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Thème : Etats-Unis

L’Occident a perdu la guerre avec la Russie, les États-Unis ont gagné celle avec l’Europe.

Fulvio SCAGLIONE
Comme il fallait s'y attendre, la météorite de la réélection de Donald Trump, prédite par beaucoup dans son résultat final mais pas dans ses proportions retentissantes, a généré un bruit de fond presque incontrôlable. À deux mois de l'investiture et alors que les principales nominations au sein du gouvernement des EU n'ont pas encore été décidées, nous risquons d'être emportés par une vague de suppositions, d'inférences, de fake news et de prétendues révélations qui ne reposent presque toujours sur rien, ou sur l'imagination des journalistes. Le fait que ces « informations “ proviennent presque toujours des mêmes sources, publiques ou privées, qui diffusent des ” informations » similaires depuis des années (le Nord Stream a été dynamité par les Russes, les Russes utilisent des puces de machines à laver pour leurs missiles, les Russes se battent avec des pelles parce qu'ils n'ont pas d'armes, etc.), n'aide évidemment pas à nous réconforter. Et c'est presque drôle l'idée que Trump (…) Lire la suite »

Et maintenant, l’humanité face au fléau Trump !

Yorgos MITRALIAS
Commençons par les fondamentaux : si Trump est fasciste, et il l’est. S’il exerce un contrôle absolu sur le parti Républicain totalement dévoué à lui, et il l’exerce. S’il dispose des pleins pouvoirs, en détenant tous les leviers du pouvoir, c’est à dire le Sénat, la Chambre des Représentants, et la Cour Suprême, et il en dispose. Alors, sa seconde présidence fera que les États-Unis ressemblent fortement à un pays à parti unique ! Et fera aussi de Trump un quasi-dictateur. Et les terribles conséquences de tout ça sont pratiquement connues d’avance... D’abord, un tel régime est destiné à durer indéfiniment. Car il ne cède le pas que contraint, d’habitude après son renversement, qui est souvent violent. D’ailleurs, Trump ne fait que répéter qu’une fois installé à la Maison Blanche, il ne (ré)fera pas l’ « erreur » de la quitter, qu’il a fait en 2021, après l’échec de l’assaut (golpiste) au Capitole de ses partisans. Ensuite, un tel régime ne se « calme » pas et ne « s’apaise » (…) Lire la suite »
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Crise au Venezuela - Le pourquoi et le comment

Vladimir CALLER

Une 'remontada' inacceptable pour Washington

Les données de la Banque mondiale (BM) et des Nations Unies - que ce soit via le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ou via la Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL) - concernant l’évolution de la situation économico-sociale du Venezuela sont assez édifiantes et de nature à suggérer les réelles raisons qui motivent la violente campagne contre le gouvernement de ce pays. Selon la BM, la population du pays, qui diminuait régulièrement depuis 2017 (moins 2,9 % annuel en 2019), a augmenté de 1,9 % en 2023, ce, notamment, grâce aux nombreux retours de ceux qui avaient quitté le pays depuis 2017 (320 000 personnes revenues en 2023 contre 1 300 000 parties en 2018). Le taux de chômage a chuté à 5,5 % en 2023. Le nombre d’homicides qui était de 48 sur 100 000 personnes en 2018 est descendu à 19 en 2023. « Aujourd'hui, à Caracas, on peut sortir tranquillement la nuit à pied », témoignait le journal brésilien De fato [ ] ; et surtout l’inflation, la mère (…) Lire la suite »

Jill Stein, candidate écologiste aux élections présidentielles aux États-Unis, s’exprime devant Palestine Chronicle

Karan SINGH

Ce à quoi les Palestiniens ont échappé : https://www.youtube.com/watch?v=qq0JQuo5-Nk. Pour la suite ??

« Nous avons deux candidats qui incarnent le pire ; aucun des deux n’est un moindre mal... Nous sommes à un point de basculement. À mon avis, nous n’avons jamais été aussi près du but ». – Jill Stein. Tous les quatre ans, les politiciens et les lobbyistes exhortent les citoyens des États-Unis à participer aux « élections les plus importantes » de l’histoire du pays. Si 2024 n’est pas différent à cet égard, un sentiment d’urgence plane cependant sur la course actuelle à la Maison-Blanche. À l’autre bout du monde, loin du champ de vision direct de l’Étasunien moyen, le gouvernement israélien fait couler le sang en Palestine et au Liban. Ce qui est unique dans ces agressions barbares, c’est que les crimes de guerre qui se déroulent au jour le jour dans cette région ont été postés sur les médias sociaux et les médias indépendants basés dans la région, ne laissant aucun doute sur l’inhumanité du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de son gouvernement. Et bien sûr, les (…) Lire la suite »

Etats-Unis, Israël, l’impérialisme archaïque

Djamel LABIDI

On devrait désormais se demander s'il ne faudrait pas, carrément, à présent, parler d'impérialisme américano-israélien. En effet, la lecture classique, qui a jusqu'à présent prévalu, d'un Israël, agent des Etats Unis pour le contrôle du Moyen Orient, une sorte donc de " proxy " des Etats Unis, semble tout à fait dépassée.

Un ensemble de faits semble aller dans le sens d'une nouvelle lecture à ce sujet : Israël parait jouer un rôle bien plus important que celui qu'on lui a prêté jusqu'à présent, et semble détenir désormais une sorte de parité dans la décision politique avec les Etats-Unis sur les questions les intéressant tous les deux. En faveur de cette nouvelle lecture, il y a l'influence profonde d'Israël dans les institutions étasuniennes, la chambre des représentants, le Sénat. Cela se voit notamment à travers l'assurance des dirigeants israéliens et même quelque peu leur arrogance dans leurs relations avec les élus étasuniens, bien sûr qu'ils sont qu'ils paieraient cher la moindre incartade ou des velléités d'indépendance de jugement par rapport aux questions ayant trait à Israël. Cela est particulièrement visible à travers les précautions extrêmes que prennent aussi bien les démocrates que les républicains dans les élections dans leurs positions par rapport à Israël. On trouve aussi le (…) Lire la suite »

Brics, le sommet de Kazan ouvre un espoir : les peuples européens doivent le saisir

Paolo FERRERO

Du 22 au 24 octobre, le 16e sommet des Brics s'est tenu à Kazan, en Russie. Il s'agit d'un événement dont l'importance dépasse la chronique car il représente plastiquement une étape d'un processus historique qui est en train de changer, pour le meilleur, la réalité du monde. L'importance du sommet tient avant tout à sa taille : les pays des Brics représentent ensemble environ 45 % de la population de la planète et 35 % de l'économie mondiale.

Les points décisifs que je souhaite souligner ne sont cependant pas quantitatifs mais qualitatifs. Tout d'abord, la posture des Brics. Nous venons d'un monde unipolaire où les Etats-Unis ont la mainmise depuis plusieurs décennies. Les Brics posent clairement la nécessité de dépasser cette situation pour arriver à un monde multipolaire. Les États-Unis, pour éviter le danger de perdre leur position dominante, provoquent un état de guerre qui cherche - par des moyens militaires - à empêcher cette grande transition d'un monde unipolaire à un monde multipolaire. Face à cette situation d'agression occidentale, le sommet de Kazan n'a pas créé un bloc d'opposition aux États-Unis. Il a explicitement déclaré que l'adhésion aux Brics est compatible avec l'adhésion à l'OTAN et qu'il n'y a pas d'obligations de principe pour les pays qui veulent faire partie des Brics. Alors que les États-Unis, pour éviter de perdre leur position dominante, divisent le monde en deux avec des politiques de (…) Lire la suite »

Cuba : Les États-Unis libèrent l’auteur de l’attaque de l’ambassade de Cuba à Washington

Ministère cubain des Affaires étrangères

Déclaration du ministère cubain des Affaires étrangères. Le ministère des Affaires étrangères rejette fermement un nouvel acte de complicité des États-Unis dans la violence terroriste contre Cuba. Les autorités judiciaires américaines ont décidé de libérer Alexander Alazo, l'individu qui, le 30 avril 2020, en pleine rue, a tiré 32 coups de mitrailleuse sur l'ambassade de Cuba dans ce pays, où se trouvaient 7 personnes.

Cet événement, qui s'est déroulé sur une avenue centrale de Washington, la capitale des États-Unis, contre un siège diplomatique et dans le but déclaré de causer des dommages, serait considéré dans n'importe quel pays comme un acte de terrorisme. Ce n'est pas le cas aux États-Unis, et encore moins lorsqu'il s'agit d'une action violente contre Cuba. Le gouvernement des EU a toujours refusé d'appeler cet acte par son nom et n'a jamais eu l'intention de poursuivre l'auteur en tant que terroriste, même si la nature de ses actes est explicitement définie dans la législation antiterroriste étasunienne. Les antécédents du gouvernement des EU en tant qu'exécutant ou complice tolérant du terrorisme et des actes violents contre Cuba sont bien connus. La protection et le soutien de terroristes notoires font partie des antécédents de ce pays. Un expert psychiatrique du gouvernement des EU, en accord avec les avocats de la défense, a jugé qu'Alazo n'était pas « pénalement responsable » au (…) Lire la suite »

Les élections aux États-Unis, une guerre interne contre le capitalisme financier

Alessandro VOLPI

Dans l'élection présidentielle aux EU, le défi entre Harris-Walz et Trump-Vance devrait plutôt être défini comme un affrontement entre le capitalisme financier des " Big Three " et celui qui veut affaiblir son monopole. Sans s'embarrasser de l'opposition "gauche" - "droite".

Après l'annonce du retrait de Joe Biden de la course à la présidence, un conflit permanent au sein du capitalisme financier aux EU est apparu de plus en plus clairement. Je vais tenter de le résumer et peut-être même de le simplifier. Après le choix de Vance comme vice-président, après les prises de position de Musk, les rangs des partisans de Trump – et des financiers - grossissent. Des sujets qui renvoient à un capitalisme qui tente d'endiguer le pouvoir écrasant des Big Three, c'est-à-dire des superfunds, Vanguard, Black Rock et State Street, désormais résolument liés aux démocrates. Biden et Kamala Harris ont eu et ont encore dans leur équipe des personnalités issues de Black Rock. Un personnage comme Jamie Dimon, le PDG de J.-P. Morgan, la banque du superfonds, blandie par Trump, a longtemps été un candidat pour les démocrates. Le président de la Fed, avec le soutien de Yellen, a accompagné les stratégies de ces mêmes superfunds, en rachetant leurs ETF [Exchange Traded Funds, (…) Lire la suite »

Les préparatifs de Trump pour renverser le résultat de l’élection présidentielle dépassent de loin ce qu’il a entrepris en 2020

Barry GREY
Récemment, à peine un mois avant le jour du scrutin, le président Joe Biden a déclaré aux journalistes lors d'un briefing à la Maison Blanche que même s'il était convaincu que l'élection serait libre et équitable, « je ne sais pas si elle sera pacifique ». Il a poursuivi ainsi : « Les choses que Trump a dites et les choses qu'il a dites la dernière fois quand il n'aimait pas le résultat de l'élection étaient très dangereuses. » Pourtant, lorsqu'on lui a demandé de commenter les préparatifs de son gouvernement pour contrer un deuxième coup d'État violent visant à annuler une éventuelle défaite électorale de Trump, il a refusé de le faire, minimisant la menace qu'il venait d’évoquer en disant qu'il recevait constamment des renseignements sur la sécurité intérieure. Les propos tenus vendredi dernier par Biden fut l’une des rares fois où lui, ou tout autre responsable démocrate (la vice-présidente Kamala Harris incluse, candidate du parti à la présidentielle) a évoqué l’intention (…) Lire la suite »
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Qu’est-ce qui se cache derrière l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?

Robert H. WADE

Pourquoi la Russie a-t-elle choisi d'envahir l'Ukraine en 2022 ? Robert H. Wade estime que le conflit ne peut être compris que dans le contexte de la politique des États-Unis à l'égard de la Russie depuis la chute de l'Union soviétique.

Les dirigeants politiques présentent à leur public des récits qui justifient ce qu'ils font ou ont l'intention de faire. Une décision cruciale dans l'élaboration de ces récits est de savoir quand faire démarrer le compteur. Dans les situations de conflit, chaque partie fait normalement démarrer le compteur lorsque l'ennemi lance une attaque apparemment non provoquée. Chaque partie clame son innocence et fait démarrer le compteur à un moment où l'ennemi peut être montré comme l'agresseur non provoqué. Dans le cas de l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, puis d'une grande partie de l'est de l'Ukraine en 2022, le récit occidental standard fait démarrer le chronomètre avec les actions de la Russie. Celles-ci ont été présentées comme une attaque non provoquée contre une Ukraine innocente et unifiée, qui exerçait son droit souverain de forger une démocratie stable et européenne aux portes de la Russie, y compris sa décision d'adhérer à l'Union européenne et à l'OTAN. Les (…) Lire la suite »
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