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“ Too big to fail ”. Ce sont des établissements financiers que l’État juge trop grands pour faire faillite.

Areva : Phagocytage et déclin économique

Ils sont privés ? Ils sont mal gérés ? Ils sont manipulés par des tiers étrangers ? Leur substance est siphonnée ? Les emplois ont été délocalisés ? On ne sait pas qui gère quoi et surtout où va l’argent ? Aucune importance.

L’État brave et transgresse les règles les plus élémentaires de l’économie libérale et y injecte des sommes astronomiques d’argent public sous le prétexte que l’entité est trop grande pour faire faillite.

Mais cela va plus loin. L’État dont le taux d’endettement a atteint son seuil de saturation maximal, se tourne vers l’argent du public. C’est la confiscation des biens privés. Aujourd’hui, il est question de la confiscation des dépôts bancaires. Demain, cela peut aller plus loin.... Aucune limite n’est prévue par ces dirigeants d’un genre nouveau. Ça l’est d’autant plus que le pays opte pour l’État d’urgence permanent.

Tout pourrait être réquisitionné. C’est illégal ? Illégitime ? Ce que vous pensez n’a plus aucune importance. Les candidats « officiels » de droite et de gauche défendent les mêmes « valeurs ».

Mais voilà, le mal du 21e siècle dit “ Too big to fail ” touche aussi d’autres entreprises que celles du secteur bancaire. Il s’agit là d’entités qui ne présentent pas forcément un risque systémique pour l’économie. Ce sont plutôt des entités qui sont – ou ont été – les fleurons de l’industrie nationale dans lesquels l’État est actionnaire. Cela pourrait aussi être d’anciennes régies publiques.

Leur vulnérabilité au siphonnage est absolue !

La Suisse a eu cas choquant de Swissair dépecée et pillée (pardon mais il n’y a pas d’autres mots). Le cas des PTT, divisé en Swisscom, La Poste SA, Postinance est un cas d’école de ce dont le marché est capable quand il prend la main... Il ne faudra surtout pas que les élus soient étonnés un jour du pillage de Postfinance transformée en banque too big to fail alors qu’elle trônait sur des dizaines de milliards de francs cash ! Elle est actuellement présidée par un haut dirigeant allemand de UBS...

La France connaît aussi son lot de siphonage.

Un rapport du CF2R présente ce que les auteurs appellent le « racket » américain et la démission de l’Etat. Les dessous du rachat d’Alstom par General Electric y sont décrits. Édifiant !

Actuellement c’est Areva qui présente ses chiffres. De mauvais chiffres bien sûr. Et l’État français pourtant surendetté y injecte depuis un bon moment l’argent qu’il n’a pas et qui va augmenter encore plus les dettes publiques.... Mais le syndrome “ Too big to fail ” a frappé. Les limites de tout ordre sont levées.

Mais au fait qui l’État est-il en train de renflouer : l’établissement moribond ou les futurs repreneurs ? Parce qu’une chose est sûre : Areva comme tous les fleurons industriels (Alstom hier) sera reprise par plus puissant qu’elle. Logique de marché concentrateur de capitaux, d’emplois et de pouvoirs.

Bref, l’économie française n’a pas fini de décliner tout en engloutissant scrupuleusement les richesses passées, présentes et futures des uns et des autres.

L’économie française, comme toutes les économies nationales, a subi, continue et continuera de subir le phagocytage- que nous avons décrit précédemment dans « Le phagocytage par la finance est une guerre »- aussi longtemps que l’État détiendra encore un patrimoine quelconque.

Le Casino géant piloté par Wall street et soutenu sur le terrain par une armée d’ambassadeurs-patrons, veut prendre possession de TOUTE propriété disponible sur la planète. Et que vous le vouliez ou non, que vous trouviez cela éthique ou non, que vous vous révoltiez sur Facebook ou non, n’a aucune espèce d’importance. Le casino est en train de finaliser la financiarisation de TOUT y compris de votre personne. Mais ceci est un autre sujet....

Les nouveaux maîtres ont déjà le pouvoir terrestre absolu. Ils sont aux commandes de l’unique « circuit » financier qui peut envoyer n’importe quel pays aux enfers par simple décision supranationale non étatique. Il suffit de poser un embargo sur le circuit interbancaire et hop, plus une goutte de cash (qui est en réalité VOTRE argent) n’arrive dans le pays (Voir Grèce, Vatican,...mais pas Daech qui y opère en toute tranquillité).

Quelle est la prochaine étape déjà planifiée par les Maîtres ? Les avantages sociaux à la française et avec lui tout l’attirail du droit du travail. On peut par ailleurs craindre que le principe de jours fériés ou que le concept de vacances soient remis en question. Il suffit pour cela par exemple de faire « sauter » le contrat à durée indéterminée.

Mais ce n’est pas tout. Le Marché veut aussi ramener plus bas que terre le niveau des salaires. Ils sont déjà bas ? Ils peuvent baisser encore puisqu’ils ne sont pas à zéro !

Phagocytage. Siphonage. Dépossession. Ce sont autant de mots qui sont supposés aboutir à la même finalité : le servage.

Que font les élus représentants du peuple ? Ils continuent de signer des reconnaissances de dettes et approuvent les conditions de privatisation toujours plus indigestes financièrement, économiquement ou moralement.

Mais les élus continuent aussi d’engager la garantie de l’État dans une gestion hautement financiarisée -donc risquée- et privée... L’Arrêté du 24 décembre 2015 accordant au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives la garantie de l’Etat au titre de la responsabilité civile dans le domaine de l’énergie nucléaire en a interpellé plus d’un...

»» https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2016/03/03/areva-phagocytage-e...
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L’auteur : Christophe OBERLIN est né en 1952. Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige régulièrement des (...)
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