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Pays riches dans le piège global : Le déclin du dollar... et des Etats-Unis, par Jorge Beinstein.








El Correo Paris, 15 janvier 2007.


Depuis le début 2002 le dollar a entamé une baisse qui continue encore et qui selon la plupart des experts va s’aggraver dans les prochains mois. Le déclin a commencé peu de temps après l’événement du 11 septembre 2001, c’est-à -dire du lancement de l’offensive de guerre globale des Etats-Unis. Il existe un enchaînement de causes claires entre la décadence économique des Etats-Unis et la tentative désespérée de ses dirigeants pour la freiner à travers une succession de victoires militaires en Asie Centrale et au Moyen Orient.

Si cette stratégie avait été un succès la superpuissance contrôlerait aujourd’hui la plus grande partie de la bande eurasiatique qui s’étend depuis les Balkans jusqu’au Pakistan en traversant la Turquie, le bassin de la Mer Caspienne, l’Irak, et l’Iran, en contrôlant ainsi près 70% des ressources pétrolières mondiales. Ce qui lui aurait permis d’assurer son hégémonie financière internationale symbolisée par le règne universel du dollar.

Mais l’aventure a échoué et aujourd’hui les étasuniens sont embourbés en Irak et en Afghanistan tandis que se réduit l’influence de ce pays sur l’Eurasie. (...)

L’argument courant est que les Etats-Unis parasitent l’économie mondiale en livrant des dollars avec une valeur future incertaine en échange de biens et des services. Mais la question clef est : pourquoi les japonais, européens, chinois, sud-coréens et d’autres acceptent cette escroquerie.

Ma réponse est qu’une telle ’escroquerie’ n’existe pas et qu’en réalité le géant malade est engraissé par ces pays parce que c’est leur client principal, et sans lui, sans sa consommation, sans son espace d’affaires, sans la crise de surproduction chronique dont souffre depuis plus de trois décennies le capitalisme mondial se transformerait un éboulement incontrôlable. Un tiers des exportations chinoises vont vers les Etats-Unis et un autre vers des pays asiatiques dont la capacité de paiement dépend étroitement de leurs exportations à la superpuissance. Les autres pays industriels ou émergents de l’Asie comme par exemple le Japon ou la Corée du Sud ont une dépendance semblable. L’Union Européenne, spécialement ses principaux pays, présentent une interpénétration industrielle, commerciale et financière, avec les Etats-Unis, d’une telle ampleur que leur destin est absolument attaché à ce dernier.

En synthèse, le parasite est en réalité une énorme « décharge » de biens, des services et des fonds et la décadence étasunienne n’est pas autre chose que la face visible de la décadence globale du capitalisme.(...)

- Lire l’ article www.elcorreo.eu.org




L’Irak, l’Iran et la fin du pétrodollar, par Bulent Gokay.


Samir Amin : les Etats-Unis sont dans une position d’extrême vulnérabilité, d’où l’arme militaire, par Giuliano Battiston.






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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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