Des témoins racontent : "ça a fait clic-clic-clic, sans faire de coup de feu comme dans les films" et aussi "C’était comme dans un film sauf que c’était la réalité".
C’est ça le progrès technologique : la réalité ressemble de plus en plus à un film. Bientôt, on ne pourra plus faire la différence.
Flashback :
"L’auteur des tirs, qui était en possession d’un fusil d’assaut kalachnikov, d’un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d’un cutter"
– OK, récapitulons : fusil d’assaut... pistolet automatique... Allez, j’y vais.
– Hé, où tu vas comme ça ?
– Faire un attentat. Je t’en ai déjà parlé.
– Tu vas sortir faire un attentat sans ça ?
– Oh... mon cutter. J’ai failli l’oublier.
Flashforward :
"L’auteur des tirs (...) a été maîtrisé par deux militaires américains qui l’auraient entendu recharger une arme dans les toilettes." (sic)
Le train roule à 200km/h dans un boucan d’enfer.
(un soldat) - Hey, Tom, réveille-toi, t’as entendu ? Ca vient des chiottes !
(Tom Cruise, en se concentrant) - Fusil d’assaut kalachnikov, modèle AK47, fabrication russe. Transporté dans son slip. Il a aussi un cutter dans sa poche.
(un soldat) - Holy Shit ! Tout le monde à terre !
Entretemps, le nombre de "héros américains" est passé de deux à trois. Dans la version finale, ce sera l’OTAN au complet.
Mais déjà on relève des incohérences dans le récit officiel : le terroriste n’a pas abandonné de pièce d’identité sur place.
Théophraste R
scénariste de la réalité