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Qui a tué la ville de Detroit et pourquoi ?
Detroit devient la plus grande ville étasunienne à se déclarer en faillite (Information Clearing House)
Dave HODGES

ICH 19/7/2013 -. Le 18 juillet 2013, Detroit s’est déclarée, selon la législation titrée « chapitre 9 », en faillite afin de repousser le règlement de la plupart de ses $18 Mds de dettes. Ce recours a eu lieu seulement quatre mois après la nomination d’un administrateur financier. « Permettez-moi d’être cru : Detroit est fauchée », expliqua le gouverneur du Michigan, Rick Snyder, qui poursuivit en disant que Detroit est le cœur du Michigan et si Detroit est dans la panade, le Michigan l’est aussi.

Detroit est la plus grande ville étasunienne à se déclarer en faillite officiellement, succombant aux pertes d’emplois dans l’industrie automobile, aux décennies de fuite de population, et à l’effondrement du revenu pour la couverture des dépenses, allant du maintien de l’ordre jusqu’à l’éclairage des rues.

D’ici la fin de cet article, le lecteur sera amené à reconnaitre la sagesse prophétique des paroles de gouverneur Snyder, alors que la faillite de Detroit présage de ce qui est à venir pour la plupart des villes étasuniennes.

Detroit était autrefois la fierté des États-Unis

Quand Detroit était au sommet de son succès, elle faisait figure de modèle de la domination de la classe moyenne étasunienne. Elle était la ville industrielle la plus grande jamais vue sur la planète. Detroit construisait des voitures enviées par le monde entier.

À son apogée, elle fut la quatrième plus grande ville des États-Unis, avec plus de 1,8 millions d’habitants. La perte de population a commencé dans les années 1960 avec la migration vers les banlieues. Puis dans les années 1990 elle a été victime de la globalisation et le toit s’est littéralement effondré.

Comment tout est parti en vrille

Aujourd’hui, près de 30% de 360 km² de Detroit sont soit vacants soit désertés. […] Actuellement, Detroit compte moins de 700.000 habitants. Il y a plus de 33.500 maisons vacantes et plus de 90.000 lots vacants. La municipalité [dit gouvernement de la ville - NdT] rase des pâtés entiers d’immeubles commerciaux et résidentiels. Si vous êtes le dernier résident dans le pâté, vous pouvez être contraint de le quitter, et si vous êtes chanceux obtenir $10.000 pour votre maison.

Le prix médian d’une maison à Detroit est seulement de $9.000 ! Dans certains quartiers de Detroit, vous pouvez acheter une maison pour seulement $100. Il ya environ 85.000 lampadaires à Detroit, mais les voleurs de cuivre ont dépouillé tellement de câblage que la plupart des lumières ne fonctionnent plus. Le maire de Detroit a déjà annoncé qu’il réduirait le nombre de lampadaires de presque moitié du total existant, soit à 46,000.

Aujourd’hui, 60% des enfants de Detroit vivent dans la pauvreté, alors qu’il y a moins de 45 ans Detroit se vantait du plus haut revenu par habitant des États-Unis. Aujourd’hui, il n’y a plus une seule des grandes chaînes de supermarchés dans la ville.

Le taux d’homicide est un des plus élevés du pays. Son infrastructure a été éventrée. Le chômage réel, dans certaines parties de la ville, pourrait se situer à la hauteur de 20% . C’est une ville vraiment malsaine où l’on a du mal à trouver un policier, et avec les nouvelles compressions d’effectifs, ce sera encore plus difficile, parce que la plupart des postes de police de Detroit n’ouvrent maintenant leurs portes au public que pendant 8 heures par jour. Donc, si vous avez à vous défendre, il faut être prêt à passer la nuit sans l’aide de personne. Vous pouvez appeler la police sur votre « Obama phone »1, mais il vaudrait mieux le faire entre 8 et 17 heures. Pour réaliser juste combien la ville est dangereuse, il faut savoir que l’homicide justifié a augmenté en 2011 d’un étonnant 79%.

La globalisation a assassiné la ville de Detroit

La globalisation, avec les divers accords de libre-échange, a assassiné Detroit. Grace aux accords ALENA, GATT, et CAFTA2, les fabricants étasuniens d’automobiles furent libres de délocaliser leurs usines à l’étranger où ils trouvèrent un marché de quasi-esclaves. Le passage de ces accords de libre-échange permit d’embaucher des travailleurs étrangers esclaves et sans avoir à payer les droits de douane à l’importation prohibitifs de maintenant. Par ailleurs les sociétés transnationales purent expédier des produits fabriqués par une main d’œuvre esclave vers les États-Unis. Notre gouvernement n’a pas réussi à protéger les fabricants et l’effet final est que nous commençons à trouver aux États-Unis des conditions de travail tiers-mondistes dans des villes telles que Detroit, et qui se répandent comme une traînée de poudre. Depuis les années 1970, les États-Unis ont perdu 86% des emplois industriels. En fait, les globalisateurs au nom du libre échange, ont depuis 100 ans essayé de se débarrasser des droits de douane étasuniens. Consultez le Tarif Payne-Aldrich, il fait partie de notre histoire. Un an plus tard, nous avons eu le Federal Reserve Act de 1913 et la vraie fête à commencé pour de bon.

Les droits de douane servaient à payer notre dette publique. Ce n’est plus le cas, nous les avons remplacés par l’Amendement de l’Impôt sur les revenus. Si vous lisez ces faits historiques pour la première fois, vous devez commencer à vous mettre en colère. Et qui vous en voudrait pour votre colère ? Vous et moi ne devrions pas payer des impôts sur le revenu, les droits de douane devraient servir à payer la dette publique. Nous payons des impôts sur le revenu parce que les globalisateurs veulent le libre-échange et il est de notre « devoir de payer » afin qu’ils puissent maximaliser leurs profits. La troisième étape de ce projet fut d’introduire une monnaie « virtuelle » [fiat money – basée sur la foi des usagers - NdT] où les banquiers pourraient créer de l’argent ex-nihilo ce qui a fait qu’un dollar de notre actuel ne vaut plus maintenant que 4 cents.

Retournons maintenant à Detroit, cela nous aidera à comprendre où nous allons. Peut-être que vous ne vivez pas dans une région du pays où les emplois sont délocalisés à l’étranger. Cependant, vous êtes ciblés par la désindustrialisation de la politique commerciale de « Cap and Trade »3 qu’Obama a l’intention de mettre en œuvre par des décrets exécutifs, en conformité avec les objectifs prévus par Agenda XXI4.

Si jamais vous laissez Agenda XXI avoir une emprise sur votre ville, le résultat sera le même que pour Detroit et se traduira par une pauvreté abjecte en raison des zones vertes, des terres sauvages, des promesses de croissance intelligente, de sauvetage de la planète du réchauffement climatique et des inhibiteurs de croissance économique, etc. Par ailleurs, les globalisateurs ont l’effronterie de construire un train léger pour un coût $25 millions à Detroit, en plein milieu de ce cadavre en décomposition.

Que se passe-t-il quand une ville est en défaut de paiement ?

Dans ce cas il faut qu’elle cherche une organisation comme la Banque mondiale pour lui prêter les $18 Mds dont elle a besoin pour retrouver une solvabilité financière temporaire. Toutefois, sans industrie viable pour maintenir la base économique, il est prévisible que la ville fera défaut sur ses obligations d’emprunt futures. Ce qui suit est un regard sur l’avenir de toutes les villes des États-Unis pendant qu’un nombre croissant de celles-ci font défaut sur leurs prêts « de sauvetage ».

Lorsqu’une entité politique fait défaut sur ses emprunts, l’organisme de prêt prend possession de ses biens hypothéqués qui garantissent le prêt. Le plus souvent, l’infrastructure est le bien la plus recherchée par des banques. Il est caractéristique quand les banksters5 prennent le contrôle d’une entité politique, telle que la Bolivie, qu’ils quadruplent le coût de l’eau, renchérissent astronomiquement les prix des services publics et prennent le contrôle des transports en commun dans le but de faire grimper le coût aux usagers (p.ex. les pauvres qui ne peuvent pas se payer une voiture et doivent aller au travail par les transports en commun). Voilà l’avenir de Detroit et ce sera bientôt celui de nous tous.

Detroit a échoué, en tant qu’entité viable en raison de la perte de l’industrie et la fuite consécutive de sa population. Le reste de nos villes, toutes subiront des effondrements économiques, mais pour des raisons différentes.

Quand, et pas si, Obama signera ces décrets de « Cap and Trade », dévastateurs pour l’industrie, chaque ville étasunienne sera effectivement désindustrialisée et nous aurons un pays plein de Detroits.

Savez-vous que Barack Obama a déclaré que son plan « Cap and Trade » diminuera de 80% l’énergie que nous utilisons actuellement ? Pouvez-vous conduire en faisant 80% moins de kilomètres pour aller au travail ? Une journée où il gèle, pouvez-vous réduire votre chauffage de 80% ? Pouvez-vous utiliser votre éclairage 80% de moins, sans un impact majeur sur vos conditions de vie ? Pouvez-vous n’acheter que 20% de l’essence que vous utilisez actuellement ? Et quelle entreprise survivra à ces limitations draconiennes imposées à notre consommation d’énergie ? Et puis, où allez-vous trouver du travail ? Qui payera les mensualités de votre emprunt hypothécaire ?

Maintenant que nous parlons, serait-il opportun de demander à savoir pourquoi la Federal Reserve achète chaque mois $40 Mds de titres adossés sur des créances hypothécaires ? Hmm, et certaines personnes se demandent comment fera le pouvoir pour nous emballer et nous empiler dans des villes dépotoirs.

États-Unis, vous venez de voir votre avenir collectif.

Est-ce que cela vous paraît logique que le Département de sécurité intérieure [Department of Homeland Security] ait acheté 2,2 Mds de cartouches et 2.700 véhicules blindés ? Les forces globalisatrices savent ce qui arrivera. Il est temps que ce pays se réveille et sente l’odeur du café. Vous avez été conquis. Les États-Unis, et beaucoup d’entre vous ne survivront pas, et si vous doutez de mes paroles ici, permettez à Obama de vous le dire à sa manière.

Dave Hodges

Dave Hodges est un professeur primé en psychologie et en recherche statistique. activiste politique http://thecommonsenseshow.com/

SOURCE : http://www.informationclearinghouse.info/article35601.htm

Traduction Alexandre MOUMBARIS
correction Marie-José MOUMBARIS

 
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