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Sarkozysme et photos d’identité

Dans la devanture de magasin de mon photographe, je lis l’affiche suivante :

« NATIONALISATION DE LA PHOTO D’IDENTITÉ : ON ASSASSINE 8000 EMPLOIS

Comment, en 2008, la France peut-elle imaginer nationaliser la profession photographique et ficher 65 millions de Français ?

Désormais, vos photos d’identité seront faites en mairie, stockées et fichées.
Améliorer la sécurité de nos passeports, Oui ! Sacrifier notre liberté individuelle et l’économie photographique, Non !

Encore une exception française, le pays de Niepce est le seul de l’Union européenne à mettre en place une telle machinerie administrative.

Le coût économique et social de cette concurrence de l’État est considérable.
29 euros de plus pour chaque passeport, 4000 points de vente menacés, 8000 emplois détruits.

Relancer Edwige, détruire 8000 emplois, nationaliser la photo.
Est-ce vraiment le moment ? »

Politiquement parlant, cet appel à la conscience des clients/citoyens, c’est un peu bouillie dans la tête, et de droite. Mais on en revient toujours au même problème avec le sarkozysme : idéologiquement, et dans la pratique, il s’agit de prendre au privé et au public ce qu’il y a de pire pour donner chaque jour toujours plus d’assise, par la trique, au pouvoir capitaliste.

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La convention qui rédigea la Constitution des Etats-Unis était composée de 55 membres. Une majorité d’entre eux étaient des avocats - pas un seul fermier, ouvrier ou paysan. 40 possédaient du Revolutionary Scrip [monnaie émise pour contrer la monnaie coloniale]. 14 étaient des spéculateurs de terrains. 24 étaient des prêteurs. 11 étaient des marchands. 15 possédaient des esclaves. Ils ont crée une Constitution qui protège les droits de propriété, pas les droits de l’homme.

Senateur Richard Pettigrew - "Plutocratie Triomphante" (1922)

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