RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Sortir de la crise alimentaire.

Dessin : Erreur fatale par Delize.

Si les commentaires ont été nombreux sur les émeutes qui ont éclaté un peu partout dans le monde du fait de la crise alimentaire mondiale, peu d’attention a été accordée aux mesures à prendre dans l’immédiat. La solution passe par une réduction radicale du pouvoir des institutions financières et des agences de développement internationales de façon à ce que les petits agriculteurs, qui assurent encore la production de la plus grande partie des denrées alimentaires consommées dans le monde, puissent définir les politiques agricoles. Il faut pour cela s’attaquer à trois domaines étroitement liés : l’accès à la terre, les marchés et le mode de production agricole lui-même. (...)

GRAIN, 3 juin 2008.

Les agriculteurs thaïlandais sont abasourdis. L’année dernière, ils obtenaient 10 000 bahts (308 dollars US) par tonne de riz livrée à l’usine. Aujourd’hui ils sont payés 9 600 bahts (296 dollars US), alors que le prix du riz a triplé pour les consommateurs ! [2] Le dollar américain (qui sert encore de devise mondiale pour le commerce des denrées alimentaires) a plongé, tandis que le prix du pétrole (dont dépend la production alimentaire industrielle) a crevé tous les plafonds. En conséquence, les gouvernements ont commencé à retirer les produits alimentaires du marché parce qu’ils ne font tout simplement plus confiance à la manière dont sa valeur est fixée. Le gouvernement de Malaisie, par exemple, a annoncé qu’il allait troquer de façon bilatérale de l’huile de palme contre du riz avec tout pays prêt à accepter cet échange, et plusieurs autres pays ont interdit l’exportation des denrées alimentaires. [3]

Dans ce climat de faillite des idées et des systèmes, il n’y a pas d’autre manière crédible d’avancer que de tout reconstruire de fond en comble. Ce qui veut dire qu’il faut complètement renverser la perspective : les petits agriculteurs, qui assurent encore la plupart de la production alimentaire, doivent pouvoir définir les politiques agricoles à la place de l’OMC, du FMI, de la Banque mondiale et des gouvernements. Les organisations paysannes et leurs alliés ont des idées claires et viables sur la façon d’organiser la production et les services, et de gérer les marchés et même le commerce régional et international. Même chose pour les syndicats ouvriers et les populations urbaines pauvres qui ont un rôle important à jouer dans la définition des politiques alimentaires. De nombreux groupes, comme l’Union nationale des fermiers au Canada, la Confédération paysanne en France, ROPPA en Afrique de l’Ouest, Monlar au Sri Lanka et le Mouvement des sans-terre au Brésil, ont lancé des appels pressants à une refonte des politiques et des marchés agricoles. Des organisations internationales, comme Via Campesina et l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, sont également prêtes à jouer un rôle. (...)

Les profits spectaculaires que les poids lourds de l’industrie agro-alimentaire et les spéculateurs ont pu réaliser grâce au marché représentent l’un des aspects les plus obscènes de la crise alimentaire. Contrairement à l’impression donnée par certains médias, peu d’agriculteurs retirent un quelconque bénéfice des flambées des prix. Nous avons déjà cité l’exemple des fermiers thaïlandais qui retirent maintenant moins d’argent de leur riz alors que les consommateurs paient trois fois plus. Les agriculteurs du Honduras, un pays autrefois considéré comme le grenier de l’Amérique centrale, ne peuvent plus se permettre d’acheter des semences et des engrais puisque les prix de ces intrants se sont envolés. [7] En revanche, les grandes sociétés engrangent des profits records à tous les maillons de la chaîne alimentaire, depuis les engrais et les semences jusqu’au transport et au négoce agricole. Au début de l’année, GRAIN a donné des informations détaillées sur l’augmentation des profits des plus grandes entreprises d’agro-alimentaire et d’engrais en 2007. [8] Au premier trimestre 2008, alors que des populations souffraient déjà de la faim et se voyaient obligées de réduire encore les repas, ces entreprises annonçaient des profits encore plus spectaculaires. [9] (...)

Lire l’ article http://www.grain.org/nfg/?id=578

URL de cet article 6828
  

Agent Orange - Apocalypse Viêt Nam
André BOUNY
Si un jour existe une unité capable de mesurer la douleur et la souffrance, elle devra s’appeler Viêt Nam. « De tous les crimes de guerre, celui de l’Agent Orange au Viêt Nam est particulièrement hideux. » Noam Chomsky, membre du Comité International de Soutien aux victimes de l’Agent Orange Dow Chemical, Monsanto, Diamond, Uniroyal, Hercules… Découvrez les crimes impunis des marchands de la mort. L’effroyable réalité d’un écocide chimique Si l’histoire de l’utilisation des poisons, (venins et (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Etre radical, c’est prendre les choses par la racine. Et la racine de l’homme, c’est l’homme lui-même.

Karl Marx

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.