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Les "Allégations suédoises" concernant Julian Assange : Les faits
Justice for Assange

Note du traducteur : voici une mise au point de l’équipe de défense de Julian Assange. Et pensez aux dix années qui viennent de s’écouler et pendant lesquelles les journalistes ont écrit et répété le contraire, malgré les rappels constants et réguliers de l’équipe de défense.

Il y a de nombreux reportages erronés dans les médias sur les allégations faites contre Julian Assange en Suède en 2010. Voici les faits :

Premièrement, Assange était toujours disposée à répondre aux questions des autorités suédoises et a proposé à plusieurs reprises de le faire, pendant six ans. L’affirmation largement répandue dans les médias selon laquelle Assange a "éludé" les questions suédoises est fausse. C’est la procureure suédoise qui, pendant des années, a refusé d’interroger Assange à l’ambassade de l’Équateur : elle l’a finalement interrogé en novembre 2016, après que les tribunaux suédois l’ont contrainte à se rendre à Londres. La Suède a abandonné l’enquête six mois plus tard, en mai 2017.

Deuxièmement, Assange a demandé l’asile à l’ambassade équatorienne en 2012 afin d’éviter l’extradition vers les États-Unis, et non pour éviter l’extradition vers la Suède ou pour refuser de faire face aux allégations suédoises. Assange aurait accepté l’extradition vers la Suède s’il avait reçu une assurance contre l’extradition vers les États-Unis (comme Amnesty International l’avait également demandé à l’époque), mais tant la Suède que le Royaume-Uni ont refusé de donner l’assurance qu’il ne serait pas extradé vers les États-Unis.

Troisièmement, la Suède souhaitait lever son mandat d’arrêt contre Assange en 2013. C’est le gouvernement britannique qui a insisté pour que les poursuites contre lui se poursuivent. C’est ce que confirment les courriels publiés après une décision de justice suite à une demande en vertu de la Freedom of Information Act. Les procureurs du Royaume-Uni ont admis avoir effacé des courriels importants et se sont livrés à des manoeuvres complexes pour cacher l’échange de correspondance du public. En effet, l’avocat du ministère public a conseillé aux Suédois en janvier 2011 de ne pas se rendre à Londres pour interroger Assange. Une entrevue à ce moment-là aurait pu éviter l’impasse à l’ambassade qui durait depuis si longtemps.

Quatrièmement, en dépit de fausses informations généralisées, M. Assange n’a jamais été accusé de quoi que ce soit en rapport avec les allégations suédoises. Celles-ci n’ont atteint que le niveau d’une "enquête préliminaire". L’accusation suédoise a interrogé Assange à deux reprises, en 2010 et 2016. Il n’a cessé de clamer son innocence.

Cinquièmement, presque entièrement omis de la couverture médiatique actuelle, l’enquête préliminaire initiale suédoise de 2010 a été abandonnée après que le procureur général de Stockholm eut conclu que "rien n’indique qu’il y a eu viol" et qu’"aucun crime" n’avait été commis. Les SMS entre les deux femmes, qui ont été révélés plus tard, ne se plaignent pas de viol. Ils montrent plutôt que les femmes "ne voulaient pas porter plainte contre JA, mais que la police tenait à lui mettre la main dessus" et qu’elles "voulaient seulement qu’il passe un test". L’une d’elles a écrit que "c’est la police qui a inventé les accusations" et a dit à une amie qu’elle se sentait "poussée par la police et d’autres personnes de son entourage".

Sixièmement, Assange a quitté la Suède après que la procureure lui a dit qu’il était libre de partir car il n’était pas recherché pour être interrogé. Assange était resté en Suède pendant cinq semaines. Après son départ, Interpol a bizarrement publié une alerte rouge pour Assange, généralement réservée aux terroristes et aux criminels dangereux, faisant craindre qu’il ne s’agisse pas seulement d’accusations sexuelles.

Septièmement, l’enquête de la Suède est maintenant entièrement close. Elle a été suspendue pendant six ans au cours de la période 2010-2016 alors que la procureure suédois a refusé d’interroger Assange à Londres. La Cour d’appel de Suède a statué que la procureure avait manqué à son devoir parce qu’une enquête préliminaire doit être ouverte et active, et aboutir à une accusation, ou fermée - il n’y a pas d’état intermédiaire. Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a également conclu que l’inaction de la procureure avait conduit la Suède et le Royaume-Uni à violer leurs obligations internationales.

Huitièmement, rien n’empêche techniquement la procureure d’inculper Assange après son interrogatoire à l’ambassade équatorienne. Début 2017, les avocats d’Assange ont demandé à un tribunal suédois d’obliger la procureure à inculper Assange ou à lever le mandat d’arrêt. La procureure a clos l’enquête en mai 2017 sans tenter de l’inculper.

Depuis son arrestation le 11 avril 2019, des pressions politiques considérables ont été exercées sur la Suède pour qu’elle rouvre l’enquête. Théoriquement, toute enquête close peut être rouverte jusqu’à l’expiration du délai de prescription - août 2020 dans ce cas. De tels appels servent à déplacer la question critique de l’extradition imminente d’Assange par les États-Unis sur les publications de WikiLeaks (que ce soit du Royaume-Uni ou de Suède). Ils masquent également des faits critiques, tels que le fait que les autorités britanniques et suédoises avaient activement empêché Assange de répondre aux allégations, ce qui est contraire aux principes fondamentaux d’une procédure régulière.

Il est essentiel de noter que les allégations suédoises réouvertes en septembre 2010 l’ont été après la publication par WikiLeaks de la vidéo " meurtre collatéral " en Irak en avril 2010 et des journaux de guerre en Afghanistan en juillet 2010. En fait, la procédure du grand jury américain avait déjà commencé contre Assange en juin 2010 et en juillet, les États-Unis décrivaient publiquement WikiLeaks comme une "menace très réelle". Charles Glass de l’Intercept a rapporté que "des sources des services de renseignements suédois m’ont dit à l’époque qu’ils croyaient que les États-Unis avaient encouragé la Suède à poursuivre l’affaire". D’autres rapports datant de quelques jours à peine avant le début des allégations suédoises montrent que le département d’État américain encourageait les États alliés à engager des poursuites contre Assange. Ignorer tout cela, comme le font beaucoup de médias, c’est ignorer tout un contexte vital.

En décembre 2018, le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme ont réitéré leurs conclusions à partir de 2016 et ont exhorté qu’Assange soit libéré. Le Rapporteur spécial de l’ONU sur la vie privée et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture enquêtent actuellement sur le cas d’Assange.

Justice for Assange

Traduction "c’est clair, mais ce qui l’est encore plus, c’est l’obstination de la profession à raconter leurs conneries habituelles" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

 
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