RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Commentaire
Une société de consommation qui nous consume
ADSkippy

Par ces temps de crise économique et chômage, ce qui suit peut apparaître comme paradoxal et inapproprié, mais en fait tout se tient, car dans cette dictature capitaliste dans laquelle nous évoluons, rien n’est fortuit. C’est ainsi que le peu (de revenus) qu’on vous donne d’une main, on vous le reprend de l’autre et même plus encore, jusqu’à l’endettement, individuel et national.

« Il est efficace de donner aux gens ce qu’ils n’ont pas besoin parce qu’une structure artificielle de vente peut garantir des habitudes rationnelles d’achats ». (JR SAUL)

Où est-il inscrit que l’humanité serait l’esclave à perpétuité du cycle infernal de la production et de la consommation du futile ? Et en quoi cela contribue-t-il à sa qualité de vie et à son bonheur ?

D’abord un aveu ; Je n’ai jamais, de ma vie, acheté quoi que ce soit à crédit. Remarquez, j’aime bien vivre, mais je n’éprouve pas le besoin ou le désir de « posséder » des choses ou de la « propriété prive » au point d’emprunter de l’argent. Peut-être vous vous dites que je n’ai pas grand chose, et peut-être avez-vous raison. Mais au moins je ne suis l’obligé de personne et les banques, je les ….passons. On m’a fait la remarque que si tout le monde en faisait autant, ce serait la fin du capitalisme, (ça me fait toutes sortes de choses). Mais en même temps, je comprends très bien que tout le monde ne peut pas avoir une attitude aussi radicale ou politiquement incorrecte.

Dans une vie quotidienne pleine d’angoisses, d’incertitudes et de messages abondamment confus, l’individu peut avoir beaucoup de difficultés à rationaliser son existence. Parce que nous sommes tous susceptibles d’une certaine dose de subjectivité, nous vivons avec plus ou moins de contradictions, que seul le raisonnement dialectique constant peut aider à dissiper.

Tant que l’avidité ignorante reste la chose la mieux partagée dans le monde, les marchands du « bling bling » ne manqueront pas de « clients ».

Ce qui est certain c’est que le capitalisme ne considère l’individu que comme un client potentiel, un consommateur à exploiter, et que tout lui est permis pour l’accrocher, le piéger, par tous les moyens à sa disposition, (et il en possède beaucoup). Donc la chasse aux « pigeons consommateurs » est ouverte, toute l’année. Car le leitmotiv du capitalisme, c’est le profit à tout prix, sur n’importe quoi et n’importe comment.

C’est ainsi que la consommation est devenue « l’opium du peuple », comme la religion, mais avec beaucoup plus de fidèles, (clients).

« Je veux ». C’est l’expression la plus courante chez un enfant d’aujourd’hui. Le capitalisme a même découvert le moyen de mettre sa main dans nos poches, à travers les enfants. Car, qu’est-ce qu’on ne ferrait pas pour nos petits « choux ».... Ces enfants consommateurs d’aujourd’hui sont les « clients » adultes de demain.

Mais comme les enfants, les adultes aussi souffrent de ne pas savoir toujours distinguer entre « l’envie » et « le besoin », « l’utile » et le « superflu », des « choses ». Les tentations et pressions sociales sont trop nombreuses.

J’entends certains protester que ce n’est pas parce qu’on est constamment bombardés pour acheter un « machin chose », qu’on est assez bêtes pour se laisser manipuler.

Oui mais voilà. Vous n’êtes pas le « pigeon consommateur » qu’on chasse, qu’on recherche, car vous, vous êtes dans le discernement , imprévisibles, résistants, difficiles à contenter et à satisfaire. Non, le « pigeon consommateur » qu’on recherche est docile, a des envies, des besoins et des habitudes, (subjectives, subconscientes), facile à cerner, donc à piéger. Après, ce n’est qu’une question d’accoutumance, (attitude rationnelle d’achats). Beaucoup plus dur sera le sevrage.

Au début de la révolution industrielle, où tout restait encore à créer, la consommation était surtout identifiée à l’utile et le pratique. Mais maintenant on est passés au futile et à l’accumulation des biens et des "choses" dans la poursuite constante de profits capitalistes et cette tendance ne fait que s’accélérer, globalement.

Aujourd’hui, TOUT n’est qu’un marché de consommation ; les arts et spectacles, le sport et loisirs, les médias, l’industrie et la production ; tous dévoués à « notre bon plaisir », « notre bien-être », pour nous amuser et distraire.

« Trop n’est jamais assez »

J’imagine que ça nous est arrivé à tous : d’aller acheter quelques objets « essentiels » et se retrouver à la caisse avec du superflu, du « ça peut toujours servir » ?

Une balade dans un de ces « temples » de la consommation, (grandes surfaces et centres commerciaux), ne fait que confirmer notre fascination gloutonne pour la « consommation ». L’étalage, abondamment grotesque, des « choses » et produits, périssables ou pas, mais qui, pour la plus part, n’ont rien à voir avec le « besoin » réel et tout àvoir avec le « profit ». Pour toute justification, on nous dit que c’est l’offre et la demande et la « liberté de choix » pour les consommateurs.

Dans cette course effrénée à la consommation, en général, l’innovation technologique est l’exception, car contrainte par le temps, entre la recherche et l’application commerciale. La règle générale, c’est de recycler les mêmes idées et objets de consommation sous des marques et emballages différents, de faire du cosmétique, de l’esthétique, avec une durée de vie prédéterminée, plus ou moins longue, mais dont la fonction et rôle, dans l’ensemble, restent le même et à performance égale.

D’où « la structure artificielle des ventes. »

Malgré la mécanisation et la robotisation des moyens de production, pour satisfaire cette avidité futile, nous travaillons autant, sinon plus qu’avant. (Ceux qui travaillent). Le travail « productif » est assimilé à la consommation, pas à sa véritable « utilité » sociale. Dans ce cycle infernal et interminable de la production à la consommation, il y a évidemment, d’énormes gaspillages ; des ressources naturelles, d’énergie humaine et de temps. Il est facile de constater l’étendue de ce gaspillage par la montagne des biens de consommation jetés quotidiennement pour une raison ou d’autre.

Cette société de production et de consommation irrationnelle, en fait, nous consume.

« En fin de compte, la capacité de la terre à supporter de milliards d’êtres humains dépend de notre persistance à assimiler consommation avec satisfaction ».

« ... au delà de la satisfaction des besoins essentiels, il n’y a pas de niveau limite de confort matériel que nous puissions atteindre qui nous donnera un sentiment de contentement, plus qu’un autre. (Alan Durning)

Pendant trop longtemps, on a confondu production à tout prix avec emplois, société de consommation avec bien-être. Une nécessité fondamentale du capitalisme, c’est la poursuite d’exploitation et de profit, toujours croissant, sans considérations des besoins réelles ou des conséquences sociales, écologiques et environnementales.

Toute discussion sur une société alternative se doit de réfléchir sur le rôle (utile et nécessaire) de l’industrie de la production, la consommation et la distribution effective des biens.

Je vous salue.

ADSkippy

 
COMMENT AMADOUER LES MODERATEURS : Les lecteurs sont priés de poster des commentaires succincts, constructifs, informatifs, polis, utiles, éventuellement drôles, élogieux (tant qu'à faire). Les modérateurs sont parfois sympas mais souvent grognons. Sachez les apprivoiser.
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

  • Merci de limiter le nombre de vos interventions
  • Merci de ne pas dévier du sujet
  • Merci d'éviter les commentaires totalement anonymes...
  • Merci d'éviter les empoignades stériles
  • Merci d'éviter le prosélytisme
  • Souriez ! Vous êtes filmés lus par des milliers d'internautes.
COMMENTAIRES
MODE D'EMPLOI
Les commentaires sont modérés.
Votre adresse IP est automatiquement enregistrée avec votre commentaire (mais ne sera pas divulguée). L'adresse IP sera supprimée au bout de 2 mois.

Merci de préciser votre nom (ou un pseudo). Ca facilite les échanges éventuels.

Notez que les commentaires anonymes ou sous pseudo, ainsi que les utilisateurs de proxy et autres "anonymiseurs", sont plus sévèrement filtrés que les autres. Mais n'oubliez pas aussi qu'un commentaire posté sous un vrai nom laisse des traces sur Internet...

Merci aussi de surveiller le ton et le style de votre intervention.

Ne soyez pas impatients si vous ne voyez pas apparaître votre commentaire, les modérateurs ne sont pas toujours devant un écran. Plusieurs heures peuvent donc s'écouler (ou pas) avant sa publication (ou pas).

Si votre commentaire n'apparaît toujours pas après un "certain temps", vérifiez s'il ne rentre pas par hasard dans une des catégories énumérées ci-dessous...


NE SERONT PAS PUBLIES :

  • les racistes, xénophobes, sionistes, etc,
    (la liste habituelle quoi)

  • les adeptes du copier/coller.
    Des extraits et un lien devraient suffire.

  • les "réactionnaires" visiblement à côté de la plaque.
    Certain(e)s prennent le temps d'écrire. Ayez la gentillesse de prendre le temps de lire - avant de réagir.

  • les représentants de commerce.
    Le Grand Soir ne roule pour (ni contre) aucun groupe ou organisation particuliers. Si vous avez quelque chose à vendre, attendez le prochain Salon.

  • les Trolls
    (qui se reconnaîtront)

NE SERONT PAS PUBLIES NON PLUS :

  • les propos insultants, méprisants, etc à l'égard des contributeurs du site.
    Un minimum de respect s'impose.

  • les rapporteurs des clichés habituels véhiculés par les médias dominants
    Le Grand Soir n'a pas pour vocation de servir de relais aux discours dominants. Si vous ne supportez que le politiquement correct, adressez-vous à France-Inter.

  • les attaques contre les pays en état de résistance.
    "Des Révolutions et des révolutionnaires : il faut les examiner de très près et les critiquer de très loin." Simon Bolivar

  • les réglements de compte au sein de la gauche.
    Apportez vos convictions et laissez vos certitudes au vestiaire. Si l'un d'entre vous avait totalement raison, ça se saurait... Précision : le PS, jusqu'à preuve du contraire, ne fait pas partie de la gauche.

  • les "droits de réponse" à la noix.
    Ceux qui occupent déjà 90% de l'espace médiatique aimeraient bien occuper les 10% qui restent au nom de leur liberté d'expression. Leurs droits de réponse seront publiés chez nous lorsqu'ils nous accorderont un droit de parole chez eux.

  • les "appels aux armes" et autres provocations.
    Vous voulez réellement monter une guérilla dans la forêt de Fontainebleau ?

SERONT SYSTEMATIQUEMENT PUBLIES :

  • les compliments
  • les encouragements
  • les lettres d'amour
  • etc.