction du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’État, des institutions supposées nous protéger contre ces soi-disant « aménagements, assouplissements, dérogations », qui sont en réalité des violations de nos droits et/ou de la Constitution qui bouleversent et parfois détruisent la vie des Français.

C’est d’autant plus regrettable qu’une grande partie de tout cela aurait pu être évité. Selon Frédéric Bizard, le président de l’Institut de santé, malgré le peu de létalité du virus, la panique s’explique par deux facteurs : la méconnaissance du risque (on ne connait pas le virus) et l’incontrôlabilité du risque (on n’a pas de vaccin). Toutefois, notre confinement est « un des plus stricts, des plus infantilisants et des plus longs ». Le confinement général qu’on impose aux Français est, selon lui « une stratégie de dernier recours, une approche médiévale ». La Suède, le canada, l’Allemagne et les pays d’Asie n’ont pas confiné leur population. Ces pays ont réussi à contrôler l’épidémie grâce à des dépistages massifs. Pour Geoffroy de Lagasnerie, le choix de la Macronie s’apparente à une forme de « rituel d’expiation sacrificielle ». Apparemment, nous expions leur incurie.

Cela va de pair, me semble-t-il, avec une polarisation sado-masochiste de la population française. On sait que chaque fois qu’une population ou une minorité est dépouillée de ses droits et/ou en position de faiblesse institutionnelle, cela favorise les tendances sadiques de ceux qui ont la main sur elle. « Le sadisme et le mal pervers existent à l’état latent chez tout le monde, susceptibles d’être réveillés et activés dans les situations extrêmes. » La vulnérabilité des uns réveille les tendances sadiques des autres.

C’est certainement une des composantes de l’expérience de Milgram. Et c’est une des composantes de plus en plus visible de notre société. On voit avec quelle joie cruelle la Macronie, sa police et sa justice se lâchent contre les opposants, les SDF, les immigrés, les quartiers populaires, derrière le panache blanc du préfet Lallement. On le voit dans la progression de la méfiance, de la surveillance, de la délation. On le voit dans les pressions perpétuelles et décomplexées des dominants pour plus de contrôles, plus d’interdictions, plus de durcissement, plus de répression, et toujours moins de liberté pour le peuple. Et pourquoi s’en priveraient-ils ? Le Conseil scientifique, la haute-administration, l’UE, l’OTAN, le Conseil Constitutionnel et tous les corps d’État trouvent cela très bien...

Et évidemment cela déteint sur nous. Cela réveille le flic en chacun de nous. On se met à surveiller ses voisins, on va même jusqu’à dénoncer ceux qui, à nos yeux, ne respectent pas assez bien le confinement. Et pourquoi nous en priverions-nous ? La police, les médecins et les éditorialistes qui squattent les plateaux de TV et passent leur temps à attiser les peurs, nous y encouragent vivement...

Ils sont si contents de nous tenir enfermés, à leur merci, que s’ils n’avaient pas besoin de nous pour faire tourner le pays et faire fructifier leur capital, ils ne nous relâcheraient pas de sitôt !

La situation devient dangereuse. Beaucoup craignent que les possédants ne profitent de cette crise pour instaurer une forme de dictature au service des « forces économiques fascisantes » (une expression de Geoffroy de Lagasnerie), qui constituent l’Etat profond de beaucoup de pays, dans cette période de recomposition géopolitique. Leurs techniques de répression et de reprise en main sont très au point. Elles ont été perfectionnées dans les colonies et, si Israël est en pointe dans ce domaine, c’est justement parce que son occupation de la Palestine lui permet de tester son armement et ses techniques de répression et de surveillance sur les Palestiniens. L’Union Européenne s’apprête d’ailleurs, toute honte bue, à installer des logiciels espions israéliens dans tous nos iPhones.

La désobéissance civile

La soumission volontaire n’est plus de mise. Il faut se lancer dans la désobéissance civile. Elle n’a pas besoin d’être violente. Gandhi a libéré l’Inde de la colonisation anglaise sans tirer un seul coup de fusil, simplement en désobéissant au pouvoir colonial.

Plus près de nous, Jérôme Baschet cite l’expérience des zapatistes au Mexique. Alors que, à l’instar de beaucoup de chefs d’état de l’occident, Andrés Manuel Lopez Obrador, prenait la situation à la légère, « les zapatistes du Chiapas ont surpris par la précocité et la clarté de leur réaction. Dans son communiqué du 16 mars, l’EZLN déclare l’alerte rouge dans les territoires rebelles, recommande aux conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes de fermer les caracoles (centres régionaux) et invite les peuples du monde à prendre la mesure de la gravité de la maladie et à adopter « des mesures sanitaires exceptionnelles », sans pour autant abandonner les luttes en cours ... C’est aux communautés elles-mêmes qu’il est revenu de prendre les décisions qu’elles considéraient pertinentes, en fonction de la situation particulière de chaque lieu. Cette expérience – qui n’est assurément pas la seule en son genre et qui s’est sans doute reproduite dans bien des régions où les traditions communautaires amérindiennes restent fortes – permet de mieux se représenter ce que pourrait être une organisation de santé populaire et auto-organisée. »

En France, Bernard Friot, économiste et sociologue, prône la désobéissance dans les entreprises et la résistance de la base contre les directions. Interviewé par Benoit Delrue, co-réalisateur du film Un Pognon de dingue, il explique qu’il faut mettre la retraite à 50 ans, car c’est l’âge auquel les travailleurs sont rejetés du marché de l’emploi. Ces jeunes retraités, en pleine possession de leurs moyens professionnels et dotés de leur allocation de retraite, pourraient alors, soit :

- Travailler dans des associations ou des Scops qui n’auraient à payer que leurs cotisations. Ce qui permettrait « de sortir de la marginalité toutes les entreprises dans lesquelles il n’y a pas de pression du Capital, parce qu’elles sont alternatives à la logique capitaliste, mais qui sont menacées de récupération, de rachat par des groupes capitalistes.
- Rester dans leur entreprise pour se charger de l’auto-organisation des travailleurs. Comme les délégués syndicaux non-licenciables, ils seraient des salariés protégés, et pourraient organiser la résistance aux Directions, au New public management dans les services publics, au management dans les entreprises capitalistes ...

Voilà, conclut Bernard Friot, une proposition pour une offensive née de la conscience claire avec le coronavirus que nous ne pouvons plus fonder notre vie commune sur le capitalisme ... Les travailleurs sont conscients que le travail concret est au cœur de leur existence et ils souffrent de ne pas en avoir la maîtrise. Donc il s’agit, entreprise par entreprise, d’organiser cette maîtrise de leur travail ... Il s’agit que, au quotidien, nous soyons dans la désobéissance aux directions des entreprises ou des services publics. C’est un premier point... La question de la conquête de la démocratie politique est aussi à l’ordre du jour car la Vième République, organisée autour d’un « génie », est incapable de gérer une crise, à la différence des communes qui, elles, fonctionnent très bien dans cette situation.

Il est clair qu’en France, l’Etat, dans sa forme actuelle, est soit impotent, soit nuisible, soit les deux. Les communautés locales et les personnels ont beaucoup mieux géré la crise que l’Etat, dont presque toutes les interventions ont été catastrophiques. Malgré les plaintes qui s’accumulent (selon Fabrice Di Vizio, il y en aurait désormais 28 !), la Macronie semble avoir repris pied. Puisque le peuple vit heureux confiné et que la base s’occupe de la pandémie, elle a pu retourner se consacrer à ce qu’elle fait de mieux : pondre des ordonnances. Par contre, la médecine scientifique n’a pas encore refait surface. Comme le note Olivier Glardon, dans un article intitulé L’hydroxychloroquine, enjeu d’une lutte de pouvoir ? : « Face au déferlement du SARS-CoV-2, la médecine scientifique a fait preuve d’une incompréhensible sidération. Plus de trois mois après les premiers cas, aucune directive de traitement fiable n’est à disposition au niveau mondial. Chaque unité hospitalière a développé ou réactivé dans l’urgence ses propres procédures de soins, plus empiriques que fondées sur des évidences expérimentales. » A quoi nous servent les trois Hauts-conseils, le Conseil scientifique, toutes ces agences de santé surpeuplées de haut-fonctionnaires surpayés ? A rien ! Là aussi, c’est la base qui fait face, via le système D et le surmenage, en suivant l’exemple du professeur Raoult.

Partout, en effet, ce sont les élus locaux, les soignants, les travailleurs les plus méprisés, les plus mal payés, les bénévoles, bref tous ceux que la Macronie ne voit même pas, qui ont pallié au désarmement sanitaire et à toutes les carences de l’Etat. La crise n’était pourtant pas une fatalité. Si la Macronie avait écouté les personnels hospitaliers, les Gilets jaunes, les syndicats, les travailleurs, tous ceux qui se sont battus pour les retraites, les chômeurs, les sans-papiers, le pays aurait été prêt et nous ne serions pas confinés ad aeternam, sans même un plan de sortie du confinement.

Tout le pays voit cela et la Macronie et son aréopage de technocrates aussi prétentieux qu’incompétents ont perdu le peu de crédibilité qu’il leur restait. Du coup, on voit se multiplier les actes de désobéissance. Clamant « Les masques contre le coronavirus ne seront pas nos baillons », des scientifiques enjoignent à la désobéissance civile pour le climat et se retrouvent en garde à vue. A Marseille on teste tous ceux qui le souhaitent, sans se soucier de ce que dit l’Establishment médical. Des médecins prescrivent l’hydroxychloroquine en catimini. Une maison de retraite organise des visites, malgré l’interdiction officielle. Des vacanciers profitent de la nuit pour délocaliser leur confinement à la campagne au grand dam du maire. Et il y a fort à parier que les parents ne renverront pas leurs enfants à l’école le 11 mai comme l’a demandé Notre père qui est à l’Elysée !

Espérons que nous ne nous arrêterons pas là ! Espérons que le coronavirus nous aura fait prendre conscience de notre pouvoir, de notre force, de nos capacités, « en même temps » que de l’inutilité et, somme toute, de la fragilité de cette classe de parasites qui nous opprime et nous suce le sang depuis tant d’année ! Espérons que nous ne retournerons pas docilement travailler comme des esclaves pour augmenter leur richesse ! Espérons que les travailleurs s’organiseront pour reprendre en autogestion les centaines de petites entreprises qui ne manqueront pas de faire faillite en 2020 (on s’attend à une hausse de 25% du nombre de faillites) à cause de l’inertie, de la dévotion criminelle au CAC 40, et de la stupidité de notre haute-bureaucratie digne de l’Union soviétique !

Espérons que nous nous unirons pour résister, désobéir, reprendre le pouvoir sur nos vies et sur la vie du pays et construire une société libre et juste, une société respectueuse de la nature et de l’humain !

 https://www.salaireavie.fr/post/au-nom-de-la-science-ob%C3%A9issez-moi

COMMENTAIRES  

20/04/2020 22:02 par Danael

Pour l’instant, je n’ai pas vu de soumission générale à Macron d’autant plus qu’il y avait un précédent sur sa gestion de la crise politique et économique et sociale qui a précédé la crise sanitaire et qui en est la conséquence. Vous écrivez " C’est d’autant plus regrettable qu’une grande partie de tout cela aurait pu être évité." Je vous répondrai : en avions-nous les moyens alors que ces moyens avaient été confisqués de longue date ? Donc effectivement "nous expions leur incurie." Mais est-ce une simple incurie et ou l’expression d’un sadisme de leur part ? Je préfère penser que la classe dominante utilise tous les moyens qu’elle a en sa possession ( police armée lois répressives) pour se maintenir au pouvoir et le reproduire. Elle n’a donc aucune considération morale à faire valoir ou qui la dérangerait. L’expérience Milgram peut être aussi interrogée sous un autre angle. Une telle expérience serait-elle possible à Cuba ? Non, pourquoi à votre avis elle ne serait même pas autorisée ? Je ne crois donc pas à une nature humaine et je vois beaucoup plus d’actes de solidarité en France que d’actes de flicaille pour l’instant.

La soumission volontaire des citoyens est aussi une question de conscience sociale et non de simple soumission. Les scientifiques eux-mêmes découvrent chaque jour de nouveaux aspects et effets de ce virus et la majorité des citoyens n’a aucune confiance en ce gouvernement qui accumule les contradictions. Demandez aux travailleurs s’ils veulent aller travailler dans de telles conditions sanitaires aléatoires ? Ceux qui y vont le font par devoir envers la société dans les activités essentielles, d’autres pour ne pas se retrouver dans la rue. Quant à la désobéissance civile je l’ai déjà vue en action chez des syndiqués de base et ils continuent la lutte dans des secteurs qui ne sont pas des îlots d’assurance de travail. Friot a raison dans ce sens : la lutte continue mais elle se fait dans beaucoup de secteurs sans assurance de lutte paisible sinon c’est mal connaître aussi les ressorts du capitalisme.
https://www.bastamag.net/salaries-contamines-covid-inspection-du-travail-deconfinement-masques-depistage

21/04/2020 10:32 par Georges SPORRI

Enfin des articles sur l’incroyable soumission des masses... Accepter de ne pas avoir le droit de se déplacer dans la nature ou de se promener sur les côtes alors qu’il est autorisé de prendre le métro sans masques de protection = soumission abjecte. Accepter que nos vieux soient incarcérés à domicile, ce qui provoque et aggrave l’ostéoporose, la cachexie et l’ataraxie = soumission abjecte. Accepter que les employés des commerces travaillent sans masques = infecte soumission. Applaudir des "héros" qui sont surtout des victimes de l’incurie = bonne action totalement contre productive car des cris de haine contre le pouvoir seraient beaucoup plus utiles. Accepter plusieurs semaines de débats entre BIG PHARMA et Raoult, débats retors et biaisés par les conflits d’intérêts, sans exiger une vraie commission d’enquête = soumission imbécile. Accepter que le confinement exagéré et flicard nuise à l’immunité collective = soumission par ignorance. On peut se poser des questions sur l’avenir car les colères sont insuffisantes et très mal relayées.

21/04/2020 10:33 par Jipéel

La Suède n’a pas muselé l ’épidémie de coronavirus, car son laxisme a tué 16 fois plus d’habitants qu’en Finlande, 8 fois plus qu’en Norvège et 4 fois plus qu’au Danemark pour une population, il est vrai, deux fois plus importante que celle de ses voisins.

21/04/2020 18:31 par Danael

Une proposition d’avenir parmi d’autres:j’ai retenu ce qui est important
"Lorsque la gauche parle de planification démocratique, elle fait référence à un nouveau type d’État – un État qui exprime la volonté du public, encourage la participation populaire la plus large possible et développe activement la capacité populaire à participer, par opposition à la réduction des gens à des salarié•e•s réduits au statut de force de travail marchandise, à des chiffres, à des citoyens passifs...
L’alternative à cette gigantesque entreprise( Amazon) qui ne répond qu’à elle-même est, comme l’a suggéré Mike Davis, de la reprendre et d’en faire un service public, une partie de l’infrastructure sociale de la façon dont les marchandises vont d’ici à là – une extension, par exemple, du bureau de poste. Le fait qu’elle nous appartienne, plutôt qu’à l’homme le plus riche de l’univers (Jeff Bezos), offre la possibilité que ses activités soient planifiées démocratiquement au profit de la collectivité.
Pour réaliser l’aspect démocratique de la planification, il est crucial de se pencher sur les mécanismes et institutions spécifiques qui pourraient faciliter de nouveaux modes et niveaux de participation populaire. Dans le cas de l’environnement, où il est particulièrement évident que la planification à l’échelle de la société doit être fondamentale pour faire face au « danger évident et présent », un nouveau type d’État devrait inclure non seulement de nouvelles capacités centrales, mais aussi une série de capacités de planification décentralisées telles que celles que nous avons mentionnées précédemment : centres de recherche régionaux, conseils sectoriels dans les industries et les services, conseils élus localement pour l’environnement et le développement de l’emploi, et comités sur le lieu de travail et de voisinage.
La crise sanitaire a notamment mis en évidence la nécessité et le potentiel du contrôle de leur lieu de travail par ceux et celles qui accomplissent le travail. Cela est particulièrement évident lorsqu’il s’agit de maximiser leur protection contre les risques et les sacrifices qu’ils font en notre nom. Mais cela s’étend aux travailleurs/travailleuses, qui, grâce à leurs connaissances directes, agissent également en tant que gardiens de l’intérêt public – utilisant la protection de leurs syndicats pour dénoncer les raccourcis et les « économies » qui affectent la sécurité et la qualité des produits et des services...
Mais il faut aller plus loin, en établissant un lien plus formel avec le public dans le cadre de revendications politiques plus larges (comme le font les enseignants et les travailleurs de la santé de manière informelle dans une certaine mesure). Cela pourrait, par exemple, signifier une lutte au sein de l’État pour établir des conseils mixtes travailleurs- collectivités afin de contrôler et de modifier les programmes de manière continue."
Lire la suite : https://alencontre.org/laune/etats-unis-et-au-dela-perspectives-socialistes-le-coronavirus-et-la-presente-crise.html

21/04/2020 19:18 par Georges SPORRI

@ Jipéel / Cependant le bilan de la Suède est égal à celui de la France en pourcentage de décès / 100 000 habitants. L’Allemagne et la Suisse ont organisé des confinements beaucoup moins sévères que la France pour un meilleur résultat. D’autre part le bilan final des mortalités comparées se fera après la fin ultime terminale du sbinz et on en reparlera.
@ Tous / Il parait qu’en s’attaquant à la bactérie "Prévotella" on coupe les boules et on latte la gueule des coronavirus 19 et de tous les virus des grippes saisonnières. L’azithromycine du prof Raoult + Zinc + 1 autre antibiotique associé serait donc le bon traitement. Hypothèse à mettre au débat car BIG PHARMA veut à tout prix nous fourguer un vaccin annuel qui ne s’attaquerait qu’au COVID 19 et pas à toutes les grippes...

21/04/2020 19:37 par calame julia

Georges SPORRI,
Nous pensons que les masques n’ont jamais été commandés ! Ni même la solution hydroalcoolique !
Les pharmacies n’en ont pas à disposition des clients. Vu et entendu ce matin par la voisine.
Il faut supprimer "EGALITE" du fronton des Mairies. Laisser FRATERNITE car c’est vraiment les
personnes citoyennes qui la pratiquent.
Quant à la LIBERTE... supprimer LIB par exemple.

23/04/2020 08:04 par cunégonde godot

Espérons que nous nous unirons pour résister, désobéir, reprendre le pouvoir sur nos vies et sur la vie du pays et construire une société libre et juste, une société respectueuse de la nature et de l’humain !

Oui, oui, espérons, espérons mes frères, espérons...

23/04/2020 22:07 par alain harrison

Bonjour.

Il y a l’aspect répression qui est coutumier, et que nous voulons voir cesser, illustré :
« « perfectionnées dans les colonies et, si Israël est en pointe dans ce domaine, c’est justement parce que son occupation de la Palestine lui permet de tester son armement et ses techniques de répression et de surveillance sur les Palestiniens. L’Union Européenne s’apprête d’ailleurs, toute honte bue, à installer des logiciels espions israéliens dans tous nos iPhones. » »

« « « permet de tester son armement et ses techniques de répression et de surveillance sur les Palestiniens » » » confinés sur un territoire fermé.

« « « tester, expérimenter, confinement » » » et l’expérience de Milgram. Ça ne fait pas penser à quelque chose.
La lecture de l’article historique : Crime contre l’Humanité, l’ultime retour des barbares, par Par Fethi Gharbi.

Un extrait :
« « Faut-il alors prêter foi aujourd’hui à toutes ses âmes sensibles horrifiées par les exactions nazies pendant la deuxième guerre mondiale ? Voilà près de soixante-dix ans que l’immense majorité de l’intelligentsia occidentale et de ses crieurs publics ne se lasse point de jouer les vierges effarouchées face aux horreurs commises par Hitler. Or ce dernier n’est ni une exception pathologique ni une parenthèse macabre ayant entaché pour un moment le cours normal de l’histoire, mais la quintessence, l’aboutissement, le produit final de ce mythe fondateur de la modernité occidentale : la barbarie raciste. » »

Mais, il est important de se donner une vision d’ensemble. Les visions partielles ne font que nourrir les particularités en opposition entre elles, avec les conséquences, que nous voyons, reconduites. L’Histoire nous montre, et c’est ma conviction, le méta conditionnement (dont fait parti le sentiment de vengeance inconscient __collectivement__ qui n’attend que la conjecture (psychologique) et/ou conjoncture (situation) pour se réveiller __ un aspect parmi d’autres de déclenchement. (épilogue du livre Psychologie transpersonnelle de Stanislav Grof.
Société saine société aliénée

Il est claire à l’aune de la compréhension historique, que les peuples sont pris en otage.

Les US, alors qu’il pourrait pacifier le Monde, et la Chine ne demande pas autre chose, fait tout le contraire, par sa démence clairement exprimé à travers Trump.
Lénine a dit que pour le socialisme, nous n’étions pas assez civilisés. Il avait raison, en regard de l’agissement de la plus grande puissance jamais connu à travers l’Histoire. Mais aujourd’hui, nous avons la connaissance et les moyens de communication pour changer la donne. Nous avons tous accès aux nouvelles connaissances validées, surtout celles nous concernant directement (notre condition d’humain) c’est celle qui importe, puisque tout part de nous et ses effets collatéraux sur l’ensemble ?
La vue globale nous donne accès aux tenants et aboutissants, aux causes et aux acteurs responsables, et la cohérence du questionnement aux solutions. La vue partielle divise.
La lecture du livre :
Introduction à la sémantique générale de Korzybski (Français) 1992
de Bulla de Villaret .

Il y a des élections en 2022, la gauche saura-t-elle s’y préparer adéquatement ? Pas en cacophonies, mais en interrelation coordonnée autour d’un agenda politique dans lequel de multiples organisations citoyennes s’y seront engagées (GJ,FI, société civile, travailleurs des secteurs économiques, associations étudiantes,.......) avec leurs doléances accroché aux grands enjeux. Mais quel instance , quel terrain, quel espace pourrait ........
Le questionnement.

Donner du poisson et vous assurez la soumission. Apprenez à pêcher et vous libérez.
La gauche dénonce les politiques libérales qui nous ramènent au Moyen Âge. Et les idéologues communistes ?

Korzybski, la carte n’est pas le territoire. La véritable connaissance embrasse l’ensemble, l’idéologie l’instrumentalise.

Quand Marx fait le lien entre la compétition comme mode de l’Évolution Naturelle et la guerre des classes, sa vision est partielle. Ne pas admettre ceci relève de la malhonnêteté intellectuelle. Il n’est pas mieux que le capitalisme qui naturalise l’économie.
Et il a raison, l’Égo de certains est tel qu’il ravage le milieu, et la compétition nous enferme dans une forme de double contrainte : compétition-coopération, l’exploiteur et l’exploité (celui qui exploite est semblable à l’exploiter) comment dire :
Ce que vous faites au plus petit d’entre-vous (mon semblable), c’est à moi que vous le faite. (quelque part dans la Bible). Ce qu’ont oublié les sectes catholiques-protestantes à travers les deux Amérique, ce qui est remarquable.

24/04/2020 04:27 par babelouest

@ Alain Harrisson
Je pense que justement la Vie ne fonctionne pas ainsi toujours. Certes il y a des prédateurs, qui par leur configuration ne peuvent être que cela (dentition, métabolisme....) et des victimes qui sont souvent les plus faibles. Mais il y a aussi une coopération : ainsi DANS notre organisme il y a un partage du travail entre nos cellules, et des bactéries qui concourent au bon fonctionnement. Quand ces bactéries vont mal, elles sont éliminées par des virus, les bactériophages, et quand l’organisme du mammifère débloque les bactéries prolifèrent et concourent aussi à l’éliminer. L’un dans l’autre, la configuration la plus habituelle est la coopération, ce que les Grands Dirigeants, toutes idéologies confondues, ont tendance à oublier. Vive l’Anarchie, "la plus haute expression de l’Ordre" comme disait Élisée Reclus.

24/04/2020 11:01 par François de Marseille

@ Danael : "L’expérience Milgram peut être aussi interrogée sous un autre angle. Une telle expérience serait-elle possible à Cuba ? "
Remarque primordiale, en effet. L’expérience de Milgram décrit la psychologie des sujets de test. Dire que c’est la nature humaine, c’est extrapoler, car nous vivons dans un monde très conditionné, où le libre arbitre est banni dans tout les domaines importants.

24/04/2020 11:09 par Assimbonanga

Au nom de la science ! Au nom de la démocratie aussi !
Hier, France-Inter a consacré son émission du Téléphone-sonne à la convention citoyenne pour le climat. Voici ce qu’il y a d’écrit sur la page de l’émission : "La Convention a décidé de précocement communiquer au gouvernement quelques propositions, dans le but de jouer un rôle dans cette sortie de crise. Parmi elles, la promotion des circuits courts, la rénovation de millions de logements ou encore une prime de mobilité pour réduire l’usage de la voiture individuelle."

On nous décrète carrément que cette CCC représente le peuple, mais oui. Comment cette convention peut-elle représenter le peuple alors que la plupart des gens du peuple ignore son existence ?
- Parce qu’elle a été tirée au sort par l’entreprise Harris Interactiv ?
- Parce qu’elle est sponsorisée par le groupe ACCOR ?
- Parce que Macron et Philippe sont venus en personne y siéger ?
- Parce que finalement elle va coûter plus de 5 millions au lieu des 4 prévus au début ?
- Parce que des représentants de lobbies et institutions d’Etat viennent influencer les 150 participants ?
- Parce que des juristes patentés leur expliquent ce qu’ils ne peuvent pas faire ?
- Parce qu’un photographe a eu un budget pour tirer le portrait aux 150 participants ?
- Parce qu’on caresse les 150 participants dans le sens du poil ?
- Parce que les 150 citoyens n’ont aucune expérience politique ?
- Parce qu’ils ignoraient tout au jour de leur tirage au sort et que "les débats sont animés par des professionnels de l’ingénierie et de l’animation du dialogue citoyen, membres de Missions Publiques et Res publica, et par des consultants d’Eurogroup Consulting" ?
- Parce que Pascal Canfin s’en occupe ?
- Parce que France-Inter relaie la communication ?

Je trouve que la proposition de rénovation de logements n’a rien d’original. Il s’agit de fournir du travail à des entreprises du bâtiment. Par exemple. Je crains que les propositions de la CCC ne soient extrêmement téléguidées, sournoisement.
Et la consultation des parlementaires à l’Assemblée nationale ? Elle vient en second ? Elle doit se plier aux délibérations souveraines de la CCC ? La représentation parlementaire n’est plus en cour sous Macron ? Il y a eu une nouvelle Constitution ?

24/04/2020 13:53 par Georges SPORRI

@ Assimbonanga / Je te remercie de torpiller avec d’aussi bons arguments ce fétiche politique imbécile qu’est le tirage au sort d’une assemblée d’ "innocents politiques"...

24/04/2020 14:26 par Mandrin

Un indicateur simple de la masse servile se trouve dans le dernier embouteillage d’une longue file d’attente suite à l’ouverture d’un drive MC do en plein confinement pour retrouver avec frénésie le goût mal bouffe activateur d’obésité et cible facile du covid-19... La réalité est la et c’est pas prêt de s’arranger.

24/04/2020 14:45 par legrandsoir

Oui, ils étaient quelques centaines, à ce point médiatisés qu’on croirait qu’ils étaient des millions.
Bourdieu a écrit des choses sur un tel usage des projecteurs.

24/04/2020 16:39 par Assimbonanga

@Georges, je te remercie de me remercier. On voit actuellement qu’avec des esprits tordus tout ce qui pourrait être bien (dans des proportions préalablement discutées en Assemblée Constituante) peut devenir mal.
Macron et sa LRem a tout pourri. Tout est biaisé. Tout est pourri, rempli de mensonges, de rouerie. Le grand débat, la CCC, le comité scientifique, rien que des masques sur une incompétence criminelle. Aucune sincérité. Aucune bonne volonté, rien que de la défensive pour se disculper. Macron invente des procédés, pas des solutions. Ses comités Théodule n’ont d’autre but que d’avoir raison par un moyen détourné.
Quant à la file d’adeptes des frites refroidies et des bigmac + boisson sucrée gazeuse dans emballage qui vient grossir la poubelle de notre société, alors-là, c’est le bout de la déprime. Peut-être, à leur décharge, que c’était pour eux la récré : le droit d’être ailleurs que confinés dans le F3 ou T2 ou la studette.
Je vois tout ce qui ne va pas mais je ne vois plus du tout de solution qui puisse agréger assez de gens pour un rapport de forces face aux dominants.
La résistance, les communistes, tout ça c’est fini, sauf quelques vieux schnoks sympathiques et gueulards que nous sommes ici.

24/04/2020 16:40 par Mandrin

Multiplier l’ouverture de MC do dans ses même circonstances et le résultat serait tout aussi fort en réalité ou bien remplacé MC do par une super promo Nutella médiatisé ou pas les masses accourt prêtent à en découdre au bord de l’hystérie collective....

24/04/2020 16:56 par Assimbonanga

Est-ce que le sous-commandant Marcos ?
Est-ce que Lula ?
Est-ce que Evo Morales ?
Est-ce que Raphaël Corréa ?
Est-ce que Chavez ?
Est-ce que Thomas Sankara ?
Est-ce que Robespierre ?
Etaient aussi bien encadrés que les 150 citoyens tirés au sort dont je me permets de vous ressortir encore quelques renseignements transparents mais toutefois assez dissimulés dans des sous-lignes à cliquer :

Qui sont les animateurs ? Quelles qualifications ont-ils ?

Les débats sont animés par des professionnels de l’ingénierie et de l’animation du dialogue citoyen, membres de Missions Publiques et Res publica, et par des consultants d’Eurogroup Consulting.

Chaque groupe thématique est animé par un binôme ou un trinôme d’animateurs qui s’assurent que le groupe progresse, que chacun trouve sa place et s’exprime, que les tensions qui apparaissent servent le processus sans prendre le dessus sur la réflexion collective, etc.
L’animation est conduite en suivant un protocole mis au point préalablement par les animateurs et le Comité de gouvernance de la Convention.

L’équipe d’animation est attentive au processus en temps réel, ce qui peut conduire les animateurs à proposer au Comité de gouvernance et aux 150 de modifier en cours de session le programme de travail pour tenir compte de la progression du groupe. Cette adaptabilité est une souplesse nécessaire pour faciliter le travail de la Convention. Les modifications sont toujours expliquées aux participants et font, le plus souvent, suite à leur demande

Comment l’équipe d’animateurs a-t-elle été sélectionnée ?

Le Conseil Economique Social et Environnemental en sa qualité d’organisateur de la Convention Citoyenne pour le Climat a identifié les marchés publics existants (UGAP Conseil en Organisation, DITP Transformation) permettant d’accéder à des prestataires compétents pour accompagner le recrutement des citoyens, la préparation, l’animation et la synthèse des travaux de la Convention. Eurogroup Consulting est titulaire de ces deux marchés. Harris Interactive, Res publica et Missions Publiques sont sous-traitants.

https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/les-travaux-de-la-convention-3/

Avec un tel encadrement, je ne pense pas qu’un zadiste de NDDL survive plus de deux heures ! Et je pense que les jeunes qui font la queue au drive du Macdo, eux, s’en contrefichent. Donc Macron a de l’avenir !

24/04/2020 16:59 par babelouest

@ LGS
Sans vouloir vous offenser, quelques centaines, c’est déjà BEAUCOUP trop....

24/04/2020 19:15 par Assimbonanga

Pardon d’enfoncer le clou mais est-ce assez clair ? Cette convention, qui représente le peuple selon France-Inter, est tenue en laisse par des organismes privés. On est loin d’une assemblée citoyenne, on est loin de l’assemblée des assemblées. On est loin d’une assemblée constituante comportant une proportion de tirés au sort. C’est un simulacre.

"Le Conseil Economique Social et Environnemental en sa qualité d’organisateur de la Convention Citoyenne pour le Climat a identifié les marchés publics existants (UGAP Conseil en Organisation, DITP Transformation) permettant d’accéder à des prestataires compétents pour accompagner le recrutement des citoyens, la préparation, l’animation et la synthèse des travaux de la Convention.
Eurogroup Consulting est titulaire de ces deux marchés.
Harris Interactive, Res publica et Missions Publiques sont sous-traitants."

C’est écrit sur le site officiel, mais il faut chercher dans les petits recoins pour trouver ces renseignements.

25/04/2020 09:30 par Assimbonanga

Bon allez, j’arrête de m’énerver sur cette CCC. Je m’esclaffe dans un éclat de rire homérique. Avant la CCC, il y avait eu le G400. même comédie. Même tirage au sort venu d’en haut pour faire de la participation au débat public sur la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie. Regardez la photo en bas de page. Ça fait des souvenirs. Et quelques frais de fonctionnement mais ça, c’est tout le sel du pouvoir : disposer de l’argent public pour organiser de belles réceptions. Il y a des budgets pour ça. Et le G400, bien sûr, n’a débouché sur RIEN.

Le tirage au sort, lorsqu’il est pratiqué dans une véritable assemblée citoyenne, constitue un atout. Si 500 personnes sont présentes sur place et qu’on en tire 20 au hasard parmi elles, c’est valable. Lorsqu’il est décidé en haut lieu parmi une population indifférenciée et non initiée, c’est du gadget. C’est l’avilissement des louables théories de Chouard.

Participer c’est pas pareil que faire de la participation. Les 150 personnes tirées au sort pour la CCC devraient réaliser qu’on les utilise, rien de plus.

25/04/2020 11:38 par Georges SPORRI

Je rappelle que cette idée d’assemblées non élues mais tirées au sort est le résultat de deux idéologèmes discutables.

Le premier postule que la pureté et l’innocence politiques ont une valeur supérieure à l’expérience et aux connaissances.

Le second découle d’une conception rousseauiste = la bonté naturelle de l’humanité et la perversité de l’organisation sociale qui nuirait à cette bonne nature. Mais Rousseau affirmait que cette "bonté naturelle" a définitivement disparu, il n’était donc pas aussi "crétin" que ceux qui croient que l’innocence politique existe...

Le "renversement de la praxis" par la création de petits troupeaux de naïfs est cependant une hypothèse qui me fascine car elle pulvérise tous les records de l’ineptie. Pourra t’on aller plus loin dans l’illusionnisme démocratique petit-bourgeois ?

25/04/2020 17:03 par legrandsoir

En fait, vous n’avez pas compris le tirage au sort et vous brodez autour d’une version (il y en a autant que lois électorales) ou d’une interprétation personnelle.

25/04/2020 17:46 par Georges SPORRI

@LGS / C’est pas grave ! En fait je suis pour le programme commun des marxistes + anarchistes + syndicalistes de classe = pouvoir des conseils. Je n’ai pas le droit de modifier le programme communiste, ni celui de me rallier à des gadgets politiques qui, pour le moment ne mobilisent personne. La FI serait plus respectable et mobilisatrice si elle énonçait un avant projet de constitution de la sixième république. Mais vu qu’ils sont noyautés par des écologistes microcéphales cela ferait éclater leur parti. Alors ils préfèrent rester dans le vague quitte à nourrir en leur sein plusieurs serpents (des "Kotarac" à droite et une clique de "règle verte" obtus dans la cave, sans compter les Clémentines, les anti viande et les ex lambertistes empêtrés. C’est hyper intéressant à observer et c’est de la haute couture politique, sauf que ça fait pas envie. Vivement "les thèses d’avril" ! Non ?

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