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Auteur : Alex ANFRUNS

Venezuela, les gangsters repartent à l’assaut de la démocratie

Alex ANFRUNS

Le Venezuela est aujourd’hui en grand danger de guerre, de chaos et de destruction avec le rôle actif des États-Unis et de la Colombie. Ces pays ont des intérêts économiques et utilisent un secteur de l’opposition pour faire croire qu’un « gouvernement parallèle » existe. En effet, le plus gros pari d’un certain secteur de l’opposition vénézuélienne a toujours été le putschisme.

Souvenons-nous en. Après un résultat majoritaire aux élections législatives de décembre 2015, la droite vénézuélienne avait défendu une « Loi d’amnistie et de réconciliation nationale ». Il ne s’agissait pas de libérer des « prisonniers politiques », mais les principaux responsables de l’opération putschiste intitulée « La Salida » en 2014. Cette opposition s’était ensuite présentée à la table du dialogue sans que cela ait jamais été son intention. Cela provoqua l’incompréhension des médiateurs internationaux tels que l’ex-président espagnol Rodriguez Zapatero. Déjà en 2017, après sa tentative ratée de provoquer un coup d’État au moyen d’actions violentes dans la rue, l’opposition avait annoncé ce plan de « gouvernement parallèle ». Illusion fatale. Trump veut détruire l’ALBA, un système dans lequel la coopération basée sur les besoins humains prend le pas sur la loi du marché sauvage. Le Venezuela, Cuba et le Nicaragua sont des obstacles dans le « destin manifeste ». A-t-il oublié la leçon historique que Fidel et Sandino (...) Lire la suite »

Au Honduras, l’empire face à son échec

Alex ANFRUNS
Flashback 8 ans en arrière. 28 juin 2009. Le président Manuel Zelaya subissait un coup d’État pour avoir tenté d’ouvrir un processus constituant dans son pays. En seulement deux ans, de 2009 à 2010, le taux de meurtres a doublé. La militarisation de la société, la corruption ainsi que le narcotrafic se sont étendus, et la dette publique du Honduras a explosé. Pour autant, Zelaya n’a pas abandonné le terrain à ses adversaires. En 2010, il fonde un nouveau parti. Son épouse Xiomara Castro de Zelaya est la candidate aux élections présidentielles de 2013. Mais le candidat de la droite Juan Orlando Hernandez – déjà accusé de fraude – est vite déclaré vainqueur. L’entrée du Honduras dans l’ALBA, un organisme d’intégration régionale créé par Hugo Chavez, avait hérissé les poils de l’administration Obama. Contrairement aux déclarations officielles, le coup d’État avait bel et bien compté sur le soutien de « l’ami américain » . Dès 2010, le gouvernement issu du coup d’État de Porfirio Lobo, a compté sur la reconnaissance (...) Lire la suite »

Corm : « Seuls les naïfs pensent qu’il s’agit d’un conflit entre sunnites et chiites »

Alex ANFRUNS, Georges CORM

Les événements au Proche-Orient s’accélèrent comme jamais. Saad Hariri, le premier ministre du Liban, vient d’annoncer sa démission de façon insolite, depuis l’Arabie saoudite où se déroule une « révolution de palais ». En Syrie, d’importantes victoires ont été remportées par l’armée et annoncent la fin d’un conflit meurtrier. Quelle sera l’issue de cette crise politique ? Pour approfondir ces questions, nous avons interrogé l’historien et ex-ministre des finances libanais Georges Corm, auteur du livre Le Liban contemporain.

Il y a un an, les élections présidentielles permettaient au Liban de sortir d’une longue période d’instabilité institutionnelle. Comment expliquer ce coup de théâtre ? Le contexte libanais était effectivement très stable. Le gouvernement constitué par Saad Hariri en décembre comprenait tous les grands partis politiques, à l’exception du parti phalangiste qui s’est érigé en parti d’opposition. Il incluait donc aussi le Hezbollah et les choses semblaient bien se passer : loi électorale et budget adoptés, en particulier. Le ton de Saad Hariri restait très modéré pour ce qui concerne la politique iranienne et celle du Hezbollah, partie à son gouvernement. Son rappel en Arabie saoudite trois jours après une visite qu’il y avait fait effectuée et son départ précipité sans que personne de son entourage ou des ministres libanais ne l’accompagne montre qu’il s’est agi d’une démission forcée faite en Arabie saoudite, comme tout le prouve, dans un contexte du coup d’État qui se déroule dans ce pays. Cette démission (...) Lire la suite »

France, bilan du 1er tour : place à la bataille des idées !


Michel COLLON, Alex ANFRUNS

Un tremblement de terre politique. Après les Etats-Unis, la France, et puis ? Fin du bipartisme, émergence de nouvelles forces politiques, recomposition ? Une chose est certaine : le verrou PS a sauté. On ne peut pas impunément annoncer que son ennemi est la finance et puis servir docilement cette même finance. Trop, c’est trop ! Et maintenant, comment continuer ? Comment éviter que « tout change pour que rien ne change » ?

Le PS a bien vendu son Plan B La déconfiture de Hamon (6% !) n’a rien d'imprévu. C'est la chronique d'une mort annoncée, qui avait déjà eu lieu, en Grèce, puis en Espagne. Trois signes montraient que le PS préparait son Plan B : d'abord, l'annonce tardive et inédite du retrait de François Hollande en raison de son impopularité, puis la division irréconciliable des deux courants majoritaires dans les Primaires socialistes et enfin le soutien à Macron de l'aile droite du PS. Il serait naïf de croire qu'une force au pouvoir comme le PS aurait laissé si facilement la voie libre au FN et aux Républicains (ex-UMP) en recherche d'une stratégie de marketing capable de faire oublier les casseroles de Sarkozy. Face à cette chute imminente du PS, après avoir trahi son propre électorat et ses valeurs, le mouvement En Marche, lancé par Emmanuel Macron début 2016 était la solution idéale pour amortir le coup. Le Sud montre le chemin Une des leçons pour les forces progressistes européennes : abandonner tout (...) Lire la suite »
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Elections au Venezuela : l’heure est décisive pour le processus bolivarien

Alex ANFRUNS

L’opposition a remporté la majorité dans un processus électoral qui a été défini par les observateurs internationaux comme l’un des systèmes les plus sûrs et transparents au monde.

Le Plan République, composé de 163.000 membres des forces armées bolivariennes a été efficacement déployé dans tout le pays, notamment dans la région frontalière avec la Colombie, pour veiller à ce que les élections se déroulent dans un climat de paix et sécurité. Depuis que la nouvelle Constitution fut approuvé en 1999 sous l’initiative du président Hugo Chavez, et avec des taux de participation les plus élevés dans l’histoire de la démocratie au Venezuela, 20 élections ont eu lieu les derniers 16 ans avec un modèle de démocratie participative originale et créative. A cette occasion, les votants des différents partis se sont montrés particulièrement satisfaits avec le déroulement du processus électoral, malgré les campagnes persistantes de rumeurs ayant pour cible le Conseil National Electoral. Jusqu’à la dernière minute, des acteurs nationaux et internationaux ont questionné la fiabilité du système électoral vénézuelien, avec la répétition d’un récit grossier et mensonger basé sur des rumeurs et des attaques (...) Lire la suite »

"Le principal obstacle pour la paix est l’intérêt géo-stratégique qu’ont les États-Unis sur la Colombie"

Alex ANFRUNS, Alberto PINZON SANCHEZ
En 2001, le médecin et anthropologue Alberto Pinzón Sánchez fut l'un des membres d'une Commission chargée d'aider à surmonter les difficultés qui se présentaient dans les dialogues de paix entre la guérilla entre les FARC et le gouvernement d'Andres Pastrana. Depuis, les efforts menés pour jeter les bases d'un accord politique permettant de mettre un terme au conflit armé le plus long d’Amérique Latine semblent avoir porté quelques fruits. Pourtant, quels sont les risques qui menacent les actuels pourparlers de paix ? Actuellement exilé en Europe, Alberto Pinzón Sánchez nous aide à comprendre ce qui est en jeu en Colombie à travers un regard humaniste et plein d'engagement pour l'avenir de son pays. En 2001, votre nomination dans une Commission, avec le noble objectif de proposer quelques solutions qui permettraient de continuer à développer les dialogues de paix à San Vicente du Caguán, en vue de résoudre le conflit en Colombie, ont fini par vous valoir une persécution politique et l’exile. (...) Lire la suite »

"Pour les États-Unis, seuls les Etats qui servent leurs intérêts sont des démocraties"

Lilia SOLANO, Alex ANFRUNS

Lilia Solano est une militante colombienne des Droits de l’Homme reconnue. Elle est également membre du Frente Amplio por la Paz (Front Élargi pour la Paix), un acteur majeur dans les revendications de participation populaire en Colombie, dans un contexte de répression généralisée contre les hommes et femmes qui dénoncent le système en place. Dans cette interview accordée en exclusivité au Journal de Notre Amérique, elle décortique les vrais enjeux des pourparlers de paix en cours en Colombie, le rôle des médias dans la diabolisation de l’opposition ainsi que la complicité entre les Etats-Unis et le gouvernement colombien.

Actuellement, quelle est la situation en Colombie alors que des négociations de paix sont en cours ? Quel processus historique a conduit à la situation actuelle ? Je vous remercie infiniment de m’avoir invitée à converser avec vous. Pour commencer, plaçons-nous dans une perspective historique puisque, en Colombie, ont lieu en ce moment des négociations pour arriver à un rétablissement de la paix avec un des mouvements insurrectionnels, une des armées de la guérilla, les FARC, et que nous vivons également une phase préparatoire aux négociations avec la seconde armée de la guérilla, la plus importante, l’Armée de Libération Nationale. Ce n’est pas la première fois que l’on essaye de rétablir la paix par le dialogue et la négociation ; par le passé, nous avons connu d’autres tentatives pour trouver un accord de paix négocié. Pensons au processus de paix de Belisario parce c’est à cette occasion que naquit l’Union Patriotique. Il y avait l’intention, le désir, l’effort de faire en sorte que quiconque voudrait (...) Lire la suite »

"Il y a une volonté délibérée de cacher ce qui se passe au Venezuela"

Alex ANFRUNS

Le président des États-Unis, Barack Obama, vient de publier un décret qui déclare le Venezuela comme étant « une menace inhabituelle et extraordinaire » pour son pays...Afin d’apporter un éclairage sur les faits et la portée de ces déclarations, Investig’Action offre à ses lecteurs une interview exclusive de Son Excellence Antonio Garcia, Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela pour le Royaume de Belgique, le Luxembourg et l’Union Européenne.

Nous venons de voir certains parlementaires de la droite européenne voter, le 12 mars, une résolution qui condamne fermement le Venezuela et qui présente les leaders de l’opposition vénézuélienne, Leopoldo López et Antonio Ledesma, comme des victimes, une déclaration qui ne dit pas un mot des preuves impliquant certains de ces personnages dans une tentative de coup d’État. Ces mêmes parlementaires ont par contre refusé d’accorder le même statut aux victimes des guarimbas* qui eurent lieu l’an passé et se refusent à reconnaître les faits concernant la tentative de Coup d’État du 12 février de cette année. Comment analysez-vous cette attitude de deux poids deux mesures de la part des parlementaires européens, attitude qui coïncide et s’aligne totalement sur la position nord-américaine ? Si un mandat d’amener a été émis par les tribunaux compétents c’est parce que des éléments à charge, en nombre suffisant, existent. Nous croyons qu’il en est ainsi parce que le Venezuela est un pays de Droit et la Cour Suprême de (...) Lire la suite »