RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Ah ! le lâche

Le président François Hollande a déclaré mercredi dans la soirée que "la République reconnaît avec lucidité" la répression "sanglante" de la manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961.

Sur le fond d’abord.

Est-ce à la République d’assumer la responsabilité d’actes commis par ses représentants et responsables de l’époque, en premier lieu le Préfet de Police Maurice Papon, qui se montrèrent indignes d’elle.

On sait que le crime n’empêcha pas ce dernier de poursuivre une brillante carrière... jusqu’aux Tribunaux en 1997 pour crime contre l’humanité.

Il s’agit d’un crime d’État, certes, mais commis par des personnes bien précises.

Au lieu de « rendre hommage » benoîtement aux victimes, en cette circonstance la République se devait peut-être de rappeler d’abord cette vérité.

On cherche donc aujourd’hui bel et bien à escamoter des responsabilités réelles et incarnées en les noyant dans les brumes du temps qui a passé.

Sur la forme, ensuite.

Le 16 juillet de cette année, le Président F. Hollande commémorait officiellement la rafle du Vel’d’Hiv en prononçant un discours officiel dans lequel il établissait scandaleusement une continuité entre la moitié de la France occupée à l’époque par les Nazis avec la France qu’il représente aujourd’hui.

Ce matin même, à l’issue du Conseil des Ministres, la porte-parole Mme N.V-B répondait à un journaliste que la question du massacre du 17 octobre 1961 n’avait pas été abordée.

Il a fallu attendre la fin de soirée pour que, sous la pression de la rue un communiqué de quatre lignes sorte de l’Élysée.

C’était une promesse de campagne du candidat, que le Président honore d’une étrange et bien méprisante façon... et pour les victimes et pour les défenseurs de leur mémoire !

URL de cet article 18013
   
Palestine : Un génocide normalisé - Le colonialisme dans tous ses états
Rosa Amelia Plumelle-Uribe
L’expérience montre que, historiquement, dans les situations de domination coloniale, tôt ou tard le colonisé fatalement déshumanisé, finit par adopter les méthodes de destruction violente, développées par le colonisateur. Cela expliquerait l’horreur des atrocités commises contre des civils israéliens le 7 octobre 2023 par des miliciens de Hamas. On apprend que ces Jeunes Palestiniens ont grandi dans ce qui, depuis 2007, est devenue la plus grande prison à ciel ouvert ; qu’ils y ont survécu (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Ce n’est pas de Wikileaks que les Etats-Unis ont peur. Ce n’est pas de Julian Assange qu’ils ont peur. Qu’importe ce que je sais ? Qu’importe ce que Wikileaks sait ? Ce qui importe, c’est ce que VOUS savez." — Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.