La semaine dernière après l’annonce par le premier ministre grec, Antonis Samaras, de la tenue d’élections présidentielles anticipées, il y a eu un vent de panique sur les marchés. Craignant une déstabilisation politique et l’arrivée de Syriza au pouvoir les investisseurs ont commencé à vendre leurs actifs grecs, ce qui a provoqué une chute de 13% de la bourse d’Athènes en une journée. Cela n’arrivait pas depuis 1987. Mais quels sont les enjeux politiques de cette décision du gouvernement ? Quelles perspectives pour les classes populaires face à une éventuelle arrivée de Syriza au pouvoir ?
A Saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov ».
Dans le mouvement actuel de contestation en Ukraine, on peut voir des secteurs des classes populaires descendre dans la rue pour soutenir des projets politiques bourgeois comme l'intégration de l'Ukraine au sein de l'UE. Malheureusement ce n’est pas la première fois que les masses d’Ukraine, par manque d’une alternative politique qui défende réellement leurs intérêts, soutiennent des projets bourgeois. De ce point de vue, le cas le plus dramatique est celui des mineurs du Donbass, région la plus industrialisée du pays, majoritairement russophone.
« Que les politiciens ne disent pas que les manifestants sont des hooligans (…) il s’agit de nos enfants qui nous voient souffrir depuis des années ; c’est la faim. Les vrais hooligans sont les ministres et le chef du gouvernement [de Tuzla] qui ne veulent pas comprendre ce qu’est de n’avoir rien à manger ».
« Eh bien, Hitler, il n’en a peut-être pas tué assez [de Rroms] ». Voilà la phrase que Gilles Bourdouleix, maire UDI de Cholet (49), lançait cet été à un groupe de « gens du voyage » qui se faisaient expulser du terrain qu’ils occupaient. Voici peut-être l’expression, du point de vue du discours, la plus radicalisée d’une tendance profondément réactionnaire qui se développe en France, mais aussi dans toute une série de pays européens : le racisme anti-Rrom.
« Ensemble », c’est le nom du nouveau regroupement « à la gauche du Front de Gauche » né les 23 et 24 novembre dernier. L’une des principales composantes de cette « coalition » est la FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste), parti de la maire de Saint-Ouen, Jacqueline Rouillon, depuis 2009. Dans un communiqué daté de vendredi 29 novembre, « Ensemble » qualifie « d’insupportable inhumanité » l’expulsion de 800 Rrom à Saint-Ouen les mercredi 27 [28]. Mais dans ce communiqué, outre le fait de ne pas mentionner qu’il s’agit d’une mairie Front de Gauche, on donne une version plus qu’étonnante du rôle tout à fait néfaste de la majorité municipale.
Samedi 28 septembre on apprenait que plusieurs dirigeants, élus parlementaires et membres du parti néofasciste grec, Aube Dorée (Chrysi Avghi), étaient arrêtés, notamment son leader Nikolaos Michaloliakos.