RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Commentaire
Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil : le soulagement.
José FORT

Pour les progressistes latino américains et au delà, le résultat de l’élection présidentielle au Brésil est source de soulagement et de satisfaction.

Avec 51,4% des suffrages (selon le chiffre annoncé à 1h, heure française), Dilma Rousseff est réélue présidente du Brésil, pays de plus de 200 millions d’habitants qui couvre la moitié du territoire de l’Amérique du Sud. Il y a quinze jours, les sondages la donnaient perdante.

Tous les médias liés à l’oligarchie ont été mobilisés contre celle qui symbolise – malgré les limites de son action et les dérives corruptives survenues jusque dans son gouvernement – une politique de progrès social, de souveraineté nationale, de coopération avec les nations de la région et plus généralement de projection sur l’avenir dans le cadre des Brics, la nouvelle structure internationale réunissant la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil. Dilma Rousseff a dû subir durant la campagne électorale tous les coups bas, la bourgeoisie croyant son heure de revanche arrivée, les marchés financiers allant jusqu’à provoquer, à la veille du scrutin, la chute de la bourse en annonçant un possible marasme économique.

Les populations extirpées de la pauvreté (quarante millions de Brésiliens au cours des dernières années), une partie de celles qui n’en sont pas encore sorties et à qui la présidente sortante a promis des mesures rapides et efficaces, une partie de la classe ouvrière, des travailleurs agricoles et des nouvelles classes moyennes ainsi qu’une frange importante des jeunes électeurs ont assuré la victoire de Dilma Rousseff. Ce sont eux d’abord qu’il ne faudra pas décevoir.

Rien n’était inscrit d’avance car l’Amérique du Sud est confrontée actuellement à une vaste offensive ultralibérale inspirée et coordonnée depuis les officines de Washington. Les Boliviens ont déjà répliqué en réélisant triomphalement Evo Morales. Les Brésiliens ont pris le même chemin mais l’alerte fut chaude. Ils avaient tout à perdre d’un retour de la droite.

A l’heure des bilans, le géant brésilien peut afficher une baisse considérable de la pauvreté et des avancées considérables en matière de santé et d’éducation. En surfant sur des mécontentements justifiés, souvent instrumentalisés, la bourgeoisie a cru pouvoir prendre sa revanche. Si ses plans ont été évincés dans les urnes, on ne peut pas exclure de possibles provocations, à l’instar des événements survenus ces dernières semaines à Caracas.

Au lendemain de ce scrutin, il y a un grand perdant : les Etats-Unis d’Amérique. Les changements progressistes intervenus dans la plupart des pays latino-américains, la création de nouvelles structures régionales d’intégration politique et économique, la mise au pas des multinationales, la distribution équitable des richesses, la conquête des souverainetés sont autant de crimes de lèse-majesté vus du côté de Washington. Les veines de l’Amérique latine sont-elles toujours ouvertes ? Peu à peu, elles cicatrisent mais restent toujours sous la menace du prédateur.

José Fort

 
COMMENT AMADOUER LES MODERATEURS : Les lecteurs sont priés de poster des commentaires succincts, constructifs, informatifs, polis, utiles, éventuellement drôles, élogieux (tant qu'à faire). Les modérateurs sont parfois sympas mais souvent grognons. Sachez les apprivoiser.
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

  • Merci de limiter le nombre de vos interventions
  • Merci de ne pas dévier du sujet
  • Merci d'éviter les commentaires totalement anonymes...
  • Merci d'éviter les empoignades stériles
  • Merci d'éviter le prosélytisme
  • Souriez ! Vous êtes filmés lus par des milliers d'internautes.
COMMENTAIRES
MODE D'EMPLOI
Les commentaires sont modérés.
Votre adresse IP est automatiquement enregistrée avec votre commentaire (mais ne sera pas divulguée). L'adresse IP sera supprimée au bout de 2 mois.

Merci de préciser votre nom (ou un pseudo). Ca facilite les échanges éventuels.

Notez que les commentaires anonymes ou sous pseudo, ainsi que les utilisateurs de proxy et autres "anonymiseurs", sont plus sévèrement filtrés que les autres. Mais n'oubliez pas aussi qu'un commentaire posté sous un vrai nom laisse des traces sur Internet...

Merci aussi de surveiller le ton et le style de votre intervention.

Ne soyez pas impatients si vous ne voyez pas apparaître votre commentaire, les modérateurs ne sont pas toujours devant un écran. Plusieurs heures peuvent donc s'écouler (ou pas) avant sa publication (ou pas).

Si votre commentaire n'apparaît toujours pas après un "certain temps", vérifiez s'il ne rentre pas par hasard dans une des catégories énumérées ci-dessous...


NE SERONT PAS PUBLIES :

  • les racistes, xénophobes, sionistes, etc,
    (la liste habituelle quoi)

  • les adeptes du copier/coller.
    Des extraits et un lien devraient suffire.

  • les "réactionnaires" visiblement à côté de la plaque.
    Certain(e)s prennent le temps d'écrire. Ayez la gentillesse de prendre le temps de lire - avant de réagir.

  • les représentants de commerce.
    Le Grand Soir ne roule pour (ni contre) aucun groupe ou organisation particuliers. Si vous avez quelque chose à vendre, attendez le prochain Salon.

  • les Trolls
    (qui se reconnaîtront)

NE SERONT PAS PUBLIES NON PLUS :

  • les propos insultants, méprisants, etc à l'égard des contributeurs du site.
    Un minimum de respect s'impose.

  • les rapporteurs des clichés habituels véhiculés par les médias dominants
    Le Grand Soir n'a pas pour vocation de servir de relais aux discours dominants. Si vous ne supportez que le politiquement correct, adressez-vous à France-Inter.

  • les attaques contre les pays en état de résistance.
    "Des Révolutions et des révolutionnaires : il faut les examiner de très près et les critiquer de très loin." Simon Bolivar

  • les réglements de compte au sein de la gauche.
    Apportez vos convictions et laissez vos certitudes au vestiaire. Si l'un d'entre vous avait totalement raison, ça se saurait... Précision : le PS, jusqu'à preuve du contraire, ne fait pas partie de la gauche.

  • les "droits de réponse" à la noix.
    Ceux qui occupent déjà 90% de l'espace médiatique aimeraient bien occuper les 10% qui restent au nom de leur liberté d'expression. Leurs droits de réponse seront publiés chez nous lorsqu'ils nous accorderont un droit de parole chez eux.

  • les "appels aux armes" et autres provocations.
    Vous voulez réellement monter une guérilla dans la forêt de Fontainebleau ?

SERONT SYSTEMATIQUEMENT PUBLIES :

  • les compliments
  • les encouragements
  • les lettres d'amour
  • etc.