La Révolution française (parfaitement illégale), qui émerveilla le monde et à laquelle la France doit encore son prestige au-delà de ses frontières ne fut autorisée par personne et elle fut marquée par des périodes de violence.
Je cherche vainement ce qui fut grand dans le passé et, en même temps, légal.
La lutte contre l’esclavage ? Non. Les révoltes ouvrières pour des journées de 12 heures ? Celles des Canuts de Lyon ou des vignerons de l’Hérault ? Non. Les manifestations et arrêts de travail pour une ½ journée de repos hebdomadaire ? Non. Les grèves pour la reconnaissance des syndicats ? Non. Les luttes pour l’abolition du travail des enfants ? Non. Les luttes des « suffragettes » pour le droit de vote des femmes ? Non. La Résistance contre les nazis ? Non. Les luttes pour la légalisation de l’avortement ? Non.
Et de quel côté était la vraie violence (1) ?
En son Palais de l’Elysée, le monarque Macron 1er a demandé au prince Philippe de faire dire par des crieurs de rue que les manifestations des Gilets Jaunes sont illégales, que les chevau-légers du lieutenant de police Castaner sauront les mater, surtout s’ils approchent du Palais. Les accidents de calèches, les bagarres de rue, leur seront imputés, ainsi que les chutes de neige, la disparition du peigne de Muriel Pénicaud, l’écroulement du pont de Gênes, les ruptures de caténaires, les textos de Trump, le mauvais goût vestimentaire d’Angela Merkel, les abus sexuels dans les presbytères, la mort des abeilles, l’arrestation de Carlos Ghosn, les incendies en Californie et les retards de livraison par les grands couturiers à la Reine Bri-Bri de Trogneux des sept tenues hebdomadaires (qu’elle paie avec sa retraite de prof).
Théophraste R. (Citoyen en marche, mais hors des clous, toujours).
Note (1). Voir mon billet d’hier où Jaurès a tout bien expliqué en peu de mots.