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Bastille, Valmy, Maastricht, République : construisons le nouveau CNR pour de nouveaux Jours heureux !
Fadi KASSEM

Signer en ligne l’appel : Pour une République Française sociale, souveraine, démocratique et fraternelle. Ensemble, virons Emmanuel Macron et l’euro-mondialisation virale ! Cliquer ici

Face au négationnisme macroniste, poursuivre le combat de la Première République

« Au nom de la Nation, je jure de maintenir la liberté et l’égalité ou de mourir à mon poste » : tel est le serment prêté par les députés de la Convention nationale après la proclamation de la Première République le 21 septembre 1792, au lendemain de la victoire majeure à Valmy contre les troupes réactionnaires et contre-révolutionnaires des Prussiens commandées par Brunswick, l’homme qui menaçait de détruire Paris l’été précédent. Ce 20 septembre 1792 marque un incontestable tournant dans l’histoire de France et du mouvement révolutionnaire : en stoppant la coalition des monarchies absolues d’Europe contre lesquelles Louis XVI a déclaré la guerre le 20 avril pour perdre (et ainsi écraser les forces révolutionnaires de France à l’aide des armées d’Europe), les révolutionnaires peuvent tourner la page de la monarchie (qui est suspendue depuis la prise du palais des Tuileries le 10 août) et enfin faire de la France une République avec une devise proposée par la Commune insurrectionnelle de Paris :

« La République une et indivisible : Liberté, égalité, fraternité, ou la mort ».

Commune de Paris

Ce rappel est d’autant plus salutaire en ce mois de septembre 2020 que le Tartuffe de la République Macron ose se présenter comme le garant des grands principes de la République, tout en procédant à un révisionnisme historique antirévolutionnaire. En effet, en faisant du 4 septembre 1870 le point de départ de l’histoire de la République lors de son discours du 4 septembre dernier, non seulement Macron jette aux oubliettes les deux premières républiques qu’il assimile – au moins pour la Première – à la « Terreur », mais de plus il passe sous silence l’abject massacre des 30 000 communards lors de la « Semaine sanglante » en mai 1871 ; notons au passage que ce massacre a causé bien plus de morts proportionnellement que la prétendue « Terreur » (terme rejeté par une grande majorité d’historiens désormais). Quoi de plus surprenant pour un homme qui déclarait à l’été 2015, quand il œuvrait comme ministre de l’Économie du gouvernement Valls : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! » Ou comment annoncer son règne tyrannique avant son élection.

Il est naturel que le monarque absolu, qui règne avec l’aide de ses serviteurs zélés en se moquant totalement du peuple souverain, voue aux gémonies la Première République. Et pour cause, jugez plutôt le bilan de celle-ci lorsque les montagnards sont au pouvoir : abolition de l’esclavage (4 février 1794), loi du maximum pour lutter contre les spéculateurs et les affameurs en tout genre, éducation universelle, affirmation du français comme « idiome de la liberté » (4 juin 1794), promotion de la Raison et de la Vertu (concept majeur chez Rousseau) par le biais de l’Être suprême (8 juin 1794) etc., et ce dans un double contexte de guerre civile et de guerre internationale provoquée par Louis XVI et les girondins, ces derniers ayant cru pouvoir exporter la Révolution hors de France en dépit de la mise en garde visionnaire de Robespierre formulée le 2 janvier 1792 : « La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis. [...] Avant que les effets de notre révolution se fassent sentir chez les nations étrangères, il faut qu’elle soit consolidée. Vouloir leur donner la liberté avant de l’avoir nous-même conquise, c’est assurer à la fois notre servitude et celle du monde entier. »

Et pourtant, cela n’empêche pas tous les pourfendeurs de la Révolution jacobine et sans-culottes de toujours véhiculer les mensonges les plus éhontés, notamment proférés par la droite réactionnaire et fascisante dénonçant un prétendu « génocide » en Vendée ; et tant pis si ceux qui ont provoqué volontairement la guerre pour détruire la Révolution ou en croyant pouvoir l’exporter sont les monarchistes dans le premier cas, les girondins dans le second cas ; des girondins, héros d’un Michel Onfray qui passe son temps à falsifier l’histoire en créant une revue honteusement nommée Front populaire et qui manifeste son rejet des Lumières et de la Révolution en assimilant les Jacobins au totalitarisme et au nazisme

Restaurer l’esprit de la Constitution et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 24 juin 1793

Mais les membres de LREM, RN, LR, PS et autres sympathisants et partisans d’Onfray, qui ne cessent d’assimiler Robespierre et Saint-Just à la « Terreur », la « guillotine », le « génocide », la « tyrannie », et autres fadaises du genre, sont-ils au courant que c’est sous l’impulsion des montagnards (Robespierre et Saint-Just en tête) et des sans-culottes que furent adoptées la constitution la plus démocratique de l’histoire de France et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) le 24 juin 1793 ? Certainement pas, au regard du contenu notamment de ce dernier texte, remettant drastiquement en cause le texte adopté le 26 août 1789 par les aristocrates et les grands bourgeois avant tout préoccupés par la sauvegarde de leurs propriétés dans le contexte de la Grande Peur estivale. Mais il est évident que pour ces antirévolutionnaires patentés, se retrouver face à la DDHC de juin 1793 ne peut que les effrayer, et pour cause au regard de nombreux articles démontrant à la fois :

Le primat de l’égalité et du bonheur commun, visible notamment aux articles 1 et 2 : « Article 1. – Le but de la société est le bonheur commun. Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles. » ; « Article 2. – Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété. » L’égalité, citée en tête de l’article 2, est également présente nommément dans l’article 3.
Les restrictions envers une propriété qui n’est désormais plus « inviolable et sacrée » comme en 1789 (sans abolir le salariat) : « Article 16. – Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie. » ; « Article 18. – Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu’un engagement de soins et de reconnaissance, entre l’homme qui travaille et celui qui l’emploie. »

La garantie de services publics au service du peuple, bien loin des politiques d’euro-démantèlement imposées par gouvernements maastrichtiens successifs : « Article 21. – Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. » ; « Article 22. – L’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens. » ; « Article 23. – La garantie sociale consiste dans l’action de tous, pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits ; cette garantie repose sur la souveraineté nationale. »

La consécration de la souveraineté populaire, y compris dans le cas de la réécriture d’une constitution : « Article 25. – La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable. » ; « Article 26. – Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d’exprimer sa volonté avec une entière liberté. » ; « Article 27. – Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres. » ; « Article 28. – Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. ».

Le contrôle et la destitution des représentants du peuple traîtres et corrompus : « Article 30. – Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs. » ; « Article 31. – Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens. » ; « Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

De Valmy à Maastricht, la mort de la République révolutionnaire

Tous ces éléments n’ont jamais été acceptés par une bourgeoisie revancharde, contrainte d’accepter à contre-cœur que les droits de l’homme de plus en plus sociaux et visant le bonheur commun soient étendus aux sans-culottes, aux exploités, aux ouvriers, à toutes les couches du prolétariat urbain et rural. Dès lors, toute occasion d’écraser les conquêtes démocratiques et sociales est bonne à prendre pour l’oligarchie capitaliste, que ce soit sous le Directoire, sous la Restauration des Bourbons ou sous Vichy, mais également dans la sanglante répression des révolutions de 1830, 1848 et 1871, sans oublier la lutte fanatique contre le Front populaire ou contre les mesures instaurées par le Conseil national de la Résistance (CNR) à la Libération – des « sottises » pour Antoine Pinay, « monsieur rigueur » devenu Président du Conseil en 1952 après avoir reçu la francisque pendant la guerre... Et toujours en sollicitant l’appui des forces réactionnaires européennes, de la Sainte-Alliance de 1815 à la prison des peuples qu’est l’UE, le traité de Maastricht représentant un tournant majeur dans la mise à mort de la République une et indivisible et de la souveraineté nationale et populaire.

Or quelle plus belle coïncidence que ce fumeux traité de Maastricht ait été adopté de justesse – et probablement dans des conditions douteuses – 200 ans jour pour jour après la victoire de Valmy. Une très courte défaite (49% d’opposants, avec la majorité des ouvriers et des ruraux votant contre) pour les adversaires d’un traité scélérat, consacrant la primauté de la dictature du capital à la sauce ordo-libérale ouest-allemande sur les souverainetés nationales et populaires, seules en mesure d’adopter des politiques favorables aux intérêts des travailleurs – après avoir naturellement mis en pièce le capitalisme exterministe.

Et si ce 20 septembre 1992 est une défaite, le résultat du référendum révèle aussi l’énorme opposition des classes populaires au projet européiste porté par l’oligarchie capitaliste euro-atlantique désireuse de faire sauter toutes les conquêtes sociales et démocratiques arrachées de haute lutte pendant des décennies.

La victoire du 29 mai 2005 a consacré le succès de le souveraineté populaire, violée par les « parlementaires » ayant adopté le traité de Lisbonne le 4 février 2008. Depuis, toujours plus décomplexés, les tenants de l’ordre capitaliste euro-atlantique accélèrent l’euro-dissolution de la France et de la République, l’euro-démantèlement des services publics, l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques, l’euro-arasement des libertés publiques servant de véritable carburant à l’euro-fascisation. Il en résulte ainsi l’ensemble des contre-« réformes » successives touchant le code du travail, les retraites par répartition, les hôpitaux, l’(In)Éducation de moins en moins « nationale », la SNCF, la fonction publique, les industries frappées par les fermetures d’usine et les délocalisations au nom de « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », etc., dans le cadre d’une UE se vantant par le biais de ses présidents de Commission successifs (et notamment Jean-Claude Juncker) d’être l’un des inspirateurs des politiques jetant dans la rue syndicalistes de combat et gilets jaunes, lycéen(ne)s et étudiant(e)s,

Rejoignez le PRCF et l’appel du 29 mai pour construire un nouveau CNR et de nouveaux Jours heureux !

Voilà pourquoi le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) et les Jeunes pour la Renaissance communiste en France (JRCF), s’inscrivant dans l’héritage des révolutionnaires de 1789 ET de 1792-1794, des communards qui voulaient terminer la Révolution française, du Front populaire et du CNR, œuvrent à la fois pour la renaissance d’un Parti communiste franchement marxiste-léniniste – comme le fut le PCF de Cachin, Thorez et Duclos quand il se créa au congrès de Tours en décembre 1920 – et la constitution d’un grand Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste, seul à même d’en finir avec Macron et ses laquais, le faux « Rassemblement national », les prétendus « Républicains », le MEDEF contre-révolutionnaire et l’UE-prison des peuples.

Dans cette optique, le PRCF a élaboré l’appel du 29 mai 2020, en souvenir du quinzième anniversaire de la victoire du NON le 29 mai 2005, et surtout pour rassembler les forces communistes, franchement insoumises et patriotes antifascistes, les gilets jaunes, les syndicalistes de combat, les artistes et intellectuels progressistes en lutte, et plus généralement l’ensemble des citoyens et des travailleurs désireux d’en finir avec l’UE, l’euro, l’OTAN et le capitalisme exterministe. Après le succès du meeting numérique et les rassemblements du 14 juillet 2020 pour une Fête nationale qui soit également révolutionnaire et populaire, le PRCF invite tous les signataires et sympathisants de l’appel du 29 mai 2020 à participer à un nouveau rassemblement SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2020 À 14H, PLACE DE LA RÉPUBLIQUE.

L’occasion de défendre plus que jamais une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, face aux forces contre-révolutionnaires. Et ainsi bâtir ce nouveau CNR de plus en plus urgent afin de mener les citoyens et les travailleurs, la France et la République fidèle à l’héritage révolutionnaire vers de nouveaux Jours heureux !

https://www.mesopinions.com/petition/politique/republique-francaise-sociale-souveraine-democratique-fraternelle/88587

 
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