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L’Union révolutionnaire des prolétaires face au mythe bourgeois de l’Union sacré
Karl NARA

Défendu un temps par le gouvernement et le Parlement, l’Union sacré est une illusion bourgeoise. Il est temps aujourd’hui, que les travailleurs et la jeunesse du monde unissent leur force pour d’une part, engager une sortie de crise qui ne se fasse pas par des mesures réactionnaires. D’autre part, de prendre conscience de sa classe, ainsi que de son ennemi bourgeois. Pour que puisse se mettre en marche, sur les cendres de l’Ancien Monde qui est en train de brûler, un nouveau monde sans classes et sans propriété, « où le libre développement de chacun est le libre développement de tous ».

L’illusion bourgeoise de l’Union sacré.

L’Union sacré, voulut d’Emmanuel Macron, et un temps soutenu par l’opposition, est une illusion bourgeoise. Jamais, dans le système capitaliste, une union ne pourra être effective. La survie du capitalisme tient en ce qu’elle a de plus destructeur, l’avilissement et l’aliénation de la classe prolétaire par la classe bourgeoise. Il est donc inconcevable, dans un système bourgeois, de l’existence d’une quelconque Union Sacré. Les bourgeois le savent très bien. Cette Union qu’ils ont créée de toutes pièces les sert entièrement et a pour but de faire payer la crise aux travailleurs. Dans la crise actuelle, liée au coronavirus, nous en avons des exemples flagrants tous les jours. Les métiers indispensables à la survie de tous et au bon fonctionnement de l’État, sont les métiers les plus précarisés et pour lesquelles, il y a encore quelques semaines, face à une mobilisation sans précédent, l’État bourgeois accentué une répression policière ultraviolente. L’État bourgeois répond par autoritarisme, comme il le fait à chaque crise. Aujourd’hui, les travailleuses et travailleurs sont envoyés en première ligne dans une « guerre » où ils ne sont ni armés ni protégés. Pourtant, cette guerre, seuls les travailleurs sont capables de la gagner. Depuis le début, nous voyons les ouvriers, italiens et français entre autres, se révoltaient contre une production non-essentielle maintenue par les bourgeois. Le capitalisme, jour après jour, prouve son inhérente incapacité à gérer cette crise. C’est lui seule qui l’a créé, lui seule qui l’aggrave et la solution qui lui paraîtra logique et qui est en train d’être mise en place en Europe et dans le monde, est une sortie de crise réactionnaire et autoritaire de la bourgeoisie. L’Union sacré est une abstraction. Dans cette guerre de classe qui nous oppose, nous prolétaires, à la bourgeoisie, une union de n’importe quelle sorte avec la bourgeoisie, parait absurde voir risible.

Cette crise sanitaire, qui impacte le monde, a eu le mérite d’exacerber la crise existentielle et intrinsèque du capitalisme. Elle a particulièrement montré son incapacité à gérer une crise quel qu’elle soit. Ça soif de capitale dépassant sa volonté de sauver des vies. Une seule sortie de crise paraît alors logique et évidente à quiconque ayant une vision globale de la situation. Une sortie de crise progressiste, par la gauche, mais surtout par une révolution des travailleurs. Au lieu d’en appeler sans cesse à l’Union Sacré, il serait temps de se battre et de lutter pour une Union révolutionnaire des travailleurs et de la jeunesse. En bref, une Union révolutionnaire des prolétaires s’inscrivant dans un Parti International pour la révolution socialiste.

Le contrôle ouvrier à la base de l’Union Révolutionnaire des prolétaires.

Cette révolution communiste se doit de commencer par la base. L’usine et sa force ouvrière sont les fondements de notre combat. Aujourd’hui plus que jamais, les ouvriers doivent prendre le contrôle de la production pour éviter la production non-essentielle. Attendre une telle action de la part des capitalistes est une chose vaine et inutile. Les ouvriers de tous les pays doivent prendre l’exemple de nos camarades italiens qui ont débuté des grèves. Ainsi que de nos camarades argentins de l’usine Zanon/FaSinPat notamment, qui ont réussi à mettre en place un contrôle ouvrier remarquable. Ce mouvement de reprise en main des usines par les ouvriers a débuté dans les années 1990, lors de la crise économique qui a touché l’Argentine. Dans cette usine, il y avait alors qu’un seul militant révolutionnaire d’extrême-gauche. Ce processus de reconquête de l’usine a débuté par la reprise en main du syndicat qui était alors sous contrôle de la bureaucratie à l’intérieur de l’usine. L’unification de la lutte avec le secteur étudiant et des professionnels de l’éducation et de la santé a permis la création d’un comité de lutte et de presse. À partir de cette situation, on a commencé à avoir une compréhension de l’importance de récupérer son propre outil de travail par la lutte politique. De plus, l’appui et le soutien de la population locale a été d’une importance considérable. L’usine tourne maintenant depuis 20 ans sous la main des ouvriers et marche aussi bien qu’avant. Il parait de ce fait évident que le système capitaliste basé sur la propriété privée des moyens de production est une aberration qui n’est là que pour produire des esclaves modernes : les salariés.

Cependant, ce contrôle ouvrier bien qu’ayant un potentiel énorme n’est qu’une base, certes solide, mais une base pour un renversement total du système capitaliste. L’embryon du grand parti révolutionnaire déjà mit en place par les masses les plus consciente, devra prendre racine dans ce mouvement ouvrier ainsi que s’étendre à tous les secteurs prolétarisés de l’État bourgeois. La jeunesse révolutionnaire est un organe essentiel pour le développement du parti ainsi que la rénovation du mouvement des masses.

« La rénovation du mouvement se fait par la jeunesse, libre de toute responsabilité pour le passé. La IV° Internationale prête une attention exceptionnelle à la jeune génération du prolétariat. Par toute sa politique, elle s’efforce d’inspirer à la jeunesse confiance dans ses propres forces et dans son avenir. Seuls, l’enthousiasme frais et l’esprit offensif de la jeunesse peuvent assurer les premiers succès dans la lutte ; seuls, ces succès peuvent faire revenir dans la voie de la révolution les meilleurs éléments de la vieille génération. Il en fut toujours ainsi, il en sera ainsi. »
Léon Trotsky

La jeunesse comme force vive de la révolution.

La jeunesse a un rôle d’ampleur dans cette crise. À l’heure de la crise sanitaire actuelle, la jeunesse étudiante est enfermée dans un système de contrôle continu pour les plus « chanceux » ou dans un maintien entêté des partiels pour les autres. Ces méthodes sont une absurdité sans nom face à la crise. En plus d’accentuer encore d’avantage les inégalités sociales et matériels des étudiants, elle n’est en rien utile. Sous couvert de « peur de diplôme au rabais », on condamne les étudiants à rester des spectateurs inactifs faces au désastre sanitaire en cours. Pourtant, plusieurs possibilités pourraient s’ouvrir. La mise en place de cellules psychologiques par des étudiants psychologues ; une aide à la recherche pour les étudiants physiciens, biologistes et médecins ; des conseils juridiques pour les travailleurs injustement traités par leur patron, par les étudiants en droit ; etc. Des situations qui pourraient être mise en pratique dans l’intérêt de tous. De plus, ce genre d’actions d’un point de vue purement humaine, serait bien plus valorisant que des cours en ligne. Bien sûr pour cela, la production industrielle doit se modifier radicalement pour pouvoir permettre à toutes les personnes de pouvoir se protéger face au virus. Nous en revenons donc au contrôle ouvrier. Chaque lutte est liée, et la gestion de la crise devra se faire par les travailleurs et la jeunesse, unie dans un désir commun. Ce désir commun se doit de ne pas tomber dans les travers bourgeois. Il est pour cela fondamentale que cette classe unie des travailleurs et des étudiants, la classe prolétaire, prenne conscience d’elle-même. C’est comme cela que le mouvement socialiste des travailleurs à prendre le contrôle de leur usine, et celui de la jeunesse étudiante de prendre le contrôle de leur université, se traduira par une convergence vers ce désir commun : le communisme.

Prolétaires de tous les pays... L’urgence de l’internationalisme.

Cette crise du Coronavirus met en difficulté les pays impérialistes du monde. Tous, adoptent la même politique. Une solution réactionnaire. La mise en quarantaine de la moitié de la population mondiale est la face émergée de l’iceberg de l’archaïsme des méthodes employés. Fermeture des frontières, distanciation sociale. Selon l’épidémiologiste Peter Piot, cela relève d’une méthode moyenne-âgeuse. Aujourd’hui, avec les avancées considérables faites en médecine (antibiotique, technologie, recherche), il parait absurde d’user de telles méthodes. Qui plus est, et c’est là probablement le plus grave, comment peut-on, à une époque où des centaines de milliers, si ce n’est des millions, de voitures sont produites chaque jour partout dans le monde, peut-on mettre plusieurs mois à fabriquer et recevoir des masques en tissus ?

Outre ce problème, cette crise a mis en exergue les volontés nationalistes des États capitalistes. La fermeture des frontières additionnée à un contrôle policier permanent, en étant un exemple flagrant. Cette crise et ses conséquences immédiates (licenciements massifs à l’échelle mondiale, effondrement des systèmes de santés, des dizaines de milliers de morts, etc.), nous permettent de montrer que les discours tenus tous les jours par les économistes bourgeois sur les bienfaits d’un capitalisme néolibéral sont encore une fois tombés à plat. Il est clair aujourd’hui, et je le répète encore, que le capitalisme est dans l’incapacité absolue de gérer une crise et encore moins une de cette ampleur. Pourtant, malgré les timides annonces de certains gouvernements européens qui pouvaient paraître comme progressistes (On retiendra les annonces d’Emmanuel Macron sur la reprise en mains par l’État de grandes entreprises ; la reprise en main de l’Espagne de son système de santé, etc.), les États impérialistes s’enfoncent toujours plus dans une sortie de crise réactionnaire. Le fondement même du capitalisme et de ses représentants bourgeois, à savoir, la propriété des moyens de production, empêche et empêchera toujours toute mesures concrètes de ce type de voir le jour sur le long terme. Il est absolument nécessaire pour la classe ouvrière, qui est la seule à retourner travailler, de prendre conscience de sa masse, de sa classe, et de la domination intrinsèque qu’a la classe bourgeoise sur elle. Cette union des travailleurs, se réalisant dans les entreprises, pays par pays, secteurs par secteurs, aidés par l’avant-garde de la jeunesse, sera la seule à pouvoir sortir humainement de cette crise. Cet internationalisme des travailleurs, uni pour combattre le virus, sera reconnaître son ennemi bourgeois et capitaliste. Cette union internationale des travailleurs, dans une crise mondiale qui touche les prolétaires des pays du monde, si elle est réalisée, permettra non seulement de sortir d’une crise dont les capitalistes sont les seules responsables, mais dont leur gestion est purement et simplement criminelle, mais aussi de forger la conscience de classe nécessaire à un effondrement complet du système capitaliste. La conscience qu’auront acquise les prolétaires de tous les pays permettra sans aucun doute une débouchée vers un Parti Internationale pour la révolution socialiste.

“À la place de l’ancienne société civile-bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classe, surgit une association où le libre développement de chacun est le libre développement de tous“
Karl Marx

 
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