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Ce que Thomas Piketty nous révèle, malgré lui, de l’épopée de l’URSS
Michel J. CUNY

La lecture de l’ouvrage de Thomas Piketty Le capital au XXIe siècle (Seuil 2013) fait très vite apparaître que l’auteur n’entretient qu’un rapport de méconnaissance totale avec Karl Marx dont, pourtant, il prétend pouvoir souligner les limites de la réflexion.

Le Capital de Marx repose sur la production. Cette production, celle qui garantit en particulier notre survie, Thomas Piketty ne la retrouve en rien dans l’activité économique... Lui ne connaît que la "répartition" d’un gâteau préformé on ne sait comment.

Et pourtant son livre est une vraie révélation.

C’est qu’il pose la question de l’invraisemblable séisme vécu par les pays capitalistes entre 1914 et 1945, ou, plus précisément encore – ainsi qu’une analyse attentive de son livre le révèle – entre 1917 et 1953, cette dernière date étant celle de la disparition de Joseph Staline.

Un séisme qui aura débouché sur l’apparition, en Occident, d’une classe moyenne salariée (40 % de la population adulte) qui aura basculé idéologiquement – grâce à son accession à la propriété de son habitation et à la récupération d’une petite épargne de précaution – du côté des 10 % qui rassemblent les dominants de la sphère "capitaliste", laissant aux 50 % les plus pauvres la maigre consolation de n’avoir vécu que pour subvenir tout juste aux nécessités de la vie grâce à un travail... de production... de plus-value. Ce qui s’appelle l’exploitation de l’être humain par l’être humain.

Or, désormais, le choc produit par le coup d’épaule soviétique, particulièrement dans la société française ultra inégalitaire d’avant 1914 – celle qui effraie à juste titre Thomas Piketty et quelques autres, s’éloigne dans le temps... Et la classe moyenne salariée tremble sur ses bases : que va-t-il advenir d’elle ? Va-t-elle se faire dévorer par les 10 % d’en haut, ou par les 50 % d’en bas ?

Pour mesurer le bien-fondé de cette angoissante question, il vaut décidément la peine de se tourner vers le livre de Thomas Piketty en lui appliquant minutieusement les outils d’analyse que nous offre Karl Marx. On comprend alors très vite pourquoi il a fallu faire de Staline un monstre, et de l’URSS une horreur : le grand capital a eu la pire frousse de toute son histoire.

À la suite de quoi il a lâché de quoi constituer cette nouvelle classe moyenne salariée qui a bientôt pris du galon et le moyen de tenir la moitié du dessous sous son étreinte et sous celle du capital reconnaissant.

Désormais, ce rôle la quitte... Thomas Piketty nous montre comment...

 
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