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Auteur : Réseau Semences Paysannes

Impuissance scientifique à modéliser la coexistence OGM ou évidence paysanne de son impossibilité, que choisira le Ministre de l’Écologie ?

Réseau Semences Paysannes

Alors que le Ministre s’apprête à prendre un nouvel arrêté destiné à encadrer les cultures de maïs OGM en 2014, il est aujourd’hui indispensable de porter à sa connaissance, ainsi qu’à celle du public, des résultats d’expérimentations qui, malgré l’absence de validation scientifique, gardent la valeur de faits constatés et incontestables : la coexistence entre maïs OGM et maïs populations ou biologiques est impossible.

Interpellé en 2006 par le Réseau Semences Paysannes (RSP), un laboratoire de l'Inra a mené en 2007 avec Agrobio Périgord (AgP) une expérimentation destinée à mesurer les risques de contamination des semences paysannes de maïs "population" [1] que pourraient générer des cultures de maïs OGM. Le taux légal de contamination des semences par des OGM est de 0. Dans la pratique, une certaine tolérance est admise pour des raisons techniques jusqu'à 0,1 %. Au delà, l'addition des éventuelles contaminations fortuites et inévitables lors des cultures risquerait de provoquer trop souvent un dépassement du taux légal de « présences fortuite » dans les récoltes qui doit rester inférieur à 0.9%. En 2008, des contaminations importantes ont été constatées dans un champ de maïs population blanc situé sous le vent d'un champ de maïs hybride jaune : 0,75 % à 50 mètres, 0,1% à 175 mètres. Si le maïs jaune était une variété contenant un seul transgène comme le MON 810, les taux observés seraient divisés par deux. Ils seraient (...) Lire la suite »
La biodiversité mise sous contrôle pour ouvrir le marché aux brevets

Règlement Européen sur les semences

Réseau Semences Paysannes

La Commission Européenne a adopté lundi 6 mai trois nouveaux règlements sur les semences, la santé des plantes et les contrôles, désormais soumis au Parlement et au Conseil européens. Au prétexte de simplification, de défense de la biodiversité, et de protection de la santé des plantes, cette proposition place toutes les semences sous le contrôle direct des titres de propriété de l’industrie : Certificat d’Obtention Végétale et brevets.

Le Réseau Semences Paysannes dénonce cette agression violente contre le droit des agriculteurs, des jardiniers, des consommateurs et des générations futures d'accéder librement à l'immense biodiversité végétale généreusement offerte par le travail de centaines de générations de paysans. Ce hold-up sur les semences est soigneusement caché sous des centaines de pages de jargon réglementaire. L’office communautaire qui délivre les titres de propriété industrielle sur les variétés (Certificat d'Obtention Végétale) sera directement chargé du catalogue qui conditionne l'accès au marché des semences ; le marché sera désormais ouvert aux variétés et aux plantes brevetées ; les industriels pourront organiser eux-mêmes le contrôle de leurs semences, mais aussi de celles que les agriculteurs prélèvent dans leurs propres récoltes, pendant que des contrôles bureaucratiques insensés interdiront de fait aux agriculteurs d'utiliser et d'échanger leurs propres semences et restreindront l'accès au marché des semences (...) Lire la suite »