L’antisémitisme est un délit, mais l’accusation d’antisémitisme (en l’absence de tout jugement rendu par un tribunal en bonne et due forme) ne l’est pas. Mieux : dans le doute, accusez quelqu’un d’être un antisémite, ne serait-ce que pour vous couvrir. De façon préventive, en quelque sorte. Une sorte d’assurance-risque pour vous.
Et tant pis pour la violence de l’accusation, et la violence faite à l’accusé. Tant pis pour la charge de la preuve, ou la présomption d’innocence, ou le bénéfice du doute. On verra alors tous les regards se porter vers l’accusé et non vers l’accusateur.
Au final, l’accusateur, même à tort, s’en sortira toujours mieux que l’accusé. Comme s’il ne pouvait y avoir de fumée sans feu. Comme si l’accusation d’antisémitisme ne pouvait être (au mieux) qu’infondée, ou éventuellement exagérée, mais jamais en soi un véritable acte de bassesse.
Et si vous ne percutez pas sur ce qui précède, remplacez "antisémitisme" par "pédophilie" et relisez le tout.
Viktor Dedaj
"Ote-toi de là Théo, j’ai un coup de gueule à faire passer".
Théophraste R. : "OK, je descends juste en dessous dans "VOIR AUSSI".