RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Moscou n’appuie pas l’idée des "révolutions colorées" sur l’espace post-soviétique.



MOSCOU, 1 er décembre 2005 - RIA Novosti.


Les changements politiques intérieurs qui s’opèrent dans les pays de l’espace post-soviétique ne doivent pas prendre la forme de révolutions, stimulées de l’extérieur, a déclaré jeudi devant les journalistes à Moscou le chef de l’Etat-major général des Forces Armées de Russie, Youri Balouïevski.

"Nous ne sommes pas d’accord avec nos collègues américains qui acceptent qu’un changement de la situation politique intérieure dans certains Etats se produise sous la forme de révolutions "de velours" ou "colorées", stimulées depuis l’extérieur", a notamment déclaré le général d’armée Youri Balouïevski.

Qui plus est, Youri Balouïevski qualifie de très négatif le fait même que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) soit en train de se transformer de plus en plus en une sorte de structure de surveillance.

"C’est évidemment mon opinion subjective, mais il est inacceptable que l’OSCE se transforme en organe de surveillance. Cela ne doit pas à mon avis se produire ", a continué le chef de l’Etat-major général des Forces Armées de la Fédération de Russie.

Cela dit, Youri Balouïevski a fait remarquer que l’OSCE "veillait" au respect des normes démocratiques tant en Russie que dans les autres pays-membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

" Les Etats-Unis participent dans une mesure ou une autre à ces processus, " a-t-il dit.

Les peuples des Etats de la CEI ont tout le droit de décider eux-mêmes de leur propre sort et ce, sans aucune ingérence de l’extérieur, a souligné le général. Qui plus est, la Russie a, elle aussi, le droit de faire valoir ses intérêts sur l’espace post-soviétique.

"Nous en avons d’ailleurs toutes les raisons", a conclu Youri Balouïevski.


La Russie a cessé de se préparer aux guerres nucléaires et classiques.


MOSCOU, 2 décembre 2005 - RIA Novosti.


L’état-major général russe estime qu’aucun Etat concret n’est un adversaire éventuel de la Russie.

"Nous avons cessé de nous préparer aux guerres nucléaires et classiques de grande envergure", a déclaré jeudi aux journalistes le général Youri Balouievski, chef d’état-major général des forces armées russes.

Selon lui, la Russie attache une attention particulière à la préparation des unités en vue de régler les conflits locaux.

"Nous préparerons la défense de notre propre territoire, nous n’avons pas l’intention de nous préparer à une guerre sur le territoire d’autrui", a dit Youri Balouievski.

Il a fait savoir que les technologies russes permettaient de créer des missiles stratégiques capables de détruire les systèmes actuels et futurs de défense antimissile.

"Les Etats-Unis insistent sur la transparence totale des programmes nucléaires de certains pays. D’autre part, ils ferment les yeux sur le fait qu’Israël possède depuis longtemps un immense arsenal d’armes nucléaires", a dit Youri Balouievski.

Les doubles standards sont également présents dans d’autres domaines de la coopération entre les Etats-Unis et la Russie, notamment dans le contrôle des technologies de fabrication des missiles. Les Etats-Unis utilisent leur arsenal en tant que moyen de défendre leurs intérêts et comme un moyen de faire pression sur ses concurrents sur le marché de ce type d’armements, a fait remarquer le général.

Ce comportement des Etats-Unis à l’égard de la Russie gâte le caractère, pour l’essentiel, positif des rapports entre les deux pays dans le domaine militaire.

Quant à la Russie, elle aborde très sérieusement la coopération avec les Etats-Unis dans la lutte contre la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques au niveau bi- et multilatéral.

Le général a cité quelques domaines de la coopération entre la Russie et les Etats-Unis : la lutte contre le terrorisme, le renforcement du contrôle des missiles portables, l’échange rapide d’informations dans la lutte contre les groupements terroristes, y compris le blocage des flux financiers et les livraisons d’armes aux terroristes.

Le chef d’état-major général estime que "les séquelles de la vieille mentalité chez les hommes politiques et les militaires" constituent le problème principal dans les rapports entre la Russie et l’OTAN.

"La coopération avec la Russie dans le domaine militaire a aujourd’hui une grande importance pour l’OTAN, nous le sentons bien ... Et la voie d’une guerre entre la Russie et l’OTAN n’est pas la meilleure à emprunter", a dit Youri Balouievski.

Cependant, le chef d’état-major général russe a confirmé l’intention de la Russie de défendre ses intérêts dans l’espace de la CEI (Communauté des Etats Indépendants), car il y a des tentatives de l’OTAN d’entraîner les Etats de la CEI dans la sphère d’activité du bloc et d’affaiblir leurs rapports avec la Russie.

Le général a qualifié l’approfondissement de la coopération avec la CEI dans le domaine militaire de grande priorité de la politique étrangère de la Russie.

"Nous ne prétendons pas au rôle de frère aîné dans les rapports avec les pays de la CEI, en leur assurant le droit de coopérer avec n’importe quels Etats", a dit Youri Balouievski.

Il a réprouvé les tentatives des Etats-Unis et d’autres pays de changer la situation politique intérieure dans les pays de la CEI.

"Nous ne pouvons pas approuver l’attitude de nos collègues américains lorsque des révolutions "de velours" et "de couleurs" sont encouragées dans certains Etats", a poursuivi le général.

Selon le chef d’état-major général des forces armées russes, le fait que l’OSCE se transforme en organe de surveillance est un fait négatif.

L’OSCE "surveille" le respect de la démocratie en Russie et dans d’autres Etats de la CEI, a-t-il souligné. Les Etats-Unis participent à ces processus, a-t-il affirmé.

Les peuples des Etats de la CEI ont le droit de décider de leur destin sans influence extérieure, a souligné Youri Balouievski. La Russie a des raisons de défendre ses intérêts dans l’espace postsoviétique.

Il a exclu la démilitarisation totale de la région de Kaliningrad.

A son avis, l’adhésion de la Lettonie, de la Lituanie et de l’Estonie à l’OTAN a eu des effets négatifs sur la sécurité dans la zone de la Baltique.

Quant à l’installation éventuelle de sites des missiles antimissiles américains en Pologne et dans certains autres Etats, cela peut avoir de lourdes conséquences écologiques, estime Youri Balouievski.

{{}}Le général a cité les exercices "Sénateur" sur la sécurité nucléaire avec les pays de l’OTAN qui auront lieu en 2006 probablement sur le territoire de la France.

En ce qui concerne les exercices russo-chinois prévus en 2007, ils auront lieu non pas au niveau bilatéral, mais dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

"Le fait que l’OCS acquière des fonctions d’organisation militaire ne doit inquiéter personne. Ces exercices seront destinés à lutter contre le terrorisme", a dit Youri Balouievski.


Moscou espère un prochain coup d’envoi à la réforme de l’OSCE.


MOSCOU, 2 décembre 2005 - RIA Novosti.


La Russie souhaite que la prochaine réunion du Conseil ministériel de l’OSCE, les 5 et 6 décembre à Ljubljana, donne un coup d’envoi à la réforme de cette organisation, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview publiée samedi par le quotidien Rossiiskaïa Gazeta.

"Nous espérons que la rencontre de Ljubljana marquera le début d’une refonte réelle de l’OSCE, qu’elle permettra d’adopter les premières décisions pratiques et le plan d’action pour 2006", a-t-il dit.

L’OSCE qui fête cette année son 30e anniversaire a été conçue en tant que forum permettant de promouvoir un dialogue équitable sur la sécurité en trois dimensions (politico-militaire, économique et humanitaire), et elle l’a été au cours des premières années de son existence, a rappelé le ministre. "Ces dernières années, l’OSCE a pratiquement oublié cette fonction et s’est mise à l’écart des problèmes réellement actuels et importants de la sécurité", a-t-il regretté.

Il ne s’agit toutefois pas d’enterrer cette structure, puisqu’elle offre "toute une série d’avantages : une large couverture géographique (55 États membres), une approche globale de la sécurité, l’égalité des États membres et la règle du consensus", a précisé le diplomate.

Sergueï Lavrov a appelé à actualiser l’agenda politique de l’OSCE afin d’améliorer son efficacité. "Il faut l’orienter sur les défis à la sécurité communs et réorganiser ses structures, institutions et "missions de terrain" en conformité avec ses nouveaux objectifs", a-t-il relevé.

Le chef de la diplomatie russe a dénoncé le "double jeu" propre aux activités courantes de l’OSCE, notamment sur le plan humanitaire, avant d’ajouter que l’observation des élections par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) en était un témoignage.

La Russie a envoyé un groupe représentatif d’observateurs au niveau du BIDDH pour surveiller les dernières élections législatives en Azerbaïdjan. Les observateurs russe dénonçaient le manque de transparence et de contrôle de la part des organes dirigeants de l’OSCE, ce qui explique des évaluations largement politisées, a-t-il dit.

Les États membres de l’OSCE se sont engagés à inviter des observateurs internationaux pour surveiller les élections nationales, mais beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas inscrit ce principe dans leurs législations respectives. "Certains pays que tout le monde qualifie de démocraties mûres interdisent toute présence d’observateurs internationaux dans les bureaux de vote, ce qui ne les empêche pas de participer aux missions d’observation organisées dans d’autres États membres et d’appeler ceux-ci à confirmer leurs engagements devant l’OSCE", a constaté le ministre.

Pour réaliser une refonte sérieuse de l’OSCE, il faut lui conférer une personnalité juridique, renforcer le rôle dirigeant des organes collectifs intergouvernementaux dans les activités déployées par les institutions et les "missions de terrains" de l’OSCE et passer progressivement des "missions de terrain" aux "missions thématiques", a appelé M. Lavrov.

Le diplomate a également exhorté à "réviser la philosophie même du BIDDH, notamment en matière d’observation des élections", à améliorer les procédures budgétaires et à accroître le rôle politique du secrétaire général de l’OSCE.


 Source : RIA NOVOSTI http://fr.rian.ru


Géopolitique et « révolutions des couleurs » contre la tyrannie : L’importance stratégique du pipeline de Bakou.



URL de cet article 2959
   
Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La seule véritable passion qui mérite qu’on se laisse guider par elle est le non-conformisme.

Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.