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Nucléaire et gaz classés « énergies de transition » : par ici les financements !

Une labellisation du nucléaire et du gaz comme des secteurs durables par la Commission européenne leur ouvrira de nouveaux financements, et risque de freiner le développement des énergies renouvelables et de la rénovation des bâtiments.

L’annonce, à la veille de la nouvelle année, a dû réjouir l’industrie nucléaire française. Le 31 décembre, la Commission européenne a bouclé son projet final de régulation dite de la « taxonomie verte ». Dans le document, elle a intégré le nucléaire et le gaz comme faisant partie des énergies « de transition ». Ce n’était pas exactement ce que voulaient l’industrie nucléaire et le gouvernement français, qui ont fait campagne – en allant chercher le soutien de pays d’Europe de l’Est, en particulier la Pologne et la Hongrie – pour que nucléaire et gaz obtiennent le label « vert ». La catégorie « de transition » se trouve un cran en dessous sur l’échelle de la durabilité. Ce classement devrait permettre aux deux secteurs de débloquer des fonds pour financer de nouveaux projets d’énergies atomique et fossile.

La « taxonomie européenne » se veut centrale dans le plan d’action européen pour les investissements verts. Son objectif principal est de créer une classification commune pour catégoriser les activités économiques en fonction de leurs impacts sur l’environnement et le climat. La taxonomie doit ainsi aider entreprises et investisseurs à évaluer quelles activités sont les plus « écologiques ».

« L’énergie nucléaire doit être incluse dans la taxonomie », défendait au printemps le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire. Ce 9 janvier, le commissaire européen français Thierry Breton (ancien PDG d’Atos) a encore insisté sur le sujet, dans les colonnes du Journal du dimanche, il juge « crucial » d’ouvrir la labellisation d’énergie « verte » au nucléaire pour permettre de financer l’entretien des centrales actuelles et les nouveaux projets nucléaires (1). En novembre, le « président-candidat » Macron avait annoncé un plan de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR en France et un milliard d’euros d’investissements d’ici à 2030 dans le développement de petits réacteurs modulables, dit SMR. Pour tout cela, il faut de l’argent.

« Sans le qualificatif d’"énergie de transition", la France aura plus de mal à financer les nouveaux EPR »

« Ce label "énergie de transition" ouvre des portes pour des financements européens et nationaux. Sans lui, la France aura plus de mal à financer les nouveaux EPR, explique Neil Makaroff, du Réseau action climat. Cela n’aura sûrement pas d’effets sur l’actuel plan de relance européen (annoncé en 2020, de 750 milliards d’euros, ndlr), car ces crédits sont déjà engagés. Mais pour tout nouveau financement européen, comme pour le budget européen renouvelé tous les sept ans (le prochain démarrera en 2028, ndlr), ou dans le cadre de la réforme du pacte européen de stabilité, la taxonomie aura des conséquences », poursuit le militant climatique.

Le pacte de stabilité est cette règle européenne qui interdit aux pays membres d’avoir un déficit de ses comptes publics au-delà de 3 % de son PIB. Ce pacte limite donc les investissements et les dépenses publiques des États. Les investissements dans la transition énergétique pourraient à l’avenir ne pas être comptabilisés dans ce déficit, explique Neil Makaroff : « Si l’UE dégage des marges de manœuvres budgétaires supplémentaires pour financer la transition énergétique dans le cadre de la réforme du pacte de stabilité, l’intégration du nucléaire et du gaz comme énergies de transition dans la taxonomie pourrait ainsi permettre aux États de financer des projets nucléaires et gaziers. »

Le label européen pourra aussi avoir des effets sur les investissements privés. « Cela permettra sûrement à ces secteurs d’accéder à des financements à bas taux d’intérêts auprès d’investisseurs privés, auxquels ils ne pourraient pas prétendre sinon, encore moins pour le nucléaire, ajoute Martial Chateau, de l’association Sortir du nucléaire, opposée à ce que l’énergie atomique bénéficie de ce label durable. Car aujourd’hui, EDF est très endetté. » L’entreprise cumule une dette de plus de 40 milliards d’euros.

« Même la prolongation des vieilles centrales nucléaires pourrait être financée par la taxonomie »

Selon le document de la Commission européenne, les nouveaux projets nucléaires avec un permis de construire délivré d’ici 2045 seraient éligibles aux investissements destinés à la transition. Seule condition : prévoir des plans de gestion des déchets radioactifs et de démantèlement des centrales. Les projets de centrales à gaz avec des permis délivrés jusqu’en 2030 seraient également éligibles, à condition qu’ils remplissent certaines conditions, notamment en terme d’émissions (inférieures à 270g de CO2/kWh).

Pour Neil Makaroff, ce calendrier relativement lointain constitue des « délais de transition monumentaux, alors qu’on a tous les outils déjà en main pour effectuer cette transition en se passant du nucléaire et du gaz ». « Si on construit de nouveaux réacteurs, il est prévu qu’ils durent au moins 60 ans, bien plus que les centrales à gaz qui ont une durée de vie d’environ 20 ans », pointe également Martial Chateau. Les nouveaux réacteurs labellisés « de transition » seraient alors en fonction au moins jusqu’en... 2100. « L’urgence au niveau climatique pour le nucléaire c’est plutôt d’arrêter et de démanteler les centrales de bord de mer, qui risquent bientôt d’avoir les pieds dans l’eau, à Gravelines par exemple », ajoute le militant anti-nucléaire.

Les ONG environnementales Réseau action climat, Greenpeace, France Nature environnement, Reclaim Finance ont également dénoncé ce verdissement du nucléaire et du gaz. Reclaim finance a d’ailleurs décrypté dans un rapport, publié cet été, le lobbying des industriels gazier et nucléaire pour se faire labelliser vert.

Les critiques sont aussi fortes ailleurs en Europe. Les gouvernements allemand – où le nouveau ministère de l’Économie et du Climat est dirigé par un Vert, Robert Habeck –, autrichien et luxembourgeois ont annoncé s’opposer à cette version de la taxonomie (2). Des eurodéputés verts ont aussi annoncé qu’ils voteraient contre au Parlement européen. « Même la prolongation des vieilles centrales nucléaires françaises pourrait être financée par la taxonomie », craint par exemple l’eurodéputé allemand Michel Bloss.

L’Allemagne a confirmé en 2011 sa sortie définitive du nucléaire sur dix ans. Ce 31 décembre, le pays a mis à l’arrêt trois de ses six derniers réacteurs (en même temps que trois installations de centrales à charbon). Les trois derniers cesseront leur activité dans les prochains mois. La situation et la relation au nucléaire est donc évidemment tout autre qu’en France. La part des énergies renouvelables est aussi bien plus importante : 45 % de la production d’électricité y est couverte par les énergies renouvelables contre 26 % en France.

« La France a sous-investi dans les énergies renouvelables »

Outre-Rhin, le projet de labellisation de la Commission européenne fait craindre un détournement des financements vers l’atome et le gaz au détriment de l’éolien, du solaire et du biogaz. « Avec cette décision, le signal envoyé est qu’investir dans le nucléaire ou les centrales à gaz va dans le sens de la durabilité. Cela va détourner des moyens financiers qui pourraient aller aux énergies renouvelables, détaille Sandra Rostek, du groupement allemand des énergies renouvelables (Bundesverband Erneuerbare Energie), qui représente les entreprises du secteur. Par ailleurs, ces investissements risquent de devenir des “actifs bloqués" » ("stranded investments"), avertit-elle.

Ce terme désigne des investissements qui perdent de leur valeur à cause de l’évolution du marché. Le nucléaire et le gaz pourraient se retrouver, au niveau mondial, complètement dépassés par les énergies renouvelables. « Cette classification revient à dire que c’est bien d’investir dans un secteur pour lequel nous savons déjà que, plus tard, nous n’en aurons plus besoin », ajoute Sandra Rostek.
« La France a sous-investi dans les énergies renouvelables. C’est l’un des pays européens qui est le plus en retard, dit aussi Neil Makaroff. Si on qualifie aujourd’hui le gaz et le nucléaire d’énergies de transition, cela va diriger les financements vers ces énergies et il y aura moins d’argent pour les énergies renouvelables et la rénovation énergétique des bâtiments. »

Les gouvernements des différents États européens peuvent demander ce mois-ci à modifier la proposition de la Commission européenne. Sur cette base, la Commission transmettra une proposition finale au Parlement européen, qui se prononcera sur le texte, et aux États membres. Les eurodéputés français verts et LFI comptent bien s’y opposer.

Rachel Knaebel

Notes

(1) Voir cet article du Monde du 9 janvier.

(2) Voir le communiqué officiel du gouvernement du Luxembourg.

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PS : Rajout J-Y Peillard :
L’énergie nucléaire ne doit pas être incluse dans la taxonomie européenne
http://collectif-adn.fr/2021/JE/taxonomie-verte.html

11 janvier 2022

 https://basta.media/nucleaire-et-gaz-classes-energies-de-transition-Commission-europeenne-taxonomie-verte
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COMMENTAIRES  

03/02/2022 14:42 par Assimbonanga

Par ici les financements !
Je crois que c’est la marque de notre époque.
Macron supprime les aides à ceux qui en ont besoin pour juste vivre, il dissout des associations (dont les adhérents sont à consonance "musulmane"), il feint de supprimer les emplois aidés mais il remplace par des apprentis offerts gratuitement aux employeurs.
Par contre, pour filer de l’argent public aux entrepreneurs, alors-là, c’est open bar. Et sans contrôles : il ne peut pas y avoir d’organe de contrôle quand le but est de supprimer des fonctionnaires, donc des inspecteurs.
EDF a créé une filiale izy by EDF, travaux et rénovations. Mais bien sûr ! Quelle bonne idée pour faire capter la subvention publique par des petits malins ! Sans doute qu’EDF touchera sa part sur ce trafic. Ma foi, pour les malfaçons et les prix gonflés artificiellement, faudra pas trop attendre avant que l’artisan improvisé se déclare en faillite et se dissolve dans la nature. Faites confiance au label sérieux d’Izi by EDF.
C’est aussi garanti que le chlordécone, la thalidomide, le médiator, la dépakine, le... pardon, je m’égare ! C’est parce que je viens de recevoir de la part d’un proche un accès gratuit à un article de médiapart : Le vaccin de Pfizer, une machine à profits démesurés .

Une question d’économie : combien pèse le vaccin Pfizzer dans le déficit de la balance économique de la France ? Et est-ce que SANOFI n’a pas été payé pour se coucher comme dans une compétition sportive truquée ( match de boxe, de foot, de rugby...) ?

On a l’impression de vivre dans un vaste réseau de compromissions et de corruption. KORIAN s’est illustré à la première vague de pandémie pour son record de décès. ORPEA se distingue pour ses crimes et délits à l’égard de ses clients. AU TRIBUNAL !
Ces délinquants et ces criminels doivent jugés et les peines de prison doivent être effectives. N’est-ce pas Estrosi, Ciotti, Pécresse, Darmanin, Le Pen, Zemmour !

04/02/2022 05:30 par guy

Ça devrait faire plaisir aux CN , XIAO et autres pro-nuke du GS mais bizarrement on ne les entends plus ........... etre raccord avec les instances européennes , perso j’en aurais de l’exéma .....

04/02/2022 08:01 par CN46400

La principale source des énergies renouvelable est l’éolien. Pour compenser l’intermitence de l’éolien (2 tiers du temps), le meilleur moyen est le gaz parce que, de toutes les chaudières fossiles ou nucléaires, c’est lui qui répond le mieux. Sauf qu’au bout du bout le CO2 gaz s’introduit dans les Kw/hs.....

04/02/2022 11:57 par Nakor

Il est heureux que le pire ait été évité. On gardera au moins les bijoux de famille pour un temps en évitant de se coucher complètement devant une idéologie absurde. Une de plus !
Le maintien du nucléaire, c’est bien. La renationalisation d’Edf et l’interiorisation de ses coûts de productions, dans l’optique de mettre en place un écosystème énergétique cohérent pouvant pratiquer des économies d’échelles, et redondantes, permettant la sécurité et la prospérité afin de nourrir des fonds destinés à l’optimisation de la production et conservation d’énergie, ça, ce serait en revanche génial.
Puis tant qu’à y être, mettons nous à rêver d’un système d’infrastructures nucléaires ou les déchets seraient retraités et recyclés dans des centrales spécialement conçues pour.... Après tout, ça se fait déjà à l’étranger, au moi s dans les cartons.... Ceux là même qui ont été laissés à la cave, dans l’eau, depuis Chirac.

Puis si on pouvait aussi mettre un terme à la concurrence à artificielle qui a été bêtement mise en place pour se conformer aux exigences idéologiques de l’union européenne et son haïssable komission, qui a eu pour conséquence de priver Edf d’une part de ses bénéfices tout en faisant grimper la facture d’électricité..... La concurrence sensée faire baisser les prix on l’attend toujours.
Le même refrain, privatisation des bénéfices, socialisation des pertes....

04/02/2022 12:32 par Xiao Pignouf

Je tiens à préciser que je ne suis pas pro « nuke ».

J’ai même dit recently sous le poste de Théo je crois, que si on voulait turn la page du nuke, mieux vaudrait développer la research que les éoliennes.

Mais guy aime les éoliennes car il retrouve en elles sa capacité à brasser de l’air.

Ce genre de commentaire n’est pas le premier chez guy, apparemment allergique à la nuance. Il ne sert à personne sinon à celui qui l’écrit.

04/02/2022 19:49 par chb

L’UE est un niveau supplémentaire de grenouillage, plutôt qu’un gage de prospérité et de raison : confirmation.

le « président-candidat » Macron avait annoncé un plan de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR en France et un milliard d’euros d’investissements d’ici à 2030 dans le développement de petits réacteurs modulables, dit SMR.

Eh ben pour un non candidat, il se prend pour un prési-roi éternel ou quoi ?

Pour tout cela, il faut de l’argent.

Il y a de l’argent pour la coronafolie, il y en a pour engraisser les concurrents et les banquiers d’EDF, il y en a pour les ultrariches et pour GE, mais pour assurer un avenir à la fourniture d’énergie au pays il faudra racler les subventions ? Mais qu’a donc fait le commissaire au plan ?

05/02/2022 07:42 par CN46400

@ Nakor
Evidemment d’accord sur le fond, mais il faut quand même savoir que la "komission" n’est forte que lorsqu’elle a en main un projet unanime aux 27 états, dont les gouvernants français. Qui en a entendu un, Sarko, Hollande ou Macron qui ait refusé le "grand marché" de l’électricité....?

05/02/2022 10:20 par Xiao Pignouf

Rectification : ce n’est pas sous le billet de Théo mais sous l’appel de Robess73 que j’ai donné un avis perso sur un point du programme de Mélenchon concernant le nucléaire : « Par exemple, je doute, dans les limites de mon expertise sur la question, de la faisabilité d’une fin du nucléaire et de son remplacement par des parcs d’éoliennes ou de je ne sais quoi d’autre. Les besoins en énergie sont trop gigantesques, surtout lorsqu’on promeut dans le même temps une ré-industrialisation de la France. Le seul moyen de remplacer l’énergie atomique, c’est de développer la recherche. »

Vous voyez, guy, le doute, l’incertitude, l’hésitation devant un sujet qui nous dépasse tel que le nucléaire dans mon cas, ce n’est être ni « pro » ni « anti ».

Prendre en compte les dangers du nucléaire ne suffit pas.

Bien qu’ils aient été au sommet il n’y a pas si longtemps que cela, les Français sont à la ramasse en terme de recherche aujourd’hui. Le manque de moyens en France fait fuir les chercheurs vers des contrées où on leur donnera le budget pour poursuivre leurs recherches, au premier rangs desquelles les États-Unis. Si ceux-ci se targuent d’être les leaders en matière de technologies alors que le système éducatif y est une fabrique d’inculture notoire, c’est parce qu’ils vampirisent d’autres pays qui ne financent plus ni la recherche ni l’éducation à hauteur de ce que ce devrait être.

Sans parler évidemment des fleurons de l’industrie française démembrés et vendus bout par bout aux mêmes. On peut effectivement blâmer l’UE pour cela, mais peut-être pas seulement. Lorsqu’il s’agissait de se remplir les poches ou de remplir celles de leurs copains, il y a aussi l’absence de scrupules et d’attachement pour les intérêts de la nation de dirigeants successifs un peu trop élevés aux hormones yankees ...

On serait donc condamnés à faire tourner des moulins à vent ?

Cunégonde, guy.
guy, Cunégonde.

L’un dit :

Ça devrait faire plaisir aux CN , XIAO et autres pro-nuke du GS mais bizarrement on ne les entends plus ........... etre raccord avec les instances européennes , perso j’en aurais de l’exéma .....

Quand l’autre dit :

Les petits mickeys de gauche (sic) contre l’énergie nucléaire sont ipso facto, sans s’en rendre compte, pour la dépendance au gaz de schiste américain et aux éoliennes de fabrication allemande et chinoise, entre autres. Si eux ne le savent pas, leurs démagogiques "responsables" politiques européistes le savent très bien

En résumé, qu’on soit pro ou anti nucléaire, on reste européiste... Bon débat !

06/02/2022 00:37 par Geb

Perso je demanderai simplement qu’on prenne en compte ce qui suit :

Au 1er janvier 2021, le parc automobile se compose de 38,3 millions de voitures particulières, 5,9 millions de véhicules utilitaires légers (VUL), 600 000 poids lourds et 94 000 autobus et autocars en circulation. Au 12 août 2021

En même temps que certains demandent qu’on élimine la production d’énergie nucléaire les mêmes demandent qu’on remplace ce parc de véhicule producteur d’énergie autonome par un parc utilisant une énergie produite "ailleurs" : Par un parc de véhicules électriques alimenté par des centrales d’énergie communes..

Or, les véhicules thermiques, à n’importe quel carburant qu’ils roulent, sont par eux-mêmes de mini-centrales produisant leur propre énergie à la demande. Y compris en y associant les véhicules hybrides qui sont des "licornes" ingérables.

Donc si je comprend bien on prétend boucler 56 réacteurs nucléaires encore en activité, supprimer les énergies "polluantes en CO2", stopper les centrales charbon, fuel lourd, ou gaz, alimenter le parc automobile privé ou public représentant 45 740 000 centrales individuelles d’énergie, (Je passe sur le transport fluvial), exporter en Italie et en Allemagne 43,2 TWh, (Export en 2019 - Et encore plus aujourd’hui les Allemands arrêtant leur filière charbon), et suppléer à tout ça par des "Energies alternatives"...

Alors qu’en 2020, avec 24,5 % "d’énergie renouvelables", (Qui inclut aussi les centrales hydro-électriques), et uniquement la fermeture de de Fessenheim on frôlera la nécessité d’importer de l’énergie pour simplement continuer à faire tourner le peu d’Economie et d’Industrie qui nous reste et nous chauffer un peu l’Hiver. Parce qu’en plus les mêmes ont commencé à "règlementer" le chauffage au bois, au gaz, et au charbon. Ce qui signifie à terme les supprimer.

Il y a simplement deux question majeures qui peuvent et devraient exciter le sens critique d’une personne normale :

Est-ce que l’enseignement des Maths en secondaire est tombé aussi bas que des gens sérieux puissent imaginer faisable des énormités pareilles ? Au point de ne pas savoir aligner en parallèle des haricots contre des petits pois. ?..

Est-ce que ce programme est inclus dans n’importe lequel des programme électoral d’un candidat à la Présidentielle ?

Il n’y a qu’un seul cas où il est réalisable :

Si d’ici quelques années il ne reste plus en France que quelques 30 500 000 esclaves plus ou moins contrôlés pour le plus grand bien de 100 000 Oligarques plus 400 000 sbires nécessaires pour contraindre les manants à bouffer de la bouillie froide dans des huttes prisons par -10° C.

Quand au Programme électoral en question, quel candidat, même de bonne foi peut imaginer une fois élu dans le contexte précité résister au pressions extérieures, à un rejet éventuel de remboursement de la dette pharaonique léonine qu’on nous a fait endosser, aux agressions sournoises ou militaires, et s’appuyer sur les citoyens tout en leur proposant en échange de mourir de faim, enchaîné, et gelé ???

Alors je sais que je vais pas faire plaisir, mais le seul programme qui pourra nous sortit de la merde c’est un programme qui utilisera et créera des centrales nucléaires, (que ça plaise ou pas), un programme industriel nationalisé axé dessus, et une Armée Populaire et une Police loyale afin de se faire respecter au nom du Peuple et pour les Intérêts du Peuple à l’extérieur comme à l’intérieur.

Tout le reste c’est de la mauvaise Science fiction, quand ça n’est pas du Génocide programmé au nom des Bonnes intentions.

Maintenant, s’il y a en a qui préfèrent proposer de faire disparaître 50% de la population pour alimenter leurs fantasmes, et réaliser leur bonheur futur, (En admettant qu’ils fassent partie des élus, ce dont je doute), ils peuvent proposer leur argumentation. Et surtout les vraies solutions.

Je dirais pas la "Solution finale", quoique ça y ressemble grandement.

Parce que l’Energie c’est comme des Camemberts : Pour un nombre donné de fromages et un nombre fixé de convives on peut évidemment en faire des millions de tranches mais pas nourrir des millions de convives avec.

Et si le fantasme des Energies renouvelables c’est dans un rêve utopique futur, la casse du Système énergétique européen et français en particulier c’est aujourd’hui.

06/02/2022 10:11 par CN46400

Geb n’a pas raison un peu, mais énormément.....

06/02/2022 14:20 par Nakor

@CN46400
Effectivement. Mettre d’accord tout ce beau monde aux intérêts divergents sur un projet relève d’un travail de Sysiphe. Quand chacun tire dans son coin, l’union ne fait plus la force, elle l’amenuise, la disperse et, au bout du compte, affaiblit tout le monde.
On est jamais mieux servi que par soit même aussi, la logique voudrait que l’on sorte de cette construction par trop étendue avec des pays et des économies différentes des nôtres, aux valeurs et idéologies parfois incompatibles. La France a bien plus d’atomes crochus avec l’Espagne, la Chine ou l’Allemagne, que la Lettonie, la Slovaquie ou le Kosovo. Non pas que nous n’ayons pas à développer ces relations au futur, mais elles ne constituent clairement pas une priorité.
Lorsque vous êtes dans un groupe de travail ou chacun tire la couverture de son côté, l’ambiance est exécrable, le comportement le plus sain consiste à crever l’abcès au plus tôt et quitter ces gens là .
Si vous ne pouvez fonctionner correctement dans ce genre de groupe, quittez le pour travailler seul dans votre coin ou un autre dont l’ambiance est meilleure.
Et pour continuer sur cette lancée, heureux que nous sommes, il me semble y avoir des groupes de pays à l’international ou nous serions plus à notre place : l’ONU (on y est déjà ^^), l’OCS, réalisant ainsi cette "Europe" si chez au général, de Brest à Vladivostok (Oui, je fais ici du troll) ou l’Asean.

Sur ce, bonne journée. ^^

09/02/2022 13:05 par gillestavernier

Bonjour à tous,

"La sécurité d’approvisionnement consiste à assurer l’équilibre global entre offre et demande d’électricité à l’échelle annuelle, saisonnière, journalière et horaire. À l’échelle annuelle, l’Ademe a évalué, dans une étude parue en 2015, le potentiel de production des sources renouvelables en France métropolitaine à 1 268 TWh/an, soit très au-delà de la consommation actuelle d’électricité (460 TWh en 2020) et des scénarios prospectifs les plus énergivores (800 TWh en 2050). Ce potentiel de production prend en compte les contraintes réglementaires (zones d’exclusion de l’éolien et des parcs solaires, distances minimales aux habitations, etc.), topographiques et économiques (faisant de l’éolien et du solaire des sources ultradominantes, l’hydroélectricité ne comptant que pour 61 TWh/an, proche de son niveau actuel).
Juste un extrait de l’article disponible pour les abonnés sur : Alternatives Économiques – [Comment gérer l’intermittence des EnR]
Réf. 2022-02-04 - Le 04 Février 2022, par Antoine de Ravignan

10/02/2022 23:15 par jean yves peiillard

"alternatives économiques" c’est un oxymore...bon décidément on arrivera pas à s’entendre sur ce sujet bien précis qu’est la vie sur terre et en bonne santé...Même le rédacteur en chef de Reporterre perd ses nerfs : https://reporterre.net/Nucleaire-le-naufrage-de-la-classe-dirigeante-francaise...moi aussi, et je bois....puis je vois Macron président avec Jancovici comme premier ministre...Anne Lauvergeon à l’industrie et son ancien collègue Edouard Philippe à la justice pour étouffer l’affaire à 2,5 milliard..., il faut le reconnaître ; ce sont vraiment tous des professionnels, ils arriveraient à vendre du sable radioactif à des salariés d’Arlit dans le désert du Niger. Puis je trouve la solution pour les déchets nucléaires et j’en informe les amis de Bure : j’ai bossé dans la métallurgie...tréfilage moulage, emboutissage...on peut reformer les déchets en une forme précise et aérodynamique... la solution est aussi médicale...à raison de 3 supos matin, midi, et soir.... avec tous les nucléocrates que comprend ce pays de l’enfumage permanent, je pense que l’on peut liquider le stock en moins d’un an. Et là peut-être qu’ils feront enfin le lien entre contamination radioactive et cancer de l’anus.

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