Auteur Robert FISK

L’armée US dit adieu à l’Irak (The Independent)

Robert FISK
Lorsqu’on envahit un pays, il y a toujours un premier soldat - tout comme il y a toujours un dernier. Le premier homme à la tête de la première unité de la première colonne de l’armée d’invasion américaine à fouler la place Fardous dans le centre de Bagdad en 2003 fut le caporal David Breeze du 3ème bataillon, 4ème régiment des Marines. Pour cela, évidemment, il me fit remarquer qu’il n’était pas du tout un soldat. Les Marines ne sont pas des soldats. Ce sont des Marines. Mais ça faisait (…)

Le pouvoir de changer. (The Independent)

Robert FISK
Si l’Amérique ne réussit pas à assurer la paix au Moyen Orient, faut-il que les Russes prennent le relais ? Ils ont une longue histoire avec la région et ne sont pas handicapés par un lobby israélien. J’ai toujours dit que quelque part de l’autre côté de l’Atlantique - ou peut-être de la Méditerranée - il y a une ligne de fracture géologique, ou une sorte d’écran ou de voile à travers lequel ce cher vieil Occident (autrefois appelé la Chrétienté) voit le Moyen Orient de sorte qu’il (…)

Canada : Bâillonnés pour avoir dit la vérité sur Guantanamo (The Independent)

Robert FISK
J’ai commencé ma chronique de la semaine dernière par ces mots :"Nous savons tout ce qui s’est passé à Guantanamo". J’avais tort. Grâce aux journalistes de Toronto - jusqu’à ce qu’on leur interdise l’accès de la Cour Martiale de Campagne qui tient lieu de "justice" à cet endroit exécrable - j’en ai appris beaucoup plus. Etant donné qu’il s’agit d’un citoyen canadien et que le gouvernement canadien ne fait rien pour son ressortissant prisonnier, le cas a été très médiatisé de notre côté de (…)

Le Monde de Robert Fisk : J’écoute un peuple perdu me raconter ses souffrances dans une sorte de transe.

Robert FISK
Dehors se déchaînait une tempête tropicale, les palmiers se tordaient et, avec les éclairs et le tonnerre, on se serait cru dans un bombardement. On pourrait penser - assis là devant les croissants pas frais le café insipide du bar "réservé aux décideurs" et les journaux locaux pleins d’alarme, que les Malaysiens se sont habitués aux milles nuances de vert des arbres couchés, aux petits temples chinois, aux vieilles mosquées et aux villas dégoulinants d’eau où vivaient autrefois les (…)

Comment peut-on croire en un "progrès" quelconque au Moyen-Orient ?

Robert FISK
Si le journalisme est, comme je le soupçonne, une compilation des folies de l’Homme, alors la fin de 2008 prouve que j’ai raison. Commençons avec l’homme qui ne va rien changer au Moyen-Orient, Barack Obama, qui la semaine dernière, avec une prévisibilité absolue, est devenu la "personnalité de l’année" du Time. Complètement enfoui à l’intérieur du magazine dans un long et profondément insipide entretien, Obama n’a consacré qu’une seule phrase au conflit arabo-israélien :"Et (…)

Les Secrets des Chambres de la mort en Irak

Robert FISK
Comme pour toutes les guerres, les sombres histoires secrètes du conflit irakien s’écoulent de ce paysage de désolation comme les eaux sales du Tigre. Un flot incessant. Le journal The Independent a appris que des exécutions secrètes se déroulaient dans les prisons dirigées par le gouvernement « démocratique » de Nouri al-Maliki. Les pendaisons sont régulièrement effectuées - sur un échafaud en bois dans une toute petite cellule - à l’ancien siège des services de sécurité de Saddam (…)

"Tout comme un mur est qualifié de barrière, les mercenaires sont appelés des sous-traitants."

Robert FISK
Robert Fisk a la réputation bien méritée d’être un des correspondants étrangers les plus honnêtes et pugnaces parmi les medias britanniques. Il a travaillé en Irlande du Nord où il révéla la présence des SAS (forces spéciales - NDT) au milieu des années 70, ainsi qu’en Bosnie, Palestine, Irak et Liban. C’est ici, comme témoin au lendemain du massacre de 2000 réfugiés palestiniens organisé par Israël à Sabra et Chatila que son journalisme prit sa forme actuelle : coléreux, passionné, et comme (…)

Guerre du Liban : Avertissement à Israël. (Counterpunch)

Robert FISK
La bataille de Bint Jbeil envoie des signaux de fumée Counterpunch, Qlaya, Sud-Liban, 28 juillet 2006. Est-il possible - est-il concevable qu’Israël soit en train de perdre sa guerre au Liban ? De ce village sur les collines au sud du pays je regarde des nuages de fumée ocre et noire s’élever de l’endroit où Israël a subi son récent désastre dans la ville libanaise de Bint Jbeil : 13 soldats israéliens ou davantage y ont été tués et d’autres se sont retrouvés encerclés après une (…)

Irak : Des "Américains inconnus" en train de provoquer une guerre civile (The Independant).

Robert FISK
The Independant, 6-7 mai 2006. En Syrie, le monde semble de plus en plus sombre, vu par la lorgnette locale. Aussi sombre que les vitres fumées de la voiture qui m’emmène vers un bâtiment situé dans la zone occidentale de Damas et où un homme que je connais depuis quinze ans - appelons-le une « source sûre », pour reprendre les termes utilisés par les correspondants américains quand ils parlent de leurs puissants officiers de renseignements - m’attend avec son horrible récit du désastre (…)

Robert Fisk : « En Irak, l’Amérique a déjà perdu la guerre ».

Robert FISK
Le Courrier, samedi 29 Octobre 2005 INTERVIEW - Le Sénat américain respecte une minute de silence en hommage au 2000 soldats morts officiellement en Mésopotamie. Entretien avec Robert Fisk, chef du bureau à Beyrouth de l’« Independant » de Londres et grand connaisseur du Moyen-Orient. Né en 1946, Robert Fisk sillonne depuis trente ans toutes les routes de l’Orient musulman. De fréquents séjours en Irak lui font porter sur le chaos irakien un regard bien différent de la vision parcellaire (…)

Tout cela pour la démocratie.

Robert FISK
Le 16 juillet, le correspondant à Bagdad du journal australien Sydney Morning Herald, Paul McGeough, indiquait que des témoins crédibles avaient assisté à l’exécution de plusieurs prisonniers, fin juin 2004, par l’actuel Premier ministre du gouvernement nommé par Paul Bremer ! Allaoui, ancien membre du Baas, est connu pour sa « poigne » et ses liens avec la CIA et les services anglais (MI 6). Il ose aujourd’hui parler au nom de la démocratie et de la défense des droit de la personne humaine. (…)