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La seule solution est la sortie : le KKE et le PAME avaient prévenu d’une prochaine trahison annoncée
Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais

Bien sûr que beaucoup de celles et ceux qui sont engagés politiquement contre la politique libérale menée en Europe donc en France, comme d’ailleurs la plus part des grecs confrontés à cette réalité objective de la crise systémique du capitalisme, sont déçus 6 jours après le Non massif du 5 juillet après avoir découvert hier soir les propositions du gouvernement Tsipras.

L’intransigeance de l’Allemagne et de ses alliés naturels à l’Est et au Nord, la mollesse de la France emprisonnée dans un carcan après la signature-parjure du Traité de Lisbonne, la position de l’autruche des pays mis sous tutelle de la BCE, la trahison du syndicalisme européen et la déconscientisation des masses, font que la Grèce se retrouve bien seule au milieu du marécage infesté de crocodiles.

Aux consignes du KKE et du PAME, de voter NUL pour dire NON et NON autant au plan d’austérité demandé par les créanciers qu’à la politique réactionnaire imposée par la dictature de la monnaie unique européenne, beaucoup de NON GRECS avaient crié à la trahison, expliquant qu’un NON valait mieux qu’un OUI, qu’un NON massif allait infléchir les exigences de la Troïka EU/FMI/BCE...

Le 5 juillet, le camp du NON dansait et chantait comme des cigales du Pirée, mais aujourd’hui la bise est revenue et personne ne sait encore si la reine et le roi des fourmis, une berlinoise avide et pas prêteuse et un italien méprisant et belliciste, flanqués de conseillers aux dents longues et doigts crochus... fourniront un morceau de mouche ou de vermisseau au peuple grec pour tenir jusqu’à la saison nouvelle, car l’hiver grec risque d’être long et très froid, des décennies de disette s’annoncent déjà malgré l’insouciance déconcertante des touristes européens qui déjà ont envahi, et plus que d’habitude, les iles Ioniennes, le littoral grec et ses plages de rêve... une invasion qui sonne comme une colonisation, parfois présentée comme une forme de solidarité avec « ces pauvres grecs »...

Les milliards prêtés à la Grèce ne sont jamais parvenus dans l’économie grecque pour servir les intérêts collectifs des grecs, mais ils ont servi aux banques pour spéculer et aux adhérents ciblés du clientélisme politique et corporatiste. Mais c’est le système européen qui veut cela, c’est exactement comme les fonds dédiés à la PAC (politique agricole commune) qui sont affectés à une minorité d’industriels agricoles capables de fournir des plans comptables et des stratégies économiques, quand la grande majorité des paysans sont asphyxiés par la spéculation, les firmes agrochimiques, les multinationales agro-alimentaires et les grandes enseignes de distribution...à un tel point qu’ils lâchent, vendent, sont expulsés, se suicident.

Nous avons lu toutes les spéculations marxisto-marxistes et lenino-léninistes à propos de l’appel du KKE, critiques et non critiques... mais il suffisait de dire simplement que nos camarades du KKE et du PAME voulaient faire passer le message suivant aux grecs du NON de la résistance et du OUI de la résignation : « l’Europe, le FMI, la BCE, vous a mis la corde au cou, alors vous devez refuser de monter sur le tabouret car vous risquez l’exécution de la sentence avant qu’elle ne soit prononcée ».

En effet, si la troïka l’emporte, ce qui est probable sauf si sa décision d’exclure de force la Grèce est déjà prise, c’est le sentiment d’impuissance qui va gagner autant les grecs que les larges masses européennes laminées par l’ultralibéralisme et les plans de reculs sociaux et sociétaux. Car Alexis Tsipras l’a rappelé devant les parlementaires européens, « la Grèce est devenu un champ d’expérimentations », il parlait des exigences ultralibérales de la zone euro, qui ont aussi créé le Chaos en Irlande, Espagne, Portugal... et qui en créeront rapidement d’autres, dont la France pour niveler vers le bas et répondre ainsi aux menaces des pays émergents.

La déclaration de nos camarades communistes du KKE du 6 juillet (à la suite) est claire sur toute la ligne, elle dénonce le chantage des créanciers et qu’elle met en avant la seule véritable alternative possible pour sortir la Grèce de ce marécage, est la sortie de l’EU et de sa monnaie Euro, le véritable ennemi de classe, et met en avant l’esprit de classe et de solidarité pour aider la partie la plus précarisée du peuple à survivre à cette agression impérialiste qui peut virer en insurrection fasciste.

En fait, le KKE et le PAME, nous font comprendre une fois de plus qu’une barricade n’a que deux côtés, un troisième côté comme a tenté de le faire Syriza consciemment ou inconsciemment, affaiblit les travailleurs tout en renforçant la bourgeoisie. Nous vivons une guerre de classes à l’échelle d’un impérialisme qui au nom de l’unité crée une concurrence et une division entre les travailleurs, si la Grèce décidait de sortir de l’EU-FMI-BCE, comme l’Argentine était sortie du FMI, pour prendre l’argent où il se trouve, là nous danserions et chanterions la victoire car un monde plus juste pourrait enfin donner de l’espoir.

Déclaration du 6 juillet par le Secrétaire Général du Comité Central du KKE, Dimitris Koutsoumbas, sur le résultat du référendum du 5 juillet 2015.

Traduit par Solidarité internationale PCF

Nous saluons les milliers de personnes qui ont suivi l’appel du KKE à ne pas céder au chantage. Nous saluons en particulier les électrices et électeurs qui ont inséré le bulletin du KKE reprenant sa proposition de formulation de la question pour le référendum faite au Parlement mais bloquée par le gouvernement. Comme cela, le peuple a été privé du droit de voter sur cette proposition, la possibilité lui a été ôtée de pouvoir choisir entre plusieurs propositions.

Face à la question parcellaire et contradictoire du référendum-éclair, une partie de la population a pu déjouer la confusion, donner une première réponse avec des bulletins nuls ou blancs, alors qu’un grand nombre de personnes sont restées à l’écart de ce vote, ne serait-ce qu’à cause de difficultés financières et des coûts trop élevés des transports pour se rendre sur les lieux de vote.

Dès la décision prise d’organiser le référendum, nous avons constaté, à juste titre, qu’indépendamment de l’issue du vote, il ne peut y avoir de solutions alternatives, véritablement positives pour le peuple, dans le cadre de l’UE, des voies capitalistes, de la reconnaissance des dettes. Toutes les autres forces politiques, aussi bien dans le camp du NON que dans celui du OUI portent des solutions incluses dans ce cadre. Elles se retrouvent toutes à défendre la nécessité de se conformer aux règles de l’UE, à défendre les intérêts des parties du capital qu’elles représentent respectivement.

Nous nous adressons particulièrement aux électrices et électeurs qui ont voté aujourd’hui pour le NON et ont cru qu’il pourrait ainsi être mis fin à la politique d’austérité, qu’ils pourraient résister efficacement aux mesures les plus dures et au mémorandum. Nous appelons tous ceux qui se sentent aujourd’hui renforcés par la victoire du NON, à ne pas rester passifs et à ne pas valider la tentative du gouvernement de transformer ce NON en un OUI à de nouveaux accords antipopulaires. Nous leur tendons la main pour les combats à venir contre l’aggravation de leurs conditions de vie.

Parallèlement, nous nous adressons aussi aux électrices et aux électeurs qui ont voté OUI sous la pression de leur employeur, dans la peur de la fermeture des banques, dans l’idée de protéger leur salaire, pension et quelques économies. Nous les appelons à réfléchir à nouveau à leur vote, à résister à partir d’aujourd’hui aux chantages, à ne pas glisser dans des directions conservatrices et réactionnaires, à ne pas apporter de l’eau au moulin des partis précédemment au gouvernement.

Le gouvernement de collation SYRIZA-ANEL ne doit pas pouvoir oser utiliser le résultat du référendum pour infliger à notre peuple de nouveaux et lourds sacrifices, de nouveaux mémorandums valables dans la durée. Les accords que M. Tsipras a promis de signer, sur la base de sa proposition d’il y a trois jours aux « trois institutions », c’est-à-dire à la Troïka, conduisent, avec une précision mathématique, à un nouveau mémorandum encore pire. Il légitime ainsi les mémorandums précédents, y compris les lois qui les ont mis en œuvre, et, encore plus grave : il n’hésite pas à conduire le peuple à une véritable faillite. L’autre alternative possible, dont la Troïka a parlé, c’est-à-dire une voie de sortie de l’euro, représente également une option qui frapperait seulement la classe ouvrière et les autres couches populaires.

Il n’en est que plus urgent et nécessaire que le mouvement et le peuple reprennent massivement la proposition du KKE de sortie de la crise. Les conditions préalables en sont : la socialisation des monopoles, le détachement de l’UE, la dénonciation unilatérale de la dette, l’établissement d’une planification centrale scientifique pour le développement de la société, pour le peuple, avec le peuple réellement au pouvoir. Le KKE se tiendra au premier rang de tous les combats de notre peuple dans la période à venir. Nous continuerons à renforcer le caractère antimonopoliste et anticapitaliste de la lutte, sa jonction avec le KKE.

Nous organisons et préparons la résistance, la disposition à résister dans l’éventualité de nouveaux développements négatifs. Nous soutenons les plus faibles, les méprisés. Nous organisons des initiatives pour aider les familles des couches populaires à survivre, avec des comités d’action sur les lieux de travail, dans les entreprises, les hôpitaux, les supermarchés, dans les bureaux, avec des comités populaires dans les quartiers, avec des groupes de solidarité et d’entraide, avec des groupes et comités de contrôle.

Notre réponse à la tentative de polarisation et de division du people réside dans l’unité de la classe ouvrière, la diffusion des positions de classe dans le mouvement, dans le renforcement du rassemblement populaire. La proposition du KKE réunit la majorité du peuple dans le présent et pour l’avenir, contre l’ennemi véritable, l’UE, le capital et sa domination.

 
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