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Wikileaks et la Révolution Française, quel rapport ?

La situation internationale actuelle, de jour en jour plus bizarre, ressemble aux jours et aux semaines, aux années précédant la révolution française, aussi étrange que cette assomption puisse paraître. Une crise financière d’ampleur dramatique, dont la source tient à l’essence même des économies qu’elle a décimées, des réformes toujours repoussées à plus tard, un blocage de sorte, qui affecte aussi la question vitale des changements climatiques affectant le monde d’aujourd’hui. Et pourtant un progrès dans ces domaines auraient apporter tellement de bienfaits. Mais le plus tragique est que rien n’a été retenu de l’histoire. On l’a laissée se répéter ici et maintenant.

Des banquiers aussi arrogants que rapaces, des dirigeants d’entreprise à l’honnêteté douteuse, des politiciens de toutes dénominations, étrangers à leur propre Constitution, un service secret plénipotent, sorte de formidable gadget incontrôlable ayant à sa disposition des moyens illimités, se liguent contre un danger potentiel, pouvant se réaliser d’un jour à l’autre. Il y a Oussama bin-Laden, sous forme digitale, puis El-Kaida, l’organisation souterraine terroriste qui a pris sa succession. Et maintenant, parce qu’il est bien réel et que l’on peut s’en saisir, un nouvel ennemi est apparu.

L’administration américaine, qui apprécie de pouvoir attirer notre attention sur d’autres problèmes que ceux qui nous préoccupent, a trouvé son ennemi : Julian Paul Assange et son organisation Wikileaks. Julian Paul Assange a été déclaré ennemi public numéro un, parce que son organisation a publié des documents en version originale, accessibles à tous autour du globe. Il ne s’agit plus seulement du peuple de France, qui détestait Marie-Antoinette. Mais la situation est comparable à celle d’il y a plus de deux cents ans. Jean-Jacques Rousseau dit, non sans contentement, dans son autobiographie « Les Confessions » : « Je me rappelai le pis d’une grande princesse, à qui l’on disait que les paysans n’avaient pas de pain, et qui répondit : qu’ils mangent de la brioche »

On aurait pu s’attendre à ce que les grands de ce monde ait appris que la pratique de ce type dépourvoir est condamné à terme. Non, l’histoire se répète, il en est maintenant, comme il en a été par le passé. A cette époque la torture était monnaie courante aussi bien à la Bastille que dans les forteresses des provinces de France. Les victimes étaient ceux qui se rebellaient contre le pouvoir autocratique et sa noblesse décadente qui vivaient à la cour de Versailles. Le pluralisme en marche ne protège pas beaucoup d’habitants de notre monde merveilleux, dont le pain quotidien est fait d’armes, de peur et de désespoir avec leur cortège de morts et de maladies. Est-cela la brioche du vingt et unième siècle ?

Le peuple américain, connu pour son grand coeur, n’est pas mis en cause, il a bien trop donné à ce monde. Ce « melting pot » qui a sué sang et eau pour créer une grande nation a envoyé les GIs pour libérer l’Allemagne des nazis, leur a donné espoir quand JFK a dit : « Je suis un berlinois ». Cela est reconnu par tous. Ce n’est pas seulement le sens de la liberté qui a généré l’ascension sur la lune mais aussi l’esprit pionnier propre aux américains.

L’Amérique nous a tellement donné, pas seulement le chewing gum et les belles américaines, Hollywood et le hamburger, le swing et le rock and roll. Mais aussi Ellis Islang, l’Empire State Building, New York, San Francisco, ces métropoles qui font rêver. Et puis il a ces grandes personnalités, produits du rêve américain.

Mais voilà , Wikileaks et son fondateur Julian Paul Assange, un avatar de l’histoire moderne, se sont attaqués à la nouvelle Bastille, le gouvernement américain, dévoilant dans les rapports de ses oh- habituellement si éloquents diplomates, des pensées démoniaques, à tendance dictatoriale, parfois même ridiculement paranoïaques.

Ne serait-il pas temps que le peuple américain se pose quelques questions ? Quelle en est la raison ? Se pourrait-il que des personnalités ayant part au gouvernement ne soient pas en accord avec les décisions prises lors des dix dernières années ? Leur conscience leur pèse-t-il ? L’antre du lion recèle des documents essentiels qui s’expliquent d’eux-mêmes.

Pourquoi un australien sorti de nul part, parcourant le globe inlassablement, se retrouve l’initiateur d’une nouvelle révolution à l’avancée inexorable ? Il s’est attaqué aux politiques et à leur siège comme l’on fait en d’autres temps les attaquants des Tuileries, fidèles à leur idéal, comme Marie Charpentier portant le drapeau tricolore. Assange a passé outre le consensus politique et ressuscité des problèmes que l’on croyait enfouis dans l’oubli. Quelqu’un se devait de le faire, sans aucun doute : rendre le pouvoir au peuple, aux nations souveraines. Le peuple de ce monde a suffisamment subi de cette élite en place, agissant à huis clos au nom de son intérêt personnel, provoquant des crises financières, menant des guerres sans raison, détruisant l’environnement, soutenant des pouvoirs satellites révoltants. Certes, elle ne manque pas de vassaux complaisants, offrant un réseau inextricable prêt à user de la diplomatie secrète, enlèvements, exécutions, assassinats, torture, intrigue, allant à l’encontre des principes démocratiques. Tout étant fait pour satisfaire de soi-disant objectifs d’ordre supérieur, devenus incompréhensibles pour la majorité des habitants de cette planète.

Il y a une trentaine d’années, une mécanique inconcevable s’est mise en place, une organisation est née, Anomymous ( Les Anonymes), qui soutient cette guerre cybernétique non déclarée. Cette organisation n’a pas la capacité de transformer ses actions de guérilla cybernétique en attaques politiques militantes sur le terrain, capables de protéger Julian Paul Assange, accusé d’activités criminelles. Ce qui permet aux élites dont font partie les politiciens les plus radicaux, autocrates dans l’âme, à continuer de démoniser Assange, contrevenant ainsi au rêve démocratique américain qui sépare les pouvoirs du procureur, du juge, et de l’ exécutif. Cette haine paralysante est contraire aux intérêts des habitants de cette planète. Il est grand temps que l’Amérique sorte de sa torpeur vis à vis de ses politiciens et prenne des positions convenant à sa place parmi les peuples.

D’aucuns se réjouissent déjà à l’idée de voir Assange marcher les derniers mètres vers le peloton d’exécution. D’autres, appartenant à ce corps politique hermétique, s’occupent maintenant de manoeuvrer pour amener Assange vers l’injection meurtrière. Julian Paul Assange transformé en martyr pour le monde, mais cela il ne l’a pas mérité, il faut lui laisser encore du temps.

Toutes ces années passées, tout a été employé pour stopper la mise au grand jour, pour cacher les méfaits, jusqu’à l’arrivée d’Assange et des publications de documents sur Wikileaks.

A quel titre, pour protéger quoi ou qui ?

Quelqu’un a-t-il peur d’un effondrement politique au sein de la démocratie américaine ? Peur de dévoiler le lent chavirage moral d’ une superpuissance au pouvoir flétri, le déclin d’une démocratie autrefois vivante et généreuse, peur de montrer le mépris vis à vis de la communauté internationale, tous dûs aux acteurs des changements survenus après l’événement tragique de 9/11 ? Et cette guerre poursuivie par un gouvernement à l’autorité contestable ?

Les documents publiés par Wikileaks ne montrent-t-ils pas une vérité bien différente de la version officielle, bien plus crédible et s’inscrivant mieux dans la logique des énèments à ce jour ?

Et viennent d’autres questions : Pourquoi cette superpuissance est encore en guerre ? Pourquoi bin-Laden est-il encore comme un génie dans sa bouteille et n’a pas été présenté devant la loi ? Ce qu’il aurait à dire dérangerait-il ? Et pourquoi pas ? Un état ayant à sa disposition la technologie militaire la plus avancée sur cette planète, un service secret, la CIA, à la puissance quasi-divine et disposant de nombreux serviteurs, devrait être capable de localiser et de trouver un Oussama bin-Laden.

Au cours des dix dernières années, le monde politique américain semble avoir évolué vers un système postmoderne de dictature semi royale, ancré dans un semblant de démocratie, ceci servant à la poursuite secrète et entêtée de son intérêt. Le début d’une monarchie absolue au potentiel de développement rapide. Et qui commence à infecter ses alliés.

En bons amis des américains, les suédois ferment les yeux : il est évident que la procureure Marianne Ny a établi l’acte d’accusation au défi de l’entendement des citoyens avisés de ce monde. Au moins, cela lui aura apporté une certaine renommée qui ne nuira pas à sa carrière. Dès le début de la procédure, il fut évident que l’accusation de viol dans le cadre de la loi suédoise devait servir à récupérer l’accusé dans le monde entier.

Madame Ny ne devrait pas se plaindre de sa nouvelle renommée. La prise de conscience d’ une tentative, organisée par le pouvoir politique, de se saisir d’Assange, a pris forme. Mais il ne s’agit pas de rendre Madame Ny responsable de la pression exercée sur l’appareil judiciaire suédois. Selon la rumeur publique, l’investigation a été ajournée pour manque de preuves.

Les accusations portées contre Assange et le fait qu’il se soit présenté spontanément aux autorités ont fait de lui une autorité morale autour du globe.

Assange et Wikileaks ont dévoilé l’existence d’objets volants extra-terrestres, mais cela passe bien au dessus des préoccupations de l’homme de la rue, d’autant que la véracité de cette histoire est difficile à évaluer.

Tout cela alors que les autorités américaines compétentes n’ont pas réussi à obtenir la livraison d’Assange par les moyens engagés jusqu’à présent, une tentative qui va à l’encontre de la précieuse constitution mise en place par les pères fondateurs de l’Amérique. Il semble qu’Assange et son projet pour un monde meilleur risquent de perdre leur course contre le temps. Il court en effet le danger d’être victime du genre de livraisons qui se sont produites de plus en plus fréquemment ces dernières années, toujours selon le même schéma, comme nous le savons malheureusement tous, par lequel des suspects sont transportés dans les avions du réseau secret. C’est le fait ignoble de quelques uns, pas du peuple américain tout entier.

Assange a trouver malgré tout le moyen de mettre en marche une révolution, déterminée, au front uni, dont il est jour après jour le héro tragique. Certaines de ses actions ont été mal conçues. Il n’est certainement pas le fondateur d’un service secret populaire, comme certains aiment à le présenter, mais il est un pionner du siècle nouveau.

Au temps de la Révolution Française, les principes universels et inaliénables des droits de l’homme ont été rédigés et s’appliquent à Assange et Wikileaks. Ces principes sont le fondement des démocraties modernes, ils servent de modèle à l’humanité.

Les extraits suivants sont l’oeuvre de la Révolution Française et gardent leur actualité, ils sont universels, applicables par chacun de Jefferson à Obama, et par les principaux acteurs du monde contemporain, maintenant :

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »

«  Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et inaliénables de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

Pourquoi Wikileaks n’aurait pas droit au statut d’organisation politique internationale, justifiant de son existence en garantissant la transparence de l’information sans avoir besoin de dévoiler ses sources ? Ceux qui décrient de manière si véhémente la publication d’informations sont ceux qui craignent pour leur pouvoir et ils le défendent violemment. Julian Paul Assange est transformé en super espion du vingt et unième siècle agissant contre les intérêts de l’Amérique. Cela serait faire trop d’honneur aux deux parties. C’est un journaliste qui peut se vanter d’avoir franchit les limites de l’accès à l’information quand on considère la quantité d’informations fournies. Ceux qui soutiennent Wikileaks pratiquent sous forme non violente la résistance à l’oppression du féodalisme moderne. Il est donc cynique de comparer Assange à bin-Laden. Enfin, les principes à l’origine de l’activité de publication d’Assange sont les mêmes que les principes des droits de l’homme formant le fondement des Etats-Unis : la liberté de la presse.

« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

Le pouvoir émane de tous les peuples de la terre, pas d’une entité quelconque, mais visiblement cette petite chose extraordinaire qu’est la souveraineté du peuple a été oubliée. Autrement la chasse à l’homme organisée pour traquer Assange et ses compagnons de Wikileaks n’existerait pas, car en contrevenante avec la loi.

« La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.  »

Il est de fait qu’Assange essaye par l’intermédiaire de Wikileaks de rendre aux membres de la société leurs droits naturels. Ils ont en effet le droit à avoir accès à une grande variété d’informations, contrairement au souhait d’une minorité sur cette planète d’en restreindre l’accès.

« La loi ne peut que défendre les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint de faire ce qu’elle n’ordonne pas. »

« La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, qu’elle protège ou qu’elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux, ils sont tous admissibles aux dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités et sans autres distinction que celle de leur vertu et de leurs talents. »

L’observateur averti saura reconnaître « la loi Assange » à venir, afin de fonder la condamnation réclamée de manière si violente pour avoir fait la chose la plus naturelle du monde : partager le pouvoir avec les citoyens, le peuple, avec nous, avec chacun d’entre nous.

« Nul homme ne peut être accusé, arrêté ou détenu sauf dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes prescrites par cette même loi. Ceux qui sollicitent, publient ou exécutent des ordres arbitraires doivent être punis. Mais tout citoyen sommé de respecter la loi ou arrêté en vertu de la loi doit se soumettre immédiatement. Si il résiste, il se rend coupable. »

Quel meilleur exemple que ces mots, qui ne sont pas ceux que l’on reçoit de l’Amérique en ce moment. Et pourtant ces principes, établis il y a plus de deux cents ans, sont mentionnés avec fierté dans la constitution américaine.

« La loi doit établir les seules peines dont l’évidence est strictement nécessaire et personne ne peut échapper à la punition d’une loi promulguée antérieurement au délié constaté, et appliquée en conformité avec elle. »

Et pourtant la volonté de l’Amérique de faire d’Assange un criminel va à l’encontre de ce principe, intention justifiée par l’embarras provoqué par les publications sur la politique américaine.

« Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable. Si il est jugé indispensable de l’arrêter, il convient d’éviter toute rigueur inutile pour s’assurer que sa personne soit sévèrement réprimée par la loi. »

Assange n’est pas coupable, puisqu’il n’a pas commis un crime. Les officiels vont devoir travailler sur les preuves pour finir par être confrontés aux idées de la démocratie en marche. C’est que l’administration américaine voudrait protéger ses politiques à venir. Si l’on suit son raisonnement, la Déclaration d’Indépendance de 1776, grande, humaine et honnête, l’abolition de l’esclavage, auraient été des crimes odieux. Est-il jamais venu à l’idée de quelqu’un d’accuser l’exceptionnel Abraham Lincoln, ce modèle pour la liberté qu’est George Washington, de trahison, espionnage et autres crimes absurdes ? Just parce que ces idéaux nouveaux pour leur époque apparaissaient, idéaux qui allaient se propager avec le temps ?

« Nul ne doit être poursuivi pour ses opinions, inclues ses opinions religieuses, pourvu que leurs manifestations ne troublent pas l’ordre public défini par la loi. »

Il appartient de rappeler que nous avons le droit, la capacité de commenter sur les besoins d’une démocratie en évolution. Nous devons participer au développement de l’application des principes démocratiques. Assange a-t-il contrevenu à la loi ? Non, il essayé de la restaurer.

« La libre expression de ses idées et de ses opinions est un des droits les plus précieux de l’homme. Les citoyens ont le droit de parler, d’écrire et d’imprimer en toute liberté, engageant leur responsabilité en cas d’usage abusif de cette liberté, ces cas étant déterminés par la loi. »

Il est facile de voir que la loi a été détournée, pour que l’Amérique continue de vivre en guerre, celle-ci étant bien plus essentielle que la paix. Et pourtant il s’agit d’une guerre perdue à l’avance.

« La protection des droits de l’homme et des droits civiques est garantie par la force publique, par laquelle l’usage de la violence sert au bien de tous et non à l’intérêt particulier de ceux à qui la force publique est confiée. »

L’Amérique a usé de la violence extrême depuis des années pour atteindre ses objectifs politiques. C’est la raison pour laquelle Assange est apparu sur la scène. Où sont passés les droits de l’homme à Abu Garhib, sur les territoires occupés pendant la guerre, dans les zones de combat ? A Guantánamo ? Ces droits de l’homme si précieux, personne ne veut en entendre parler, ils n’existent pas dans ce contexte. En tout cas ils n’entrent en compte ni dans la stratégie des américains, ni celle de ses ennemis. Une guerre doit venir à sa fin, son début est une tragédie.

« Pour financer l’autorité publique et couvrir les dépenses administratives, il est nécessaire d’instaurer une taxe qui doit être payée par tous les citoyens en proportion de leurs moyens. »

Même un enfant comprend que la guerre a un coût immense, que le secteur public aux États-Unis manque de fonds. Et la population en pâtit. La décision d’Assange de publier des documents sur les banques était une décision nécessaire, permettant à la population de voir ce à quoi elle n’a normalement pas accès. Qui a besoin de ces structures qui s’enrichissent par la guerre ?

« Chaque citoyen a le droit, personnellement ou par l’intermédiaire de ses représentants, de constater de la nécessité d’une contribution publique, d’accepter sans contrainte de contrôler l’usage qui en est fait et de déterminer son taux, son assiette, son recouvrement et sa durée. »

Nous payons tous le prix d’un conflit avec un ennemi dont la manifestation brutale est uniquement constituée des images éprouvantes de 9/11. Qui est l’ennemi, contre quoi est mené le combat ? Assange a apporté un peu de lumière sur cette guerre inutile, gigantesque, devenue complètement incontrôlable.

«  La société civile a le droit de demander des comptes à tout agent public responsable de son administration. »

C’est ce qu’a fait Assange, au nom de tant de gens, puisque ce droit a été complètement ignoré, les dirigeants politiques se jugeant au-dessus de ces considérations, qui les obligeraient à donner des réponses véridiques.

« Une société qui n’offre aucune garantie de leurs droits à ses citoyens et dans lesquelles la séparation des pouvoirs n’est pas établie, est de ce fait sans constitution. »

Assange voulait juste remettre les choses en place, la publication d’informations ne semble pas avoir eu le profit pour origine.

Nous avons besoin de Wikileaks, nous révérons cette organisation et suivons son progrès. Nous n’avons pas eu le courage de prendre l’initiative d’une révolution pacifique. Julian Paul Assange nous a ouvert les yeux, pas seulement grâce aux documents dévoilés mais aussi par la tournure qu’ont pris les choses après les publications. Nous ne voulons pas d’une administration américaine prête à aller à l’encontre de ses principes démocratiques pour se sortir d’une situation inextricable. Personne n’a le droit d’exercer la censure. La Commission Des Droits de l’Homme de l’ONU le confirme.

Assange devrait être libre de rentrer en Suède. Toute cette procédure engagée par l’Amérique devrait prendre fin, les allégations faites en Suède devraient être éclaircies, si il y a lieu de le faire. Ce qui compte, ce n’est pas de voir comment un individu commence une révolution, mais de comprendre la signification et la profondeur de l’acte de révolte le plus suivi du moment et d’agir en conséquence.

Marinella Charlotte van ten Haarlen

Source : http://ip-media.net/wordpress/2012/07/13/wikileaks-et-la-revolution-francaise-quel-rapport/

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