Auteur Bruno GUIGUE

25 

Esclavage en Libye : merci l’OTAN !

Bruno GUIGUE
Une découverte, les pratiques esclavagistes filmées par CNN ? On tombe vraiment des nues ? Certainement pas. Le 11 avril 2017, l’Office international des migrations publiait un rapport indiquant que des milliers de migrants transitant par la Libye étaient vendus comme du bétail sur des marchés aux esclaves, avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle. Cette réalité, tout le monde la connaissait, et personne n’a rien fait. Lorsque Emmanuel Macron a consacré son (…)
20 

Mensonges de l’ONU sur la faim dans le monde

Bruno GUIGUE
Pour la doxa, le “tiers-monde” n’existe plus. D’ailleurs on ne parle plus de “pays sous-développés” mais de “pays en développement”, et le “storytelling” à la mode nous assure que ces pays deviendront bientôt des “pays émergents”. L’idéologie post-communiste pronostiquait la “fin de l’histoire”. Elle promettait des lendemains qui chantent au royaume du libre-échange. Elle annonçait les temps nouveaux de la “mondialisation heureuse”. L’ouverture et la dérégulation des marchés portaient la (…)

Vingt thèses sur le communisme

Bruno GUIGUE
Marx concevait le communisme comme l’état futur - et terminal - des sociétés humaines. Toute exploitation de l’homme par l’homme ayant disparu, la répartition des ressources obéirait au principe : “de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins”. Lointain horizon assigné à l’action révolutionnaire, ce communisme idéal n’existe nulle part. C’est une idée régulatrice, une utopie qui a fourni son étendard à la fraction la plus résolue du mouvement ouvrier depuis la seconde moitié du (…)
11 

Seule la souveraineté est progressiste

Bruno GUIGUE
Lors du 25ème sommet des pays membres de l’Organisation de l’unité africaine, le 26 juillet 1987, le président du Conseil national révolutionnaire de Burkina Faso dénonçait en ces termes le nouvel asservissement de l’Afrique : “Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos Etats et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des (…)

1917-2017 (II). L’étincelle d’Octobre

Bruno GUIGUE
En 1916, Lénine publia ses fameuses Thèses sur le droit des nations à disposer d’elles-mêmes, sans doute l’un de ses textes les plus féconds. La lutte pour l’émancipation nationale distrait le prolétariat de la révolution socialiste, lui disent ses camarades. Lénine leur répond que le socialisme signifie la lutte contre toute forme d’oppression, y compris l’oppression nationale. A rebours de l’orthodoxie socialiste, il prend au sérieux la question de l’autodétermination nationale, récusant (…)

Pourquoi l’ingérence est réactionnaire

Bruno GUIGUE
Notre époque est fertile en tours de passe-passe idéologiques. L’un des pires – hélas – est d’avoir fait passer l’ingérence pour une idée progressiste. Les interventions occidentales se réclament des “droits de l’homme” pour liquider – ou déstabiliser – des gouvernements qui déplaisent aux pays de l’OTAN. Elles invoquent volontiers la “démocratie” pour bafouer la souveraineté des autres Etats. On voit même des capitalistes fournir des armes à de prétendus “révolutionnaires” arabes sous les (…)
12 

Laissez tomber la Syrie, Monsieur Macron, vous êtes “out”

Bruno GUIGUE
Devant l’assemblée générale de l’ONU, vous avez traité M. Bachar Al-Assad de “criminel” et déclaré qu’il devrait rendre des comptes à la “justice internationale”. Infligeant un démenti à ceux qui s’obstinaient à voir un tournant dans votre politique, vous avez proféré cette accusation gravissime à l’encontre du chef d’Etat légitime d’un Etat-membre de l’ONU. Quelle juridiction, Monsieur Macron, vous a-t-elle habilité à lancer des mandats d’arrêt à l’encontre de dirigeants étrangers qui, soit (…)
24 

Pourquoi la liberté d’expression est un conte de fées

Bruno GUIGUE
La liberté d’expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent “civilisés” et se prétendent “démocratiques”. Pour l’idéologie libérale, les choses sont simples. Comme nous sommes libres et égaux, nous jouissons tous de la possibilité de nous exprimer comme nous l’entendons. Attachée à notre nature, cette liberté inaliénable serait à la portée de tous. Dans ce monde idéal où les libertés n’attendent que l’initiative individuelle pour s’accomplir, où (…)

1917-2017. (I) Face à la grande boucherie

Bruno GUIGUE
“Les faits sont têtus”, disait Lénine, et la guerre est à l’impérialisme ce que le bubon est à la peste bubonique. La Première Guerre mondiale, cette grande boucherie, fut le chaudron dans lequel les apprentis-sorciers du capitalisme ont cuisiné les tragédies du XXème siècle. Comme les guerres contemporaines provoquées par la cupidité de l’oligarchie mondialisée, le carnage de 14-18 résulta d’une concurrence féroce entre les puissances industrielles, avides de nouveaux marchés. Dans un monde (…)

A Deir Ezzor, Bachar écrase Daech

Bruno GUIGUE
Que n’a-t-on entendu sur cette armée syrienne qui, au moment où j’écris ces lignes, brise l’étau de Daech autour de Deir Ezzor ! Vilipendée par les médias occidentaux, accusée des pires atrocités, qualifiée de milice à la solde d’un clan, elle donne une claque mémorable à tous ces vautours qui l’ont accusée de servir un pouvoir « criminel » alors qu’elle combattait une vermine que les dirigeants occidentaux, ces lâches, ont nourrie au grain pendant tant d’années. Deir Ezzor ! Depuis trois (…)

La supercherie du droit-de-l’hommisme

Bruno GUIGUE
La sélectivité du droit-de-l’hommisme permet aussi de comprendre pourquoi la condamnation des violations incriminées épouse toujours un axe nord-sud. Aucune ONG vénézuélienne ne mène campagne contre la mainmise d’une poignée de milliardaires sur la quasi-totalité des médias en France ou aux USA. En revanche, les ONG occidentales dénoncent sans relâche les violations de la liberté de la presse au Vénézuéla, alors que la presse, loin d’y être opprimée par le pouvoir, appartient à une poignée (…)
157 

1973-2017 : l’effondrement idéologique de la “gauche” française

Bruno GUIGUE
En 1973, le coup d’Etat du général Pinochet contre le gouvernement d’Unité populaire au Chili provoqua une vague d’indignation sans précédent dans les milieux progressistes du monde entier. La gauche européenne en fit le symbole du cynisme des classes dominantes qui appuyèrent ce “pronunciamiento”. Elle accusa Washington, complice du futur dictateur, d’avoir tué la démocratie en armant le bras meurtrier des militaires putschistes. En 2017, au contraire, les tentatives de déstabilisation du (…)