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Le plan de sauvetage de l’administration Bush ne réussira pas.
Notre 11 septembre financier : Peuvent-ils sauver le système ?
SCHECHTER, Danny

Le monde retient son souffle.

Nombreux sont ceux qui savent, et les autres sont en train de le découvrir, qu’au cours de ce mois de septembre turbulent les Etats-Unis sont en train de connaître un 11 septembre financier, probablement pire que celui de 2001, tandis qu’une série de développements catastrophiques secouent notre système économique tout en envoyant des ondes de choc dans le monde entier. Des mots tels que « Armagedon » sont désormais prononcés même entre gens de bonne compagnie.

Imaginez que vous étiez une mouche lorsque le chef de la Federal Reserve Bank, Ben Bernanke, et le Ministre de l’Economie, Henry Paulson, se sont rencontrés à huis clos dans le bureau de la présidente du Chambre des Représentants, Nancy Pelosi. La réunion, sans précédant, fut qualifiée d’urgente.

Comme le décrit Michael Shedlock sur le site de Seeking Alpha Financial, ce fut un grand moment de vérité :

« Lorsque vous l’entendiez décrire la situation, vous aviez la gorge nouée », raconte le sénateur démocrate de New-York Charles E. Schumer.

Comme l’a dit vendredi le sénateur Christopher J. Dodd, démocrate du Connecticut et président de la commission de la Banque du Logement et de l’Urbanisme, lors de l’émission de la chaine ABC « Good Morning America » , les leaders du Congrès se sont entendus dire « que nous étions littéralement à quelques jours d’un effondrement complet du système financier, avec tout ce que cela implique ici et dans le monde entier ». M. Schumer ajouta, « C’était comme si l’Histoire était suspendue, comme si un moment était venu. » Lorsque M. Schumer décrivit la réunion comme « grave », M. Dodd le coupa. « Grave est loin du terme exact, » dit-il. « Nous n’avions jamais entendu de tels propos. »

Avant cette réunion, l’étendue exacte du désastre avait été cachée au Congrès et au peuple états-unien par un discours volontariste et des mensonges éhontés sur « les fondements de l’économie » qui étaient soi-disant sains. Et soudain, plus rien n’était sain. Le gouvernement annonça alors un plan de sauvetage. Samedi, l’administration Bush a déclaré qu’elle voulait 700 milliards de dollars pour le financer, mais que ce n’était peut-être qu’un début.

Le plan prévoit la création d’une nouvelle entité comme la RTC qui mit fin à la crise des années 80 en achetant et compensant les dettes douteuses et autres « actifs immobiliers », injectant des milliards pour soutenir les marchés financiers et de nouvelles consignes de la SEC (organisme chargée de surveiller les opérations boursières - NDT) pour empêcher les ventes à court terme de miner les valeurs boursières - une mesure soutenue par John McCain qui a transformé les « court termes » en épouvantails malgré les objections en première page du Wall Street Journal et de tous ceux qui ont la moindre idée du fonctionnement des bourses.

Barack Obama a jusqu’ici soutenu cette intervention majeure pour tenter de sauver les marchés, et qui pourrait coûter aux contribuables 1000 milliards de dollars ou plus, mais il veut aussi consulter les autres pays sur les mesures à prendre.

La majorité des media (US) ont ignoré les craintes exprimées à l’international alors que la crise se répercute dans le monde entier. La Chine a déjà qualifié la crise de « tsunami financier » et appelle à la création d’un nouveau système financier qui ne serait plus basé sur le dollar US.

Vendredi, les marchés étaient euphoriques et ont grimpé en flèche comme si la crise était passée. C’était plus de la « psychologie de marché » que du simple bon sens. Joe Nocera dans le New York Times était moins optimiste, comparant ces mesures à « une passe de la dernière chance » - lorsqu’un joueur lance le ballon loin devant dans les dernières minutes du match dans l’espoir que quelqu’un l’attrape. Il a aussi précisé que « en général, ça ne marche pas. »

Blogger Shedlock dit que ces mesures, au mieux, retarderont l’Armageddon mais qu’ils n’ont pas écarté le danger :

« Les interventions gouvernementales ne peuvent jamais empêcher un Armageddon financier. En fait, l’intervention du gouvernement dans les marchés libres garantit l’Armaggedon. L’Armageddon n’a pas été évité, juste retardé, au frais du contribuable. »

Nocera est d’accord, et conclut avec le genre de sous-entendu qu’on attend d’un journal de référence, « nous pouvons toujours espérer que le gouvernement ait la réponse, mais ce n’est probablement pas le cas. » Au temps pour tout cet optimisme, genre « problème résolu », qu’on a pu voir à la télé.

Autre chose qui est troublant est cette tendance des media à rejeter la responsabilité de la crise sur les « erreurs » commises par des prêteurs irresponsables et des emprunteurs irresponsables comme si leurs responsabilités respectives dans la crise s’équilibraient. leur conclusion est : puisque tout le monde est coupable, personne ne l’ést.

Ce raisonnement place sur le même plan, d’un côté, la famille Dupont qui a pris un prêt « subprime » après avoir été la cible de marchands peu scrupuleux qui leur ont garanti qu’il s’agissait là d’une bonne affaire et qu’ils ne pouvaient perdre, et, de l’autre côté, une puissante industrie qui savait qu’ils n’avaient pas les moyens d’acheter cette maison mais qui a persisté à financer son achat, tout en trichant sur les chiffres un peu par-ci, un peu par-là , pour ensuite présenter des montants surévaluées aux acheteurs et investisseurs du monde entier.

Depuis quand place-t-on sur le même plan des particuliers et des institutions ? L’acheteur a été trompé ; le prêteur et le marché mult-millionaire de Wall Street derrière ces courtiers sans scrupules ont sciemment exploité des gens qui n’avaient aucune idée qu’ils étaient les victimes d’une arnaque bien pensée et criminelle. Le FBI enquête sur certains de ces crimes. 400 arnaqueurs ont déjà été inculpés. Mais les média persistent à ignorer la cabale criminelle à l’origine de cette crise. Ils soutiennent le versement de la caution alors que personne n’a encore été emprisonné, comme s’ils ne savaient pas que Wall Street n’est pas simplement un centre financier mais aussi la scène d’un crime. Il n’est donc alors pas étonnant qu’un lecteur du New York Times ait appelé cette mesure de plan « Sauvons les Banquiers ».

La crise est loin d’être terminée.

Ecoutons l’économiste Nouriel Roubini dont la plupart des prévisions se sont révélées exactes.

Il prédit, selon le journaliste économique Felix Salmon, « des pertes de 2000 milliards de dollars de crédits, la nationalisation de la moitié du système bancaire US, des défauts de paiement, l’accélération de la baisse des prix de l’immobilier, un arrêt brutal de la consommation des ménages, une contagion globale, une récession, que sais-je encore. »

Roubini conclut :

« A ce stade, la crise du siècle ne peut plus être arrêtée. La seule lumière au bout du tunnel est celle du train financier et économique qui est sur le point de dérailler. »

Si vous croyez pouvoir faire confiance à cette Administration pour résoudre la crise alors qu’elle en a crée tant d’autres, réfléchissez y à deux fois. Alors bouclez vos ceintures car ça va secouer.

Danny Schechter est l’auteur du film IN DEBT WE TRUST (indebtwetrust.com), une mise en garde de la crise et vient de publier « PLUNDER : Investigating Our Economic Calamity » (Pillage : une enquête sur notre catastrophe économique)

Traduction VD pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

ARTICLE ORIGINAL
http://www.globalresearch.ca/index....

 
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