« …Tu es comme le mouton, mon frère,/Quand le bourreau habillé de ta peau/Quand le bourreau lève son bâton/Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau/Et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier/Tu es la plus drôle des créatures, en somme/Plus drôle que le poisson/Qui vit dans la mer sans savoir la mer/Et s’il y a tant de misère sur terre/C’est grâce à toi, mon frère/Si nous sommes affamés, épuisés/Si nous somme écorchés jusqu’au sang/Pressés comme la grappe pour donner notre vin/Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non/Mais tu y es pour beaucoup, mon frère… »
Cet extrait du poème de Nazim Hikmet est dédié aux 8552 électeurs Lot-et-garonnais qui ont glissé dimanche dans l’urne un bulletin pour le FN.
Théophraste R. (Merci de ne pas me demander de consigne de vote pour le second tour).
PS. Ci-dessous, le poème intégral, dit par Yves Montand. Sublime ! On vous l’avait déjà proposé, mais là, c’est pour l’envoyer à vos amis de Villeneuve-sur-Lot ou à n’importe quel abruti de n’importe où (vous avez bien un beauf ?) afin que nul ne dise : « Putain con, je savais pas, milodiou ! ».
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=s0JtuxiuOL0