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Rubrique : Actualité

Dans les entrailles de l’USAID

Maurice LEMOINE
Aux Etats-Unis, il arrive toujours un moment où l’envie de remettre le cirque en route a sonné. En apparence sans cadre théorique ni doctrinal, prenant forme en avançant, les mécanismes mis en œuvre par Donald Trump défient effectivement l’orthodoxie. Guerre commerciale avec la Chine, le Mexique et le Canada, humiliation publique de Volodimir Zelensky, razzia sur les matières premières de l’Ukraine, mépris affiché pour l’Union européenne, menaces sur le Groenland ou le Panamá, sanctions aggravées pour la République bolivarienne du Venezuela… Rien d’autre ? Si, bien sûr ! En interne, l’annonce d’un cataclysme. Une purge politique de l’administration fédérale, jugée trop dispendieuse et inféodée aux démocrates. Des milliers de contractuels et d’agents fédéraux se retrouvent à la rue – y compris au sein du Département de la Justice ou de secteurs sensibles du Pentagone et du FBI. Voilà. L’imprévisible. Un monde s’écroule, règles à la dérive, codes annulés. S’il est bien éduqué, le (…) Lire la suite »
Daoud a bien été condamné à une peine de prison pour avoir battu son ex-épouse.

Kamel Daoud, ami de Macron et de l’extrême droite, ment comme d’habitude.

Jacques-Marie BOURGET

Rien à faire, l'image pourtant fabriquée, de Kamel Daoud continue d'être protégée par la presse unanime trop heureuse d'avoir sous sa main la plume d'un arabe qui déteste les autres arabes et aussi le musulmans et les palestiniens. Dans le Figaro il accuse le "régime" d'Alger de lui faire un procès en France alors que la plaignante une une martyre des islamistes qui, seule, a trouver le courage de porter plainte, Daoud étant accusé d'avoir "volé son passé".

Si une lame de couteau placée sur la carotide on me contraignait à m’abonner à un journal, version papier, j’opterai pour le Figaro. Son papier (je ne dis pas ses articles) est de bonne qualité et ses pages nombreuses. Pour moi qui suis bricoleur Le Figaro serait un outil pratique : étalées au sol ses pages évitent de tacher le parquet quand on repeint les murs. Utile aussi pour véhiculer le mensonge, bien qu’ici Le Figaro n’ait pas le monopole. Un dernier bobard m’a attiré l’œil. Il sort de la bouche de Kamel Daoud. Un récidiviste. Dans un entretien qui n’occupe que deux pages, et c’est bien dommage de restreindre un tel génie qui méritait plus, au détour des lignes il nous dit plaintif :« Alger peut déposer plainte contre Kamel Daoud en France ; la France ne peut même pas envoyer un avocat à Alger » . Notons que cet auteur à de la hauteur, il parle de lui à la troisième personne. Ainsi selon l’écrivain ciblé par une assignation judiciaire en France, c’est « Alger », donc le « (…) Lire la suite »
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Ignorer les massacres à Gaza tout en protestant pour la démocratie à Tel Aviv (Haaretz)

Hanin Majadli

Comment est-il possible de concilier la défense des valeurs démocratiques d’Israël avec une situation dans laquelle, de l’autre côté, des dizaines de milliers de Palestiniens perdent la vie d’un seul coup ?

Israël a récemment commis le plus grand massacre d'enfants de son histoire. Deux cents enfants et cent femmes ont été tués en une journée. Au total, environ 400 civils ont été tués, et le nombre de morts n'est pas encore définitif. Ces chiffres ne sont pas rapportés dans les médias israéliens, et s'ils le sont, ils sont toujours minimisés de manière scandaleuse. Par exemple, Channel 12 News, la principale chaîne de télévision israélienne, a rapporté que les 400 morts étaient des « militants ». Comment pouvez-vous prétendre qu'ils étaient tous des « militants » alors qu'il est tout à fait clair que le monde entier voit les images horribles de dizaines de bébés et d'enfants bombardés à mort ? Comment est-il possible de mentir de manière aussi flagrante alors que la vérité est si manifeste ? Combien de temps encore les médias israéliens seront-ils complices des crimes du gouvernement israélien ? Même les médias d'autres pays qui ont commis des génocides auraient honte de mentir de (…) Lire la suite »
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Au détriment de son identité et de son histoire, la direction de la CGT n’en finit pas d’exorciser son passé.

Pour Sophie Binet, la CGT doit rallier l’union sacrée !

Jean-Pierre PAGE

Ce contexte inimaginable il y a encore quelques mois, est un révélateur éloquent des contradictions du système hégémonique, de ses échecs, de l’état des résistances à celui-ci et des nouveaux rapports des forces. Entre guerre et paix, cette évolution inédite permet d’apprécier les positions réelles des différentes organisations sociales, syndicales et politiques en France, en Europe comme internationalement. Période de décantation ou tout le monde est au pied du mur et en devoir de choisir ou il se situe. C’est le cas de la CGT.

« La guerre est semblable au feu, si elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée » . Sun Tzu Nous sommes dans une de ces périodes de l’histoire ou tout s’accélère et où il faut être capable d’anticiper pour s’élever à la hauteur de ce que la situation exige. La guerre par procuration en Ukraine a contribué à bouleverser l’ordre des choses. La tragédie à Gaza a mis en évidence la politique de deux poids deux mesures et le double langage des occidentaux. Malgré une répression brutale, la cause palestinienne a entrainé une solidarité mondiale sans aucun précédent. Israël est dorénavant un état paria, isolé, condamné et à l’avenir incertain. Que reste t-il du nouvel ordre mondial promis et voulu par Washington ? L’importance des changements politiques qui sont intervenus aux Etats-Unis reflète l’étendue de la crise de domination impérialiste et la décomposition d’un système anachronique. La guerre ouverte entre deux visions du comment sauver le capitalisme en est (…) Lire la suite »
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La chute d’Assad et les perspectives pour le peuple syrien

Simon KORNER
Chronologie 2021-2025 : Principaux développements du conflit dans la guerre de changement de régime en Syrie : 2011 : Les manifestations dégénèrent rapidement en violences de la part de puissances étrangères. L'insurrection djihadiste armée se propage. 2011 : Des groupes djihadistes soutenus par la Turquie prennent le contrôle de la province d'Idlib, dans le nord du pays. 2012 : L'Iran envoie des troupes et des milices pour soutenir Assad. Septembre 2012 : La vieille ville d'Alep est gravement endommagée par les rebelles. Début 2013 : Obama autorise l'opération Timber Sycamore de la CIA. Mai 2013 : Des troupes du Hezbollah sont envoyées pour soutenir Assad. Juin 2014 : Assad remporte une victoire écrasante aux élections. Le peuple soutient une Syrie unie Mai 2015 : Daech occupe Palmyre et détruit des objets anciens. Septembre 2015 : Le gouvernement syrien ne contrôle plus que 20 % du pays. Assad demande une intervention russe ; premières bombardements aériens russes. (…) Lire la suite »
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Ouïghours : les vérités sacrifiées de Laurence Defranoux (III). La boîte à outils des manipulateurs

Albert ETTINGER

“ Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié ”, tel est le titre du livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallandier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ».

Le mode opératoire de la pub : des émotions pour empêcher toute réflexion Le livre de Laurence Defranoux est, en majeure partie, un baratin qui ne s’adresse ni à la raison du lecteur, ni à son bon sens. Au lieu de preuves vérifiables (et donc réfutables), il mise sur les émotions fortes suscitées par une avalanche de « témoignages » non sourcés et jamais questionnés, un langage outrancier souvent vague, et l’évocation d’idées reçues, d’appréhensions et d’images anxiogènes ancrées dans le subconscient du lecteur. Que veut dire au juste l’affirmation du titre que le « peuple Ouïghour » aurait été « sacrifié » ? Dans le cadre de quel rituel, pour expier les péchés de qui ? Quand, dans la préface, Glucksmann parle de la « nuit dans laquelle un peuple, sa culture et son histoire étaient appelés à disparaître », est-ce dire qu’il n’y aurait plus de Ouïghours au Xinjiang ? Pas même ceux que l’on voit dans cette vidéo mise récemment sur YouTube par une jeune Américaine sinophone qui y (…) Lire la suite »
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D’un camp concentrationnaire, puis d’extermination, Gaza se transforme en plus grand cimetière du monde

Daniel VANHOVE
L’espèce humaine est décidément infréquentable. Elle ne semble tirer aucune leçon de son passé. Le génocide en cours à Gaza n’est pas le premier de son histoire. Elle en a commis d’autres. Mais, à l’époque, ces abominables exterminations, ces massacres de masse, passaient inaperçus aux yeux extérieurs parce que les moyens d’information et de communication étaient quasi inexistants. Les victimes étaient laissées à elles-mêmes. Ignorées et oubliées. Aujourd’hui, les choses ont changé, l’information circule à la vitesse de l’éclair et même des rencontres entre les plus hauts responsables et leurs échanges souvent qualifiés de ‘secrets’ sont relayés et diffusés sur la toile. Des anciens fonctionnaires tenus au silence s’empressent de se ‘lâcher’ dès qu’ils se retirent de la vie professionnelle, et le dernier des sous-fifres monnaie ce qu’il a pu glaner dans les alcôves de la caste dominante. Notre responsabilité collective n’en est que plus évidente. Il est cependant une chose qui (…) Lire la suite »
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Fragments d’un testament dénudé, ébruités depuis Haïti

Erno RENONCOURT

Comme une vie en sursis, mais encore lucide et consciente de vivre ses derniers moments, je viens livrer et ébruiter sur ce site, qui a donné éclat et rayonnement à mes articles, les fragments d’un testament dénudé. J’habite un quartier de Port-au-Prince, Turgeau, qui est à son tour assiégé par les gangs, et comme d'autres avant lui, il a été livré par les autorités étatiques qui ont été les premiers à fuir. Ce qui permet aux gangs, majoritairement constitués des lumpens des bidons-villes et des quartiers populeux, de progresser et de s'acharner à imprimer la marque de leur déshumanisation à une société qui les a méprisés et exclus. Les tirs de blindés, d'armes lourdes et les déflagrations des drones kamikazes, qui résonnent à moins d'1 kilomètre de chez moi, témoignent d'une lutte violente et désespérante entre les gangs et les brigadiers des zones avoisinantes qui soutiennent quelques policiers, me rapprochent d'une heure fatale. Entre anxiété, désespérance, impuissance et entêtement à rester digne, je livre peut-être là mes dernières inspirations. Craignant de ne pas avoir le temps de produire un article au complet, je livre mon récit en fragments discontinus. Chaque fragment publié à partir d'aujourd'hui peut être le dernier, car le piège de l'indigence se referme sur Haïti et je n'ai pas de plan de fuite. Du reste, je suis convaincu que fuir pour survivre à la déshumanisation n'est ni une option de dignité ni une voie intelligente. Dignité et intelligence sont les deux axes du gradient de valeur qui doit être au-dessus de toute vie pour que la vie reste ce mythe de beauté que cherchent inlassablement à magnifier les fous et les insolents de cette humanité qui, en lambeaux écartelés, dévoile son impuissance.

Entendre le bruit de la déshumanisation derrière l’impuissance Dans le carrousel des images de chaos et des échos assourdissants de douleur qui défile et projette la déshumanisation et l’impuissance de certains peuples du monde, devant la résurgence de la barbarie des puissances occidentales, deux situations, certes éloignées par la culture et la géographie, mais combien proches par les histoires de détresse humaine qui s’y enchevêtrent, méritent qu’on s’y attarde un peu. Les situations poignantes des peuples de Gaza et d’Haïti constituent le miroir éclatant qui renvoie la vérité grégaire de notre monde. Un monde superficiel et inhumain, dont l’existence s’est désensorialisée, fossilisant son essence dans une abjecte et sourde indigence. Á force de se réfugier derrière des impostures civilisationnelles pour masquer les horreurs de la barbarie esclavagiste qui ont tissé le luxueux voile de sa grandeur, l’Occident a refusé d’assumer sa laideur et de faire le saut éthique de la (…) Lire la suite »

Israël fait sa déclaration d’intention génocidaire la plus explicite à ce jour

Caitlin JOHNSTONE
Le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a publié une déclaration explicite d'intention génocidaire à l'égard de la population de Gaza, menaçant les civils de l'enclave d'une punition collective sous la forme d'une « dévastation totale » s'ils ne trouvent pas le moyen de renverser le Hamas et de libérer tous les otages israéliens. La déclaration de M. Katz se lit comme suit : « Résidents de Gaza, ceci est votre dernier avertissement. Le premier Sinwar a détruit Gaza, et le second Sinwar entraînera sa ruine totale. L'attaque de l'armée de l'air israélienne contre les terroristes du Hamas n'était que la première étape. Ce qui suivra sera bien plus dur, et vous en supporterez tout le coût. « L'évacuation de la population des zones de combat reprendra bientôt. Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n'est pas chassé de Gaza, Israël agira avec une force que vous n'avez jamais connue auparavant. « Suivez le conseil du président américain : rendez (…) Lire la suite »

La chute de l’USAID expose un réseau géant de médias « indépendants » financés par les États-Unis (MintPressNews)

Alan MACLEOD

La décision de l’administration Trump de mettre en pause le financement de l’USAID a plongé des centaines de soi-disant « médias indépendants » dans la crise, exposant ainsi un réseau mondial de milliers de journalistes, qui travaillent tous à promouvoir les intérêts américains dans leur pays d’origine.

Fin janvier, le président Trump - avec l'aide du chef du "Département de l'efficacité gouvernementale" (DOGE), Elon Musk - a commencé à mettre en œuvre des changements radicaux à l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en partant du principe que la promotion des causes libérales et progressistes par l'organisation était un gigantesque gâchis d'argent. Le site web et le compte Twitter du groupe ont disparu, ce qui a donné lieu à de nombreuses spéculations selon lesquelles le groupe cesserait d'exister ou serait intégré au département d'État de Marco Rubio. L'arrêt de l'aide a immédiatement provoqué une onde de choc à travers la planète, notamment dans les médias internationaux, dont beaucoup, à l'insu de leurs lecteurs, sont totalement dépendants du financement de Washington. Au total, l'USAID dépense plus d'un quart de milliard de dollars par an pour former et financer un vaste réseau tentaculaire de plus de 6 200 journalistes dans près de 1 000 (…) Lire la suite »