Orientation du nouveau Conseil peu favorable à la Chine et à la Russie
Lors de l’élection de la moitié des membres non-permanents du Conseil de sécurité la Russie a éprouvé l’effet négatif de sa politique de paralysie sur sa diplomatie. Pour les cinq sièges, c’est l’Etat candidat le moins perméable à l’influence russe qui l’a emporté. La victoire surprise, mais nette du Luxembourg sur la Finlande illustre un phénomène de rejet sans appel. L’Etat le plus européen des Européens, au point que son élection confère de fait un siège à l’Union européenne, a été préféré à un Etat, pourtant donné favori, que le voisinage étroit avec la Russie contraint au sens du compromis. L’élu du continent africain, le Rwanda qui rejoint ainsi le Togo n’a pas grand-chose à refuser aux Etats-Unis. Quant aux trois autres nouveaux membres, l’Australie, l’Argentine et la Corée du Sud, ils n’étaient évidemment pas les candidats préférés de la Russie et de la Chine. Ces derniers en voulant cristalliser la division au sein du Conseil de sécurité sont les premiers à en subir les conséquences négatives.
Trois Etats candidats ont été élus dès le premier tour : Argentine (182 voix), Australie (140), Rwanda (148). Au second tour, la Corée du Sud a obtenu 149 voix et le Luxembourg 131 voix.
Les cinq autres membres non-permanents dont le mandat de deux ans s’achève à la fin de 2013 sont l’Azerbaïdjan, le Guatemala, le Maroc, le Pakistan et le Togo. La Russie et la Chine ne comptent aucun allié au sein du Conseil de sécurité pendant cette période critique dominée par les dossiers iranien et syrien.
Documents
Le 18 octobre, l’Assemblée générale a élu cinq membres non permanent au Conseil de sécurité - Communiqué de presse | Membres du Conseil de sécurité
Weckel Philippe
Sentinelle : La page hebdomadaire d’informations internationales
Election 2012 des membres non-permanents au Conseil de sécurité