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Macron, ses voeux, ses objectifs !

Je crois que vos voeux vont allumer d’autres feux dans la maison France. Vous êtes un incendiaire. Vous misez sur l’énervement des citoyens pour les obliger à commettre un faux pas dans la violence.

Je crois le peuple plus intelligent. Il saura éviter ce piège mortifère. Avec calme, pacifiquement, le mouvement insurrectionnel populaire pacifique vous obligera à céder que vous le souhaitiez ou non. Ce mouvement s’inscrit dans l’histoire nationale et dans la filiation des mouvements révolutionnaires qui ont construit notre pays.

Nous y sommes, en 2019. Tradition oblige, le président a parlé au crépuscule de l’année écoulée. Pour nous dire quoi ? Pas un mot sur le mouvement des gilets jaunes. Pour lui, ça n’existe pas, ce sont des parias excités, des exaltés irresponsables, des saboteurs de la France. Vision quelque peu éloignée des réalités nationales. Son aveuglement le conduit à nier l’existence du peuple laborieux, victime des discriminations sociales, frappé par les inégalités fiscales, touché par le chômage et la pauvreté. Quelle petitesse de vue !

Volonté de s’adresser à tous les français ? Les gilets jaunes en étant exclus, n’en représentant pas les aspirations ? Quel déni ! Fidèle à lui-même, Macron reste droit dans ses souliers, ferme dans son cap, inflexible dans le choix ultra-libéral. Son titre de président des riches n’est pas usurpé ! Pas un mot sur le rétablissement de l’impôt sur la fortune, pas un mot sur l’évasion fiscale, pas un mot sur les méfaits du CICE qui consiste à donner de l’argent aux grandes entreprises sans contre partie aucune et sans contrôle. Persistant dans le mensonge concernant les 100€ attribués à certains smicards ( prime annuelle payée par les allocations familiales pour la seule année 2019 ) ainsi que l’annulation pour cette seule année de la mesure touchant certains retraités, Macron nous ordonne de nous taire et de rentrer dans nos foyers comme si la crise était terminée. Maladroit, provocateur et risqué !

Pour éviter la contagion sociale et donner un semblant démocratique à ses décisions, il développe son idée de "débat national". Cafouillage total. Flou artistique assuré qui donne raison à Martine Aubry lorsqu’elle affirme que "quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup". Qui organisera le débat ? Qui y participera ? Quand ? Comment ? Où ? Improvisation totale. Le meilleur pour la fin : les débats et les propositions retenues ne devront pas remettre en cause les décisions gouvernementales et le cap fixé par l’Élysée. Chacun mesure la limite de l’exercice.

Je ne résiste pas au fait de m’attarder sur les 3 voeux présidentiels.

Voeu de Vérité : laissez-moi rire, venant d’un président qui s’obstine à cacher la vérité sur l’affaire Bénalla, sur les décisions sociales qu’il vient de prendre en décembre, qui a trompé les français sur la loi travail, le démembrement de la Sncf et des services publics, nous pouvons douter de sa sincérité. C’est une farce !

Voeu de dignité : comment y croire quand notre président s’allonge devant Merkel, se fait rembarrer par Trump, devient la risée du monde entier. Dignité quand il refuse de s’incliner devant les victimes de la répression policière durant les dernières semaines ? Dignité quand il se fait photographier à St Tropez au milieu de ses amis richissimes pendant que les gilets jaunes réclament du pouvoir d’achat pour vivre un peu ? Méprisant chef d’État !

Voeu d’espoir ? : Unique voeu que je partage car l’espoir est de notre côté, du côté de celles et ceux qui luttent pour une vie plus juste, plus égalitaire, plus fraternelle. Oui Mr Macron, l’espérance du peuple est en marche, pas avec votre armada de perroquets, avec les millions de Français qui n’en peuvent plus mais qui se rassemblant dans le mouvement vont transformer le pays.

Pour terminer, un mot sur votre lettre. Aura-t-on du plaisir à vous lire ? J’en doute. Si le contenu reprend les éléments de langage de vos voeux, vous pouvez vous la mettre dans un endroit chaud que je n’aurai pas la cruauté de nommer ici.

Jose ESPINOSA

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Dominique Fernandez : Ramon
Bernard GENSANE
(Paris, Grasset, 2008) La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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