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Argentine : le chef de la diplomatie Hector Timerman dit ses quatre vérités à l’entité sioniste
MOUNADIL AL DJAZAàRI

La presse argentine se fait assez largement l’écho d’un épisode diplomatique pour le moins tendu entre le ministère des affaires étrangères argentin et son équivalent de l’entité sioniste.

Cet épisode est initialement relaté par le journal sioniste Haaretz dans un article dont je vous livre la traduction intégrale. L’incident en question concerne l’accord conclu par l’Argentine avec l’Iran pour relancer les relations bilatérales en levant, sans les annuler, l’obstacle que représentent les poursuites judiciaires engagées par la justice argentine contre plusieurs hauts responsables Iraniens, dont l’actuel ministre de la défense Ahmad Vahidi.

J’ignore pourquoi Haaretz a publié cet article, mais on remarquera que le chef de la diplomatie argentine, Hector Timerman, tient un langage qu’on aurait peine à imaginer dans la bouche d’un François Hollande qui, après avoir reçu Benjamin Netanyahou, vient de recevoir en grande pompe Shimon Peres, un autre criminel sioniste.
François Hollande a même saisi l’occasion pour se fendre d’une nouvelle déclaration sur la Syrie en présence du chef du gang sioniste..

Si des masques n’étaient pas encore tombés, c’est maintenant chose faite.
Le ministre argentin des affaires étrangères accuse Israël de donner « des munitions aux antisémites, » rapportent des sources

Les propos d’Hector Timerman ont été tenus dans le cadre de critique acerbes contre l’ambassadrice d’Israël après qu’Israël ait essayé d’obtenir des explications sur l’accord irano-argentin pour créer une "commission de la vérité’ pour enquêter sur l’attentat à l’explosif contre des locaux associatifs juifs à Buenos Aires en 1994.

Par Barak Ravid, Haaretz (Sionistan) 6 février 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le ministre des affaires étrangères argentin Hector Timerman a accusé Israël de donner « des munitions aux antisémites qui accusent les Juifs de double loyauté » dans le cadre d’une critique d’une dureté exceptionnelle contre Shavit Dorit ambassadrice d’Israël, selon certaines sources.

L’incident a été provoqué par les démarches d’Israël pour obtenir des explications sur un accord signé entre l’Argentine et l’Iran l ya deux semaines environ.

L’accord crée une « commission de la vérité » pour enquêter sur l’attentat de 1994 contre l’AMIA, le centre communautaire juif de Buenos Aires.

Quand Israël a eu connaissance de l’accord, son ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur argentin pour lui manifester sa désapprobation dans un entretien au cours duquel le directeur général adjoint du ministère pour l’Amérique latine, Itzhak Shoham, a fait part de son opposition à l’accord et a exigé des explications.

Ce qui a provoqué la fureur des Argentins et, en réaction, Timerman a convoqué Shavit le 31 janvier pour lui exprimer son mécontentement.
Selon des sources au ministère des étrangères qui ont pu voir le compte tendu de la rencontre rédigé par Shavit, Timerman était "contrarié et vraiment en colère » du fait qu’Israël ait exigé que l’ambassadeur d’Argentine donne des explications. Il s’est apparemment lancé dans un long monologue dans lequel il a pourfendu Israël pour s’être ingéré dans les affaires internes de l’Argentine et il a même accusé ce genre de comportement d’encourager l’antisémitisme. Shavit avait à peine pu placer un mot pour répondre, vu qu’il l’interrompait constamment, selon nos sources.

« Israël n’a aucun droit à exiger des explications : nous sommes un Etat souverain," lui aurait dit Timerman. Israël ne parle pas au nom du peuple juif et ne le représente pas. Les Juifs qui ont voulu ou veulent vivre en Israël sont partis là -bas, et ils en sont les citoyens ; ceux qui vivent en Argentine sont des citoyens argentins. L’attentat visait l’Argentine, et le désir d’Israël de s’impliquer dans cette affaire ne fait que donner des munitions aux antisémites qui accusent les Juifs de double loyauté. »

Convoquer l’ambassadeur d’Argentine puis faire fuiter cet évènement dans la presse était une conduite inacceptable, avait-il apparemment poursuivi. « L’Argentine ne convoque pas l’ambassadeur israélien pour des explications. Si nous voulions, nous pourrions vous convoquer ici deux fois par mois pour exiger des explications sur une opération militaire à Gaza ou sur la construction dans les colonies. Mais nous ne le faisons pas, parce que nous ne voulons pas intervenir dans vos décisions souveraines. »

Shavit a répondu avec colère, selon nos sources. « En tant qu’Etat juif, Israël se considère dans une certaine mesure comme responsable du bien-être de [tous les] Juifs et traque l’antisémitisme partout dans le monde, » aurait-elle dit à Timerman. « Israël a par conséquent aidé les Juifs à quitter l’Union Soviétique, a fait venir les Juifs d’Ethiopie et, à certains moments, a aussi aidé les Juifs en Argentine. Vous savez sûrement de quoi je parle, » a-t-elle apparemment ajouté, en référence à la propre histoire familiale de Timerman.

Dans les années 1980, le père de Timerman, lui-même Juif, avait été arrêté par la junte militaire de droite qui dirigeait alors le pays parce qu’il était un journaliste qui soutenait la gauche. Il avait été détenu en prison en confinement solitaire mais avait été finalement relâché suite à l’intervention de l’ambassadeur d’Israël en Argentine et de son équipe - dont certains membres sont aujourd’hui de hauts fonctionnaires au ministère des affaires étrangères. Ils avaient abouti à un accord secret avec la junte aux termes duquel le père de Timerman serait autorisé à quitter le pays. Il était parti en Israël pendant quelques années mais était rentré en Argentine après la chute de la dictature.

Shavit aurait souligné qu’Israël n’essayait pas d’interférer dans les décisions de l’Argentine, mais voulait des explications compte tenu des similitudes entre l’attentat contre l’AMIA et celui qui avait visé l’ambassade israélienne à Buenos Aires deux ans auparavant. La police et les services dé sécurité argentins pensent que l’Iran et le Hezbollah étaient derrière les deux attentats. Timerman a décidé de faire celui qui ne comprenait pas, selon nos sources.

"Je ne sais pas s’il y a un lien quelconque entre les deux attentats," a-t-il dit apparemment. « Si Israël a une quelconque information à ce sujet, je vous demande de nous la donner le plus vite possible. »

Mais malgré le ton acrimonieux de cette rencontre, les officiels du ministère des affaires étrangères disent qu’elle s’est terminée par un accord pour que les deux parties essayent de calmer le jeu et de poursuivre la discussion sereinement par la voie diplomatique.

Dorit Shavit : nous avons le même drapeau !

Hector Timerman : sur notre drapeau brille un soleil radieux alors que sur le vôtre luit une étoile morte.

Comme je l’ai dit, les informations publiées par Haaretz ont eu un fort écho dans la presse argentine. Le ministre Argentin a d’ailleurs essuyé la critique des cercles sionistes et des milieux politiques traditionnellement très favorables à l’entité sioniste.
Interviewé par une station radio de son pays au sujet de ce désaccord avec le régime sioniste, Hector Timerman ne mâche pas ses mots et n’hésite pas à renvoyer à certaine vérités :

Le ministre des affaires étrangères Hector Timerman se demande s’il doit « s’aplatir (j’ai ainsi traduit le mot "cagar’ qui a une connotation très vulgaire) parce que je suis supposé avoir une dette envers Israël, » faisant référence aux démarches de ce pays qui a secouru son père, le journaliste Jacobo Timerman, qui avait été mis en prison par le régime militaire.

C’est en ces termes que Timerman s’est exprimé quant il a été interrogé sur Radio Continental au sujet de l’opposition d’Israël à l’accord signé avec le régime de Mahmoud Ahmadinejad pour juger les Iraniens mis en cause dans l’attentat contre l’association mutuelle israélite perpétré à Buenos Aires en 1994.

« Mon père était prisonnier, disparu, et il faut que j’aille leur témoigner de ma gratitude. Ou alors,je dois modifier la politique extérieur de l’Argentine et me mettre à plat ventre devant ceux de l’AMIA parce que je suis supposé avoir une dette envers Israël ? Je n’ai aucune dette. Quand on sauve une personne qui est persécutée, il n’y a pas de dette, » a affirmé le ministre.

Timerman a également demandé à son interlocuteur à la radio ; « Qu’est-ce qu’elle veut [l’ambassadrice sioniste], que je fasse un chèque à Israël pour ce qu’il a fait ? » Loin de clore la polémique, le chef de la diplomatie a insisté : « Pourquoi ne demande-t-elle pas à Marcos Weinstein (président de l’Association des Familles de Disparus Juifs en Argentine) ce qu’il pense du rôle d’Israël avec la dictature ? »

« Je ne me sens en dette à vis-à -vis de personne, ni de rien et vis-à -vis de tous en même temps. Beaucoup de gens ont aidé mon père, comme il y a eu beaucoup de gens que mon père a aidés, » a conclu Timerman.

Un incident diplomatique qui a permis à ce diplomate de relever deux traits importants de l’histoire du sionisme : son empressement à attiser l’antisémitisme et son soutien à la dictature argentine, un soutien qui s’était exprimé localement par l’intermédiaire de la DAIA, équivalent du CRIF en Argentine.

Je ne sais pas vous, mais moi j’échangerais bien Hector Timerman contre Laurent Fabius (on me souffle que Cristina Fernandez de Kirchner n’est pas du tout d’accord).

 
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