Après les incidents survenus à Saint-Aignan, celui-ci met en avant « les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms » ; et exigeleur expulsion « de tous les campements en situation irrégulière ». [1]
La Ligue des droits de l’Homme dénonce cette dérive dangereuse : « Le président de la République a choisi la stigmatisation raciste des populations roms et gens du voyage par des amalgames inacceptables, en annonçant l’expulsion, ciblée ethniquement, de tous les campements en situation irrégulière. »
Pour le porte-parole des Roms, Sarkozy « cherche à détourner l’opinion publique vers des cibles faciles ». Quant au sénateur Pierre Hérisson [2], il rappelle que le gens du voyage« sont des Français à part entière, et depuis plus longtemps que les Bretons et les Savoyards ». [3]
Une loi de 1990, améliorée en 2000, oblige toute commune de plus de 5.000 habitants à prévoir des aires d’accueil pour les gens du voyage ; fin 2008, seules 42% des communes concernées s’étaient mis en conformité avec cette loi.
Où a mené le racisme des nazis...
L’Allemagne nazie désignait les Tsiganes comme des « asociaux », des « dégénérés » ; conséquence tragique : sur 2 millions de Tsiganes vivant alors en Europe, entre 250.000 et 500.000 ont été exterminés dans les camps de la mort : Auschwitz, Birkenau, Buchenwald, Dachau,... [4]
En France même, le régime de Vichy a procédé à la rafle massive des Tsiganes pour les interner dans des camps, allant jusqu’à en livrer une partie aux bourreaux nazis. [5]
Le camp de concentration pour Tsiganes de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire.)
JPD (le Petit Blanquiste).
http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2010/07/27/racisme-contre-les-tsiganes.html
[1] Aujourd’hui, Rom est devenue un terme générique désignant les Tsiganes, les Gitans, les Manouches,...
[2] Président de la commission nationale consultative des gens du voyage.
[3] En France, 400.000 personnes sont recensées comme « gens du voyage et Roms » et 95% d’entre elles sont Françaises.
[4] François Coupry, Les Gitans, Ed. Milan, 1999.
[5] Le réalisateur Tony Gatlif évoque cet honteux épisode dans un film récent intitulé Liberté.