A la mémoire de Hassan Nasrallah : le combattant du siècle (1)

Shoah : un crime contre l’humanité du XXe siècle devenu l’alibi d’un génocide du XXIe siècle

La Shoah, (catastrophe, anéantissement), fut l’entreprise d’extermination systématique, menée par l’Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale. Une entreprise inhumaine qui a fait disparaître de cinq à six millions de Juifs. Cette vérité aurait dû servir comme repère pour empêcher d’autres crimes contre l’humanité comme par exemple, la Nakba dont est victime le peuple palestinien... Le génocide des Tutsis au Rwanda...

Hélas, Les exemples ne manquent pas.

L’événement qui s’est déroulé le 7 octobre 2023 en Palestine occupée est qualifié de génocide par la puissance occupante et ses alliés occidentaux. Il ne s’agit nullement de polémiquer sur le terme utilisé pour qualifier cet acte du 7 octobre mais souligner la responsabilité des dirigeants occidentaux qui, en permettant à l’Etat d’Israël de ne respecter aucune résolution en faveur du peuple palestinien, ont donné carte blanche au mouvement sioniste pour mettre en place sa stratégie de réalisation du Royaume d’Israël, du Nil à l’Euphrate. Et l’annexion de la Cisjordanie et la destruction de Gaza n’en est qu’une étape. Aussi le génocide de Gaza est considéré par l’impérialisme israélo-occidental comme un mal nécessaire. Nécessaire parce que l’existence du peuple élu est en danger perpétuel. C’est ainsi que la Shoah, au lieu d’être un repère contre le mal devient un alibi pour légitimer le mal tout en donnant à l’auteur du mal le statut de l’éternelle victime.

Un exemple pour illustrer cette affirmation :

ONU : l’ambassadeur d’Israël et l’étoile jaune

Tout être humain digne de ce qualificatif ne niera pas que la population juive d’Europe a vécu les pogroms, les camps de concentration. Bref, un génocide. L’étoile jaune symbolise cette atrocité. Mais ce même être humain, juif ou non, conscient de ces faits, agira, là où il se trouve, pour que n’importe quelle population, de par le monde, ne vive pas un tel malheur. C’est pour cette raison qu’en arborant l’étoile jaune au siège de l’ONU, l’ambassadeur d’Israël a insulté et la mémoire des victimes de la Shoah et les ambassadeurs présents. C’est l’humanité entière qui est ainsi méprisée.

Et c’est du siège de l’ONU que Benyamin Netanyahu a donné l’ordre d’assassiner Hassan Nasrallah, le combattant du siècle (1).

C’est dans cette ONU où , au nom du Droit international, a été commis la première injustice : le vol de la terre Palestine en se débarrassant de son propriétaire.

Et la terre promise au peuple élu ne peut devenir réalité que si le Palestinien devient le peau rouge du Moyen-Orient. Mais annexer la Cisjordanie et Gaza passe par l’élimination des forces de résistances armées arabes dont la Palestinienne et la Libanaise.

Un tel objectif ne peut être accompli sans une guerre contre l’Iran.

Une lourde tâche qui implique une interrogation : si guerre contre l’Iran il y a, quelle serait l’attitude militaire de la Russie et de la Chine ?

Interrogation non dénuée de sens, en effet, le cas précédent de la Syrie appelle à la prudence.

Mais là où il n’y a aucun doute, ce sont les idéologues et les stratèges militaires sionistes qui écrivent les scénarios géopolitiques du Moyen-Orient. Les dirigeants occidentaux apportent leurs contributions militaires accompagnées d’une propagande où les mots antisémitisme et antisémite sont omniprésents.

Pour clore ce paragraphe, empruntons à Arthur Koestler, sioniste de la première heure, la définition de Créature : « ...Israël est un phénomène historique aberrant. C’est une espèce de monstre à la Frankestein, conçu sur bleus d’architectes et couvé dans les laboratoires de la diplomatie.Mais dans la dernière phase de sa naissance, la violence a été le facteur décisif... Il existe en fin de compte grâce à un fait accompli dont la population indigène est la victime. » (2)

L’Etat d’Israël prolongement de l’Occident au Moyen-Orient

Les dirigeants occidentaux, français, anglais, allemand et leur chef suprême étasunien participent à l’effacement du peuple palestinien. Ils arment d’une main le colonisateur, de l’autre, ils feignent de dissuader l’assassin de tirer. Et avec les mots, ils brandissent l’étendard de la justice et des droits de l’homme. Un étendard où flottent le cynisme, l’hypocrisie et la perversion !

Mais il faut leur reconnaître une qualité : quand cela devient nécessaire, ils dévoilent qu’ils sont habités par le remord.

Et les Etats arabes ?

Les Etats arabes en paix avec la Créature - en continuant à commercer et à servir d’arrière bases militaires - ont participé indirectement à la destruction de Gaza et au génocide de la population de Gaza. Mais rien de nouveau, la bourgeoisie et la féodalité arabes de ces Etats prient en arabe avec quelques neurones orientés vers l’est et pensent et consomment en anglais avec des neurones fixés à l’ouest. Croyant, à tord, que la servitude les protégera des violents bouleversements mondiaux à venir.

(1) https://french.almanartv.com.lb/1485684

(2) Arthur Koestler : Analyse d’un miracle. Circé poche. Pages 51-52