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Le capital est un rapport social de la production
Mauris DWAABALA

L'économie politique contemporaine met au cœur de sa réflexion le fait que toute dépense susceptible d'améliorer le niveau de formation d'un individu augmente sa productivité, et par conséquent ses revenus futurs, d'où le nom de « capital humain » attribué à cet individu.

Il est inutile de perdre son temps à discuter cette mièvrerie individualiste du néo-libéralisme (voir par exemple : [http://ses.ens-lyon.fr/les-fondements-theoriques-du-concept-de-capital-humain-partie-1--68302.kjsp?RH=05]) à laquelle s’applique parfaitement cette notation de Marx ( [ https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/kmcap3_47.htm]) :
« En réalité l’économie vulgaire ne fait qu’interpréter, systématiser et justifier doctrinalement les conceptions bourgeoises des agents de la production. Il n’y a donc rien d’étonnant [...] à ce qu’elle trouve ces rapports d’autant plus compréhensibles qu’elle en saisit moins la connexion intime et que la conception vulgaire les admet plus facilement. »

Et il vaut donc mieux tenter de donner à la place de « la conception bourgeoise » le sens positif qu’elle recèle à son insu ; car du point de vue de l’entreprise et toute connotation morale écartée, la notion de « capital humain » est plutôt intéressante.

L’entreprise capitaliste répond à des besoins : produire un bien utile, sinon il ne s’écoulera pas sur le marché, et simultanément produire de la valeur qui, une fois réalisée sur le marché, sera répartie sur différents postes.

La notion de « capital humain » amène à considérer de façon globale la force de travail collective organisée sur le plan technique et de manière hiérarchique au sein de l’entreprise.

 Pour le côté « humain » de l’affaire, le « capital humain » va de l’ouvrier d’entretien au directeur en passant par le personnel administratif, les ouvriers employés à la production, les techniciens et les ingénieurs.

 Pour son côté « capital », ce travailleur collectif est placé pendant sa journée de travail dans le « capital mort » constitué par les biens matériels nécessaires à la production.

Il le ressuscite par son travail, incorpore derechef cette valeur qui est dormante d’un sommeil qui semblait éternel à la marchandise, à laquelle il ajoute ainsi une nouvelle valeur.

Vient alors la répartition de la valeur totale ainsi obtenue.

 Le capital constant (celui qui semblait mort) est récupéré, soit en gros : amortissement, entretien et développement nécessaires au maintien du sommeil apparent des choses.

 Les « revenus » soit :

1) La ponction du « profit » capitaliste, c’est-à-dire celui des actionnaires.

2) Le salaire perçu par travailleur collectif et désigné sous le nom de « masse salariale ».

Ce salaire est ensuite attribué individuellement suivant la « grille des salaires » de l’entreprise, mais le montant du salaire individuel s’établit en fait préalablement à l’embauche sur le « marché du travail ».

Pour ce détournement de sens, faut-il maintenant présenter des excuses aux doctes tenants du « capital humain » considéré sous son angle vulgaire et néo-libéral ?

Remerciements au Grand Soir : Chronique de mots pervers : le "capital humain"

 
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