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Pour les « socialistes », combattre la crise, c’est permettre aux riches de s’enrichir sans limites
Plus que jamais : Front de gauche
Jean ORTIZ

Ce gouvernement est cynique, menteur, politicard ; il se fout de l’éthique, des valeurs de gauche, des salariés, des précaires, des retraités, des chômeurs. Il a la même politique économique et sociale que Sarkozy. Il en rajoute même pour être aussi crédible que la droite auprès des marchés, du FMI, de la Banque centrale européenne... ce qui est gagné depuis longtemps.

Pour les « socialistes », combattre la crise, c’est permettre aux riches de s’enrichir sans limites , en espérant que leur fortune profitera au peuple à qui ils concéderont bien quelques miettes. Les syndicats « réformistes », les médias de marché, se chargent d’assurer la « paix sociale » nécessaire au transfert vers le capital de toujours plus de richesses, de profits, d’allègements indécents de charges et de cotisations sociales (sans contraintes, sans contreparties ).

Les gouvernants « socialistes » ne sont pas obligés de (par la gravité de la situation) saigner toujours les mêmes : les salariés, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les exclus. Ils ont fait un choix de classe, rallié par conviction le néo-libéralisme, et ils l’assument toute honte bue. Ils font une politique par et pour le Medef.

Plutôt le Medef qu’amnistier les syndicalistes victimes de la répression patronale. Plutôt réduire le déjà amenuisé « coût du travail » que celui du capital. Plutôt amputer les services publics que la fraude fiscale. Plutôt rogner les salaires que les profits faramineux des grands groupes, vaches sacrées du système.

Le gouvernement « socialiste » dispute le terrain à la droite et à l’extrême droite en espérant en tirer un bénéfice électoral.

Calcul suicidaire. A danser avec les loups on finit par se faire dévorer. Cette politique fait le lit de l’extrême droite, fascisante mais liftée.

On peut continuer à se raconter toutes les histoires que l’on voudra, la direction du parti « socialiste » et sa politique, le gouvernement, n’ont plus de socialiste que le nom... (nous ne faisons pas l’amalgame avec de larges secteurs de l’électorat socialiste).

Ces nouveaux convertis au marché sont méprisables lorsqu’ils nous ressortent le repoussoir Dieudonné pour éviter de parler de pouvoir d’achat, de chômage, d’exclusion, d’inégalités, de services publics. Dieudonné répand la haine et l’antisémitisme. Il faut le combattre politiquement ; idéologiquement. L’interdire pour en faire un martyr ? Pour « diviser la droite » ? L’effet boomerang serait ravageur et Manuel Valls le sait. Mais là aussi : on escompte retirer de l’affaire quelques bénéfices électoraux.
Quelle différence donc entre les pratiques, les magouilles, les options de Manuel Valls et celles des Pasqua, Guéant, Hortefeux ? On sait que le « plan Dieudonné » a été longuement mitonné avec l’Elysée. La ficelle est grosse, très grosse, et les méthodes politicardes les mêmes que la droite.

Interdire pour interdire, pourquoi ne pas « interdire » alors tous les briseurs de vies, tous les va-t-en guerre, les « négriers » d’aujourd’hui, les licencieurs économiques, les parachutés et autres gros nicheurs fiscaux, les charcuteurs de cantons, les chasseurs de pauvres, de Gitans, de Roms, les françafriqueurs, les cahuzacciens, les petits élèves surdoués du FMI, de la BCE ? Ceux là sont à la gauche ce que l’amour tarifé est à la passion.

Le bipartisme n’est plus qu’un parti unique à deux têtes, conservateur, et la démocratie un mirage. L’Union Européenne n’impose pas des mesures contre la volonté des gouvernements. Ils sont d’accord pour la servitude volontaire et ils en redemandent. Parfois même ils devancent l’appel.

La situation est donc bien morose, dangereuse, et s’assombrit chaque jour davantage.
Ne pas y opposer un front de gauche avançant des objectifs globalement partagés sur l’essentiel, reléguant ses divergences pour tenter de les dépasser « en marchant », un front de gauche ressoudé, relancé, serait nous condamner à ne jamais crédibiliser une alternative anticapitaliste. Et comme je ne crois pas qu’il existe de « plan B » salvateur sous les coudes, nous sommes condamnés au combat de classe, à tendre la main à tout le « peuple de gauche », et à l’unité sur un projet de rupture avec le modèle qui nous étouffe, nous exploite, nous méprise. La « relation au parti socialiste » dont chacun condamne et rejette les options « pro-système », ne mérite pas comme offrande sacrificielle l’éclatement de la seule alternative à gauche vraiment : le Front de gauche.

Jean Ortiz

 
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