LE GRAND SOIR

mercredi 28 décembre 2011
Réveillonner à la viande de nourrisson...

Un signe des temps parmi d’autres : il fleurit un peu partout dans nos cités des échoppes où l’on achète (à pas trop vil prix) l’or de nos bas de laine et de nos lessiveuses. Dans telle rue de Toulouse, j’en vois trois en moins de 100 mètres. Ah ! l’instinct grégaire des commerçants.

Si l’homme du Fouquet’s est réélu, je vous fiche mon billet qu’il se créera des magasins où l’on rachètera nos dentiers. Une petite couche de Coppé puis de Bertrand et, dix ans plus tard, Jonathan Swift nous aura apporté la solution idoine à nos malheurs : avec son Humble proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays (1729), la misère et la surpopulation chez les pauvres seront jugulées :

« En supposant que mille familles deviennent des acheteurs réguliers de viande de nourrisson, sans parler de ceux qui pourraient en consommer à l’occasion d’agapes familiales, mariages et baptêmes en particulier, j’ai calculé que Dublin offrirait un débouché annuel d’environ vingt mille pièces. »

Théophraste R. (toutes ses dents, surtout celles de sagesse).


https://www.legrandsoir.info/reveillonner-a-la-viande-de-nourrisson.html


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