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Etendre, approfondir le mouvement, s’organiser !

Les forces de l’ordre sont intervenues hier au soir pour chasser les "Indignés" de la Place de la Bastille ». A l’instar de ce qui s’est passé à Barcelone.

Nous condamnons fermement cette intervention !

C’est la preuve de l’inquiétude profonde de l’oligarchie au pouvoir que le mouvement s’étende et s’approfondisse en France, en Europe et dans le monde où les peuples sont confrontés à la volonté des classes dominantes de leur faire payer au prix fort les conséquences de la crise de LEUR système.

Ils entendent tuer dans l’oeuf l’incendie des révoltes populaires qui surgit et/ou surgira face à tant de malheurs et face à l’arrogance des puissants !

Les travailleurs ont tout intérêt à faire converger leurs propres luttes pour le pouvoir d’achat, l’emploi, la précarité, contre les graves reculs sociaux en matière de retraite, de santé … avec ces mouvements !

Parce que ce sont les mêmes politiques, les mêmes plans de rigueur et d’austérité décidés par les mêmes forces économiques et politiques qui sont à l’origine de notre situation et des situations révoltantes et insupportables dans lesquelles nous sommes et dans laquelle se trouve une jeunesse massivement précarisée !

Que ces politiques soient appliquées par les partis socialistes (Grèce, Portugal) ou par la droite (Grande-Bretagne) !

Alors oui il faut prendre nos affaires en main sans l’illusion que les élections présidentielles de 2012 puissent constituer un espoir de solution !

Les luttes et l’intervention quotidienne sur le terrain en priorité !

C’est ainsi que se construira aussi une véritable alternative appuyée sur des débats de fonds ne se cantonnant pas aux débats politiciens et aux jeux institutionnels destinés à faire perdurer la domination des puissants !

C’est aussi en ce sens que le mouvement amorcé dans les pays arabes (Tunisie, Egypte) en Europe et dans le monde -au-delà bien sûr de fortes caractéristiques nationales et régionales-constitue un espoir pour toutes les forces qui aspirent à des changements radicaux !

Pour s’en tenir aux orientations qui se font jour dans le mouvement en France d’après la plate-forme votée à la Bastille vendredi dernier nous apprécions hautement ce qu’affirme le texte et qui déclare :" Le monde est soumis à des politiques de rigueur imposées par le marché et les organismes internationaux (FMI, BM, etc...). Ceux-ci engendrent chômage de masse et précarité de l’existence. Le Traité de Lisbonne, rejeté par le peuple français le 29 mai 2005, illustre l’imposition antidémocratique de ce type de politiques. Les articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la base même de la démocratie, sont aujourd’hui bafoués tous les jours partout dans le monde. "

Mais, que disent les syndicats, que disent les directions confédérales de ce mouvement ?

Car si le mouvement se dit apolitique, se tient à distance respectable et des "grands" partis -c’est-à -dire de ceux qui alternent au pouvoir appliquent à peu de choses près, les mêmes "recettes"- ET des confédérations syndicales c’est qu’il y a pour ces dernières notamment à s’interroger sur les orientations suivies depuis des années comme nous ne cessons de le répéter.

En ce sens l’apolitisme revendiqué par les jeunes qui entrent en résistance, au-delà même de la recherche d’autres formes d’intervention et de l’usage des nouvelles technologies est le symptôme de l’abandon des orientations de classe à la CGT en particulier et de l’approbation des politiques d’accompagnement du système illustré par l’adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats et l’approbation de ses orientations de collaboration !

En France aussi, c’est tous ensemble à la base que nous créerons le rapport de forces, en multipliant les initiatives sous toutes les formes possibles (occupations pacifiques des centres-villes, forums, débats civiques, AG de travailleurs, grèves reconductibles…) afin de prendre à la gorge le pouvoir du capital.

Banksters, nous ne vous devons rien, nous ne paierons pas votre crise !

Augmentation immédiate des salaires et pensions !

Le SMIC à 1600 euros nets !

Le Front Syndical de Classe
30 mai 2011

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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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