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Dans leur chasse au Djouhri les "investigateurs" sont soudainement bredouilles.
Jacques-Marie BOURGET

Comment abuser des territoires du Grand Soir, où Marx a son rond de serviette, pour parler d'une affaire conférant le statut de malheureux à Alexandre Djouhri ? Oui, l'homme qui tutoyais Sarko, l'intermédiaire, le malin en affaires : tout ce que déteste le lecteur qui porte ses yeux sur les pages toutes rouges de LGS ? J'en suis d'accord. Mais si le sort judiciaire, fait à ce personnage, révélait des dérapages extravagants qui déshonorent certains juges français et leurs complices journalistes ? Cela reste-il sans intérêt ? Alors que le cas Djouhri est l'occasion de mettre en avant l'action du "Pôle financier", justice d'exception comme l'est le "Parquet antiterroriste", qui sont au droit ce que la musique militaire est à la musique.

Mais que font-ils ? Les « ponts » de Mai ? Il y a si longtemps que les journalistes dits « investigateurs » (sic) n’ont pas nourri le feuilleton Alexandre Djouhri que l’on commence à s’ennuyer. Ou s’agit-il d’une panne d’imaginations jusque-là fertiles ? On s’attendait à découvrir que Djouhri avait converti la reine d’Angleterre à l’islam...Des choses rigolotes et importantes. Eh non ! Rien.

Dans le même temps, la terrible exemplaire et implacable Justice française, qui traque le Djouhri à la façon d’un gibier, semble gagnée par un peu de mollesse, voire de doute. Petit à petit tous les vices et maux, toutes les entorses au droit prêtés à notre Alexandre (dont les journalistes, pas racistes, prennent plaisir à rappeler que le prénom de naissance est « Ahmed »), toutes les turpitudes supposées tombent une à une. Pour les « investigateurs », qui reçoivent la plupart de leurs « informations » des cabinets de justice ou des bureaux de police, une affaire Djouhri qui se dégonfle est une mauvaise nouvelle. Que va penser le lecteur sur cette chute de la cote du Djouhri au « hitparade » des titres ?

Pour que nos lecteurs ne restent pas, eux aussi, privés d’information, sachez que cette chasse à courre à l’Alexandre (pardon à l’Ahmed), a été organisée et alimentée par un agent français de la CIA, et son compère, un militant fasciste qui passe son temps à pleurer Pétain. Le tout sur fond de franc-maçonnerie avec le support d’un ex-Premier ministre. Aveugle comme il se doit la Justice a suivi ces maîtres d’équipage. Dans le lot des chasseurs j’allais oublier Pierre Péan, l’ami de Mitterrand le guillotineur en Algérie, le sauteur de haie avec Francisque... Mais qui prend le publiciste Péan au sérieux ? Jadis convoqué par un tribunal pour diffamation, le vieux Pierre, questionné par le président, a tout bonnement déclaré : « Je n’ai pas les preuves de ce que j’ai écrit ! ».

Face à ce bataillon qui œuvre pour des intérêts économiques opposés à ceux d’Alex, ce dernier a pris la posture du lièvre qui fait un bras d’honneur. Pas très malin puisque cette cohorte n’aime pas être moquée. Chaque semaine ou presque les « investigateurs », sans interrogation ni recul, apportaient un élément nouveau. Bout à bout les méfaits du maléfique kabyle allaient bientôt de sa responsabilité dans le naufrage du Titanic à l’assassinat de Johnny Halliday. Mais le roman parait fini.

Maintenant que le berbère est retenu par la justice anglaise, nombre de leurres s’écroulent. Première légende devenue morte, l’affaire de la « convocation » de Djouhri par la justice française. La meute l’affirmait. Alors qu’il était légalement sommé, Alexandre avait refusé d’obtempérer et de se précipiter dans le cabinet du juge d’instruction ! Manque de chance, le magistrat sans doute adepte de Trump, n’a convoqué son gibier qu’à l’aide d’un SMS. Ce qui, même au XXI e siècle, n’a aucun caractère légal. Oublions donc le refrain « Djouhri en fuite qui a refusé de se rendre à la convocation du juge »...

Dommage ! Le Djouhri en cavale, quel bonus pour le feuilleton ! Le 20 décembre 2017 l’homme d’affaires quitte l’Algérie, qui est son autre pays puisqu’il en a la nationalité. Pour fêter Noël il se pose en Suisse, son lieu de résidence. Il ignore que deux jours plus tard la justice française émet un mandat d’arrêt contre lui. Personne ne le cherche alors qu’il est très connu à Genève et figure sur les listes électorales des municipales. Que son adresse sur les rives du Léman est dans les calepins des juges tricolores.

Le 8 janvier 2018, toujours selon la meute investigatrice, Djouhri se rend à Londres pour y rencontrer Maixent Accrombessi, un conseiller de Bongo poursuivi en France dans un dossier de corruption. Négligeant le mandat d’arrêt daté du 22 décembre la police des frontières de Genève le laisse néanmoins embarquer pour l’Angleterre. Où il est arrêté.

Le voyageur est mis en rétention, avant d’être libéré sous caution. Un élargissement qui irrite la justice française. Qui fait savoir à Londres que cet homme-là est puissant et dangereux, qu’il est au cœur d’une affaire d’état et qu’il y a urgence à le remettre au trou pour éviter toute évasion ! Un réseau franc-maçon, puissant à Londres, appuie ce nouvel embastillement. Voilà Djouhri contraint de vivre attaché au bout d’une chaîne longue de trois mètres. Même lorsqu’une très grave crise cardiaque le terrasse, il reste ligoté. Lors d’une séance de réanimation, où les médecins utilisent des chocs électriques, ces derniers préviennent les policiers : « si vous ne lâchez pas votre entrave vous allez prendre une grosse châtaigne ! ». Ça y est, la justice tricolore, celle des droits de l’Homme, est satisfaite, le gibier est sur le flanc. Il attend aujourd’hui une délicate et longue opération qui sera conduite par une équipe de chirurgiens britanniques.

Et le rendez-vous avec l’africain Accrombessi dans tout ça, celui annoncé par nos investigateurs ? Rien, du vent de l’habillage comme un décor au théâtre. La Royal Court, la justice de sa Majesté, tient pour acquis que Djouhri n’a jamais été en fuite.

Autre faribole, dans cette fiction qui finira en série télé, « Djouhri a été expulsé d’Algérie ». Le site « Mondafrique.com » décroche la timbale en affirmant que le kabyle avait été « exfiltré vers la Russie via la Suisse ». Un document du ministère des Affaires étrangères algérien est aujourd’hui sur le desk de la Royal Court : « Monsieur Djouhri étant un citoyen algérien, il n’a jamais été expulsé ».

Dans leur « acte d’accusation » adressé aux juges anglais afin de coincer leur proie, les magistrats parisiens désignent Alexandre comme « ayant facilité la sortie du territoire français » d’un homme poursuivi par eux : Bachir Saleh. Ce dernier, un ami de trente ans de Djouhri, a été pendant de longues années le proche conseiller de Kadhafi. Séjournant en France en 2012, Saleh est menacé par des tueurs qui, au choix, veulent le faire taire ou obtenir les numéros de compte du défunt Guide. C’est le moment choisi pour changer d’air et Djouhri est accusé d’avoir aidé le fuyard. Dommage, la vérité n’est pas au rendez-vous. Saleh (titulaire d’un passeport diplomatique), a quitté l’hexagone 48 heures avant l’émission d’un mandat contre lui. L’incrimination tombe. Ajoutons pour la légèreté de la chose que, contrairement à l’affirmation de la justice française faite devant la Royal Court, cet Alexandre n’avait jamais été « mis en examen ». Pourtant, un petit beur du 9-3 inculpé... ça semble couler de source, génétique pour quelques-uns de ces chasseurs... Non ?

Sale temps pour la meute : l’hallali semble s’éloigner.

Jacques-Marie BOURGET

 
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